5 août 2016

Val-de-Reuil est en deuil : Bernard Cancalon nous a quittés


Bernard Cancalon au dernier rang avec écharpe et cravate. (photo JCH)
Marc-Antoine Jamet, Maire de Val-de-Reuil, l’ensemble de ses collègues du Conseil Municipal et les administrateurs du CCAS qu’il présidait, ainsi que tous les agents de la Ville Nouvelle ont la profonde tristesse de vous faire part du décès de Monsieur Bernard Cancalon, maire-adjoint de la commune dont il était l’élu depuis 2001. 

La mort est toujours brutale, mais rarement elle a paru aussi injuste. Elle vient d’emporter un homme de 62 ans, dans la force de l’âge. Engagé dès sa prime jeunesse dans la Légion Etrangère qui l’avait conduit dans des garnisons africaines et lointaines, il avait choisi, au terme de son contrat, de travailler au sein de grandes entreprises de distribution, Virgin, puis la FNAC. Il les avait servies en leur donnant, comme dans chaque chose qu’il faisait, son temps et son énergie, se levant à l’aube pour, quotidiennement, rejoindre la capitale en train. 

Par générosité, par altruisme, il avait décidé de prolonger son envie d’agir et d’être utile dans de nombreuses causes collectives en animant un quartier entier au sein de l’association de « La Grosse Borne en mouvement » qu’il  avait créée, près de son domicile, et, se préoccupant des enfants, des familles, des délaissés, conduite vers le succès, puis au MIR (mouvement indépendant rolivalois) qu’il avait voulu rejoindre pour participer à la vie de la cité, enfin dans la majorité municipale où il avait pris, apportant sa force et sa volonté, des responsabilités de plus en plus importantes tout comme à la communauté d’agglomération où il siégeait, manifestant une vigilance extrême afin que sa commune soit traitée comme elle le devait. 

L’heure de la retraite à peine venue, il s’était investi à la tête du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), dont il était rapidement devenu pour tous les agents et les usagers le moteur et le repère, mais aussi dans la vie locale et des quartiers qu’il privilégiait, avec humanité, comme un volet de proximité de l’ANRU, pourvoyeur de mieux vivre et de sécurité pour les habitants et, surtout, en mettant en place une véritable bourse aux logements qui lui avait permis, grâce à la confiance exceptionnelle que lui avait accordée les bailleurs sociaux, les propriétaires et les associations de locataires,  d’aider, de soutenir, d’accompagner des centaines de familles à la recherche d’un toit. Pour cette dernière mission, il était connu et aimé d’un grand nombre de Rolivalois qui ne lui ménageaient par leur reconnaissance. Ses permanences ne désemplissaient pas. Il recevait pourtant chacun, s’arrêtant quand la salle d’attente était vide.

Bernard Cancalon avait des principes, l’honneur, la droiture et la loyauté — j’en ai fait l’expérience — mais il avait aussi des valeurs, la solidarité, la dignité pour tous et le respect des autres. Les premiers forgeaient sa personnalité, forte, naturelle, sincère. Les seconds motivaient son action, son dévouement, sa vie. Son coeur, ouvert à tous et qui le faisait vivre, en quelques secondes, l’a lâché alors même que plusieurs d’entre nous, devenus ses amis autant que ses collègues, avions reçu, quelques instants auparavant, ses messages ou ses appels faisant, comme chaque jour, le bilan de son travail, de ses rencontres, des solutions qu’il proposait. Nous n’avons même pas pu lui dire adieu. Il laisse derrière lui une épouse dont chacun imagine la douleur et huit enfants plongés dans le chagrin. Une cérémonie d’obsèques rassemblera tous ceux qui l’ont rencontré et aimé mercredi 10 août, à 15 heures, en l’église de la Fraternité, à Val-de-Reuil. Venez-y nombreux ainsi qu’il l’aurait souhaité.


Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil

Aux jeux olympiques, le spectacle est frelaté…Les Russes seront là.


Combien d’éléphants blancs (1) après les JO de Rio ? Combien d’équipements construits à grands frais alors que le pays connaît une crise politique et économique exceptionnelle et qui seront laissés à l’abandon…comme à Athènes ou Albertville avec son tremplin et sa piste de bobsleigh lors des JO d’hiver en France ? Après la fête, le chaos ? Les jeux olympiques, ceux de Coubertin, l’admirateur des régimes autoritaires, sont devenus prétextes à tous les excès. Excès de politique, excès de dopage, excès d’argent…

Quand on pense que l’équipe russe, même amputée, a été invitée à participer aux jeux de Rio grâce à la lâcheté du CIO et aux manœuvres de Poutine. Il est établi qu’un système étatique de triche a été mis en place pour gagner des médailles à tous prix et que tous (ou presque) les sportifs russes ont dû suivre des programmes médicaux ( ?) leur permettant d’atteindre des performances exceptionnelles et donc des médailles ainsi usurpées. La sanction aurait dû être à la hauteur du « crime » sportif le plus scandaleux de ces dernières années : l’interdiction de participer aux jeux.

Quelques dirigeants ont protesté publiquement contre l’attitude des responsables du CIO (dont le président français de la FFA qui n’y siégera plus à sa demande dans les semaines qui viennent) et ont, en vain, exigé le retrait pur et simple des Russes. Les chasseurs de dopage n’ont pas obtenu gain de cause. C’est ainsi que des nageurs, des judokas, des athlètes, des cyclistes (pas les haltérophiles !) suspects ou sanctionnés dans le passé auront le droit de se mesurer à leurs homologues d’autres nations dont certains sont également suspects de tricherie.

Pourquoi regarde-t-on les JO à la télévision alors que le spectacle est frelaté ! On regarde bien le tour de France malgré la suspicion toujours en vigueur à l’égard des cyclistes…Justement parce qu’il s’agit d’un spectacle et que le téléspectateur en veut et en redemande. Qu’importe le flacon pourvu qu’il ait l’ivresse.
Il n’empêche. Le Brésil va dépenser quelques milliards d’euros pour quinze jours de fête du sport après qu’il a reçu la coupe du monde de football. Le budget initial sera sûrement dépassé, comme d’habitude, et les Brésiliens (dont des millions vivent sous le seuil de pauvreté) devront passer à la caisse d’une manière ou d’une autre. Lula, qui a obtenu les jeux et Dilma Roussef qui les a préparés, n’assisteront pas à la cérémonie d’ouverture et c’est Tremer, l’auteur du coup d’état civil, qui paradera dans la tribune d’honneur. On attend des huées de la part du public. Pour Tremer et le CIO ?

(1) Les éléphants blancs sont les équipements construits à grands frais et abandonnés…Athènes en est l’exemple le plus frappant et le plus honteux. Arte leur a consacré un magazine édifiant.