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Bernard Cancalon au dernier rang avec écharpe et cravate. (photo JCH) |
Marc-Antoine Jamet, Maire de
Val-de-Reuil, l’ensemble de ses collègues du Conseil Municipal et les
administrateurs du CCAS qu’il présidait, ainsi que tous les agents de la Ville
Nouvelle ont la profonde tristesse de vous faire part du décès de Monsieur
Bernard Cancalon, maire-adjoint de la commune dont il était l’élu depuis 2001.
La mort est toujours brutale,
mais rarement elle a paru aussi injuste. Elle vient d’emporter un homme de 62
ans, dans la force de l’âge. Engagé dès sa prime jeunesse dans la Légion Etrangère
qui l’avait conduit dans des garnisons africaines et lointaines, il avait
choisi, au terme de son contrat, de travailler au sein de grandes entreprises
de distribution, Virgin, puis la FNAC. Il les avait servies en leur donnant,
comme dans chaque chose qu’il faisait, son temps et son énergie, se levant à l’aube
pour, quotidiennement, rejoindre la capitale en train.
Par générosité, par altruisme, il
avait décidé de prolonger son envie d’agir et d’être utile dans de nombreuses
causes collectives en animant un quartier entier au sein de l’association de « La
Grosse Borne en mouvement » qu’il avait créée, près de son domicile,
et, se préoccupant des enfants, des familles, des délaissés, conduite vers le
succès, puis au MIR (mouvement indépendant rolivalois) qu’il avait voulu
rejoindre pour participer à la vie de la cité, enfin dans la majorité
municipale où il avait pris, apportant sa force et sa volonté, des
responsabilités de plus en plus importantes tout comme à la communauté d’agglomération
où il siégeait, manifestant une vigilance extrême afin que sa commune soit
traitée comme elle le devait.
L’heure de la retraite à peine
venue, il s’était investi à la tête du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS),
dont il était rapidement devenu pour tous les agents et les usagers le moteur
et le repère, mais aussi dans la vie locale et des quartiers qu’il privilégiait,
avec humanité, comme un volet de proximité de l’ANRU, pourvoyeur de mieux vivre
et de sécurité pour les habitants et, surtout, en mettant en place une véritable
bourse aux logements qui lui avait permis, grâce à la confiance exceptionnelle
que lui avait accordée les bailleurs sociaux, les propriétaires et les
associations de locataires, d’aider, de soutenir, d’accompagner des
centaines de familles à la recherche d’un toit. Pour cette dernière mission, il
était connu et aimé d’un grand nombre de Rolivalois qui ne lui ménageaient par
leur reconnaissance. Ses permanences ne désemplissaient pas. Il recevait
pourtant chacun, s’arrêtant quand la salle d’attente était vide.
Bernard Cancalon avait des
principes, l’honneur, la droiture et la loyauté — j’en ai fait l’expérience —
mais il avait aussi des valeurs, la solidarité, la dignité pour tous et le
respect des autres. Les premiers forgeaient sa personnalité, forte, naturelle,
sincère. Les seconds motivaient son action, son dévouement, sa vie. Son coeur,
ouvert à tous et qui le faisait vivre, en quelques secondes, l’a lâché alors même
que plusieurs d’entre nous, devenus ses amis autant que ses collègues, avions
reçu, quelques instants auparavant, ses messages ou ses appels faisant, comme
chaque jour, le bilan de son travail, de ses rencontres, des solutions qu’il
proposait. Nous n’avons même pas pu lui dire adieu. Il laisse derrière lui une épouse
dont chacun imagine la douleur et huit enfants plongés dans le chagrin. Une cérémonie
d’obsèques rassemblera tous ceux qui l’ont rencontré et aimé mercredi 10 août, à 15 heures, en l’église de la
Fraternité, à Val-de-Reuil. Venez-y nombreux ainsi qu’il l’aurait souhaité.
Marc-Antoine Jamet, maire de
Val-de-Reuil