6 mars 2010

Le PS creuse l'écart avec la Droite

Le PS arriverait en tête des intentions de vote devant les listes UMP-NC, si le premier tour des régionales avait lieu dimanche prochain, selon un dernier sondage Ifop. Il semble bien qu'à une semaine du 14 mars, l'écart entre le PS et ses alliés et la droite UMP-NC se creuse un peu plus chaque jour. Le PS dépasserait 31 % alors que l'UMP stagne à 27-28 %.

Le pari de Martine Aubry, n'était le problème Frèche en Languedoc-Roussillon, consistant à réaliser le grand chelem est en passe d'être gagné. En Alsace et en Corse, là aussi, la Gauche unie est donnée vainqueur au second tour. Quant à Nicolas Sarkozy il doit affronter divers problèmes politiques et personnels si l'on en croit certains parlementaires de l'UMP (1).

En Haute-Normandie, région qui nous intéresse au premier chef, un sondage à paraître prochainement donne Alain Le Vern vainqueur au second tour avec 60 % des suffrages face à la droite qui n'en emporterait que 40 % en cas d'absence de l'extrême droite.

Gérard Collomb,maire de Lyon et ségoléniste, veut éviter le triomphalisme de Martine Aubry qu'il ne porte pas dans son cœur. Il dit d'elle qu'elle ne sera pour rien dans la victoire éventuelle des listes PS, l'accusant d'être une apparatchik parisienne. Il oublie sans doute que la maire de Lille, présidente de la communauté urbaine lilloise est avant tout une élue locale et que le parisianisme n'est pas sa tasse de thé. Comme disait je ne sais plus quel général : « je ne sais pas qui a gagné la guerre mais je sais bien qui l'aurait perdue. »

François Rebsamen, maire de Dijon, qui devait aller soutenir Georges Frèche y a renoncé après la dernière sortie verbale de ce dernier sur la «rigidité» de Martine Aubry…« je ne peux pas, par ma présence, cautionner de tels propos. »

(1) Paris bruisse de rumeurs que je ne me permets pas de rendre publiques n'ayant aucune certitude sur les affirmations colportées ici et là.

5 mars 2010

Quelques réflexions au débotté

L'adjointe aux associations lovériennes, Mme Gateau, souhaite disposer des derniers relevés bancaires des différentes associations locales avant d'accepter leur dossier de demande de subvention. Il s'est trouvé (bravo !) des présidents pour refuser cette immixtion dans les affaires internes des associations. On me dit que Mme Gateau était plutôt gênée. On peut la comprendre. Il n'est pas simple de laisser entendre que certains ont des trésors de guerre, que d'autres n'ont pas besoin d'argent public alors que les associations (toutes à but non lucratif) remplissent souvent des fonctions oubliées ou refusées par la collectivité locale.

Certains élus de la CASE commencent à en avoir assez. Même s'ils hésitent à s'exprimer publiquement. Ils sont de plus en plus nombreux à s'étonner des demandes émanant du président-maire et visant à faire prendre en charge par la CASE les salaires du personnel municipal lovérien dont le statut devient forcément ambigu. Ces histoires de pourcentages (80 % pour la CASE, 20 % pour la ville de Louviers par exemple) interpellent les élus de l'agglomération. Ils s'interrogent sur les moyens de contrôler comment ces pourcentages sont respectés. Ce sera encore plus vrai et plus difficile quand la CASE se sera installée sur la Place Thorel à quelques dizaines de mètres de la mairie. En fait, des élus de la CASE sont maintenant certains que le maire de Louviers veut éviter l'accroissement de la dette lovérienne en pompant les finances de la CASE. Comme chez les Shadocks qui pompaient, pompaient…

Jean Carré, maire de Pîtres, est intervenu, hier soir, lors de la réunion plénière du conseil d'agglomération pour interroger le président sur sa volonté d'imposer aux communes des projets dont elles ne sont pas forcément demanderesses. La plateforme multimodale envisagée sur le territoire de Pîtres a été rejetée par 92 % de la population qui s'est exprimée lors du référendum local. Jean Carré considère avoir toute légitimité pour continuer dans le sens du refus. J'ai souvenir que lors de la création de l'agglomération, son président s'était engagé à ne pas imposer aux communes des projets dont elles ne veulent pas. Mais c'était sans doute dans une autre vie.

L'association pour l'amélioration du cadre de vie et de l'environnement que j'ai le plaisir de présider a envoyé une délégation (photo JCH) à Thuit-Signol pour visiter la Maison de l'eau et la station d'épuration intercommunale de Saint-Pierre-du-Bosguérard. Cette Maison de l'eau à vocation pédagogique est visitée par les enfants des écoles qui ont tout loisir pour y découvrir le cycle de l'eau qu'elle tombe du ciel ou soit pompée dans la nappe phréatique avant d'arriver jusqu'à notre robinet. Elle repart ensuite jusqu'à la station d'épuration et retrouve le milieu naturel une fois épurée.

Pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté, je vais répondre à José Alcala. Il pensait, à tort, retrouver dans mon texte récent, une correspondance avec ceux édités par le MODEM. Je dis à tort car nul n'ignore mes préférences ni mes engagements. Je vote toujours pour un parti de gauche et surtout pour les candidats du Parti socialiste quand ce dernier ne commet pas, selon moi, d'erreurs stratégique. Il s'est trompé quand, majoritairement, il appela à voter oui au projet de traité constitutionnel et quand il est resté muet après l'approbation du traité de Lisbonne.
Je souhaite évidemment qu'un accord de second tour des élections régionales soit trouvé par l'ensemble des forces de Gauche et sans le MODEM, c'est-à-dire un accord entre le PS, le Front de Gauche et les écologistes d'Europe Ecologie. Puisque le NPA refuse toute gestion commune avec le PS, il s'extrait lui-même d'une alliance potentielle. Ce refus d'alliance le conduit à être à 1,5 % dans les sondages, le score de Dominique Voynet aux présidentielles !

3 mars 2010

La vie ce n'est pas tout blanc ou tout noir

Imaginons que la palette du peintre ne comporte que deux couleurs, le blanc et le noir. Ce serait bien triste n'est-ce pas ? Heureusement il existe le rouge, le bleu, le vert, et tant d'autres couleurs possibles après mélange. En politique c'est la même chose. Imaginons que la Droite et la Gauche ne soient représentées que par l'UMP et le PS, ce serait également très triste même si notre République se construit de plus en plus sur un monde bipolaire.

La politique ce n'est ni le manichéisme ni le sectarisme. Il existe, comme partout, quelques ayatollahs qui ne conçoivent la politique que comme un combat du bien contre le mal : si tu n'es pas d'accord avec moi, tu es contre moi. Ainsi, si les Pintervillais sont hostiles à l'implantation d'un terrain des gens du voyage sur le site projeté par le président de la CASE « c'est parce qu'ils sont racistes et xénophobes. » Si les Pistriens ne sont pas d'accord avec le projet actuel de plateforme multimodale c'est parce que le maire est « un démagogue et qu'il utilise des arguments démagogiques ». Si les socialistes de Louviers s'interrogent sur le bienfondé de l'installation d'un radar au carrefour de la route de Pacy et de la Côte de Paris, c'est parce qu'ils sont « du côté des chauffards tueurs d'enfants. »

Et le reste à l'avenant ! Le maire de Louviers ne supporte ni la contradiction ni une opinion différente de la sienne. Il ne favorise ni ne tolère aucun débat puisque les autres sont des « crétins ». Frèche a dit d'Hélène Mandroux que c'était « une conne ». Franck Martin a osé s'interroger sur « ce qui se passait dans la classe de Sophie Ozanne », institutrice et élue d'opposition. Il soupçonne ses opposants d'être des malades mentaux. Et le pire c'est qu'il y a des gens dans son entourage pour le croire !

Cette façon de faire de la politique est odieuse. C'est une des raisons qui ont conduit les socialistes de Louviers à remettre en cause un contrat qui n'avait plus le contenu d'origine et que le maire avait modifié à sa guise. Il aime à dire que nous avons tout perdu. Il a tort car « nul ne peut être heureux s'il ne jouit de sa propre estime. » Avec lui nous étions dans cette situation. Nous ne le sommes plus.

2 mars 2010

Alerte rouge : les larmes de crocodile d'un certain Nicolas Sarkozy

« Hier, il survolait en hélicoptère le littoral charentais et vendéen si cruellement frappé par la tempête et annonçait la création d’une mission d’inspection devant sous dix jours lui rendre un rapport sur les responsabilités qui ont conduit au désastre que l’on sait. Il disait son incompréhension et fustigeait le laxisme qui a conduit à l’attribution de permis de construire accordés par centaines sur des zones inondables en bordure littorale, miraculeusement transformées en zones constructibles au cours des dernières décennies.

Aujourd’hui, dans une interview à la revue « L’Architecture d’aujourd’hui », essentiellement consacrée à son projet du Grand Paris, il déclare : « les principes de notre démocratie – liberté, égalité, fraternité – doivent s’appliquer dans le Grand Paris autant qu’ailleurs. […] À l’évidence, il faut inventer des conditions permettant plus de liberté: liberté de construire plus et mieux ». Le contraire exactement de ce qu’il disait la veille. Mais c’est devenu chez lui un exercice si habituel qu’on n’y prête plus guère attention.

Cependant, à y regarder d’un peu plus près, est-ce donc autre chose que cette logique libérale dont il est le plus ardent défenseur, cette logique de profit, qu’elles qu’en soient les conséquences, qui a amené à cette situation ? À observer attentivement les différents reportages télévisés, il apparaît clairement que pour l’essentiel, les zones les plus cruellement touchées par la catastrophe sont constituées d’habitat résidentiel neuf ou récent, mais datant de moins de trente ans. Installé dans des zones où les anciens, avec leur bon sens, ne se seraient jamais aventurés à construire. Et l’on se dit que la catastrophe de Vaison-la-Romaine où l’on avait bâti un lotissement dans le lit de la rivière n’était qu’un cruel avertissement dont beaucoup des enseignements n’ont manifestement pas été tirés.

Dans cette logique de liberté de construire que défend le président de la République, qui d’autre que la Droite a utilisé tous les arguments et tous les moyens dont elle disposait pour s’opposer autant qu’elle a pu le faire à la création de la loi Littoral et à sa mise en œuvre. De même avec le Conservatoire du littoral dont la création fut combattue avec acharnement par les mêmes. C’était, selon le terme consacré, une atteinte intolérable à la liberté de construire et le spectre abhorré du collectivisme. L’empêchement, au nom de l’intérêt général, de bétonner en rond pour ses copains dont Martin Bouygues.

Alors, les larmes de crocodile de Sarkozy, les Français les apprécieront à leur juste valeur.

Reynald Harlaut

1 mars 2010

Du nouveau pour la gare SNCF de Val-de-Reuil

Alain Le Vern et Guillaume Pépy en octobre 2008

Sophie Boissart, Directrice générale de Gares et Connexions et Roland Bonnepart, Directeur des régions SNCF Paris-Saint-Lazare Haute et Basse‑Normandie, vendredi 26 février, ont demandé officiellement l’organisation d’une réunion sur le terrain à Marc-Antoine Jamet, Vice-Président de la Région Haute‑Normandie et maire de Val-de-Reuil.

Ils souhaitent lui présenter les résultats concrets de l'étude technique et financière concernant la rénovation de la gare. Cette rencontre, prévue début avril, à laquelle la commune invitera tous les partenaires du dossier, sera l’occasion de fixer le calendrier, le budget et la nature des travaux, qui intégreront la dimension multimodale et ses conséquences sur les aménagements des abords, pour améliorer le confort et la satisfaction des voyageurs.

Cette phase d'études faisait suite à la visite de Guillaume Pépy, président de la SNCF qui, en octobre 2008, était venu à Val-de-Reuil pour écouter les doléances des élus locaux dont Alain Le vern et Jean Louis Destans. On peut espérer que le début des travaux d'amélioration de la gare rolivaloise interviendra avant la fin de l'année 2010. Combien de temps ces travaux dureront-ils ?

A Pîtres, forte majorité contre la plateforme multimodale

Les habitants de Pîtres qui se sont déplacés ont voté massivement contre le projet de plateforme multimodale : 631 contre le projet, 53 en faveur du projet. Ainsi Jean Carré, maire de Pîtres, devrait-il se prévaloir de ce résultat pour obtenir l'annulation du projet de plateforme multimodale même si le seuil de 50% des inscrits n'a pas été atteint. Seuil nécessaire pour être pris en compte lors d'un référendum local.

Ce projet de plateforme multimodale vise à créer entre Paris et Le Havre un site d'accueil de moyens de transports diversifiés tels que le rail, la route, le fleuve. Porté par la CASE et son président, ce projet s'implanterait sur le territoire de la commune de Pîtres mais, assure le maire, «il la couperait en deux.»

Décidément, Pîtres fait couler l'encre. Après le projet de Centre d'enfouissement technique qui a échoué dans les conditions que l'on sait, les habitants de la commune et ceux alentour sont maintenant invités à s'intéresser à cette plateforme multimodale (1). Voilà un sujet dont nous aurons l'occasion de reparler dans les mois qui viennent.

(1) La plate-forme multimodale désigne, dans le domaine du transport de marchandises et en géographie, le lieu où les marchandises changent de mode de transport.

Marc Antoine Jamet propose un débat public à Bruno Le Maire

Marc Antoine Jamet, tête de liste PS-PRG-MRC dans l'Eure aux prochaines élections régionales, propose un débat public au leader de la liste UMP-NC avant le premier tour de scrutin. Le maire de Val-de-Reuil est tout disposé à discuter du bilan de la Gauche à la tête de la Région pendant deux mandats et du projet pour les quatre ans voire les six ans à venir. Il est prêt à faire la preuve de l'action déployée et de la bonne gestion de l'exécutif régional.

A l'instant où j'écris ces lignes, la Droite n'a pas encore accepté le principe du débat mais Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture ne devrait pas refuser ce face à face forcément édifiant et éclairant sur les capacités des uns et des autres. Quand une élection démocratique majeure pour la Région va avoir lieu, il est bon que les deux principales têtes de listes — sans outrager les autres candidats — celles qui aspirent à diriger la Région, s'opposent de manière républicaine et discutent du fond des dossiers.

Il serait en effet intéressant de connaître l'avis de Bruno Le Maire, l'envoyé de Nicolas Sarkozy dans l'Eure, sur la situation de l'emploi et du chômage, les suppressions de postes dans l'Education nationale, l'accroissement des agressions physiques et des cambriolages, le Grand Paris…jusqu'au Havre ! Sans oublier les revenus des agriculteurs qui ont chuté de plus de 30 % en 2009, année horrible pour ceux qui travaillent la terre ou pratiquent l'élevage.

Je ne doute pas un seul instant que le ministre saura se montrer à la hauteur des enjeux. Marc Antoine Jamet ne craint pas le débat. Mais pour débattre il faut être deux ou plusieurs. La balle est dans le camp de la Droite.

28 février 2010

La foule des candidats sur le marché de Louviers

Marc Antoine Jamet a fait la connaissance de Claude Dumer ancien adjoint au maire et martiniste. « Mais de Martin le Grand » a-t-il précisé. (photo JCH)

On approche de la ligne droite, celle du 14 mars qui va permettre un premier classement pour la grande finale du 21. Dans le virage précédant le sprint de ces qualifications régionales, les candidats se sont bousculés, samedi, sur le marché de Louviers, distribuant journaux et poignées de mains même si l'on sait bien que les jeux sont pratiquement faits ou si ce n'est pas le cas, qu'ils ne vont être modifiés qu'à la marge.

Dans l'angle de la Place de la halle et de la rue du général de Gaulle, les troupes socialistes officiaient sous la conduite de Marc Antoine Jamet, général en chef donnant l'exemple. Très à l'aise dans son travail militant, il était entouré de Janick Léger, conseillère générale du canton de Val-de-Reuil et de Richard Jacquet, maire de Pont-de-l'Arche. D'autres militants socialistes de Val-de-Reuil et de Pont-de-l'Arche, quelques-uns de Louviers, l'aidaient à la manœuvre. dans un autre angle de la place, les troupes martinistes distribuaient la prose du responsable radical de Gauche. Ailleurs encore, on notait la présence de Guy Auzoux appelant à mettre un terme à la dictature sarkozyste au nom de «Debout La République», de Marie-France Ordonez, numéro 2 de la liste NPA, de militants du MODEM et du Front de Gauche, surtout représenté par le Parti communiste.

Le jour était bien choisi car les chalands étaient nombreux. Certains savaient que des régionales vont avoir lieu bientôt, d'autres en étaient à mille lieues. Quel sera le taux d'abstention ? Voilà ce qui semble être la question essentielle eu égard aux différents sondages prédisant une abstention record autour de 50 %. Reste aux électeurs à faire mentir les sondeurs autrement dit à leur assurer qu'ils iront voter les 14 et 21 mars pour administrer une bonne fessée à l'UMP et au président de la République.