29 septembre 2012

La nouvelle école d'Acquigny pourra accueillir 225 enfants

La nouvelle école d'Acquigny a de nombreux parrains et marraines. (photo JCH)
Voilà une école qui ne rend pas indifférent. Tant de salive et tant d'encre ont été dépensées depuis que la nouvelle équipe municipale s'est mise en tête de construire une nouvelle école à Acquigny. Alors que l'école existante ne répondait plus à aucune des nécessités modernes et accueillait les enfants dans des conditions indignes, l'équipe de Michèle Lecesne, maire, s'est mise au travail et a porté le projet jusqu'au bout.
Il a fallu de la patience, du courage, de l'abnégation pour surmonter tous les obstacles. Ils n'ont pas manqué eu égard au refus de l'Etat d'accepter le premier terrain choisi pour l'édification de la nouvelle école et au risque de voir les subventions s'envoler…compte tenu des nouveaux délais imposés pour trouver un autre terrain et permettre à l'architecte de faire face à l'épreuve.
Évidemment, les mauvaises langues s'en sont donné à cœur joie contre la disparition du jardin d'Edouard et l'option finalement retenue de construire l'école près de la salle de sports. Il faut dire que la menace de voir la ligne de chemin de fer retrouver de la vie n'était pas pour rien dans l'éventuelle nuisance ainsi créée et même hypothétique. Heureusement, le président de la Région et le président du conseil général ont opté pour une décision sage et jamais le train n'empruntera à nouveau la vallée de l'Iton. Une coulée verte sera même réalisée.
Quant à l'école inaugurée vendredi, elle compte huit classes (sept sont occupées) pour un maximum de 225 élèves. Les salles ont été étudiées pour un maximum de confort spatial et phonique. Michèle Lecesne, Leslie Cléret, le président de la CASE, François Loncle et la sous-préfète des Andelys ont dit tout le bien qu'il fallait penser de ce nouvel équipement public. Le député insistant sur l'action du gouvernement actuel en faveur de l'éducation et de la formation. Une fanfare et des chanteurs ont aidé à mettre en musique la bonne nouvelle et créé un mouvement d'opinion qui devrait donner l'occasion aux grincheux et aux esprits chagrins de trouver d'autres motifs de mécontentement.
Un mot sur le financement : sur les 4 millions et quelques d'euros, la commune en supportera 25 %, le reste étant supporté par les collectivités (CASE et département) et l'Etat.

28 septembre 2012

Le combat contre la toute puissance de Véolia continue

Anne Le Strat, présidente de la régie publique de Paris. (photo JCH)
Le bureau de l'association pour l'amélioration et la protection de l'environnement a tenu une conférence de presse, jeudi, pour commenter la lettre que nous a adressée la Commission d'accès aux documents administratifs (CADA). J'avais, comme président de l'association, écrit au président de la CASE pour lui demander communication d'un certain nombre de documents nécessaires à la compréhension des décisions de l'exécutif communautaire en matière de délégations de services publics et notamment en ce qui concerne la politique de l'eau et de l'assainissement. Pour toute réponse, il me fit savoir qu'il allait consulter la CADA pour connaître la marche à suivre. Je réagis aussitôt en invitant la CADA à m'informer également ce qu'elle fit le 9 mars dernier.
Pourquoi tout ce temps entre la réponse de la CADA et notre conférence de presse ? Les deux campagnes électorales récentes nous ont conduits à différer notre intervention publique pour ne pas mélanger les genres. Il est temps de reprendre notre marche en avant compte tenu des éléments dont nous disposons, notamment les informations, partielles certes, contenues dans la première partie de l'audit réalisé par le bureau d'études Calia dont nous ne contestons pas l'indépendance.
De cette étude, il ressort que nombre de contrats passés par les communes avec Véolia ont une durée de vie importante excédant les 20 années fixées comme maximum par l'arrêt Olivet du Conseil d'Etat. Le 2 février 2015, certains contrats seront caducs si les élus en décident ainsi. Dans le cas contraire, la direction départementale des finances publiques devra être saisie et formuler un avis sur le respect et la cohérence du partenariat entre le public et le délégataire privé.
Nous sommes farouchement opposés à la poursuite des contrats liant la CASE et les communes à Véolia. Au plan national, nombre d'agglomérations, de syndicats, de communes préfèrent le retour en régie publique pour deux raisons essentielles : le calcul d'un juste prix, d'une part, et le contrôle permanent des opérations financières et techniques, d'autre part. Nous sommes — et les élus de base de la CASE aussi — dans l'ignorance totale des projets de l'exécutif. Sachant que des élections municipales auront lieu en mars 2014 et que le président actuel a annoncé sa candidature à Louviers, nous avons des craintes quant à l'avenir des DSP (délégations de services publics) passées dans les différents domaines de compétences de la CASE. Des craintes et un espoir : que de nouveaux élus, notamment de gauche, puissent peser de tout leur poids pour faire pencher le fléau de la balance idéologique, économique et pratique du bon côté. Avouons-le, notre combat contre la toute puissance de Véolia n'a pas été relayé par ceux et celles (au PS en particulier) dont on pouvait attendre une prise d'initiative. C'est regrettable compte tenu du montant des enjeux financiers.

La foire Saint-Michel ou l'anarchie « organisée »

la voie cyclable est inutilisable. (photo JCH)
L'organisation de la foire Saint-Michel de Louviers oblige les automobilistes et, d'une manière générale, tous ceux qui circulent dans notre ville, à des contorsions et acrobaties qui se répètent chaque année. La foire est un moment de fête et nombreux sont les chalands qui attendent les meilleurs prix et les maintes promotions des exposants. Je m'en voudrais de gâcher le plaisir des enfants amateurs de fête foraine.
Pourtant, cette organisation des circuits, de la sécurité et du stationnement, entraîne un certain nombre d'excès auxquels il conviendrait de remédier. Pour des raisons anciennes, les forains ont obtenu le droit de squatter les quartiers Est de Louviers. Mais cette année, avec les travaux réalisés sur la route de Pacy et la création de places de stationnement, on comprend mal les écarts commis par les professionnels de la foire. J'ai pris quelques photographies illustrant ce qu'il faut bien appeler des abus : piste cyclable inaccessible rue Mourad (notre photo), remorque larguée route de Pacy, sans commenter outre-mesure d'autres initiatives parfois dangereuses.
Le maire a coutume d'affirmer que la foire Saint-Michel n'est qu'un mauvais moment à passer pour les Lovériens gênés par telle ou telle entorse aux règlements. Toute la question est de savoir si, pour commettre ces entorses, leurs auteurs se sont vraiment foulés…

26 septembre 2012

François Loncle et la crise malienne : l'Union européenne manque de réactivité


La France assume toutes ses responsabilités au Sahel qui est en proie depuis six mois à une grave crise sécuritaire et humanitaire. Le Président de la République déploie tous ses efforts pour mobiliser les pays concernés et les convaincre de soutenir concrètement la demande d'intervention panafricaine dont l’ONU a été saisi par le gouvernement malien. François Hollande a déjà assuré le Mali du soutien logistique de la France. Le Conseil de sécurité doit, sans tarder, adopter une résolution autorisant une opération militaire conjointe de la Cédéao (1) et des forces maliennes pour libérer le nord du Mali où des groupes armés fanatiques font régner la terreur et l’obscurantisme. Il convient d’agir rapidement, car le risque de déstabilisation régionale et de contagion terroriste ne cesse de croître. Il s’agit d’une question essentielle qui menace à la fois les populations sahéliennes et les démocraties occidentales.
La France donne le meilleur exemple d’une diplomatie volontariste et solidaire. Une fois de plus, l’Union européenne et sa haute représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité démontrent leur passivité, leur manque d’ambition et de réactivité. Il est grand temps que l’ensemble des pays de l’Union prenne conscience des priorités et réponde à l’urgence du règlement de la question sahélienne.
 François LONCLE, député de l’Eure
(1) force panafricaine comprenant des soldats de Mauritanie, Niger, Nigéria…

En Espagne, la crise économique et sociale frappe durement

Manifestation de rue à Séville. (photo JCH)
 Je rentre d'un voyage à Séville. Lors de cette semaine passée dans le sud de l'Espagne, j'ai pu constater combien la situation de certaines personnes était devenue dramatique. Bien que l'Andalousie soit une des rares régions de la péninsule ibérique à être demeurée à gauche lors des dernières élections, la ville de Séville a viré à droite.
Ce changement a eu des des conséquences directes et concrètes pour la population. En plus des abaissements de retraites et de salaires pour les fonctionnaires dans des proportions parfois extrêmes, abaissements décidés par le pouvoir central, les Sévillans doivent également faire face à un renouveau idéologique bien trop marqué à droite. Lors d'une rencontre avec une responsable de compagnie de théâtre, j'ai mesuré combien la hausse de la TVA sur la culture allait avoir de fâcheuses conséquences. « Non seulement, la commune ne veut plus prendre intégralement en charge le fonctionnement des lieux, mais en plus, nous devons affronter les effets des mesures rétrogrades. » Ces mesures ? Ce sont la diminution des subventions, la perte d'autonomie des compagnies, la baisse de fréquentation du public surtout composé des classes moyennes, les plus touchées par les mesures gouvernementales et locales.
Les manifestations récentes de Madrid et les incidents qui en ont découlé (comme en Grèce il n'y a pas si longtemps) expriment une angoisse que les Français ne mesurent pas encore. Malgré les plans sociaux, la faible croissance, les multiples suppressions d'emplois, nous continuons à nous soigner, à aller au spectacle (pour ceux qui aiment) à nous déplacer, à consommer. A Séville le litre de gazole approche les 1,50 euro, le sans plomb atteint 1,70 euro. Nombreux sont ceux qui ne se soignent plus. Ne vont plus au cinéma. Les prix des logements chutent. Le nombre de locations explose. Aujourd'hui, la droite privilégie la corrida, les fêtes saintes, les processions de la vierge, l'opéra…mais oublie l'essentiel : le quotidien des Espagnols. En écoutant Jacques Généreux, hier soir dans C dans l'air, j'ai compris pourquoi il ne fallait pas adopter le traité budgétaire européen. En ce sens la gauche du PS a raison de proposer de s'ériger contre le traité Merkosy.