26 juillet 2017

Cécile O Petit ne s'appelle pas Cécile O Grand !


Cécile O Petit, députée de l'Eure
Cécile O Petit est députée de l’Eure. Je ne sais pas exactement comment elle est arrivée à Gisors, Vernon ou les Andelys, toujours est-il qu’avec l’étiquette « En Marche » sans aucune attache locale ni passé politique conséquent, elle a réussi à devenir représentante de la nation. Le temps n’est plus quand il fallait trimer, labourer, être élu conseiller municipal ou conseiller général, faire ses preuves en quelque sorte, de son attachement au bien public et prouver la valeur de son engagement. Le « dégagisme » a été si fort et la vague si puissante que l’Assemblée nationale présente de nouveaux visages et offre à certaines grandes gueules la possibilité de faire entendre leur voix.

C’est le cas de Cécile O Petit. Très marquée par son passage sur RMC pendant douze ans, la nouvelle députée de l’Eure vient de se distinguer en allumant les étudiant(e)s qui se plaignent de la baisse de cinq euros de leur Aide personnalisée au logement. « S’ils pleurent pour cinq euros, que feront-ils de leur vie ? » La lettre de la citation n’est peut-être pas respectée mais c’est l’esprit. Effectivement. Qu’est ce que cinq euros pour une députée qui gagne 5000 euros par mois avec en plus 5500 euros d’indemnité de frais de représentation sans justificatif ? Cinq euros, ce n’est même pas un paquet de cigarettes…surtout pour ceux et celles qui ne fument pas.

Mme O Petit, que j’espère rencontrer un jour dans l’Eure, où elle ne devrait être que de passage, ne fera sans doute qu’un mandat. Il serait étonnant que les Français et les citoyens eurois notamment, ne retrouvent pas (tôt ou tard) leurs idées. Je ne sais pas si les vieux partis et les vieux visages de la politique à l’ancienne reprendront du poil de la bête. Ce dont je suis certain, au demeurant, c’est que des O Petit après avoir bénéficié d’un coup de chance aussi insensé qu’imprévu, retrouveront la vraie vie et la vraie valeur d’un billet de cinq euros.

25 juillet 2017

L'affaire des emplois présumés fictifs au Parlement européen va-t-elle toucher tous les partis politiques ?


Sophie Montel,  une députée du Front national, est devenue spécialiste de la délation. Elle considère que son parti ne doit pas être le seul à être inquiété judiciairement pour une suspicion d’emplois « détournés » d’assistants parlementaires de députés européens. Alors que Marine Le Pen, députée française, et quelques autres sont mis en examen et que le Parlement européen ne peut plus soustraire ce qui lui est dû des indemnités parlementaires des élus mis en cause, Mme Montel, après avoir dénoncé des élus du MODEM, a passé la surmultipliée. Elle a, il y a quelques jours déjà, nommément mis en cause Jean-Luc Mélenchon et des élus du Parti de Gauche, qu’elle accuse d’avoir employé des assistants au service d’un parti politique et non des élus européens.
Le Parlement européen.

Jean-Luc Mélenchon conteste ces affirmations. Il a décidé de poursuivre Sophie Monel pour dénonciation calomnieuse. Il jure ses grands dieux que jamais son parti n’a tiré un quelconque profit du travail des assistants parlementaires payés par l’Europe donc par les contribuables européens. Il ne comprend pas qu’on cherche à pratiquer un amalgame pas très aimable pour celui qui demandait aux journalistes animateurs des débats présidentiels télévisés de ne pas avoir des « pudeurs de gazelle » et surtout de ne pas mettre tous les partis dans le même sac de l’opprobre. Une enquête préliminaire a été ouverte. On verra plus tard ce que décide le parquet.

D’ici à ce que d’autres délations mettent en cause le Parti socialiste ou d’autres partis représentés à Strasbourg, il y a un grand pas que je ne saurais franchir. Les instructions judiciaires en cours parviendront peut-être à établir la réalité des emplois qu’il faudrait bien appeler fictifs si les salariés en cause accomplissaient des tâches autres que celles pour lesquelles ils étaient payés. J’imagine que les responsables des partis en cause (FN, MODEM, PG…) ont préparé leurs arrières et établi les contrats de travail en conséquence. François Bayrou avait l’air très affirmatif et serein lorsqu’il a dû quitter le gouvernement mais comme le diable se niche dans les détails et qu’une information judiciaire est désormais ouverte, qui sait si un juge d’instruction plus rusé ou plus curieux, ne mettra pas le doigt sur une anomalie coupable ?

Il est vrai que ces pratiques — si pratiques il y a — appartiennent au monde d’avant. Un monde qui n’avait pas encore fait de la transparence le nec plus ultra du comportement politique individuel. Cette forme de terrorisme moral que la philosophe Anne Dufourmantelle décédée accidentellement ces jours derniers en portant secours à un enfant qui se noyait, avait dénoncée dans un livre essentiel.

24 juillet 2017

Le macronisme est-il le régime de la confusion, de la com et des faux semblants ?


La fameuse poignée de main. Pour la galerie.
Un observateur attentif de ce blog a remarqué un silence radio depuis quelque temps. Ce silence mérite quelques explications après que je l’ai remercié de son attention plus que vigilante. Comme ce site est essentiellement consacré à la vie politique de ce pays et de quelques autres, il ne lui a pas échappé — comme on dit dans le jargon de ce milieu-là — que j’avais soutenu Emmanuel Macron, dès le premier tour de l’élection présidentielle (il avait remarqué mon embarras) et qu’aux législatives, après avoir voté pour Richard Jacquet par abnégation et amitié j’avais rejoins Bruno Questel le candidat d’En Marche ! Face à un postulant du Front national, je ne m’abstiendrai jamais ! J’ai voté Chirac en 2002, il eût évidemment été immoral de ne pas choisir Bruno Questel.

Ce silence ? J’ai souhaité attendre les premiers pas du candidat d’En Marche ! A dire vrai, les réceptions de Trump et Netanyahu, si elles peuvent se comprendre pour remettre la France dans le jeu diplomatique international, m’ont paru très opportunistes voire inopportunes. Le président américain, empêtré dans l’affaire russe, le président israélien, connu pour favoriser le développement des colonies en Cisjordanie, ne sont pas ma tasse de thé. La cuiller de Macron devait être assez longue lors du dîner à la tour Eiffel.

Sur le plan intérieur, je connais un ancien supporteur de Fillon devenu macroniste : « il fait une politique de droite, celle que j’espérais. » Pas moi. Je n’attendais rien, pour autant, d’une gauche verticale et adepte d’une démocratie plébiscitaire autoritaire à la Mélenchon, pas plus que d’un parti socialiste exsangue, vidé d’idées neuves et bloqué par ses querelles intestines.

Je reviens à mon observateur. Non seulement il s’est abstenu au second tour de la présidentielle mais en plus, il n’attend rien de ce gouvernement qu’il juge hétérogène, contradictoire et inexpérimenté. Ah la bonne vieille soupe de la 5e quand on avait des camps bien tranchés et des oppositions bien claires ! Le macronisme est-il le régime de la confusion, de la « com », des faux semblants ?

Ce n’est pas l’affaire de Villiers qui m’effraie. Qu’Emmanuel Macron ait rappelé la prééminence du politique sur le militaire est dans l’ordre des institutions. Qu’il supprime cinq euros de l’APL, sans distinction de ressources, me gêne beaucoup plus tant le geste paraît mesquin. Rendez-vous à l’automne après les bains de soleil (pas moi !) et les bains de foule qu'aime tant le président.

23 juillet 2017

Aaron Rai remporte l'édition 2017 du Vaudreuil Golf Challenge…où le local Nicolas Maheut a brillé.


Aaron Rai. (photo ASO)
Oui, je sais, le golf ne plait pas à tout le monde. Mais le terrain du Vaudreuil, heureusement, n’est pas la propriété de Donald Trump. On peut y jouer pour le plaisir ou le loisir mais aussi plus sérieusement et plus professionnellement. C’est ainsi que chaque année en juillet et pour une 5e édition, les joueurs du tour européen (deuxième division) ont arpenté les fairways et les greens du parcours eurois. Et si le golf n’est pas encore un sport considéré (à tort) comme populaire, il est capable d’attirer des dizaines de spectateurs comme ce fut le cas ce dimanche.

Il faut dire que deux raisons essentielles donnaient envie de suivre les ultimes parties où les meilleurs s’affrontent. Nicolas Maheut, le local, qualifié brillamment pour le tour final, avait donné rendez-vous à ses amis de la région et ils sont nombreux. Qu’ils soient joueurs à Léry-Poses ou au Vaudreuil, qu’importe. Ce qui comptait c’était l’ivresse du soutien (silencieux) à un jeune golfeur roi du moving day avec un score de moins cinq sous le par lui laissant espérer un top ten du dimanche. Est-ce la pression dominicale et amicale ? Est-ce le vent mauvais, parfois, ennemi des golfeurs ? Nicolas a joué plus quatre mais doit ressentir le bonheur d’avoir réussi à passer le cut et sans doute d’obtenir des droits de jeu futur sur le circuit professionnel.

Le second joueur à suivre n’est pas un inconnu des milieux du golf. Aaron Rail, déjà présent au Vaudreuil l’an passé, a inondé de toute sa classe le dernier tour au cours duquel son jeu de fer a compensé ses drives hésitants. Des approches monstrueuses et un putting d’enfer ont permis au joueur maintenant qualifié pour le tour européen de dominer largement les neuf trous du retour très applaudi par les 300 personnes aimablement guidés par des bénévoles attentifs.

Jean-Claude Forestier peut être satisfait de cette édition 2017 du Vaudreuil golf Challenge, un an avant la Ryder Cup à Paris, qui devrait nous valoir d’autres belles pages à écrire. Ses équipes, à tous les niveaux, on rempli l’exigeant contrat qu’obligent partenaires et sponsors tout comme l’organisateur (Amaury sport organisation). Pendant une semaine, le Vaudreuil a eu droit de cité sur les chaines sportives dont la chaine du golf. Christian Ledan y a rendu compte, régulièrement, de l’évolution des scores des joueurs français notamment, mais également de la victoire de Aaron Rail, dont le papa, discret, a su apprécier la persévérance et le comportement.