15 octobre 2021

Le couple Pécresse-Bertrand n'est pas à une génuflexion près

Qu’il s’agisse de Michel Barnier ou de Valérie Pécresse, le ton est le même. Alors que le premier cité a négocié le Brexit et défendu les intérêts de l’Union européenne pendant plusieurs années, le voilà devenu un défenseur des lois nationales qui, dans la hiérarchie des normes, devraient primer sur les textes européens. Quelle tristesse. Alors que cet homme présentait les meilleures qualités morales, le voilà pris dans le piège d’une campagne électorale à droite pour le moins surprenante. Pour ne pas être en reste, Mme Pécresse entonne le même refrain imitant les Polonais et les Hongrois bienheureux de bénéficier — et largement — des subventions européennes. Tomber à bras raccourcis sur l’Europe a toujours été le sujet favori de l’extrême droite et maintenant de la droite. On ne se refait pas.

Et pourtant. Chaque état sait en rejoignant l’union, qu’il devra veiller à l’application des lois européennes et voter la transcriptions des dites lois dans les textes nationaux. La Grande-Bretagne en avait d’ailleurs fait son cheval de bataille et Boris Johnson revient à la charge dans le cadre du projet de nouveau protocole sur l’Irlande du nord et la frontière avec l’UE. Bojo a beaucoup menti et il ne lui sera pas beaucoup pardonné.

Un homme (ou une femme) politique ne peut pas tout se permettre. Je sais bien que les promesses n’engagent que ceux et celles qui les écoutent mais tout de même : « Quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites » aimait à dire le sapeur Camenbert. M. Barnier et Mme Pécresse, candidats…à la candidature dans le cadre du congrès de l’UMP devraient se montrer plus regardants quant à la manière de conduire leur campagne.

L’Europe à 27, à 30 ou 32 ( ?) ne peut fonctionner que si les règles communes sont acceptées par tous. Quand le gouvernement polonais « vire » les juges qui ne lui plaisent pas du tribunal constitutionnel pour les remplacer par des magistrats à la botte pressés de dire le nouveau droit « supérieur » au droit européen, il sort de la règle commune et doit en assumer les conséquences. Sortir de l’UE ? Vous n’y pensez pas. La vache est bien grasse et peut encore servir. 

Quant à Mme Pécresse et M. Bertrand, ils viennent de toucher le fond en annonçant qu’ils allaient tous deux adhérer de nouveau au Parti républicain. Ils avaient pourtant claquer la porte de leur parti avec fracas jurant leurs grands dieux qu’on ne les y reprendraient plus. Face au congrès des militants (un cercle fermé donc) les deux candidats principaux auront besoin des finances de LR et de son soutien logistique. L’argent reste souvent la principale motivation des candidats putatifs de la droite républicaine. Le couple Pécresse-Bertrand n’est pas à une génuflexion près.

13 octobre 2021

Le frelon oriental, un nouveau prédateur d'abeilles recensé dans le sud de la France

Le frelon oriental est présent dans le Sud-Est de l’Europe, dans le Nord-Est de l’Afrique, dans le Moyen Orient et l’Asie centrale et le Sous-continent indien. On trouve également des populations isolées dans les oasis sahariennes et il a été introduit à Madagascar.

 

Cette espèce ressemble beaucoup au frelon européen. Il se distingue par sa couleur roux de rouille beaucoup plus étendue, en particulier sur l’abdomen. Seulement la face antérieure de sa tête et une bande de son abdomen sont jaune.

Sa taille est comparable à celle de Vespa Crabo communément appelé le frelon commun. Les reines mesurent de 25 à 35 mm de long. Les mâles et les ouvrières sont plus petits et atteignent rarement 25mm.

 

Découvert récemment dans la région de Marseille, le frelon oriental est susceptible de se répandre sur l’ensemble du territoire national. Si par hasard vous rencontrez ce frelon soyez aimable de me le faire savoir en m’envoyant un commentaire sur ce blog. Merci d’avance de votre attention.

 

 


11 octobre 2021

Les antivax en prennent pour leur grade : la vaccination anti-COVID efficace à plus de 90 %

Au centre de Louviers

Les antivax en prennent pour leur grade. Une étude a été publiée aujourd’hui. Elle porte sur 22 millions de personnes dont une moitié vaccinée et une autre non vaccinée. Et les résultats sont éloquents : les personnes vaccinées (toutes des adultes) ont 90 % de « chances » en moins de contracter la COVID 19. Autrement dit, 9 neuf personnes sur 10 ne seront pas touchées par la maladie ! Et cela pendant des mois puisqu’au 5e mois de la vaccination, les personnes sont toujours protégées.

On savait, eu égard aux constatations des laboratoires pharmaceutiques (Pfizer, Moderna, Astra Zeneca) que la protection avoisinait 90 % et plus. C’est la première étude portant sur un aussi grand nombre de personnes et dont les résultats sont incontestables. Je suis évidemment vacciné. Et je ne comprends pas comment ni pourquoi des esprits éduqués, dont les enfants reçoivent les vaccinations obligatoires, peuvent se montrer hostiles (parfois violemment) au vaccin anti-COVID. Les arguments du genre « on n’a pas assez de recul » ne tiennent pas quand six milliards d’humains ont reçu les doses nécessaires à une protection très importante et avec les résultats que l’on connaît. Et puis, comment expliquer le recul de la pandémie, sinon par une vaccination systématique ? Les 12 à 15 % des Français(e)s non vacciné(e)s devraient courir au centre le plus proche pour bénéficier du bouclier vaccinal. La vaccination c’est comme l’abstention : quand on ne participe pas, il ne faut pas se plaindre.

Zemmour favorable à la peine de mort : une raison suffisante pour ne pas voter pour lui

Le président de la République et Robert Badinter se sont retrouvés, récemment, au Panthéon, pour fêter le 40e anniversaire de l’abolition de la peine de mort en France ! On a peine à imaginer que la patrie des droits de l’homme était à la traîne alors même que les révolutionnaires des Lumières, d’abord, avec Condorcet, et plus tard, Victor Hugo, avaient exprimé leur volonté de voir supprimer cet acte barbare, déshonneur de la justice française.

François Mitterrand, ancien ministre de l’intérieur, à l’origine de plusieurs exécutions de militants algériens luttant pour l’indépendance, a regretté d’avoir manqué de lucidité lors d’une période troublée de notre histoire. En 1981 quelques semaines avant le premier tour de l’élection présidentielle, alors que les sondages indiquaient qu’une majorité de Français était favorable à la peine de mort, le candidat socialiste à la magistrature suprême se déclara hostile à la peine de mort. C’était assurément un acte politique audacieux.

Il n’était pas seul. Son ministre de la justice, Robert Badinter, avocat inlassable de l’abolition fut celui qui, au cours d’une séance mémorable, invita l’Assemblée nationale à l’approuver. Sur tous les bancs de de celle-ci, une importante majorité de député(e)s décida que la guillotine devait être reléguée dans les poubelles de l’histoire. Alors que de grandes démocraties (celle des Etats-Unis notamment) continuent d’appliquer ce châtiment inhumain, le nombre des pays décidant l’abolition s’accroît chaque année. Il ne reste plus guère que des dictatures ou des « démocratures » (comme la Chine) pour croire encore aux vertus pédagogiques de la suppression sociale de la vie ! En France, les adeptes de la peine de mort se recrutent surtout à l’extrême-droite. Notre appartenance à l’Union européenne et notre constitution ont sanctuarisé l’abolition. Mais Zemmour, toujours lui, se déclare ouvertement favorable au rétablissement de la peine de mort en France. S’il n’y avait qu’un mobile pour refuser de voter pour lui (s’il est candidat…mais il le sera bien un jour) ce serait bien suffisant.

10 octobre 2021

Mélanie Boulanger lavée de tout soupçon mais elle a vécu « le pire moment de sa vie »

Mélanie Boulanger « a vécu le pire moment de sa vie »

J’avais été sidéré d’apprendre que Mélanie Boulanger, la maire de Canteleu, l’une des vice-présidentes de la métropole rouennaise et aussi récente tête de liste aux élections régionales pour le PS et Europe Ecologie les Verts, avait été interpellée et placée en garde à vue par les enquêteurs dans le cadre d’un trafic de stupéfiants et d’association de malfaiteurs.

Pour avoir approchée Mélanie Boulanger du temps où elle travaillait au sein du cabinet de l’actuel maire de Val-de-Reuil, sa personnalité et son comportement ne cadraient pas avec celle et celui d’une délinquante. Les journaux nationaux dont « Le Monde » et régionaux dont « Ouest-France » ont été prompts à faire leurs gros titres sur cette information. On peut les comprendre. Ce n’est pas tous les jours qu’une jeune élue locale voit son nom mêlé à un trafic ayant des ramifications au Maroc ou aux Pays-Bas.

J’aurais aimé qu’ils soient aussi rapides à informer leurs lecteurs de la remise en liberté de Mélanie Boulanger contre laquelle aucune charge n’a été retenue par les policiers. Dans les affaires de trafic de drogues la garde à vue peut durer au maximum 96 heures. Mélanie Boulanger a été élargie, comme on dit, au bout de 48 heures. Je me mets à la place de son compagnon et de sa fille ainsi que des élus et électeurs(trices) qui lui ont accordé leur confiance. A la sidération s’ajoutait le doute même infime. Il est rassurant et positif que l’honneur de Mélanie Boulanger soit intact et qu’elle soit lavée de tout soupçon. 

 Elle a même tenu, ce lundi 11 octobre, une conférence de presse à la mairie de Canteleu au cours de laquelle elle s'est étonnée de sa mise en garde à vue qui lui a causé « le pire jour de sa vie ». Elle en a profité pour regretter que l'Etat n'ait pas tenu ses promesses sur les effectifs policiers et la lutte contre les trafiquants lesquels ne sont pas privés de la menacer au cours des  dernières années. Elle a, fort heureusement, constitué un dossier béton prouvant ses interventions et ses décisions (police municipale, caméras de surveillance) au bénéfice de cette ville de la banlieue rouennaise où la vie associative, sportive, culturelle, est intense.