Le procureur Courroye, l’ami de Nicolas Sarkozy, l’adversaire de la
juge Prévost-Després et surtout l’auteur présumé d’une violation du secret des
sources, a été mis à « l’honneur » par Christophe Regnard, secrétaire général
de l’Union syndicale des magistrats devant le ministre de la justice, Michel
Mercier, dimanche dernier. Voici un extrait de son discours rapporté par Le
Monde.
« A-t-on jamais vu un procureur adresser à un
président de juridiction un courrier fondé sur des rumeurs de couloir pour
demander l’ouverture d’une procédure disciplinaire contre un magistrat du siège,
comme on l’a vu en décembre 2009 ? A-t-on jamais vu un procureur faire
vérifier, malgré la loi sur le secret des sources, les fadettes de journalistes
dans le seul objectif de démontrer l’existence de communication entre la juge
en question et un journaliste ? A-t-on jamais vu un procureur, cité dans
des enregistrements (de l’affaire Bettencourt) conserver
le contrôle de l’enquête, sans que ni lui, ni sa hiérarchie s’en
émeuvent ? A-t-on jamais lu qu’un ancien conseiller du ministre de la
justice explique que le procureur n’en faisait qu’à sa tête, préférant
transmettre les informations directement à l’Elysée ? A-t-on jamais pu
imaginer qu’un témoin essentiel (Claire Thibout, la comptable de
Mme Bettencourt) relaterait qu’avant toute
signature, les procès-verbaux de ses déclarations étaient transmises par fax,
notamment au parquet, et que celui rappelait pour faire changer tel ou tel mot ? »
Et ce procureur continue de parader, participe à des déjeuners en
compagnie de protagonistes du dossier Servier, demande que la proposition de mise
sous tutelle de Mme Bettencourt soit rejetée…lui qui avait été cité comme l’une
des protections du pouvoir dans l’affaire Woerth…
Il est grand temps de nommer un gouvernement impartial, intègre,
irréprochable. Capable de mettre fin à ces pratiques lamentables. Quand on
pense que le pouvoir actuel voulait supprimer les juges d’instruction !
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