30 mai 2018

Les copains-coquins du FN, Eric Woerth aime le liquide, Hulot avale le glyphosate, l'héroïque ami-migrant et sans papiers s'il vous plaît…


Vous reprendrez bien une rasade de glyphosate !
J’ignore si Nicolas Hulot utilisera ce prétexte pour rendre son tablier de ministre d’Etat mais le camouflet que lui a infligé l’Assemblée nationale sur le vote de non interdiction du Glyphosate devrait accroître son contentieux avec les lobbies de l’agriculture et le Ministre Travert. On sait que ce produit est dangereux pour la santé humaine et animale. On sait que cet herbicide puissant recèle des propriétés cancérigènes et que l’Europe a appelé à la fin de l’utilisation (dans trois ou cinq ans selon les pays) de ce produit.
Les députés qui, en majorité, ont refusé l’interdiction du glyphosate, ont donc été sensibles aux pressions, qu’elles soient extérieures à l’Assemblée nationale ou internes. L’argument avancé par le gouvernement est : «tant qu’on n’a pas trouvé de substituts au glyphosate », on permet aux agriculteurs d’utiliser leur stock ou de le renouveler. Pendant ce temps-là, on pollue à tout va et on va dans le mur en klaxonnant.

Pauvre Eric Woerth, la justice lui voudrait du mal ?
Moi aussi j’apporte mon soutien plein et entier à ce pauvre Eric Woerth, président de la Commission des finances de l’assemblée nationale et ancien trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy, notamment en 2007. Il vient d’être mis en examen dans le cadre de l’affaire dite du financement libyen de la campagne présidentielle de son ami Sarko. La police anticorruption a constaté une circulation d’espèces extravagante et le trésorier de la campagne aura à apporter des réponses aux questions des juges d’instruction. Quand je dis que je soutiens Woerth, c’est évidemment une plaisanterie. Il faut lire le communiqué de soutien de l’appareil des Républicains : à mourir de rire tellement il est hypocrite. J’imagine la tête du sénateur Roger Karoutchi. Elle doit être identique à celle qu’il faisait quand il a appris la victoire de Fillon lors de la primaire de la droite ! Une moue de dépit comme on en voit rarement !

Le FN soigne bien ses copains-coquins
Les comptes de campagne des candidats à la dernière élection présidentielle n’en finissent plus d’être disséqués, analysés, commentés par des journalistes scrupuleux qui ont bien raison de passer des heures et des jours à chercher la vérité. A vrai dire, aucun des candidats importants n’a présenté de compte impeccable. Tous et toutes font l’objet de remarques et de corrections mais à des degrés différents.
Ainsi, Marine Le Pen se fait remonter les bretelles après la découverte renouvelée d’un système de surfacturation habituel pour le FN. Les petits-copains-coquins de la présidente du parti d’extrême droite s’en sont donné à cœur joie pour récupérer l’argent du contribuable puisque, finalement, le financement des campagnes est assuré par tous les Français. Certaines dépenses sont remboursées, d’autres pas…il arrive même que la commission passe la patate chaude au parquet financier après la découverte de possibles délits. Une enquête préliminaire a même été ouverte pour éplucher les comptes de Jean-Luc Mélenchon qui crie à la vengeance, à l’injustice, à l’inanité…Victime il est, victime il reste. Comme d’habitude.

A la force du poignet
Le geste du jeune Malien venu au secours d’un petit garçon de quatre ans suspendu dans le vide a été apprécié à sa juste valeur : celle d’une forme d’héroïsme que tout un chacun admire. Agé de 22 ans, sans papier, ce migrant a été reçu en grandes pompes à l’Elysée où Emmanuel Macron lui a appris qu’il devenait Français et qu’il allait faire son entrée chez les Pompiers de Paris puisque tel est le choix qu’il voulait faire dans son imagination la plus délirante !
Si ce jeune homme a réussi, à la force des poignets à escalader quatre étages, le président de la République en a fait un peu trop devant caméras et appareils photographiques eu égard au peu de cas réservé à tous et toutes ces anonymes qui, après avoir quitté le Mali, le Soudan, le Niger…prennent tous les risques pour gagner l’Europe, ce coin de paradis qu’on atteint après avoir vécu l’enfer. Il faudra bien, un jour, que les Français  — pas seulement eux d’ailleurs — constatent le fait que de plus en plus d’étrangers originaires de l’Afrique, notamment, désireront vivre (ou survivre) en Europe occidentale. Il faudra bien que les gouvernants adaptent le pays, ses structures, ses usines, ses mentalités, pour apprendre une nouvelle vie, moins blanche mais pas forcément moins riche en échanges et en cultures partagées.


-->

Maurice Séveno, journaliste, est décédé à l'âge de 92 ans. A Louviers, il comptait quelques amis.


Maurice Séveno à Louviers aux côtés de JM Leloup. ©Jean-Charles Houel
L'ancien journaliste Maurice Séveno, l'une des figures de la grève de mai 1968 à l'ORTF, est décédé dans le Calvados à l'âge de 92 ans, a annoncé mardi l'ex-député François Loncle. Maurice Séveno, né le 6 juin 1925, a notamment participé à la présentation du premier journal télévisé en 1949 sur l'ORTF. Il a également présenté le Soir 3 au début des années 80 et dirigé l'information de FR3 (de 1981 à 1984).
Il a été l'un des meneurs de la grève de 1968 à l'ORTF, ce qui lui a valu d'être licencié et interdit d'antenne. Il fonde alors l'Union des journalistes de télévision, qui regroupe 70 journalistes (dont F. Loncle) licenciés comme lui de l'ORTF et qui se battent pour retrouver leur travail. Car Maurice Séveno était un militant, avec tout ce que ce terme réclame de courage et d'optimisme.
Il revient heureusement à l'antenne en 1981 à l'arrivée du Parti socialiste au pouvoir. Adhérent au PS, Maurice Séveno a été le conseiller de François Mitterrand pour la télévision, notamment lors de la campagne de 1981. Il s'investit aussi dans la radio, notamment la création des "radios libres". Il a aussi été conseiller municipal de Trouville-sur-Mer de 1989 à 2001. C’est dans une maison de retraite de cette ville qu’il a fini ses jours après y avoir passé quelques années au cours desquelles sa santé a décliné malgré les soins précieux qu’on lui prodiguait.
Parallèlement, il apparaît dans plusieurs films ("Le Soleil des voyous", "Vivre pour vivre", "La Nuit américaine"...) et est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages.
Proche de François Loncle, Maurice Séveno est souvent venu à Louviers où Claude Bellevin, récemment disparu, l’accueillait et où il comptait quelques amis parmi lesquels j’ai eu le bonheur de compter. Maurice était un homme cultivé, séducteur, il aimait irradier les groupes et les communautés qu’il animait avec brio. Et surtout avec beaucoup d’humour, ce qui manque tellement aujourd’hui. (avec AFP)


27 mai 2018

LERM veut imposer sa ligne, la bourde de Gérard Collomb, Adieu Pierre Bellemare, photo souvenir de médaillés lovériens

Pierre Bellemare est décédé
« Vous êtes formidables ! » C’était l’époque sans télévision. Le soir, les familles écoutaient la radio et certaines émissions devenues cultes au fil des années. Je me souviens de la voix de Pierre Bellemare, animateur radio exceptionnel, notamment avec une émission sur Europe N° 1 (ou radio Luxembourg ?) intitulée « Vous êtes formidables. » Il s’agissait déjà d’associer les auditeurs à des opérations humanitaires, c’est du moins le souvenir que j’en conserve. Comme Marcel Fort et Zappy Max, Pierre Bellemare appartenait à cette catégorie de voix particulières, familières, qui reste marquée dans les mémoires.
Pierre Bellemare est mort à l’âge de 88 ans. Il a bien mérité du grand service que fut la radio, sous sa forme publique ou privée. Depuis, il vendait sa notoriété sur des sites moins attractifs que la radio d’antan. Amener le téléspectateur à acheter un aspirateur ou un monte-escalier, c’est joindre le commerce au consumérisme, c’est aussi une façon de gagner sa vie. Pierre Bellemare est un exemple de longévité, un ami de plusieurs générations. Elles lui pardonneront des écarts pas toujours magnifiques mais modestes dans sa longue vie finalement interrompue.

Vive l'autonomie locale !
Pour bénéficier de l’étiquette « La République en Marche » les futurs candidats aux élections municipales devront signer une charte dans laquelle ils s’engageront à soutenir la politique du gouvernement et donc à approuver les actions d’Emmanuel Macron. Etonnant, non ? Pour m’être battu pendant des années en faveur de l’autonomie de l’action municipale, je récuse le fait de devoir mélanger les torchons et les serviettes, la politique étrangère et l’avenir de l’agglomération Seine-Eure par exemple.
Des photos, des affiches, des journaux…
Que la constitution de listes locales nécessite quelque homogénéité, soit. Que des accords entre partis, mouvements, groupes (que sais-je ?) soient passés, fort bien. Que des leaders se distinguent à tel ou tel niveau, pourquoi pas ? Mais je conteste absolument cet alignement national et vertical. Pourquoi, pour être élu à Louviers ou ailleurs, devrait-on signer un contrat national à l’opposé de cette autonomie de gestion si bien développée au soir du 14 mai par Hélène Hatzfeld ? Au fait, j’ai omis, ce soir-là d’inviter les Lovériens ou d’autres, possesseurs d’archives anciennes ou récentes, à les déposer au service municipal spécialisé. Elles seront analysées, classées et mises à la disposition des chercheurs ou de toute personne intéressée par l’histoire, qu’elle soit petite ou grande.

La bourde de Gérard Collomb
Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, est un chouchou du président Macron. L’ancien maire de Lyon a soutenu le président depuis ses débuts et il considère avoir œuvré (avec raison) à sa crédibilité et donc à sa victoire. Mais un ministre de l’Intérieur doit savoir utiliser les bons mots et tenir compte du contexte dans lequel il s’exprime. Avoir un micro en main et déclarer qu’il regrette que les manifestants soient les complices des casseurs en ne les empêchant pas d’agir est manifestement une déclaration plus que maladroite : une grosse bourde.
Une représentante de la CGT affirmait même que cette affirmation était « scandaleuse ». Elle l’est en effet. Le droit de manifester est un droit constitutionnel. Il appartient à l’Etat régalien (avec préfet et ministre) de veiller à la sécurité des manifestants et des biens. Faire respecter l’ordre et la loi, cela relève des forces de police et de gendarmerie. Le service d’ordre des syndicats ou des partis n’est pas une milice ou pire, un commando chargé de…charger les blacks blocs. Cela c’est le boulot des forces de l’ordre étatiques. Surnommé « son altesse sénilissime » par les mauvaises langues, la déclaration de M. Collomb va alimenter le moulin à sarcasmes. Avec raison cette fois.

Photo-souvenir des médaillés lovériens en 1968-69
Au cours de la soirée du 14 mai, il a fallu faire des choix cornéliens pour tenter de tenir dans une durée raisonnable. Lors de mes recherches, j’ai constaté avec bonheur, être possesseur de plusieurs photographies de la période 1965-1969 alors que je n’étais pas encore journaliste. Les négatifs en ma possession m’ont été donnés par les journalistes locaux de cette époque dont Jean Ouin-dit-Lacroix, Journaliste à La Dépêche et décédé prématurément en 1971.
Je propose à votre curiosité cette photographie de remise de médailles d’honneur départementale et communale par le maire d’alors, Le Dr Ernest Martin, agissant en compagnie de Serge Bove, premier adjoint et Paul Astégiani, secrétaire général de la mairie, en arrière sur le cliché.
On reconnaît : de gauche à droite : Mmes Farceau, Batrel, Langlois, Marinier, (une dame âgée dont je ne connais pas le nom) Le Dr Martin, MM. Marie et Marinier. Cette photographie date de 1968 ou 1969. Si quelqu’un peut me donner le nom de la dame située au centre du cliché, je lui restituerai son identité et sa fonction.