1 janvier 2011

La poussière sous le tapis…la question ne sera pas posée…bonne année à tous et toutes !

Le ministre de l'Intérieur a une drôle de façon de présenter ses vœux aux Français. Brice Hortefeux, le recordman gouvernemental des condamnations devant les juridictions correctionnelles, annonce ce matin que la nuit de la Saint-Sylvestre a été très calme et que tous les signaux sont au vert.

Mensonge d'Etat. Un de plus. Car les sapeurs-pompiers de la France entière, les policiers et les gendarmes ont reçu des consignes très strictes pour ne pas rendre publiques les différentes interventions opérées dans la nuit. Agressions, feux de voitures, cambriolages, vols, tout cela n'a pas existé. Rien à signaler. RAS, nada. La question ne sera pas posée…

Certains ont une propension certaine à glisser la poussière sous le tapis, d'autres à mettre la tête dans le sable, d'autres encore à nier les problèmes ou à taire la vérité. Il suffit d'écouter les sapeurs-pompiers du nord, ce midi, pour comprendre que de proche en proche et de région en région, les 60 000 policiers requis pour assurer le calme ont eu surtout à enregistrer les plaintes des victimes et à tenter de les identifier grâce aux caméras de surveillance dont le rôle de dissuasion est toujours aussi nul. Quant à moi, je vous adresse mes meilleurs vœux de bonheur et de santé, le bien le plus précieux qu'il nous soit donné de choyer. Avec l'amour et l'amitié.

31 décembre 2010

« Stéphane Hessel ou le charme rompu » par Reynald Harlaut

« Le personnage a quelque chose de fascinant. Son parcours de vie exemplaire d’abord, qui le mena très jeune homme à s’engager dans la résistance et à subir la déportation au cours de laquelle il échappera de peu à la mort à plusieurs reprises. Puis au sortir de la guerre, à être aux côtés de Jean Monnet, au moment de la rédaction de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, en 1948, et à défendre les acquis du Conseil national de la Résistance. Et encore sa brillante carrière de diplomate et sa prise de position courageuse sur le conflit israélo-palestinien. Tout cela suffit évidemment à en faire un homme hors du commun. Son grand âge aujourd’hui enfin, qui lui conférait le rôle du sage parmi les sages. À 93 ans, Stéphane Hessel a conservé une merveilleuse jeunesse d’esprit, une lucidité et une capacité à s’indigner que nous lui envions.

Le succès de son petit ouvrage « Indignez-vous ! », dont se sont vendus à ce jour plus de 500.000 exemplaires, pour surprenant qu’il puisse paraître, montre à quel point les Français ont aujourd’hui besoin de référents solides, dans ce monde qui a perdu presque tous ses points de repères, où rien ne vaut plus rien, où l’on confond droite et gauche, où les chantres du libéralisme font l’éloge de la précarité. De consciences qui puissent les éclairer sur la permanence des valeurs qui fondent la démocratie et la citoyenneté et sont le ciment du pacte social et républicain.

Sur ce blog, nous avons dit encore il y a peu, notre admiration et notre respect pour cet homme. Mais voilà, le 29 décembre, en répondant aux questions des journalistes de Rue 89, Stéphane Hessel a rompu le charme.

Stéphane Hessel prend ouvertement parti pour une candidature de Martine Aubry à la prochaine présidentielle qu’il préfèrerait à Dominique Strauss-kahn, dont il dit cependant le plus grand bien. Stéphane Hessel défend la social-démocratie co-responsable avec la droite de la situation dans laquelle se trouvent les peuples des pays formant l’Union européenne. Stéphane Hessel défend sans réserve le gouvernement de Lionel Jospin en oubliant au passage que c’est ce gouvernement qui a traduit dans les lois nationales les directives européennes permettant aujourd’hui la privatisation du marché de l’énergie (gaz, électricité) la mise en concurrence, donc la privatisation progressive de La Poste et demain celle des transports ferroviaires, donc de la SNCF, toutes mesures d’essence libérale dont nous souffrons déjà chaque jour des conséquences.

Stéphane Hessel défend tout cela contre le projet d’un État plus fort, d’une planification écologique, d’un pôle bancaire public pour soutenir l’économie réelle et donc l’emploi, de services publics sans concession, idées d’un Jean-Luc Mélenchon qu’il range à l’extrême-gauche et écarte d’une phrase en le trouvant très sympathique.

Stéphane Hessel est sorti de son rôle de sage et de l’impartialité qu’il lui assurait. Il est descendu du podium sur lequel nous le placions pour être un simple partisan, parmi tant d’autres. Et en cela, il nous déçoit terriblement. D’homme de gauche qu’il était, indiscutablement, il est devenu en un jour un homme du Parti socialiste, ce qui est terriblement réducteur. Et décrédibilise la belle démarche qui était la sienne par les contradictions que ses derniers propos véhiculent. »

Reynald Harlaut
Parti de Gauche

30 décembre 2010

Président Bongo ou Président Bingo !

Je me demande si je vais trouver le sommeil ce soir. Voilà que le journal espagnol El Païs nous apprend que le président Omar Bongo, décédé, numéro un gabonais pendant quelques décennies, a su tirer un profit personnel de prêts de la BEAC à son pays. Il n'aurait pas été le seul à se faire un peu d'argent de poche. Si près de 30 millions d'euros ont peut-être été détournés de la Banque des Etats d'Afrique centrale (BEAC) à son profit par le défunt président gabonais Omar Bongo, d'autres en auraient aussi profité dont des partis politiques français.

Cette information a été donnée quatre jours après la mort d'Omar Bongo, en juin 2009, par un haut fonctionnaire de la BEAC à un diplomate de l'ambassade américaine au Cameroun, précise le journal espagnol. Selon la même source, « les dirigeants gabonais ont utilisé les fonds détournés pour leur enrichissement personnel et, suivant les instructions de Bongo, ont remis une partie de l'argent à des partis politiques français, y compris en soutien au président Nicolas Sarkozy». L'argent aurait profité « aux deux camps, mais surtout à droite, en particulier à l'ancien président français Jacques Chirac; mais aussi Sarkozy». « Bongo était le président africain préféré de la France », a ajouté cette source.

Le site du Monde indique aujourd'hui pourquoi le grand quotidien du soir a choisi de ne pas publier ce télégramme de l'ambassadrice américaine : « Elle n'avait pas elle-même l'assurance de la véracité de ces informations. » On comprend bien ces scrupules de diplomate. Mais le Monde assure qu'il a lancé ses limiers sur l'affaire qui, si elle était avérée, confirmerait les liens solides unissant notre pays et l'Afrique francophone. Des liens très intéressés au demeurant.

J'ose à peine croire que le parti socialiste a bénéficié des largesses du président Bingo. Encore que…j'ai le souvenir personnel d'un vif débat opposant les membres du CAG (Comité d'Action de Gauche auquel j'appartenais) à un hiérarque socialiste local dans les années soixante-dix. Fallait-il ou non accepter un chèque de la Compagnie générale des eaux pour financer une campagne municipale lovérienne ? De mon point de vue et de celui de mes camarades du CAG, il ne fallait pas. Ce hiérarque était d'un avis contraire. Comme quoi…

Le scandale de l’écrêtement, de nouveaux témoignages

« Cette année 2010 a été marquée dans notre ville par le scandale de l’écrêtement des indemnités du maire. Pour se faire une véritable opinion sur cette affaire, six mois d’enquête ont été nécessaires pour recueillir le plus grand nombre de témoignages. Beaucoup ont bien voulu répondre à notre question : « Pour vous est-il normal que le maire de cette ville puisse reverser la partie écrêtée de ses indemnités à sa compagne adjointe afin que cette somme reste dans son foyer ? Et que le conseil municipal soit complice de ce scandale ? ». Voici quelques témoignages recueillis au hasard :

Forest Gump : « Cours Franky cours !!! »

Albert Einstein : « Le fait que ce soit l’écrêté qui reverse ses indemnités à sa compagne ou que ce soit elle qui reçoive les indemnités de son compagnon dépend uniquement de votre référentiel ».

Sigmund Freud : « Le fait que vous vous préoccupiez du fait que l’écrêté ait reversé ses indemnités en faveur de sa compagne révèle votre fort sentiment d'insécurité sexuelle latente ».

Benoît XVI : « Nous nous sentons profondément honteux et ferons tout le possible pour que cela ne se produise plus à l’avenir ».

Martin Luther King : « J'ai la vision d'un monde où tous les conseillers municipaux seraient libres de dire à leur maire qu’il faut répartir la partie écrêtée des indemnités entre tous ».

Neil Armstrong : « Un petit pas pour l'écrêté, un grand pas pour l'immoralité ».

Richard Nixon : « Le maire de votre ville n'a pas écrêté ses indemnités en faveur de sa compagne. Je répète, le maire de votre ville n'a jamais écrêté ses indemnités en faveur de sa compagne ».

Bill Clinton : « Je jure sur la constitution qu'il ne s'est rien passé entre l’écrêté et moi ».

Jean-Luc Delarue : « Bonsoir à tous merci, merci à tous nos invités, merci, bonsoir. Vous témoignez sous couvert d’anonymat, vous êtes aujourd’hui blonde pour ne pas être reconnue. Pour l’occasion, nous allons vous appeler Gigi, vous avez 52 ans, vous êtes adjointe au maire de cette ville et vous avez accepté que votre compagnon vous reverse la partie écrêtée de ses indemnités. Est-ce que vous avez peur du regard des autres ? »

Richard Virenque : « C'était pas Olivier Aubert ? On m’aurait menti ? »

Eric Cantona : « L’écrêté, il est libre l’écrêté. Ses indemnités, quand il veut il les reprend. D’ailleurs, à la Spaggiari il les a reprises. Mieux qu’une banque. Sans arme, ni haine, ni violence. Je vais le peindre, moi cet écrêté. C'est un artiste cet écrêté ».

Nelson Montfort : « J'ai à côté de moi l'extraordinaire maire de cette ville qui a réussi le formidable exploit de reverser la partie écrêtée de ses indemnités à sa superbe compagne: " Why did you donate your money to your wife? ". " Fuck my constituents !". "Eh bien il dit qu'il est extrêmement fier d'avoir réussi ce challenge, ce défi, cet exploit. C'était une épreuve très dure, mais il s'est accroché, et... " »

François Fillon : « C’est la faute à Météo France. »

Brice Hortefeux : « Un maire qui redonne la partie écrêtée de ses indemnités à sa compagne, il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes. »


Jacques Seguela : « Si à 50 ans un maire n’a pas pu reverser l’excédent de ses indemnités à sa compagne, c’est qu’il a raté sa vie ».

Jacky Bidault : « Je ne vois pas de quoi vous parlez, je n’ai rien vu de tel sur les deux caméras de la mare de Vironvay ».

Alain Lefeez qui vous souhaite une bonne année sous le signe de l'humour et de l'enthousiasme


29 décembre 2010

Ils ou elles nous agacent

Ségolène Royal, Brice Hortefeux, Marine Le Pen, Carla Bruni, Alain Delon, Franck Ribéry, Raymond Domenech et le couple Hallyday comptent parmi les personnalités qui agacent le plus les Français, selon un sondage Harris pour VSD paru jeudi. Au jeu de l'agacement, n'importe qui peut concourir, comme personne agacée ou personne agaçante.

Personnellement, je pense que les Français sont bien avisés en désignant comme très agaçantes les personnalités classées en tête d'un palmarès original. Ségolène Royal et Brice Hortefeux sont avec Marine Le Pen, chez les politiques, ceux et celles qui énervent le plus les Français. Ségolène Royal est, parait-il, autoritaire et cassante, Hortefeux, simpliste et premier degré, Marine Le Pen, la fille de son père, nostalgique des guerres coloniales et d'un style fascisant. Carla Bruni et son sourire mannequin nous endorment, Delon nous accable de son assurance et Ribéry encore plus avec son caractère mal dégrossi et pour tout dire ses attitudes grotesques. Presque autant que celles de Raymond Domenech que j'aurais sûrement placé en tête du palmarès.

Mais nul besoin d'aller à Paris ou sur la côte d'azur pour trouver des personnalités agaçantes. Je parie qu'autour de vous, près de chez vous, vous en connaissez : celles et ceux qui vous irritent, vous importunent, vous horripilent…vous insupportent en un mot, pour telle ou telle (bonne ?) raison. Je sais ce que vous vous dites, il va donner des noms, viser celui-ci ou celle-là. Non pas. je compte sur vos commentaires pour m'éclairer.

28 décembre 2010

Ne cédons pas un pouce du terrain démocratique

Il me faut revenir sur l'idéologie véhiculée par le député Franck Gilard. Voilà un sarkozyste avoué. Avec lui, pas de langue de bois, pas de fioritures, pas de métaphores. On est dans le dur de la pensée ultralibérale. Une pensée formatée, violente, aux solutions simplistes, populistes, une véritable pensée de guerre civile.

Dans cette forme de pensée, les clichés abondent. Les fonctionnaires ? Tous des fainéants payés à rien foutre. Les cotisations sociales ? Des charges toujours trop lourdes pour les pauvres patrons ! Les chômeurs ? Des assistés qu'on devrait mettre au boulot même gratuitement comme certains conservateurs britanniques l'ont proposé !

Je passe sur les opinions concernant l'évolution des mœurs. Le PACS ? Encore un truc pour favoriser les homos (M. Gilard, maire des Andelys, a signé une pétition nationale contre cette réforme aujourd'hui plébiscitée par les Français). La peine de Mort ? il faut guillotiner les terroristes ! Avec ses amis Ciotti et Lucca, Gilard est un militant acharné du durcissement des peines, un absolutiste de la critique en règle des juges…

Il y a une feuille de papier à cigarette entre ce que proposent ces députés de la droite populaire et le Front national. Je parie que si la droite perd en 2012, ce que je souhaite ardemment, ils seront nombreux les sortis-sortants de droite à réclamer un accord politique avec le FN. Ils sont d'accord sur tant de sujets : pour réduire les acquis sociaux, supprimer les services publics, privatiser à outrance la sécurité sociale, libéraliser les secteurs-clés de l'économie, abandonner à leur sort les plus faibles et les plus pauvres.

Ces députés, encore minoritaires, sont dangereux. Il ne faut pas avoir peur de les affronter argument contre argument, idée contre idée. Il ne faut pas leur céder un pouce du terrain démocratique. Profitons des cantonales pour leur administrer une bonne leçon. C'est essentiel pour préparer l'alternance de 2012.

27 décembre 2010

Franck Gilard, député UMP des Andelys : plus réac que lui tu meurs !

Photo du site de M. Gilard.

Franck Gilard, député UMP des Andelys, est membre d'un sous-groupe de l'UMP appelé droite populaire. Dans ce sous-groupe d'une quarantaine de députés, on trouve Eric Ciotti, Lionel Lucca, les ultrasécuritaires, et le célèbre M. Vanneste, député du nord, homophobe, favorable à la destruction de la digue séparant la droite du Front national. Ces députés de la droite populaire sont très à droite avant d'être populaires. S'ils sont membres de l'UMP, c'est parce qu'ils auraient honte de côtoyer Jean-Marie Le Pen, toujours infréquentable car il sent trop le souffre de Vichy et de l'Algérie française.

Il n'est pas inutile, cependant, de lire ce que pensent et ce que disent des députés comme Franck Gilard. J'ai sous les yeux le compte rendu d'une réunion des « contribuables associés » que présidait M. Gilard. Ces contribuables associés « contre l'oppression fiscale et la pression des contribuables » sont évidemment des ultralibéraux « pour la liberté individuelle » et contre l'intervention de l'Etat, régulateur d'une économie moins sauvage, moins brutale, moins individualiste.

Franck Gilard outre « qu'il dénonce la culture française de la dépense publique » est l'auteur d'une proposition de loi sur l'incompatibilité entre l'appartenance à la fonction publique et un mandat parlementaire. Le 19 octobre dernier, il déclarait (après avoir précisé qu'il avait beaucoup d'amis fonctionnaires) : « Etre né, bercé, cajolé et nourri par la dépense publique ne développe pas le sens de la responsabilité individuelle dans une société plus libérale telle que nous la souhaitons. » Plus loin, il ajoute : « je suis d'une famille de médecins, de chirurgiens, père, fils, frère. J'ai un jeune fils externe des hôpitaux, payé 200 euros par mois, l'interne est payé 1300 euros et il est entouré d'infirmières beaucoup mieux payé que lui et qui, finalement, ne sont pas des saintes ni des héroïnes et elles travaillent 35 heures…l'état nous a refilé le mistigri grâce à la grande liberté de création et d'expérimentation voulue par M. Raffarin, c'est une connerie monumentale, je le dis tel que je le pense…les intercommunalités n'ont pas joué le jeu. Elles ont repris des compétences et elles ont créé des postes pour pouvoir assumer ces compétences. »

Plus loin encore, M. Gilard attaque bille en tête les postes de cabinets qu'il appelle les postes politiques. Il cite le cas de l'Eure : « je suis dans un conseil général — mais depuis mon double mandat j'ai abandonné mon poste de conseiller général — d'un département de 545 000 habitants, un département moyen. Le président du conseil général de mon département a créé 48 postes de cabinet et j'ai regardé qui était membre du cabinet. Tous les représentants des partis membres de la majorité départementale. On a légalement la possibilité de créer des postes fictifs, c'est un financement déguisé de la politique. Ce n'est pas de la bricole, c'est un million d'euros par an pour un département comme le mien…»(1)

On le voit, M. Gilard conduit une guerre larvée contre les fonctionnaires et contre les élus bénéficiaires de la décentralisation (90 % des élus de gauche et de droite sont favorables à cette décentralisation). Il est vrai que les électeurs, s'ils hésitent à confier la présidence de la République à un homme ou une femme de gauche, sont satisfaits de la gestion des socialistes-communistes-Verts au sein des collectivités territoriales. C'est bien pour cela que Sarkozy a inventé sa réforme-miracle censée affaiblir le pouvoir et les compétences des majorités de gauche. Et Franck Gilard de clamer : « le secteur public vit en état d'apesanteur, il n'a aucune conscience des contraintes qui s'exercent sur le secteur privé. » Et d'argumenter ainsi : « Etienne a parlé. Il est tout propre, il n'a jamais été fonctionnaire, ni son père, ni son grand-père, ni sa grand-mère donc c'est un gars parfait. »

Ce qui est proprement extravagant, c'est l'attaque de Franck Gilard contre les membres des cabinets alors qu'il en est un spécimen tout à fait exemplaire. Au-delà de ses mandats locaux (voir ci-dessous) M. Gilard vit de la politique depuis toujours. N'a-t-il pas été proche de René Tomasini, secrétaire général du RPR, assistant parlementaire d'Alain Pluchet, sénateur UMP ? Les postes qu'il a occupés l'ont été grâce à ses accointances dans le réseau UMP. Et il voudrait en remontrer aux élus de gauche ? Il est tout de même effarant qu'un pur produit de la nomenclature UMP fustige les élus de Gauche quand un Sébastien Lecornu, collaborateur du député des Andelys, est devenu collaborateur de Bruno Le Maire aux affaires européennes et à l'agriculture !
Franck Gilard est membre du groupe de la droite populaire. Il veut lutter contre la fraude des arrêts de maladie, il a voté contre le PACS, il est pour la peine de mort, contre la possibilité pour les fonctionnaires de se présenter à un mandat parlementaire ! Quel palmarès pour cet élu de la nation dont on peut dire : « plus réac que lui tu meurs ! »

A lire sur le site de M. Gilard : « Ancien assistant parlementaire de René TOMASINI, Député maire des Andelys puis de Alain PLUCHET, Sénateur, Franck GILARD a ensuite exercé la profession de Directeur de l’Association des Elus du Littoral sous la présidence d’Antoine RUFENACHT ! Il est devenu ensuite consultant en « relations institutionnelles ». Aujourd’hui Franck GILARD a quitté ses activités professionnelles pour se consacrer exclusivement à ses mandats de Député et de Président du SYGOM. »

Ses mandats électifs : 14/03/1983-18/06/1995 : adjoint au maire de la Roquette (Eure) 18/03/2001 - 2008 : maire des Andelys (Eure) 3/03/1998 - 09/07/2002 : membre du conseil général de l'Eure. Depuis 2002 député de l'Eure.

(1) J'ai appelé un fonctionnaire (le vilain mot !) du conseil général de l'Eure. Je devrais être en possession, très bientôt, de la situation exacte du cabinet et de ses emplois. Car les 48 membres du cabinet sont un produit de l'imagination de M. Gilard.

26 décembre 2010

« Indignez-vous ! » par Stéphane Hessel


Un ami m'a offert ce cadeau de Noël. Ce petit livre est un enchantement. Se montrer aussi frais d'esprit, aussi convaincu qu'engagé fait très plaisir. J'ai rencontré Stéphane Hessel à Val-de-Reuil à l'invitation de Marc-Antoine Jamet. Je conserve de ce moment privilégié une présence exceptionnelle, un optimisme sans retenue, un signe d'espoir infiniment positif. Je vous conseille donc, en cette période de fête, la lecture d'Indignez-vous. Jeunes et moins jeunes y trouveront une source de bien-être et la certitude que la vie ne prend fin que quand on ne lui donne plus de sens. N'oubliez pas, comme le dit Camus et le rappelle Stéphane Hessel, que « les gouvernements, par définition, n'ont pas de conscience. »