17 janvier 2009

Facebook et compagnie…et votre vie intime ne l'est plus

Un internaute nantais amateur de sites disons narcissiques a vu sa vie intime publiée en une synthèse redoutable de ses activités, de ses amours et passions. En livrant sur des sites très fréquentés par les internautes, des pans entiers de sa vie privée, chacun d'entre nous s'expose à cette mésaventure qui ne peut faire l'objet d'aucun recours juridique.
Tous les faits relatés sont publics et il suffit qu'une âme plus attentive qu'une autre s'occupe de votre cas pour qu'ensuite, votre portrait et vos préférences (sexuelles, religieuses, politiques etc.) soient livrées en pâture à la curiosité des extravertis ou des simples curieux.
Amis internautes, prenez garde. La distance entre la sphère privée et la sphère publique se rétrécit de jour en jour. La vidéosurveillance a collectivisé nombre d'espaces privés devenus des espaces épiés, filmés, enregistrés. A Louviers, les récents faits divers dramatiques et regrettables prouvent que les délinquants se déplacent. Que les pyromanes mettent le feu aux équipements non «protégés» par des caméras. Alors, le maire installera-t-il des caméras partout et pour tous ? Le budget de la ville est déjà si serré, les finances si tendues, qu'il n'est pas pensable de continuer dans cette impasse.
Les téléphones portables, les cartes de crédit, l'abonnement à Internet, les cartes de transport, autant de pistes pour mieux connaître vos relations, vos déplacements, vos engagements. Et maintenant votre vie privée étalée dans le premier magazine venu ? Cela donne à réfléchir.

«Qu'est-ce que les lumières» première conférence de l'Université populaire d'Evreux

Le 23 janvier prochain, Alain Quesnel, professeur de lettres au lycée Aristide Briand d'Évreux posera la question : « Qu'est-ce que les lumières ? » La conférence durera une heure et sera suivie d'une heure de questions et de débats.
Dans la foulée se tiendra l'Assemblée Générale de l'Association pour l'Université Populaire d'Évreux. Cette association est ouverte à tous ceux qui veulent participer à l'activité et au développement de l'Université Populaire.

Buts et principes de L’Université populaire d’Evreux
L’Université populaire d’Évreux, association de type loi 1901, crée le 14 novembre 2008 lors d’une assemblée constitutive, entend promouvoir la transmission et le partage de la culture héritée des Lumières et du mouvement ouvrier et démocratique. Elle s’inscrit dans la tradition des universités ouvrières et des premières bourses du travail.
Refusant une conception de la culture réduite à une pure distraction et à la promotion des industries des médias et de leurs valeurs marchandes, l’UP d’Évreux entend défendre le savoir et l’usage de la raison critique.
Ouverte à tous, sans distinction d’âge, de diplôme ou de situation sociale, à des horaires permettant la participation du plus grand nombre, laïque et gratuite, l’UP d’Évreux se veut populaire. Elle se veut aussi université, c’est-à-dire qu’elle proposera des programmes cohérents, organisés autour d’un thème annuel et mis en œuvre par des conférenciers aux compétences reconnues chacun dans sa discipline.

L’UP d’Évreux est une association indépendante des institutions politiques et administratives. Son programme, ses orientations et le choix de ses conférenciers ne dépendent que des décisions des membres qui s’expriment directement dans les assemblées générales ou par la voix du conseil d’administration.
Rendez-vous le Vendredi 23 janvier à 18h30 à l'Université d’Evreux (quartier Tilly/cinézénith) Entrée Libre.

Denis Collin, docteur ès lettres et sciences humaines, professeur agrégé de philosophie au lycée Aristide Briand d’Evreux et auteur notamment de «Comprendre Marx» et de «Comprendre Machiavel» est à l’initiative de la création de l’Université populaire.
http://denis-collin.viabloga.com

16 janvier 2009

Comment éviter les suicides en prison ?

Quinze suicides dans les prisons françaises depuis le début de l'année ! Le directeur de l'administration pénitentiaire se dit inquiet. On le serait à moins.
Les causes de ces suicides sont multiples : grave dépression, mélancolie, souffrances diverses, promiscuité, violences…toujours est-il qu'un médecin, conduit à rédiger un rapport pour prévenir le suicide en détention, préconise deux mesures phares : soigner les malades psychiatriques ? Améliorer les conditions de détention ? Pas du tout : il propose de supprimer les draps en tissu et de les remplacer par des draps en papier. Il suggère de supprimer les potences des postes de télévision ! J'ignore si le médecin a utilisé le terme à dessein mais on dressait des potences pour pendre haut et court les condamnés à mort ! Gibier de potence en quelque sorte…S'il ne s'agissait de la vie d'êtres humains, on pourrait prendre ces propositions pour de l'humour. Noir.

Prononcez bien, père Mathurin…

Les amis de Ségolène Royal, Manuel Valls, Vincent Peillon, Jean-Noël Guérini, viennent d'ouvrir un site Internet autonome autrement dit différent du site Royaliste de l'association Désir d'avenir. Ce site s'intitule lespoiragauche. Je ne sais pourquoi, j'ai d'abord lu «les poires à gauche» avant de comprendre qu'il s'agissait de «l'espoir à gauche» ! Le langage SMS, l'absence d'accent et de ponctuation me taraudent-ils à ce point qu'ils m'acculent à faire des confusions évidemment regrettables ? On peut dire beaucoup de choses des royalistes mais de là à les prendre pour des poires, fussent-elles louise-bonnes ou duchesses, il y a un pas qu'aucun socialiste quelque peu camarade n'oserait franchir.

En période de crise, on n'augmente pas les impôts !

J'ai rappelé, hier, ce qu'avait écrit la majorité municipale actuelle lors de la campagne des municipales à Louviers. On sait maintenant que cette campagne fut bâtie sur des contre-vérités. C'est bien dommage pour la démocratie (puisque les électeurs ont choisi sur des éléments partiaux) et pour les Lovériens qui vont devoir encore plus que d'habitude, mettre la main à la poche.
Je profite de l'occasion pour rappeler quelles étaient les propositions (qui avaient valeur d'engagement) de notre liste en matière financière : «Nous n'augmenterons pas les impôts locaux. Ainsi, nous ne porterons pas atteinte au pouvoir d'achat. Nous nous y engageons pour toute la durée du mandat. Nous ramènerons les dépenses de communication et des fêtes et cérémonies à leur niveau de 2001 soit une économie de 500 000 euros.» Simple, non ?

Il est bien évident que l'opposition de gauche (PS-PC) s'opposera de toutes ses forces à l'augmentation d'impôts que proposera le maire dans quelques semaines devant le conseil municipal. La situation de crise qui frappe les plus faibles et les «classes» moyennes oblige les élus à ne pas augmenter les impôts. C'est plus qu'une question de bon sens, c'est une obligation morale. Pour se sortir du mauvais pas dans laquelle elle s'est placée, la majorité n'a qu'une seule conduite à tenir : restreindre son train de vie et diminuer les dépenses dans les secteurs où c'est possible. Si elle ne peut le faire seule, nous pouvons la conseiller. Gratuitement.

Légende photo : l'immeuble Decrétôt a été vendu à un promoteur elbeuvien. Le prix en est passé de 450 000 euros à 350 000 euros.

Mobilisation en faveur de l'école publique samedi 17 janvier à 14 h 30 devant la mairie d'Evreux

La Fédération de l’Eure du Parti Socialiste s’associe aux organisations (associations, fédérations de parents d’élèves, élèves, étudiants, personnels de l’Education et syndicats enseignants) qui appellent à faire du samedi 17 janvier 2009 une journée de manifestations pour défendre le service public d’éducation dans tous les départements.
Malgré le recul du gouvernement Sarkozy face à la colère des lycéens, le danger demeure bien présent. La réforme des lycées n’est que suspendue et non retirée. Pas question de relâcher la pression face aux mesures exclusives prises pour brader l’éducation et en faire une école à deux vitesses. Nous ne pouvons pas laisser les écoles en danger en acceptant:
— la suppression des R.A.S.E.D.
— la déscolarisation des petits,
— la disparition de deux heures de cours par semaine,
— le manque d’effectifs et le non remplacement des départs en retraite.
Le Parti socialiste demande donc à tous ses militants de se retrouver ce samedi 17 janvier devant la mairie d'Evreux. Plus nous serons nombreux, plus nous serons forts pour faire entendre notre voix pour le maintien d’une école égalitaire et de qualité.

Le colonel Fabien était le père de Monique Georges, professeur au collège du Hamelet

Nous savions depuis longtemps que Monique Georges, professeur au collège du Hamelet, était la fille de Pierre Georges, le colonel Fabien de la Résistance française. Mais comme elle était très discrète sur cette filiation, jamais nous n'avons souhaité l'interroger sur ses souvenirs et sur les rapports qu'elle avait pu avoir avec ce père d'exception.
Monique Georges se rattrape. Elle est maintenant en retraite et en 2006, année de la mort de sa maman, elle a eu accès à des courriers et des documents qu'elle ne connaissait pas et qui l'ont incité à revisiter le passé de son père et donc le sien. Un livre vient de sortir aux éditions Mille et une nuits, préfacé par Gilles Perrault et postfacé par Olivier Besancenot qui fut son élève au collège du hamelet de Louviers.
Que sait-on du colonel Fabien qui a donné son nom à une place (où se trouve le siège du PCF) et une station de métro ? Que Pierre Georges fut un militant des jeunesses communistes, qu'il fut l'un des premiers à avoir tué un officier allemand. Arrêté par la police française, il fut remis aux Allemands qui le torturèrent avant qu'il ne parvienne à s'évader et à reprendre le maquis. Il participe militairement à la libération de Paris et c'est dans l'est de la France, alors qu'il examinait une mine en compagnie de plusieurs autres résistants, qu'il trouve la mort suite à son explosion.
Monique Georges est née en 1940. Elle n'avait que quatre ans quand son père est décédé et vit aujourd'hui encore à Louviers. Le livre qu'elle vient d'écrire « Mon père le colonel Fabien » va nous permettre de mieux connaître Pierre Georges du côté de sa vie personnelle et aussi d'en savoir un peu plus sur sa fille, ce professeur très estimé (du moins est-ce l'avis de l'un mes fils qui apprécia son enseignement) qui dit aimer la solitude et la discrétion…

15 janvier 2009

Samedi 24 janvier à 16 heures, salle Mendès France : «Les embusqués de la Grande Guerre : entre mythe et réalité» par Charles Ridel, historien

La prochaine conférence donnée sous l'égide de la société d'études diverses de Louviers aura lieu le samedi 24 janvier à 16 heures dans le salle Pierre Mendès France de l'Hôtel de ville.

«Le 17 mars 2008, aux Invalides, la Nation rendait un dernier hommage à Lazare Ponticelli, le dernier combattant de la Grande Guerre. Conformément aux dernières volontés du disparu, la cérémonie fut sobre et consensuelle, à l'image de cette discrète plaque apposée sur une paroi du Dôme des Invalides et rappelant la reconnaissance de la République à tous les combattants de cette guerre. Il aurait été incongru en cet instant d'intense communion mémorielle d'évoquer, en historien, la question des "embusqués". D'autant qu'embusqué, Lazare Ponticelli, engagé volontaire dans la légion française dès 1914 à l'âge de 16 ans, ne l'était assurément pas. Mais peut-être, comme une grande majorité de ses contemporains entre 1914 et 1918, n'a-t-il cessé de les vitupérer et de les mépriser.

"Embusqués" ? L'expression désigne ceux qui ont refusé le devoir des armes en obtenant ou en conservant un poste peu exposé à l'arrière, alors que leurs compatriotes bravent le danger et affrontent l'ennemi en première ligne. Entre 1914 et 1916, le courant d'opinion contre les "embusqués" est tel qu'il menace la cohésion de l'Union sacrée. Pourquoi cette psychose collective à leur sujet ? Qui sont ces "embusqués" ? Combien sont-ils ? Quelles méthodes d'embusquage ? Entre mythe et réalité, la rumeur des embusqués permet d'enrichir notre compréhension de la Grande Guerre et des hommes qui l'ont faite.»

NB : Charles Ridel a publié en 2007, un ouvrage sur ce sujet, version remaniée de sa thèse de doctorat : Les Embusqués (Armand Colin). Il signera son livre à la Librairie A la Page, le samedi 24 janvier de 10 h 30 à 12 h 30.

(Ce texte est une invitation rédigée par M. P. Masson, secrétaire de la SED, société d'études diverses de Louviers).

Remarques au fil de la semaine…

— Je suis sidéré de constater qu'Olivier Besancenot ignore qui est Claus Von Stauffenberg. Le 21 juillet 1944, l'opération Walkyrie, conduite par de nombreux membres de l'état major de la Werhmacht, devait aboutir à l'assassinat d'Hitler, à la recherche éventuelle d'une paix séparée avec les forces alliées à l'ouest afin d'empêcher Staline et l'Armée rouge d'arriver jusqu'à Berlin.
Le colonel Von Stauffenberg fit exploser sa bombe dans la tanière du loup mais Hitler s'en tira avec quelques ecchymoses et des bourdonnements d'oreille. Pour diverses raisons, certains généraux hésitèrent à aller au bout de leur démarche et refusèrent de s'emparer de la radio. Goebbels réagit aussitôt. La répression nazie fut sauvage. Les conjurés, leurs familles, furent recherchés et tués souvent dans des conditions atroces. De 5 à 7 000 personnes disparurent. En posant la question au leader du NPA (Nouveau parti anticapitaliste) je ne pense pas que Michel Denisot lui tendait un piège. Il s'agit d'une page de l'histoire allemande qu'on se doit de connaître. Du moins est-ce mon sentiment.

— Dans un entretien accordé à La Dépêche, le maire de Louviers annonce que l'année 2009 sera une année difficile et qu'«il pense que les impôts vont être augmentés.» S'il le pense, c'est que cela va se produire. Nous le clamons depuis des mois : la situation financière de la ville est tendue. Et lors de la campagne électorale, la majorité sortante a tu la vérité de cette situation en la niant et en promettant la lune. Nous avions donc raison de dénoncer ces promesses qui n'engagent que ceux qui les écoutent. Relisons ce qu'écrivait Franck Martin dans sa plaquette électorale «Fiscalité stable, finances saines, Louviers et une ville bien gérée» : «La pression fiscale a baissé à Louviers, peu d'autres villes ont réussi à faire baisser la pression fiscale. Il faut continuer en ce sens. » Comme la crise économique a bon dos, elle sera la principale excuse du maire pour se contredire. En réalité, et Michel Doucet le prouvera, la crise mondiale créée un climat, ce n'est pas la cause du très mauvais état des finances lovériennes.

— A Portejoie, des habitants s'organisent pour empêcher que leur village devienne une sorte de village d'Astérix cerné de toutes parts et contraint à l'isolement. Quand j'étais journaliste, j'ai eu l'occasion d'écrire que jamais je n'avais rencontré un élu comme M. Godement, maire de ce village, qui avait la fâcheuse habitude de tourner le dos aux photographes tout en refusant de répondre aux questions qu'on lui posait. Il semble qu'il aime également tourner le dos au progrès et aux nécessités du temps. En refusant de faire adhérer sa commune à l'agglomération Seine-Eure, ce maire extravagant interdit aux habitants de Portejoie d'avoir accès à des services communs utiles et pratiques.

— L'institution judiciaire est en danger. La disparition du juge d'instruction serait un coup terrible porté à l'égalité des citoyens puisque face au refus du parquet d'instruire une plainte, le justiciable n'aurait plus de voie de recours. Le juge de l'instruction, c'est une fable sarkozyenne destinée à réduire, là encore, les possibilités de s'opposer au pouvoir en place.

— Les députés socialistes vont se battre bec et ongles pour empêcher la droite de limiter le temps de parole et le droit d'amendement des parlementaires. Des élus UMP s'interrogent sur la justification affichée par Jean-François Copé qui veut en faire une bataille politique. Prenons-le au mot. Battons-nous politiquement. Les sénateurs ont ouvert la voie avec la redevance télé…

— Rassemblement pendant la réunion du CIV (comité interministériel des villes) le 20 Janvier à 13H 30, métro Varenne à Paris. Il est important de poursuivre l’action pour sauvegarder la vie associative mise en danger par plusieurs projets gouvernementaux. Les associations, elles agissent mais risquent de disparaître. La France compte 1,1 millions d'associations, 10 à 15 millions de bénévoles, 1,9 millions de salariés…20 millions de personnes âgées de plus de 14 ans, sont membres d'une association : Accès au droit, solidarité, lutte contre les discriminations, promotion de la laïcité, éducation à la citoyenneté, action culturelle, accès aux soins…

— Rappel : le jeudi 29 janvier, journée d'action nationale et syndicale d'opposition aux projets du gouvernement. La mobilisation des partis de gauche doit être totale.

— Des millions de télespectateurs suivront l'investiture, le 20 janvier, de Barack Obama, le président élu des USA. Comme Martine Aubry s'est mis un stylo dans l'œil, l'empêchant de présenter ses vœux à la presse, souhaitons qu'elle trouve une autre date que le 20 janvier pour rendre public le contre-plan économique proposé par le Parti socialiste pour faire face à la crise. Le télescopage avec Barack Obama ne serait pas à l'avantage du PS.

— Le livret A ne devait plus rapporter que 2 % d'intérêt selon François Fillon eu égard aux règles édictées en rapport avec le taux d'inflation. Sarkozy a flairé le mécontentement des Français. Le livret A c'est leur bas de laine. Alors ce sera 2,5 % d'intérêt ! Qui c'est l'amiral ? C'est sarko, Fillon croyait tenir le gouvernail…jusqu'en 2012. Il n'avait pas venu venir Besson…

14 janvier 2009

Louviers d'hier et d'avant-hier

Je dispose d'un certain nombre de cartes postales (peu en vérité) de Louviers d'hier. Je vous propose d'admirer l'Eure et la boulevard Postel dans les années 1900. Peut-être cette photo-carte postale est-elle plus tardive ? On admirera les magnifiques marronniers du boulevard et des bords de la rivière. Ces derniers ont résisté à la pollution et à l'usure des ans jusqu'à une date très récente.

Le procès de l'homone de croissance : des médecins «responsables mais pas coupables»

Photo : Rouen, Palais de justice (gravure 1774)
copyright Inventaire général 1980 / ADAGP Miossec
Les prévenus du procès de l'hormone de croissance, jugés à Paris, ont tous été relaxés aujourd'hui. Ces médecins avaient prélevé des morceaux d'hypophyse sur des cadavres humains et causé la mort de 117 enfants. Les parents de ces enfants réclamaient des peines sévères contre les scientifiques comme tout parent qui confie l'être qu'il a de plus cher aux hommes de science. La mort est d'autant plus injuste que le traitement administré avait pour but de soigner des enfants victimes de dégénérescence nerveuse empêchant une croissance normale.

Le tribunal correctionnel de Paris a jugé que les médecins ignoraient qu'ils inoculaient la maladie de Creutzfeld-Jacob à ces enfants les condamnant ainsi à une morte certaine. Cela n'a pas empêché le professeur Job, décédé l'an dernier à l'âge de 86 ans, de demander pardon aux familles. Et les parents ? Jamais d'oubli, jamais de repos. C'est le sort de tous ceux qui perdent leur enfant. La douleur physique et morale est trop forte. C'est pour cela qu'ils ne peuvent pardonner et qu'ils crient vengeance. C'est pour eux que le parquet avait requis des peines de prison avec sursis contre ces six prévenus.

Mais c'est aussi pour cela que ce procès, l'un des plus longs et des plus lents de notre histoire judiciaire, a abouti à la relaxe. Comment condamner des hommes et des femmes qui ne savaient pas ? «Responsables mais pas coupables». L'expression a fait florès. Rappelons-nous l'histoire du sang contaminé. Les procès en Cour de Justice de la République de Laurent Fabius, de Georgina Dufoix et Edmond Hervé. Les trois anciens ministres ont comparu en février et mars 1999, devant la Cour de justice de la République (CJR) pour homicides involontaires. Le 9 mars 1999, Laurent Fabius et Georgina Dufoix ont été relaxés par la CJR, la CJR soulignant que l'action de Laurent Fabius « a contribué à accélérer les processus décisionnels ». Par contre Edmond Hervé a été condamné pour manquement à une obligation de sécurité ou de prudence, mais dispensé de peine au motif qu'il avait été « soumis, avant jugement, à des appréciations souvent excessives ».…

L'affaire du sang contaminé poursuit encore Laurent Fabius. Au cours de ma campagne électorale cantonale, j'ai souvenir de l'apostrophe d'un habitant de Hondouville qui m'avait assuré : «Fabius ? Jamais je ne voterai pour un type qui a tué des Français». On voit jusqu'où la haine et la désinformation peuvent aller. On voit aussi comment la carrière d'un homme d'Etat — Laurent Fabius est un homme d'Etat — peut être (consciemment ou pas) freinée voire bloquée. Que des parents demandent justice (donc une condamnation) comment ne pas les comprendre ? Que des citoyens crient vengeance n'est pas le fait d'une nation civilisée. On voit combien une justice libre est vitale pour notre démocratie qui, jamais, n'apaisera la douleur des familles…

13 janvier 2009

Impôts à louviers : On approche de la vérité

C'est la technique de l'effet d'annonce progressif. D'abord, on dit non. Ensuite, on dit peut-être. Enfin, on dit la vérité puisqu'on ne peut pas faire autrement. Lors de la cérémonie de vœux à la mairie d'Heudebouville, Hubert Zoutu, maire de cette cité, a fait état des difficultés financières de certaines communes et indiqué : «il faudra rechercher des économies de fonctionnement.» Franck Martin, maire de Louviers, lui a fait écho en assurant : «des économies de fonctionnement mais sans doute aussi une hausse des impôts.» Il l'a dit sans le dire tout en le disant pour que l'on comprenne bien que les Lovériens doivent se préparer à une hausse des impôts locaux.
Cela, Michel Doucet, ancien adjoint aux finances, l'avait affirmé dès le vote de la Décision modificative. Et il avait réitéré sa mise en garde lors de la dernière séance du conseil municipal en prévoyant même un compte administratif 2008 en déficit sévère. On comprend bien qu'après toutes les promesses de la campagne électorale, il soit difficile de se renier et d'être contraint sous l'effet de la dure réalité, de faire le contraire de ce qu'on avait dit qu'on ferait. «Faire ce que l'on dit, dire ce que l'on fait» C'est avec des phrases comme celle-là que la majorité municipale actuelle est restée dans ses fauteuils. Les Lovériens ont cru au père Noël et ils vont s'apercevoir dans quelques semaines que sa hotte était pleine de mauvaises surprises.
Le maire reproche à l'opposition de prédire des catastrophes et de crier, quand elles surviennent : «on vous l'avait bien dit !» L'opposition, comme dans toutes les enceintes de France, a le pouvoir de s'opposer. Elle doit user de ce droit. A moins qu'on ne veuille la museler, comme au Palais-Bourbon…

Une nouvelle adresse pour mon blog

Chers amis lecteurs. Ce fut long et hésitant. Vous pouvez dorénavant me joindre aussi à l'adresse suivante : www.jchouel.net
Cette modification n'empêchera pas le lien avec mon blog par l'ancienne adresse appelée, progressivement, à disparaître.
J'en profite pour remercier, ceux et celles, de plus en plus nombreux, qui me font l'honneur et le plaisir de me lire. Je sais qu'ils apprécient ma liberté de ton de plus en plus nécessaire nationalement et localement.

Une réforme qui ressemble à coup de force

Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste de l'Assemblée nationale, Louis Mermaz, Laurent Fabius et Henri Emmanuelli, anciens présidents de l'Assemblée nationale, viennent d'écrire à Bernard Accoyer, président de cette assemblée, sollicitant une rencontre afin d'évoquer avec lui le projet de loi organique destiné à accorder aux différents groupes des temps de parole limités. L'objectif du gouvernement est, dit-il, d'empêcher les manœuvres d'«obstruction» qui ne grandiraient pas le travail parlementaire par le dépôt d'amendements en grand nombre. Il s'agit d'une réforme apparemment anodine qui ne l'est pas du tout. L'objectif du gouvernement est, sous le prétexte de mieux faire fonctionner l'Assemblée nationale, de limiter les pouvoirs de l'opposition et finalement de la museler.

J'entendais sur une chaine de radio, ce matin, un éminent constitutionnaliste, M. Carcassonne, expliquer que cette réforme allait dans le bon sens. Il a oublié de préciser que les projets de lois du gouvernement sont tous déclarés «en urgence» si bien qu'une seule lecture est possible devant les deux chambres réduisant d'autant le sérieux, la réflexion, nécessaires pour établir de bonnes lois. Nicolas Sarkozy est un agité. Tout doit être vite fait, trop vite fait et donc mal fait. Quand on réfléchit aux textes proposées par Mme Dati — un fait divers, une loi, un autre fait divers, une autre loi — on cherche la cohérence de cette politique pénale construite dans l'émotion et non dans la durée. Faire la loi oblige au sang-froid, au contrôle, à la distance…

Limiter le droit d'amendement de l'opposition, c'est porter atteinte au fonctionnement même de la démocratie. On savait Nicolas Sarkozy autoritaire, autocrate, adepte d'un césarisme modernisé. Comme l'a bien dit un commentateur ce matin, il ne s'agit pas de l'opposition gauche-droite, il s'agit des rapports entre l'exécutif (le gouvernement) et le législatif (les deux chambres du parlement). Les Français feraient bien de suivre avec attention ce qui va se passer, dès aujourd'hui, au Palais Bourbon. Se trouvera-t-il des députés UMP pour empêcher ce «coup de force» qui, un jour peut-être, se retournera contre eux ?

12 janvier 2009

Crise économique : le contre plan de 40 milliards d'euros du Parti socialiste

Les soldes ont démarré gentiment. (photo JCH)
Le Parti socialiste n'est pas inerte. Il travaille. Et s'il s'oppose, il propose aussi. Ainsi, il va rendre public, dans une dizaine de jours, le contre-plan économique et financier qu'il mettrait en œuvre s'il était au pouvoir. Il fait tout d'abord le constat que le plan dit de relance de Nicolas Sarkozy est largement insuffisant pour faire face aux besoins et que l'échec est au bout.
Le PS prépare un plan de 40 milliards d'euros et avec une autre logique puisqu'il supprimerait le paquet fiscal de 15 milliards et s'appuierait sur la demande en favorisant la consommation. Ainsi, le pouvoir d'achat serait favorisé avec le doublement de la prime pour l'emploi, une baisse du taux de TVA sur des produits de première nécessité, et une hausse du SMIC. Toutes mesures qu'un gouvernement de gauche se devrait de mettre en œuvre.
Eu égard aux entreprises, les allégements de charge seraient conditionnés à un accord salarial par exemple. Si l'entreprise réinvestissait ses bénéfices, elle bénéficierait d'un taux réduit de l'impôt sur les sociétés. Autre mesure importante : une amélioration de l'indemnisation du chômage partiel par l'Etat, mesure éténdue aux salariés à temps partiel.
Deux secteurs seraient particulièrement ciblés : le bâtiment (revalorisation des allocations logement, déductions fiscales pour travaux d'isolation) et l'automobile. La prime à la casse disparaîtrait et serait remplacée par des facilités pour acheter une voiture à crédit avec des taux d'intérêts très intéressants.
Enfin, les entreprises qui souhaiteraient investir dans les domaines de l'innovation et de la protection de l'environnement seraient encouragées financièrement avec un coût de crédit allégé. Les avances en capital attribuées aux banques se traduiront — nous le demandons depuis des mois — par une prise de participation de l'Etat. Il est totalement anormal que l'Etat injecte des milliards d'euros dans le système bancaire sans avoir les moyens de contrôler l'utilisation de l'argent. Les collectivités locales ne seraient pas oubliées. Un fond de garantie serait créé permettant aux emprunteurs d'avoir plus facilement accès aux fonds leur permettant d'investir. On sait que 75 % des investissements de notre pays sont dûs aux collectivités locales. D'autres mesures : paiement de charges sociales et d'impôts seraient également prévues pour aider les entreprises et les secteurs en difficulté.
On le voit, la logique du Parti socialiste est sensiblement différente des plans libéraux de Fillon-Sarkozy. 62 % des Français assurent d'ailleurs que ces derniers ne seront pas efficaces pour éviter la crise. Certes, il importe d'être réaliste puisque la gauche n'est pas au gouvernement (1). Ce contre-plan aura l'avantage d'indiquer aux syndicats et aux chefs d'entreprises dans quel sens irait un gouvernement proche des préoccupations des Français. C'est ainsi que l'on redevient crédible.
(1) Les Kouchner, Besson et compagnies ne représentent qu'eux-mêmes et leur propre ambition.

On peut contrer Nicolas Sarkozy : les reculades sur le travail du dimanche et les réformes Darcos le prouvent

Certains pensaient qu'il était impossible de contrer Nicolas Sarkozy. Depuis son élection, le président n'a eu de cesse de foncer et de s'essuyer les pieds sur le paillasson de la concertation, du dialogue, de la négociation. Agissant «comme si ni rien ni personne n'avait existé avant lui» (François Bayrou) M. Sarkozy refait le monde et repeint la France à ses couleurs. Du moins veut-il s'en persuader et en convaincre les Français.

De ses réformes que retient-on ? Le paquet fiscal, le bouclier fiscal — cadeaux aux plus riches des Français — la suppression des 35 heures (sans aucune amélioration pour la situation de l'emploi) l'explosion du code du travail, la retraite à 70 ans et aussi les lois liberticides contre lesquelles le Parti socialiste va lancer une grande campagne d'explication de plusieurs mois.

Deux sujets doivent retenir notre attention : le recul de Xavier Darcos sur sa volonté de réformer le second cycle des lycées «puisque personne ne comprenait vraiment ce qu'il souhaitait» (1) et la débandade de la majorité UMP-Nouveau Centre sur l'autorisation généralisée de travailler le dimanche reportée aux calendes grecques.
La bonne nouvelle c'est qu'on peut stopper les bouffées délirantes du président. Bien sûr, il faut un coup de main de parlementaires de la majorité pour y parvenir. Comme il semble bien que ces parlementaires aient décidé de se saisir des nouveaux droits que leur accorde la constitution modifiée, la voie est tracée. Sur des options sociétales importantes, et bien que le président veuille baillonner l'opposition (avec la limitation du temps de parole) on trouvera encore des hommes et des femmes courageux pour freiner ce président touche-à-tout (2) qui finira bien par soigner son hypertrophie du moi. Mais soigner n'est pas guérir.

(1) Nicolas Sarkozy dixit.
(2) L'expression est de Dominique de Villepin.

11 janvier 2009

Nos actes nous suivent : il faut accepter d'en payer le prix

François Loncle a offert à Hubert Zoutu, maire d'Heudebouville, un album sur la vie de Barack Obama. (photo JCH)
Au cours de la cérémonie des vœux organisée à la mairie d'Heudebouville par Hubert Zoutu, nouveau premier magistrat de cette commune depuis les dernières élections municipales, le président de la CASE, Franck Martin, a évoqué l'action de l'EPCI (1) qu'il préside. Il a répondu aux questions posées par notre «Barack Obama» local en présence de son conseil municipal, des responsables associatifs heudebouvillais et de François Loncle, député. Je reviendrai ultérieurement sur certaines des questions abordées.

Comme Hubert Zoutu avait fait allusion à la situation internationale et au conflit israélo-palestinien, déplorant les nombreuses victimes palestiniennes et la spirale infernale de la guerre, le maire de Louviers a, à son tour, tenu à aborder ce grave sujet. Son intervention peut se résumer en une phrase : «les puissances qui veulent punir les peuples ont tort. En agissant ainsi, elles n'atteignent jamais les objectifs qu'elle se fixent. » Je ne donne pas tort à Franck Martin sur ce point et les exemples qu'il a cités : l'Allemagne d'après la première guerre mondiale et les humiliations infligées par la communauté internationale, le Vietnam et la lutte à mort de son peuple, etc. montrent bien que, quels que soient les moyens militaires déployés, les solutions durables et acceptables par les parties en conflit ne peuvent être que politiques.

Franck Martin a, cependant, voulu connoter localement son propos en se tournant vers François Loncle et en mettant en cause le comportement de ce dernier et de ses amis, les accusant d'être animés par le venin (mot qu'il n'a pas utilisé) de la vengeance. Le raisonnement de Franck Martin ne tient pas. Pour une raison simple : un vainqueur ne se venge pas d'un vaincu. En étant élu député de la 4e circonscription de l'Eure lors des dernières élections législatives, François Loncle a largement dominé les débats à gauche et le verdict des électeurs est, en lui-même, la réponse aux questions que se pose encore Franck Martin.
Il sait bien qu'il a eu le tort d'être un candidat de division aux législatives, que cette candidature a semé la zizanie dans une équipe municipale qui fonctionnait tant bien que mal. Il sait aussi que son attitude est demeurée très majoritairement incomprise et inexplicable rationnellement même par ses proches.
Ce galop d'essai a tout bonnement exprimé le vrai objectif du maire de Louviers — faire perdre François Loncle — et mis au jour les moyens pour l'atteindre (2). Une fois révélé ce nouvel ordre des choses, la confiance ayant disparu, le Parti socialiste s'est rangé à cette constatation : l'union de la gauche est pour le maire de Louviers une nécessité électorale personnelle qui ne repose sur aucune sincérité politique, aucune vraie volonté d'unité, ni sur aucun sentiment si tant est que cette notion ait encore quelque valeur dans un monde politique cruel. Pour ma part, elle en a.

Dès lors, il devenait inévitable que la rupture soit consommée. Ses clins d'œil à la droite et ses appels à l'union avec le Centre ont achevé le processus de séparation. C'est parfois long mais il faut avoir le courage de mettre un terme aux histoires bancales. Le maire de Louviers a tort de chercher les causes de la rupture là où elles ne sont pas. Et dans son équipe, aucun geste, aucune attitude, aucune parole ne sont venus contredire l'attitude du chef. Au lendemain de la défaite législative du président des radicaux de gauche de l'Eure, on a bien entendu, ici ou là, quelques regrets, quelques «on le lui avait bien dit» (je ne citerai pas de noms, les auteurs se reconnaîtront) mais le mal était fait et, surtout, c'était trop tard car «nos actes nous suivent.»

Pas de vengeance là-dedans. Une simple leçon de realpolitique. La nouveauté c'est que les socialistes de Louviers ont été solidaires, quasi unanimes sur les choix stratégiques. Ils en ont payé le prix avec leurs camarades communistes et des hommes et femmes de gauche non partisans. Justement, se retrouver dans l'opposition était le prix à payer. Ils n'en éprouvent aucun regret puisqu'ils ont recouvré leur liberté de parole et d'action.
(1) Etablissement public de coopération intercommunale
(2) Le désistement du candidat PRG avant le second tour n'était qu'un moyen de se défausser. Il n'avait plus aucun atout en main.

L'Etat ne veut pas baisser le montant des taxes sur les carburants

Le délégué général de l'Union française des industries pétrolières vient d'écrire à tous les parlementaires pour leur expliquer «l'impact de l'évolution du prix du pétrole brut sur celle du prix des carburants vendus aus consommateurs» car elle fait l'objet d'interrogations dans l'opinion publique. Effectivement quand les prix du pétrole grimpent, on a l'impression que le prix des carburants flambe en quelques jours, ce qui n'est pas le sentiment général en sens inverse. Pourquoi ?
Pour conforter leur discours, les pétroliers ont diffusé une présentation de la comparaison du prix du gazole entre le 4 juillet et le 14 novembre 2008 sachant que la lettre de l'UFIP est datée du 1er décembre 2008. «Celle-ci montre, affirme M. Paret, délégué général, que la baisse du prix du pétrole brut a bien été rapidement et pleinement répercutée au niveau des prix à la pompe du gazole au cours de cette période.» Durant cette période le prix du litre de gazole est passé de 1,43 euros par litre de gazole à 1,13 euros.
Explications : entre le 4 juillet et le 14 novembre 2008, le prix du baril de pétrole brut est passé de 141 à 55 dollars soit une baisse de 86 dollars. Cette baisse a entraîné une baisse du prix à la pompe de 30,7 centimes d'euro par litre de gazole sachant que les prix à la pompe des carburants comprennent des taxes fixes invariables quel que soit le prix du pétrole brut. Elles représentent 51 centimes d'euro pour un litre de gazole. Plus pour les autres carburants.
Cette baisse de 30,7 centimes se décompose de la manière suivante : 34,4 centimes sont imputables à la baisse du prix du brut, 1,8 centime de baisse provient d'un différentiel de marché, une augmentation de 8,4 centimes provient d'un euro plus faible par rapport au dollar.
Le prix du gazole étant passé de 77,3 centimes à 51,7 centimes par litre, la TVA a également baissé de 5,1 centimes. M. Paret conclut : «Au 14 novembre 2008, la baisse du prix du baril de brut a été intégralement répercutée dans les prix à la pompe.»

Le débat sur la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) est toujours très actuel. La TIPP flottante avait été expérimentée par Lionel Jospin afin de lisser les hausses et les baisses mais cette TIPP fit baisser les recettes de l'Etat. Elle fut donc supprimée. Quand on sait que cette taxe sur les produits pétroliers est la 4e ressource du budget derrière la TVA, l'impôt sur le revenu, l'impôt sur les sociétés, et que les régions ont la possibilité de la moduler, on comprend pourquoi rien ne bougera dans ce domaine avant longtemps.

Que reproche-t-on à la TIPP ?
On lui reproche notamment :
— Son niveau très élevé par rapport au prix de base du produit ; d'autant qu'il s'agit d'un produit de grande consommation, ce qui permet de comparer la TIPP à la gabelle.
— De peser lourdement sur les revenus les plus consommateurs à bas revenus qui disposent souvent de véhicule anciens et peu économes en carburant ;
— de troubler la vérité des prix et de fausser la concurrence entre les sources énergétiques (la TIPP ne pèse pas sur le gaz, le charbon et l'électricité, elle pousse donc les consommateurs vers ces énergies) ;
— d'être injuste et de créer des distorsions par les nombreuses exonérations et réductions accordées à titre professionnel, ou inversement, du fait de l'absence d'exonération dans certaines circonstances où certains les estiment nécessaires.

En livrant ces informations à mes lecteurs, je souhaite contribuer à une information qu'on ne connait pas toujours avec précision. Avec un baril de pétrole à 45 dollars, comme aujourd'hui, on devrait avoir un prix du litre de gazole à la pompe autour de 1 euro et des poussières. C'est le cas dans les grandes surfaces.