24 décembre 2009

Nathalie Bellevin marche sur les traces de Sophie Ozanne


Légende : On aperçoit au fond : Claudine Dutheuil, Christian Renoncourt, Nathalie Bellevin et Sophie Ozanne, conseillers de l'opposition de Gauche (PC, PS, NPA)

Sophie Ozanne parmi les personnalités qui ont marqué l'année 2OO9 à Louviers : tel est l'avis de La Dépêche. La conseillère municipale NPA (Nouveau parti anticapitaliste) a en effet plusieurs cordes à son arc. Elle prend son rôle de conseillère municipale d'opposition à cœur, elle travaille les dossiers avec une équipe solidaire, elle a compris le « fonctionnement » du maire et a décidé de ne plus se laisser marcher dessus.

Après son élection, en mars 2008, à l'occasion de laquelle elle a succédé à Gérard Prévost, Sophie Ozanne a mis quelques mois pour trouver ses marques. Aujourd'hui, c'est chose faite et la dernière réunion du conseil lui a permis d'exercer son mandat avec une pugnacité nécessaire et efficace. Face à une majorité qui ne laisse pas d'espace d'expression à l'opposition, sauf le minimum, Sophie Ozanne devait réussir à s'imposer, ce qu'elle a fait avec une certaine crânerie. La suspension de séance demandée par le maire, débordé par l'insistance de la conseillère municipale NPA, lui a servi d'échappatoire et lui a surtout permis de ne pas entendre l'argumentaire raisonnable de Sophie Ozanne que le maire lui avait demandé mais qu'il ne voulait plus écouter.

Nathalie Bellevin, nouvelle conseillère municipale d'opposition (PS) marche sur les traces de Sophie Ozanne. Elle non plus n'a pas froid aux yeux et quand elle sera en pleine possession des dossiers, nul doute que le président de séance aura fort à faire pour l'empêcher de parler.

Progressivement, l'opposition de gauche tisse sa toile. Le maire peut fanfaronner sur les hauteurs de Louviers enveloppées de neige, il est bien conscient qu'il a mangé son pain blanc et que des heures difficiles l'attendent surtout quand il voudra « vendre » ses augmentations d'impôts et de tarifs totalement injustes. Il a fait rire les habitants des Monts en comparant Louviers et Nice. Il fera rire jaune tous les autres habitants de la ville. N'est pas Jean Dujardin qui veut.

23 décembre 2009

Le petit (double) jeu de Julien Dray, « petit collectionneur »

Le parquet a décidé d'adresser une remontrance à Julien Dray après une année d'enquête préliminaire. Il ne sera pas traduit devant un tribunal correctionnel et ses amis mis en cause peuvent maintenant dormir sur leurs deux oreilles sans être dérangés par le tic-tac des Roleix. C'est une bonne nouvelle pour le député de l'Essonne qui — miraculo ! – redevient ipso facto tête de liste PS dans le département de l'Essonne pour les prochaines élections régionales.

Est-ce une si bonne affaire pour le Parti socialiste et pour la Gauche ? Au risque de déplaire à certaines belles âmes, je ne suis pas du tout certain que la mise hors de cause de Julien Dray soit l'aube d'un avenir radieux pour le parti auquel il appartient. Je crois même le contraire. Voilà des mois que Nicolas Sarkozy courtise l'ancien bras droit de Ségolène Royal car il sait pouvoir compter sur cet ancien président de SOS racisme pour continuer sa politique d'ouverture.

Je ne serais pas surpris d'apprendre que le ministre de la Justice a sollicité le parquet pour qu'il classe l'affaire Dray et redonne à ce dernier une virginité, le tout dans l'espoir de récupérer dans quelques mois le député mal aimé par la Gauche. Déjà, ses positions publiques sur la personnalité et la politique d'Eric Besson vont à contre-courant des commentaires des responsables du PS. A mon avis ces singularités vont s'affirmer au fil des semaines car il faudra bien que Juju renvoie l'ascenseur à ceux qui ont décidé d'appuyer sur la touche STOP.


Le commentaire de Julien Dray sur son blog :

« Je ne veux pas revenir ici sur « l'affaire » elle-même. J'ai toujours dit qu'elle partait d'une dénonciation calomnieuse, sans aucun fondement. Je tiens juste à souligner une chose à mes yeux très importante, mais que les médias n'ont pas reprise : dans le rapport final du parquet, il est clairement dit que l'on n'a pas constaté de mode de vie dispendieux de ma part. Et ceux qui ont écrit cela savent de quoi ils parlent ; ils ont, durant ces 365 jours, passé 5 ans de ma vie au peigne fin. Ils ajoutent que certes, j'aime les montre coûteuses, mais qu'il y a incontestablement un équilibre entre celles que je vends et celles que j'achète. Il n'y a donc pas de mode de financement occulte ou détourné à chercher. Je ne vous cacherai pas que je suis heureux de voir ces mots écrits noir sur blanc ; à mes yeux, ils lavent un peu mon honneur que certains ont consciencieusement cherché à souiller des mois durant. Ils rétablissent la vérité sur ma passion, celle d'un petit collectionneur, à la recherche du « Saint Graal » de l'horlogerie. »

Ça déménage autour du transfert du siège de la CASE



Légende: la feuille est tellement volante qu'elle est tombée dans la neige.

« 90 % des sujets votés ici sont discutés en bureau des présidents et pas en séance plénière ».
Voici ce que déclare, sans gêne aucune, Patrice Yung, vice-président de la CASE devant l’assemblée réunie, justement, en séance plénière. Et on voudrait que les citoyens s’emparent de la politique locale alors que les principaux dossiers ne sont pas discutés publiquement ! Et ceux-là nous en remontrent sur la proximité, la démocratie participative et tout le bla bla habituel. Sans doute au nom de la complexité. Comprendre : nous sommes trop c… pour mesurer les enjeux et l'importance des engagements !

Lorsqu’on veut transférer le siège de la CASE de Val-de-Reuil à Louviers, c’est bien le moins que le maire de cette commune et les élus de la CASE ainsi que les citoyens sachent pourquoi et comment. J’ai souvenir d’un maire de Louviers qui s’était opposé au transfert du commissariat de police à Val-de-Reuil mais n’avait pu obtenir satisfaction eu égard aux maladresses et fautes techniques commises contre le préfet et sans avoir présenté de contre-projet crédible. La farce avait consisté à charger François Loncle et à instruire un procès contre le député qui a fait pschiiit.

Marc-Antoine Jamet et les élus de Val-de-Reuil, comme tous les autres, d’ailleurs, ont le droit d’exiger un débat public, contradictoire et argumenté (1). Au lieu de cela, les responsables de l’exécutif CASE ont fait valoir que le bureau avait voté pour le transfert, que tout allait bien dans le meilleur des mondes. Silence dans les rangs.

Vraiment, on se demande à quoi servent les assemblées élues et souveraines. Compte tenu des persécutions toujours envisageables, nombre d'élus (qui n'en pensent pas moins) n'osent pas affronter le président. Ils ont tort. Ils auront quand même leurs bouts de trottoirs ou de rues. Tenez, prenons l'exemple du Vaudreuil. Bernard Leroy et ses administrés ont été gâtés et il arrive à l'ancien député de s'opposer au président (Ah, ah !)

Quand on regarde avec attention la feuille volante (nos photos) qui a servi de dossier, on constate le manque de sérieux de l’étude. La vente du siège actuelle demeure très hypothétique (2) on voit donc bien que le montage financier ne correspond à rien. J’ai écrit qu’il s’agissait d’une étude farfelue. Je confirme.

(1) Les services techniques de Louviers occupent un espace contigu au siège actuel de la CASE. Il est évident qu'une solution existait de ce côté-là pour permettre sa nécessaire extension. Où est l'étude technique et financière ?
(2) Le siège actuel de la CASE devait être vendu à Sanofi-Pasteur qui n'est pas intéressé car non compris dans le périmètre de sécurité. Alors qui va acheter cet ensemble de 2,5 millions d'euros ?

22 décembre 2009

Le jour où il y aura autant de minarets…

« le jour où il y aura autant de minarets que de cathédrales en France, ça ne sera plus la France ». Devinette. Qui a prononcé, aujourd'hui même, cette phrase historique ? Il s'agit d'un élu UMP, qui plus est ancien garde des sceaux et ministre de la Justice, le mal nommé Pascal Clément. Cette parole a été jugée insultante par une secrétaire d'Etat, Nora Berra, qui a claqué la porte et abandonné le groupe UMP de l'Assemblée nationale.

J'ai rencontré Pascal Clément lors d'une conférence de presse qu'avait organisée Bernard Leroy. Je ne me souviens plus si ce dernier était encore député ou s'il était en campagne. Le fait est que j'avais remarqué le penchant très droitier de ce député de la Loire. Pascal Clément-Fromentel est d'ailleurs le fils de Marcel Clément, éditeur catholique. Il doit bien y avoir une relation de cause à effet.

La ministre a jugé qu'il ne lui était plus possible d'écouter le discours anti-laïque d'un député membre d'une Assemblée chargée de voter les lois et de défendre la constitution. Il s'agit d'une conséquence nouvelle du débat sur l'identité nationale. La Parti socialiste a raison en s'en tenant à Liberté, égalité, fraternité, laïcité. C'est un bon condensé de ce qu'est la France.

Arrêtez le débat sur l'identité nationale !

Des associations antiracistes dont SOS racisme et un nombre de plus en plus important d'hommes politiques de Gauche et de Droite (Alain Juppé, François Baroin, Dominique de Villepin etc.) demandent au président de la République et à Éric Besson, un ministre qui, dit-on, ne serait pas dans son assiette, de mettre un terme prématuré au débat sur l'identité nationale. De nombreux dérapages se sont produits qui ne profitent qu'au Front national. Marine Le Pen se frotte les mains. Il faut stopper le débat et arrêter les dégâts. Je publie ci-dessous le communiqué de SOS racisme.

« Depuis le 2 novembre et le lancement du débat sur l'identité nationale, les réunions organisées sur le territoire sont apparues comme des espaces de libération de la parole raciste. Pire, des responsables politiques eux-mêmes se sont laissés aller à des dérapages, là où ils auraient dû ramener de la sérénité.

La République ne peut pas donner le sentiment de légitimer de tels propos. Il est plus que temps de mettre fin à cette séquence susceptible de laisser des stigmates profonds sur le vivre ensemble. »

Rejoignez notre combat : Signez et faites signer la pétition "Arrêtez ce débat, Monsieur le Président!"
http://www.arretezcedebat.com
Amitiés antiracistes,
SOS Racisme

21 décembre 2009

Souvenirs 1934-2OO8 : la belle vie de Bernard Lefebvre

légende : Christian Morel, Denise Lefebvre et l'un de ses petits-enfants. Sur l'écran, Bernard avec ses copains dont Claude Lelieur.

Souvenirs 1934-2OO8. Une vie. Celle de Bernard Lefebvre qui compta tellement à Louviers. Non seulement parce qu'il fut le fils de ce couple de commerçants de la rue du Neubourg si appréciés pour leur gentillesse ou le mari de Denise « la cocotte » de son récit (1) mais surtout parce qu'il a façonné la figure du Lovérien. C'est-à-dire de l'homme dont le destin individuel a côtoyé le destin collectif de tant de nos concitoyens dans une ville que nous aimons. Denise et Christian Morel, son ami de toujours, ont eu la riche idée d'éditer les textes de Bernard qui, tout au long de son adolescence, de sa carrière professionnelle et de son engagement citoyen, a mis sur le papier ses sentiments et ses pensées.

L'initiative de Denise et Christian est magnifique de nostalgie. C'est la première qualité de ce récit. La seconde tient évidemment à l'intimité de ces souvenirs, aux interrogations, aux certitudes de Bernard sur ses années de collégien-lycéen, à Corneille Rouen, de pion à Louviers puis de professeur d'histoire-géographie et ensuite de proviseur autrement dit de patron d'établissement secondaire à Fleury-sur-Andelle, Lillebonne et aux Fontenelles-Louviers. Des interrogations qui ne manquent pas, non plus, quand il aborde la vie municipale et sa présence sur la liste mendésiste en 1965.

Après son retrait plein d'amertume et son bonheur de voir triompher la gauche mais sans lui, Bernard renouera avec la victoire en 1995. Adjoint aux sports pendant douze ans, il laisse une empreinte forte, exigeante, même s'il n'obtint pas tous les moyens souhaitables pour mener ses ambitions au niveau de ses espérances. Le projet de piscine intercommunale (dans les cartons) demeure le projet ultime qu'il souhaitait porter. Le jour de l'inauguration, nous penserons tous très fort à cet homme d'action noys y penserons d'autant plus fort qu'il se battait depuis plusieurs années pour que l'agglomération Seine-Eure se dote de la compétence « sports » dans le domaine des investissements. Une idée qui fait son chemin et porte sa marque.

Et l'homme ? Un sourire éclatant. Une volonté de fer. Un proviseur et un élu exigeant, mais surtout un homme droit, intègre, au plus près des gens. Je me souviens de la cérémonie de remise de sa croix de commandeur des palmes académiques et du discours prononcé par François Loncle lors de son départ en retraite. A chaque fois, une unanimité féconde de sentiments forts, d'amitié réelle dominait la scène. Bernard était adulé.

Samedi, quand Denise et ses enfants ont accueilli élus et amis pour la présentation du récit dans les caves du Moulin, la projection en boucle des principales photos de sa belle vie a réveillé les mémoires et éclairé les visages. Les footballeurs de l'USL, les intimes, les sœurs de Denise (Marie-Odile, Chantal, Nicole, Paulette…) ses enfants, Philippe, Brigitte, Cathy…et tous ces enseignants qu'il cotoya tout au long de sa carrière professionnelle. J'aurai, enfin, une pensée particulière pour Jean Fermanel qui fut notre instituteur à tous les deux et décida du destin de Bernard. Il avait mis au jour, très tôt, les facultés et les talents de cet homme remarquable.

(1)Souvenirs 1934-2OO8, Bernard Lefebvre, 15 euros.

20 décembre 2009

Il se trompe et nous trompe trop souvent


Légende photo : Une nouvelle augmentation des impôts est prévue en 2010 à Louviers. Faudra-t-il à nouveau manifester ?

Un correspondant anonyme très proche des équipes du président de la CASE s'amuse à « relancer » au fur et à mesure que des démentis cinglants viennent contrer des démonstrations qu'ils jugeaient, jusqu'alors, définitives. ce correspondant fait l'âne pour avoir du son. Âne ou poney, allez savoir ?

Sur le dossier de l'eau, nous avons heureusement appris aux élus et aux citoyens que le contrat de délégation public « eau et assainissement » prendrait fin en février 2015 et non en 2O24 comme le président de la CASE se plaisait à le répéter pour clore tout débat avant même qu'il n'ait débuté. Février 2O15, c'est demain et il faut donc s'y préparer aujourd'hui. Le silence assourdissant du président de la CASE et de ses soutiens publics, Mme Cornier et M. Aubinais, qui n'ont pas commenté l'arrêt du conseil d'Etat, n'en est que plus plaisant.

S'agissant des transports publics gratuits préconisés par Sophie Ozanne, du NPA, un premier démenti vient d'être infligé au maire-président de la CASE. Il affirmait avec suffisance que « la CASE ne toucherait plus le versement transport des entreprises en cas d'accès libre au transports urbains.» J'ai publié hier un article sérieux, solide, argumenté, qui réduit à néant cette affirmation purement tactique. On comprend mieux pourquoi le maire de Louviers a fait taire Sophie Ozanne lors de la dernière réunion du conseil municipal. Elle aura, dans les semaines qui viennent, l'occasion de développer ses arguments.

Tout de même, que vaut un débat démocratique quand les dés sont pipés par les élus eux-mêmes ? 2O24 d'un côté, non versement transports des entreprises de l'autre…Franck Martin pouvait-il imaginer un seul instant que nous resterions les bras croisés et que nous goberions comme pain béni ses affirmations ? Il existe deux solutions pour expliquer ces mensonges : ou il ment sciemment et malheureusement, il n'est pas le seul à détenir un pouvoir qu'il veut conserver à tout prix, ou lui et ses services ne sont pas informés et c'est alors gravissime car les assemblées ne possèdent pas (et les citoyens encore moins) toutes les clés leur permettant de faire les meilleurs choix. Le dossier technique du transfert du siège de la CASE sur l'îlôt Renault à Louviers est, ainsi, un condensé d'insuffisances uniquement dû à un calcul politico-économique farfelu. Il est franchement surprenant qu'aucune vraie opposition ne se soit manifestée sur ce dossier qui aura des suites financières fâcheuses pour l'agglomération Seine-Eure mais a fait rentrer opportunément 900 000 euros de recette (la vente du terrain) dans les caisses de la ville de Louviers. Quand 5O mètres sépareront la mairie de Louviers du siège de la CASE, le maire n'aura même plus besoin de changer de casquette.

En nous accusant d'être une association (1) « faux nez », Franck Martin aurait dû, une fois encore, se méfier de l'effet boomerang. Les Lovériens — et d'autres — comprennent, jour après jour, que ce que clame monsieur le maire n'est pas crédible. Il se (et nous) trompe souvent. Trop souvent.

(1) L'Association pour l'amélioration du cadre de vie et de l'environnement.

PS : message pour Mme Mackert : bien sûr que notre association est politique puisqu'elle s'occupe d'améliorer le cadre de vie et l'environnement. D'ailleurs, comme le disait si bien le Dr Martin, ancien maire : « tout est politique. »