11 juillet 2009

Pendant les vacances, la campagne de signatures en faveur des Dramé se poursuit

La campagne de signatures au bas de la pétition de soutien à la régularisation de la famille Dramé se poursuit. Pas de vacances pour les braves. Rémi, Marie-France, Marie-lou, Gilles, étaient donc installés sur le marché, ce matin, pour inviter les Lovériens et ceux qui ne se satisfont pas des lois du gouvernement Sarkozy sur l'immigration, à encourager les efforts du comité de soutien et de la famille elle-même pour obtenir des papiers permettant de travailler, de voyager, de se loger, sans craindre quelque contrôle que ce soit.
Quand on sait qu'un Noir ou un Maghrébin (Français ou non) a six fois plus de « chances » d'être contrôlé par les forces de l'ordre plutôt qu'un Blanc (Français ou non) on comprend l'angoisse dans laquelle vivent les sans papiers. D'autant plus qu'aujourd'hui même, les camarades de RESF Evreux étaient mobilisés à Roissy pour empêcher le retour au Nigéria de M. Emmanuel Oladipo, expulsé de France.

Application stricte du code de la route !

Respect des feux, des distances de sécurité, des vitesses limites…(photo JCH)
Amis automobilistes, attention ! Le week-end est classé rouge voire noir par les spécialistes de la circulation routière. A la mi-journée on comptait près de 500 kilomètres de bouchon. Dominique Bussereau, ministre des transports, fort mécontent de l'augmentation du nombre d'accidents, de morts et de blessés, durant le mois de juin, a demandé aux forces de police et de gendarmerie d'être vigilantes et sévères à l'égard de ceux et celles qui roulent trop vite. Les radars mobiles et autres paires de jumelles vont chauffer jusqu'au 14 juillet au soir, les départs en vacances se conjuguant avec le long pont du 14 juillet.
Il est grand temps de doter toutes les voitures de régulateurs et de limiteurs pour encourager la discipline des « as » du volant. Je connais une jeune fille qui, après avoir obtenu son permis de conduire (et six points) s'est faite flasher à plus de 130 Km/heure alors que la vitesse était limitée à 70. Sanction immédiate : retrait de permis puis deux mois de suspension ! Je ne pense pas que le réseau de connaissances dont elle bénéficie l'aurait beaucoup aidé si elle l'avait activé. Policiers et gendarmes ont reçu des consignes : application stricte du code de la route !

9 juillet 2009

Saura-t-on, un jour, la vérité sur l'affaire des sept moines assassinés en Algérie ?

La ministre française de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a promis mardi « tous les moyens pour mener à bien » l’enquête sur le massacre des sept moines de Tibéhirine en 1996 en Algérie, annonçant des « investigations supplémentaires » après le récent témoignage d’un général français. Répondant à une question orale de François Loncle, député PS de l'Eure, la Garde des Sceaux a assuré que tout serait mis en œuvre pour que les familles des moines assassinés (par l'armée algérienne ?) soient informés complètement des nouvelles investigations ouvertes par les juges d'instruction chargés de l'affaire.
La thèse nouvelle laisse entendre que les moines ont été enlevés et séquestrés pendant deux mois par des Islamistes intégristes et assassinés après une attaque par hélicoptère de la part de l'armée algérienne. Celle-ci aurait ensuite décapité les hommes d'église pour faire croire à une action des terroristes. Seules les têtes des moines ont été retrouvées et enterrées. A ce jour on ne sait pas où sont passés les corps sans tête.
Le ministre des affaires étrangères de l'époque, Hervé de Charette, nie avoir eu connaissance de ces informations qu'un général français en retraite et présent en Algérie lors du drame a rendu publics ces derniers jours. Le président de la République affirme que le secret défense, si besoin est, sera levé pour que la vérité soit connue…et que justice soit faite (?)

8 juillet 2009

Nicolas Sarkozy est content de lui

Patrick Roger, journaliste au Monde relate brièvement sur le site Internet du quotidien la rencontre entre le chef de l'Etat et les parlementaires UMP qu'il a convoqués à l'Elysée mardi 7 juillet. Après s'être vanté de ses succès, il a prévenu ceux qui ont des états d'âme : Il ne lâchera rien sur la Taxe professionnelle, la réforme des collectivités locales, la taxe carbone, le travail du dimanche et a assuré qu'il avait eu raison de ne pas céder sur le bouclier fiscal, mesure qui avantage outrageusement les riches.
« Je fais la course en tête, car j'ai toujours une idée d'avance »…jure-t-il. Quant à 2012, il a promis d'abord de ne pas reculer sur ses promesses de 2007 et ensuite de « bouffer »les idées de ses adversaires, ce qui lui avait trop bien réussi lors de la présidentielle précédente. Voilà un homme que la crise ne gêne pas outre-mesure aux entournures. Fier de lui, dominateur, le président Sarkozy avance tel un rouleau compresseur.
Pendant que le président se livre à cet exercice d'autosatisfaction et fait preuve d'un certain mépris pour ses troupes, la crise, elle aussi, avance inexorablement. Le chômage continue d'augmenter, mois après mois, les fermetures d'entreprises croissent à vitesse grand V et la rentrée sociale s'annonce plus que périlleuse. Il y a même des économistes pour prédire des années 2010 et 2011 catastrophiques !
La solution alternative viendra de la Gauche. De toute la Gauche.

7 juillet 2009

Travailler le dimanche, non merci !

Grand magasin à Paris (photo JCH)
Le gouvernement (ou plutôt un député de la majorité UMP-NC) remet le couvert avec sa volonté de faire travailler le dimanche nombre de salariés dans des zones touristiques et des grandes villes. En fait, la proposition de loi revient à généraliser le travail dominical puisque 5000 communes vont être concernées et que toutes les grandes agglomérations seront englobées dans le plan gouvernemental. Dans toutes ces villes, l'ouverture le dimanche se fera sans contreparties pour les salariés. Il n'y aura ni volontariat, ni salaire double, ni repos compensateur.
Parmi les arguments les plus couramment relevés contre cette loi, notons que cette conception mercantile du dimanche va modifier en profondeur notre vie en société. Notre vie sociale va être dominée par une société de marché avec des poids lourds sur les routes, des besoins de transports collectifs, des surcoûts en énergie. Mais, comme le dit bien Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT : « les salariés dont le pouvoir d'achat n'augmente pas, n'achèteront pas plus qu'aujourd'hui. Les achats du dimanche se substitueront aux achats de la semaine. »
Côté salariés, ce sera la galère. Les non volontaires ne seront pas embauchés. Les salariés qui travailleront devront trouver des modes de garde pour leurs enfants. La plupart d'entre eux seront d'ailleurs des intérimaires ou des salariés en CDD. Un sondage indique d'ailleurs que les Français sont 84 % à souhaiter que le dimanche demeure un jour de repos. Les syndicats, les organisations familiales, les principales organisations d'employeurs (fédération de l'habillement, CGPME, confédération de l'alimentation de détail…) sont opposés à cette généralisation.
Si la Gauche est unanimement contre le travail du dimanche, le groupe UMP a évolué. Les députés de ce groupe qui s'étaient opposés à la première version de la loi en décembre dernier ont signé la nouvelle proposition. Il sera donc bien difficile de s'y opposer sauf si le Conseil constitutionnel y trouvait à redire mais il n'est pas certain que travailler le dimanche soit anticonstitutionnel.
(avec l'aide du groupe SRC de l'Assemblée nationale)

Reynald Harlaut sera content

A la suite de la parution du texte de Reynald Harlaut intitulé l'escamoteur, un lecteur m'a adressé ce commentaire : « Je suis tombé par hasard sur ce portrait en faisant une recherche. Ne connaissant pas la personne portraiturée, je m'abstiendrai de toute prise de position sur la fidélité du tableau par rapport au modèle. Par contre, et c'est ce qui fait la force de la description, c'est qu'elle est suffisamment précise et complète pour caractériser ce que certains psychologues appellent un manipulateur, d'autres un pervers narcissique. Ce type de personnes se retrouve, hélàs, souvent dans le monde politique, les sectes mais aussi dans toutes les sphères sociales, il se caractérise par une soif d'argent et de pouvoir, une absence de repères moraux et la satisfaction, voire la jouissance d'entuber autrui seul plaisir, d'ailleurs, qu'il puisse connaître.
J'invite ceux qui souhaitent un peu mieux comprendre le phénomène qui constitue à mes yeux une réelle menace pour la démocratie à lire l'ouvrage d'Azare Naga qui donne en outre des armes pour contrer ces personnes (http://quiminelli.chez.com) ou de Hurni et Stoll Haine de l'amour perversion du lien (http://livre.fnac.coma973136M-Hurni-Haine-de-l-amour-perversion-du-lien). Il est important que les citoyens se dotent des bonnes armes pour faire face et les meilleures armes ne sont-elles pas celles de la compréhension des phénomènes et de la connaissance ?
Cordialement
J.F.Herzog

6 juillet 2009

Laurent Fabius victime du « phénomène des écharpes »

Et si on demandait l'avis des élus de la CASE par un vote à bulletins secrets ? (Photo JCH)
« Le président (PS) de la communauté d'agglomération de Rouen, qui a renoncé à créer une communauté urbaine faute d'atteindre le seuil nécessaire de 500 000 habitants, estime avoir été victime du « phénomène des écharpes », certains maires ayant refusé son offre pour préserver leurs pouvoirs. « Il n'a pas su élaborer un projet de territoire crédible », rétorque Franck Martin, maire (PRG) de Louviers, qui s'étonne de ne jamais avoir été contacté pour rejoindre la structure. L'ancien Premier ministre espère désormais boucler, en juin, la création d'une « très grande agglomération », destinée à devenir, avec ses 490 000 habitants, le « plus grand territoire du nord-ouest de la France ».
En lisant ces lignes sur le site de l'Express, j'ai cru rêver : « Il n'a pas su élaborer un projet de territoire crédible ». Non mais. Pour qui se prend-il celui-là ? Et il ajoute n'avoir jamais été contacté. Peut-être Laurent Fabius avait-il lu la déclaration du président de la CASE qui, le jour de son élection, avait fait campagne contre l'adhésion de Seine-Eure à une éventuelle communauté urbaine. Répondant à une question de Bernard Leroy (Nouveau centre) : « Je veux savoir avant de voter pour toi si tu as l'intention de dire oui à la communauté urbaine de Rouen. » « Jamais je ne donnerai les clés de notre territoire à quelque seigneur que ce soit » avait répondu Franck Martin. C'est ce qu'on appelle ne pas savoir élaborer un projet de territoire. Alors qu'une agglomération de 490 000 habitants va voir le jour à nos frontières, Laurent Fabius a bien raison d'affirmer qu'il a été victime du phénomène des écharpes : petit territoire, petit président.

Le rapport parlementaire sur les centres de rétention sévèrement critiqué par deux députés socialistes

Georges Pau-Langevin et Serge Blisko, deux députés socialistes qui ont activement participé à la mission parlementaire sur les centres de rétention administrative et les zones d'attente, regrettent la tonalité positive qui émane du rapport parlementaire définitif. Ils considèrent « que c'est tout une chaîne de dysfonctionnements qui est en cause : stigmatisation de l'étranger, arrestations massives, industralisation de la rétention, application mécanique de la loi sans examen individuel des situations humaines, mise au pax des associations trop critiques envers la politique du gouvernement.
La mission, en particulier, n'a pas fait la lumière sur les incidents survenus dans le centre de rétention de Vincennes en février 2008n incidents qui avaient déclenché la demande de mission parlementaire par les députés du groupe SRC. Les députés de ce groupe refusent la banalisation de l'enfermement pour défaut de document administratif et expriment leur plus vive inquiétude en ce qui concerné l'exercice effectif des droits des retenus. Retenir des étrangers qui ne peuvent pas être expulsés n'est pas une solution, surtout lorsqu'ils ont des attaches en France ou que leur sécurité n'est pas assurée dans leur pays d'origine.
Les députés SRC ont formulé 42 recommandations visant à rendre effectifs les droits des retenus et à améliorer leur sort. Ils souhaitent que des alternatives soient développées pour les mineurs et les personnes vulnérables. Il est indispensable de maintenir dans les centres de rétention et les zones d'attente un maximum de regards extérieurs : associations spécialisées dans le droit des étrangers, avocats, personnels soignants…»

« Ce qui m'intéresse, c'est le canton-nord de Louviers »

Jérôme Bourlet de la Vallée a perdu ses délégations d'adjoint au maire de Saint-Pierre-du-Vauvray. Il a également perdu sa délégation au sein de la Communauté d'agglomération Seine-Eure. A la suite de ces décisions du conseil municipal présidé par Alain Loeb, l'ancien maire de la commune, dit Pierrot, me signale qu'il avait prévu cette scission interne : « j'avais dit, ils ne tiendront pas un an. Je ne me suis pas trompé de beaucoup. »
Il se souvient que lors de la campagne des municipales, Jérôme Bourlet de la Vallée lui avait proposé, dans un premier temps, de faire liste commune avec lui à condition que M. Bourlet soit tête de liste ce qu'avait refusé Pierre Clérout. En s'alliant avec Alain Loeb, le porte-parole départemental des Verts avait obtenu d'être l'un des représentants de la commune au sein de la CASE et n'avait caché que son véritable objectif était de devenir conseiller général du canton nord de Louviers dont la sortante n'est autre que Leslie Cléret, vice-présidente socialiste du conseil général. En perdant ses délégations, Jérôme Bourlet de la Vallée perd aussi quelques illusions. Au soir des Européennes, il avait remercié Franck Martin du soutien apporté à la liste Europe-Ecologie. Le président de la CASE lui avait confié d'importantes responsabilités. C'est tout une stratégie patiemment construite qui s'écroule. Jusqu'au prochain coup de théâtre…
Les deux adjoints de St-Pierre (au fond sur la photo JCH) ont perdu leurs délégations.

5 juillet 2009

Hénin-Beaumont : Le Front national battu par le Front républicain

Dimanche soir. La défaite de la liste du Front national à Hénin-Beaumont est une bonne nouvelle. Marine Le Pen n'a pas réussi son pari. L'alliance républicaine (Gauche) l'a emporté avec près de 53 % des suffrages et avec une participation électorale en progrès. La fille de Jean-Marie Le Pen avait fait toute sa campagne « contre la mafia socialiste » et l'ancien maire (ex-PS) actuellement sous les verrous pour avoir confondu les finances de la ville et ses dépenses personnelles. La campagne, active et omniprésente, comme toujours, du Front national a bien failli porter ses fruits.
Heureusement un front républicain s'est constitué qui, de Gauche à Droite, avait pour objectif de conserver la mairie de cette ville du nord dans le giron des démocrates. Le programme de Marine Le Pen avait d'ailleurs déjà été mis en œuvre dans le midi de la France. les électeurs ont ouvert les yeux : on sait ce qu'il advint de certaines libertés (associations, réunion, presse, etc.) on sait que fut mise en œuvre la préférence nationale (logement, cantines scolaires, aides sociales…) on sait aussi que la gestion des maires frontistes fut calamiteuse. Des dettes colossales ont été générées et le Front national a été emporté par ses excès.
Les habitants d'Hénin-Beaumont, choqués par les agissements de leur ancien maire, M. Dalongeville, auraient pu, par colère ou par dépit, se venger de la Gauche. Ils ont réfléchi et la raison l'a emporté. Les républicains ont tout de même senti le vent du boulet.