27 octobre 2017

Laurent Wauquiez : une mentalité de faussaire


photo Paris Match
Extraordinaire ! Voilà un important parti politique. Il réunit son bureau national pour en exclure certains membres. Mais ses responsables oublient de vérifier que leur décision sera valide juridiquement. Ce parti s’appelle les Républicains. Et toute la France politique seule — car c’est un point de détail de l’Histoire — de rire à gorge déployée au point que Rachida Dati a déclaré : « cette soirée me rappelle le dîner de cons. »
M. Accoyer a bien pris la peine de tenter de justifier cet accident de parcours, faute de présents en nombre suffisant, rien n’y fait. Les Républicains continuent de pédaler dans la choucroute. Ils vont avoir fort à faire avec leurs trois candidats à la présidence dont un seul paraît pourvoir gagner : Laurent Wauquiez.
Ce Wauquiez, il démarre très fort. Il parait que la droite est de retour. Si j’en juge par certaines décisions fiscales et financières de ce gouvernement, elle n’est jamais partie. Mais M. Wauquiez n’en a cure. Quand il parle d’une droite qui soit vraiment de droite, il pense sécurité, immigration, les deux mamelles de l’extrême droite où il espère pêcher les déçus de Marine Le Pen.

Le roi de « l’assistanat » qu’il dénonce avec tant de vigueur vient de se distinguer à nouveau en coulant Pôle emploi au pilori : " J'ai vu ces situations qui nous révoltent où un demandeur d'emploi pousse la porte de Pôle Emploi pour trouver un emploi et on lui répond: vous avez deux ans d'assistance chômage, ne vous pressez pas, profitez un peu de la vie ". Quel culot. La secrétaire du syndicat CFDT de pôle emploi s’est étranglée en entendant un homme qui aspire aux plus hautes fonctions traiter avec dérision le problème du chômage et de son traitement. Alors que les dernières statistiques indiquant que le nombre de demandeurs d’emplois de la catégorie A a baissé de 65 000 unités (un record) il existe sur le marché politique des bonimenteurs pour nier les évidences et sortir de belles âneries. Voilà pourquoi le débat au sein de l’UMP ne peut intéresser les Français. Ils en ont assez de ces pourfendeurs systématiques dont finalement, on n’attend rien.

24 octobre 2017

Quelques réflexions au débotté : une taxe de 10 milliards à rembourser, la retraite de Christine Boutin, interdisons le glyphosate, l'assassinat d'une journaliste maltaise


Il faut interdire définitivement le glyphosate
Il est bien évident que les 54 députés LRP qui demandent l’interdiction définitive du glyphosate ont raison. Même si Nicolas Hulot éprouve de nombreuses difficultés à faire admettre cette interdiction au niveau national d’abord et européen ensuite, les études scientifiques conduites par le laboratoire Monsanto ont prouvé que ce pesticide était cancérogène et donc nuisible à la santé humaine.
Je ne comprends même pas que le sujet fasse débat. Comment les agriculteurs hexagonaux,  soumis à l’influence de ces produits dangereux  peuvent-ils réclamer la poursuite de l’utilisation du Round-Up (nom commercial) pour les dix à venir ? Je ne comprends pas non plus que notre ministre de l’agriculture les soutienne dans ce combat où la raison et la prévention, commandent de changer de logiciel.
Il est vrai que des laboratoires sont très forts pour glisser subrepticement des molécules dangereuses pour l’homme ou la biodiversité. Il en va ainsi de la mise sur le marché de néonicotinoïdes de type nouveau si nuisibles aux colonies d’abeilles déjà affectées par le changement climatique, le varroa, le frelon asiatique, et autres destructeurs des mouches à miel.
J’ai pensé qu’Emmanuel Macron, notre nouveau président, saurait entendre les voix des unions de défense des abeilles et des groupements de défense sanitaires. Je n’ai pas le sentiment que M. Macron s’intéresse de près à la survie des abeilles françaises.

10 milliards à rembourser : merci M. Eckert !
Il paraît que Gilles Carrez, ancien président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale avait mis en garde le gouvernement Ayrault et M. Eckert son créateur contre une taxe de 3 % sur les dividendes des sociétés. En 2012 il fallait trouver de toute urgence une somme de 10 milliards pour boucher le trou laissé par Nicolas Sarkozy. La Cour de justice européenne, d’une part et le Conseil constitutionnel, d’autre part, viennent d’annuler cette taxe et obligent le gouvernement actuel à rembourser ces sommes dont les intérêts moratoires sont gigantesques. 10 milliards d’euros ne se trouvent pas sous le pied d’un cheval notamment quand le gouvernement veut diminuer le déficit du budget de l’Etat. Un ancien membre de la Cour des comptes suggère d’augmenter la taxe sur les bénéfices des sociétés. On donnera d’une main ce qu’on reprendra de l’autre.

Adieu Christine Boutin et bon débarras !
J’ai rencontré Christine Boutin dans le cadre de mes activités de journaliste. Invité, à l’époque, par Bernard Leroy, alors député, avant 1993 donc, elle avait disserté lors d’une soirée organisée à Louviers sur ses obsessions teintées de religiosité et d’aversion pour la contraception, l’avortement…ses positions sur le PACS et le mariage pour tous allaient se fondre quelques années plus tard dans la même veine de l’intolérance et de la soumission.
Elle a décidé de mettre fin à sa carrière politique, abandonnant le seul mandat qui lui restait, comme conseillère départementale des Yvelines. Franchement, elle ne nous manquera pas. D’autant qu’elle a tiré une ultime salve contre les femmes agressées sexuellement ou harcelées qui prennent la parole pour dénoncer les « porcs. » « Tout cela c’est du dégueulis,  » a-t-elle déclaré, vantant « a grivoiserie » à la Française. Le viol : une grivoiserie ! Adieu Christine Boutin et sans regrets.


Les journalistes dans le collimateur des corrompus

La mort violente d’une journaliste blogueuse sur l’île de Malte (après l’explosion programmée de sa voiture de location) nous rappelle que la démocratie et la liberté d’expression ont parfois un coût anormalement élevé. Daphne Caruana Galizia avait dans le collimateur nombre de politiciens véreux et corrompu. Elle avait même démissionné du journal dans lequel elle travaillait pour recouvrer sa totale indépendance. On ignore, à l’heure actuelle, qui est le commanditaire de cet assassinat mais si les policiers cherchent bien, ils finiront par trouver les auteurs. L’entourage du premier ministre de l’île peuplée de 400 000 habitants, devrait être concerné par les investigations policières et judiciaires.

Ne nous faisons pas trop d’illusions. Si le premier ministre actuel offre une récompense, c’est pour la forme. Il a versé des larmes de crocodile après la mort de Daphne Caruana Galizia et il faudrait faire appel à des enquêteurs neutres ce qui semble impossible. Je ne serais pas surpris que des lampistes paient à la place des vrais responsables de ce meurtre.

 



23 octobre 2017

A la société d'études diverses : « La Renaissance dans l'Eure » avec France Poulain


France Poulain. (DR)
La prochaine conférence de la Société d’Études Diverses aura lieu le samedi 18 novembre, à l’heure et au lieu habituels : à 16 heures, dans la salle Pierre Mendès France, à l’Hôtel de Ville de Louviers. Mme France Poulain, architecte des Bâtiments de France, chef de l’Unité départementale de l’Architecture et du Patrimoine de l’Eure, nous convie à une découverte des richesses artistiques de notre région : « La Renaissance dans le département de l’Eure ».
Souvent réduite à une affaire de style, la Renaissance ne doit pas être limitée à une collection d’objets architecturaux ou mobiliers. En effet, la période de la Renaissance voit se finir le Gothique vieillissant, éclater quelques architectures extraordinaires comme le château de Gaillon, de nombreuses églises se doter d’éléments mobiliers mais aussi émerger les prémices du Baroque et du Style classique. En parcourant de multiples lieux et édifices de l’Eure, nous pourrons redécouvrir plus largement ce que ce vocable de « Renaissance » contient.