16 novembre 2023

« A la recherche de la gastronomie normande » par Bruno Bertheuil et la SED le 18 novembre à 16 heures

La prochaine conférence de la Société d’Études Diverses aura lieu le samedi 18 novembre, à 16 heures, dans la salle Pierre Mendès France, à l’Hôtel de ville de Louviers. Bruno Bertheuil, agrégé d’histoire-géographie et auteur gastronomique abordera un sujet sur lequel il a beaucoup écrit :

« À la recherche de la gastronomie normande ». 

 

Qu’est-ce que la gastronomie normande ? On répondra souvent que le beurre et la crème y tiennent une place essentielle, on ajoutera quelques pommes, du cidre et évidemment un peu de calvados. D’ailleurs, si avec ces quelques ingrédients vous cuisinez du poisson ou une viande de votre choix, vous pourrez sans difficulté appeler cette recette « à la normande ». Pourtant, si ces marqueurs culinaires sont aujourd’hui inscrits dans notre imaginaire gastronomique, les plats qui ont construit l’identité de notre cuisine régionale sont d’abord le fruit d’une histoire agricole, économique et culturelle. Jusqu’au XIXe siècle, si la Normandie est citée dans les ouvrages culinaires, il n’est guère question d’une gastronomie normande. La région est avant tout présentée comme une terre nourricière dont les produits sont appréciés bien au-delà des frontières régionales. De ces produits qui constituent un patrimoine toujours vivant, des recettes et des plats emblématiques sont nés, forgeant peu à peu une identité gastronomique. La conférence sera l’occasion de revenir sur cette histoire.

À cet égard, la SED vous recommande la lecture du dernier numéro de la revue Études normandes, dont le dossier thématique, coordonné par Bruno Bertheuil, est consacré à « la gastronomie normande, un patrimoine vivant ». Il est disponible à la librairie Quai des mots.

La SED vous propose un autre rendez-vous : une visite commentée de l’exposition présentée au musée de Giverny, « Flower Power », jeudi 30 novembre à 15 h 30. Le prix est de 12 euros. Cette exposition explore à travers plus d’une centaine d’œuvres, la représentation des fleurs dans l’art, de l’Antiquité à nos jours. Elle bénéficie de quelques prêts somptueux, dont le Vase bleu de Cézanne conservé au musée d’Orsay.

La mort de Bernard Bodinier, ancien président de la SED de Louviers

  •         Claude Cornu, président de la SED (sociétés d'études diverses de Louviers et de sa région ) nous a adressé le texte suivant :  

Bernard Bodinier
« Nous venons d’apprendre avec beaucoup de tristesse la disparition de Bernard Bodinier, au terme d’une longue maladie qu’il a affrontée avec un grand courage. L’an dernier dans la salle du Moulin, beaucoup d’entre vous s’en souviennent, lors du congrès des sociétés historiques et archéologiques de Normandie, il avait tenu, malgré sa fatigue, à présenter deux communications sur les Normands et la science. Bernard était une personnalité lovérienne. Professeur d’histoire-géographie au lycée des Fontenelles pendant plus de vingt ans, avant d’enseigner à l’IUFM de Rouen, il a marqué des générations d’élèves, auxquels il a donné le goût de l’histoire. En marge de son enseignement, il a accompli un important travail de recherche, en particulier une thèse de doctorat, qui fait référence, sur la vente des biens nationaux dans l’Eure. Il s’était également impliqué dans la vie de la cité et a siégé durant plusieurs années au conseil municipal. Il a présidé pendant dix-neuf ans, de 1996 à 2015, la SED. C’est lui qui a transformé notre association en une véritable société savante, en prenant l’initiative de la publication régulière d’ouvrages sur l’histoire et le patrimoine de Louviers et de la région.

Les obsèques de Bernard auront lieu le lundi 20 novembre, à 11 heures au crématorium d’Évreux. À l’issue de la cérémonie, Michèle Bodinier, son épouse, et la famille recevront tous ceux qui souhaiteront exprimer leur sympathie, à l’Hôtel de ville de Louviers, de 13 heures à 14 heures, dans la salle Pierre Mendès France. Croyez, chers adhérents, à nos sentiments très cordiaux. »

 

12 novembre 2023

Manifester contre le poison de l'antisémitisme

Les élus et les militants devant la préfecture. (DR)

Partout en France, les rassemblements contre l’antisémitisme ont été couronnés de succès. Des dizaines de milliers de Français(e)s ont défilé dans les rues de nos villes pour rassurer nos compatriotes juifs. Ces derniers savent que des citoyens de droite et de gauche sont prêts à se lever pour lutter contre le poison de l’antisémitisme. Ils savent que les centaines d’actes antisémites commis en France depuis le funeste 7 octobre ne doivent pas restés impunis. Ce sinistre 7 octobre qui a vu le mouvement terroriste Hamas commettre un pogrom innommable en Israël et susciter une réaction dantesque du gouvernement israélien d’extrême droite.

Dans notre département, le rendez-vous dominical avait lieu devant la préfecture à Evreux. Philippe Brun, l’unique député de gauche (PS) de l’Eure était présent avec des élus locaux et départementaux venus nombreux. On reconnaissait notamment Arnaud Levitre, Janick Léger, Jean-Paul Legendre, conseillers départementaux, Hubert Zoutu maire de Heudebouville, Richard Jacquet, maire de Pont-de-l’Arche, et des militants ayant répondu à l’appel de leur fédération.


Le sénateur Roger Karoutchi devrait avoir honte…

Roger Karoutchi, sénateur, devrait avoir honte. Il devrait lire et relire le texte signé par 3500 thérapeutes, médecins, urgentistes, infirmiers…représentant la large gamme des hommes et des femmes qui nous aident, nous assistent, nous sauvent. Roger Karoutchi devrait avoir honte de défendre, comme l’ont fait ses pairs au sénat la fin de l’aide médicale d’Etat pour la remplacer par une aide médicale d’urgence amoindrie et non systématique.

Les signataires du texte de protestation rappellent le serment d’Hippocrate qui leur fait obligation de soigner (même gratuitement) toutes personnes quelles que soient leur origine ou leur nationalité. Ils affirment haut et fort qu’aucun texte de loi ne les empêchera d’accueillir dans leur cabinet ou à l’hôpital des personnes en détresse. C’est tout à leur honneur et conforme à la tradition française du droit d’asile mis en cause aux heures les plus sombres de notre histoire. Pour justifier ses propos (sur la chaîne public Sénat), le sénateur Karoutchi avance ce qu’il considère comme une dépense excessive : 1,2 milliard d’euros par an ! Il ose même déclarer que des étrangers (sans papiers) choisissent la France pour y bénéficier d’une aide médicale comme si ce critère pouvait être décisif dans le chemin semé d’embûches qu’est l’exil et le départ vers l’inconnu…

J’espère que le texte adopté par les sénateurs de la droite et de la droite extrême sera retoqué à l’Assemblée nationale. Le gouvernement s’honorerait en maintenant l’aide médicale d’Etat qui est, tout simplement, le symbole d’un pays civilisé. Interrogé ce matin sur France Info, le ministre de la santé, Aurélien Rousseau, a déclaré après la parution de l’appel des médecins : « Je les comprends, le gouvernement se battra pour qu’ils n’aient pas à exercer de désobéissance civile ». Gérald Darmanin, favorable dans un premier temps au texte des sénateurs, a souhaité, « que la réforme de l’AME ne soit pas dans le texte final adopté ». Ouf.