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Grégory Havret au départ du trou 18 dimanche.©Jean-Charles Houel |
L’édition 2019 du Vaudreuil
golf Challenge restera comme un cru exceptionnel. Tout a concouru au magnifique
succès de cette épreuve française de la seconde catégorie du Tour européen.
L’accueil, le terrain, l’organisation d’une épreuve réunissant 156 joueurs
pendant deux jours puis 61 durant les deux jours de la finale, nécessitent un
rodage que les sept années passées ont contribué à rendre plus qu’opérationnel.
C’est si vrai que les
joueurs que j’ai pu interroger tels que Grégory Bourdy, Grégory Havret, Julien
Quesne, tous issue de la première division du tour européen, se sont déclarés
surpris par la qualité globale du tournoi. Ils retiennent essentiellement la
préparation des différentes installations d’échauffement, d’entraînement, et
finalement de championnat, gage de la réussite couronnée par quatre jours d’une
météo exceptionnellement clémente. On a connu dans le passé des épisodes
orageux ou venteux mettant les nerfs de tous et toutes à l’épreuve.
Parmi les personnes à saluer
(il y en a tant dont les dizaines de bénévoles commissaires, starters,
marqueurs, suiveurs) le premier mérite revient évidemment à Jean-Claude
Forestier qui se donne les moyens d’améliorer considérablement le parcours, de
s’adonner à une passion que nous sommes nombreux à partager même quand le sort
est défavorable. Cela n’aura pas été le cas pour Grégory Havret l’un des Français
engagés qui, sur le trou 18 du dernier jour, a trouvé le moyen de taper un
arbre avec une suite positive…puisqu’un birdy bienvenu l’a placé 3e au
classement général, synonyme d’une remontada pleine d’espoir pour un retour sur
le grand…tour. Il est vrai que Grégory Havret semble solide, aiguisé, relâché
et que le second qu’il fut (dans le passé) à l’US open ne devrait pas
s’éterniser sur le Challenge tour.
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Steven Tiley Le vainqueur de l'épreuve. |
Autres personnes à
citer : Céline et Guillaume Biaugeaud. En faisant appel à ces deux
professionnels compétents pour diriger la manœuvre d’un lourd paquebot, JC
Forestier a eu la main heureuse. Le golf du Vaudreuil connaît une croissance
mesurée mais réelle. Il est fini le temps où ce golf était (à tort ou à raison)
réservé à une élite d’entre soi. Aujourd’hui, même si les vétérans sont encore
nombreux, on voit des jeunes et des golfeurs(feuses) heureux de pratiquer leur
sport-jeu-obsession dans des conditions exceptionnelles. D’ailleurs, le nombre
de licenciés au Vaudreuil a largement dépassé les 500 et le golf se classe à la
5e place de la meilleure croissance de juillet 2018 à juillet 2019
dans les départements de l’ex-Haute-Normandie. Et pourtant ! Au niveau
national, le nombre de pratiquants a sévèrement baissé. Alors qu’on misait sur
la création de terrains nouveaux, de 9 et 18 trous, pour favoriser le golf
loisir et élargir les publics, l’exigence technique et la disponibilité ont eu
raison de ceux et celles qui croyaient devenir des Tiger Woods en une semaine.
Le matériel ne cesse de s’améliorer et donc de faciliter la pratique de ce
sport exigeant. Mais il faut du temps pour apprivoiser le swing et les
parcours. Un swing qu’on doit sans cesse travailler et retravailler, pour tendre
vers une récompense que seuls les obstinés et les persévérants sans oublier les
personnes bien douées obtiendront.
Les golfs locaux (Le
Vaudreuil, Léry-Poses, Evreux, Gaillon, Champ de Bataille) attendent de pied
ferme les futurs amateurs d’un jeu inventé par des Britanniques dont on connaît
le légendaire goût pour l’étiquette et une forme de masochisme : never
plain, never complain. Tous et toutes à vos clubs !