3 octobre 2014

Edwy Plenel-Alain Finkielkraut : un face à face sans concessions


Le débat faisait rage au cours de l’émission 28 minutes l’autre soir sur Arte. Bien qu’il ait été enregistré, Elisabeth Quin a jugé utile de préciser que lors de sa diffusion aucune coupe n’avait été faite et que le face à face entre Alain Finkielkraut et Edwy Plenel nous apparaissait dans toute sa vérité et toute sa brutalité.
On le sait, les egos de l’un et de l’autre sont surdimensionnés. L’un est un académicien, journaliste sur France Culture, prosélyte fort cultivé du sionisme, un ardent défenseur de la culture française, et un anti-salafiste peu ordinaire. L’autre est un journaliste passionnel, un combattant de l’indépendance journalistique et un homme sans limites quand il s’agit de défendre ce en quoi il croit.
Le face à face organisé par l’équipe de 28 minutes était justifié par la sortie récente des deux livres des invités : « Pour les musulmans » d’Edwy Plenel et « L’identité malheureuse » d’Alain Finkielkraut. On l’imagine, les thèses de l’un ne sont pas les thèses de l’autre. Edwy Plenel n’est pas antisémite et Alain Finkielkraut n’est pas islamophobe. Mais Plenel n’épargne ni le gouvernement israélien ni les sionistes tandis que son adversaire déplore le salafisme rampant, la burka et la charia. Plenel plaide pour une citoyenneté large, ouverte, multiculturelle, Finkielkraut regrette la bonne vieille culture française qui a fait ce qu’il est tout en insistant sur l’intégration aux mœurs de notre pays et non l’adaptation de nos us et coutumes à ceux des autres.
Je ne vais pas entrer plus avant dans le détail de leurs thèses et de leur opposition. J’ai retenu une expression d’Alain Finkielkraut à l’égard de Mediapart et des journalistes qui travaillent pour ce journal numérique : « vous êtes des fouille merde. »
Plenel a posé la question suivante : « dans quelle France vivons-nous ? » Sa rédaction apporte chaque jour son lot de réponses, toutes plus fouillées les unes que les autres dans « la merde » du monde politique et quand on remue la merde, cela sent mauvais et cela porte loin.
Peut-on reprocher aux journalistes de Mediapart de conduire des investigations tous azimuts, mêlant argent, affaires, politique et de porter le fruit de leurs enquêtes à la connaissance des citoyens ? Récemment encore Mediapart publiait des éléments de l’enquête judiciaire concernant le financement de la campagne de 2007 de Sarkozy par Kadhafi. Alors que l’ancien président se présente blanc comme neige — qui me rendra mon honneur ? — les faits plaident contre ses affirmations. François Fillon et Alain Juppé assurent bien connaître la société Bygmalion et ce ne serait pas le cas de Sarkozy, allons donc, il nous prend pour des demeurés. C’est tout de même lui qui a signé les comptes de sa campagne et les a déclarés sincères !
Alain Finkielkraut a tort de faire la fine bouche et de ressasser le passé trotskyste d’Edwy Plenel. Mediapart a atteint le 100 000e abonné ces dernières semaines et cet élément suffit à souligner le sérieux et la nécessité de son existence. Fouille-merde ou pas.

Vers les 20 000 habitants à Val-de-Reuil…et la TVA à 5,5 %


Quand la ville n'en était qu'à ses débuts. (photo archives JCH)
Depuis le 1er octobre, Val-de-Reuil est intégré dans le dispositif dit « B2 » de la loi de défiscalisation en faveur de l'immobilier locatif qui va permettre aux investisseurs, donc aux familles, qui construiront de nouveaux logements ou de nouvelles maisons à Val-de-Reuil et les loueront, de bénéficier d’importants crédits d’impôts pendant 9 ans. Aujourd'huiune seconde bonne nouvelle va encore renforcer l’attractivité de Val-de-Reuil, dynamiser la construction de nouveaux logements sur son territoire et accroitre le nombre de ses habitants.
Le Premier Ministre, Manuel Valls, vient en effet d’annoncer la baisse de la TVA à 5,5 % pour les opérations de construction réalisées par les primo-accédants à la propriété dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Val-de-Reuil en bénéficiera. Cette mesure, qui sera applicable sur la totalité de son centre-ville et dans une bande de 300 mètres autour de ce périmètre, va permettre la construction de nombreux logements sur les dizaines d’hectares disponibles entre le lycée et la place des 4 Saisons (Les Coteaux) et sur les bords de l’Eure (Les Noës).
Ce nouveau coup de pouce favorisant l'accession à la propriété des jeunes ménages et des familles, devrait être applicable à partir du 1er janvier prochain. C’est un autre pas franchi par Val-de-Reuil vers son équilibre démographique. L’objectif des 20 000 habitants est plus que jamais d’actualité. 
(Communiqué de la mairie)

2 octobre 2014

La nouvelle région normande aura (sans doute) Rouen pour capitale

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Nicolas Mayer-Rossignol et Marc-Antoine Jamet s'expliquent face aux citoyens. (photo JCH)
Si on devait décerner un prix de pédagogie à un élu, Nicolas Mayer-Rossignol serait assurément parmi les tout meilleurs. Elu président de la Région Haute-Normandie il y a une année, il a appris vite et connaît maintenant sur le bout des ongles les dossiers les plus techniques et les plus ardus. Fidèle à l’engagement pris devant les élus régionaux et surtout les citoyens, le président va de ville en ville, de campagne en campagne, expliquer les choix régionaux, dresser le bilan des actions engagées, rappeler les compétences légales et les contraintes financières d’une assemblée mal connue ou en tout cas dont la politique est trop rarement explicitée.

A Val-de-Reuil, hier, la salle du CCAS s’est avérée trop exigüe pour contenir le nombreux public invité par Marc-Antoine Jamet, vice-président de la région chargé des finances et maire de la commune. Nicolas Mayer-Rossignol était venu « dire ce qu’il fait et faire ce qu’il dit » selon la formule consacrée. Il est satisfait que la gestion financière de la région soit une des meilleures de France. Il rappelle que le budget régional c’est un milliard d’euros, 600 salariés (et 12% des dépenses) et des compétences importantes comme la construction et l’entretien des lycées, les transports régionaux, l’aide aux investissements des collectivités (agglomérations, communes, 276) les subventions aux associations, la formation, le développement des énergies durables (éolien offshore notamment) et au-dessus de tout le souci constant de favoriser l’emploi qu’il s’agisse d’emplois existants ou de créations. Si le chômage des jeunes diminue en Haute-Normandie, il n’en est pas de même pour les séniors de plus de 50 ans qui, en plus, souffrent de la longue durée sans travail.

Comment ne pas évoquer ensuite la réforme territoriale (je la juge improvisée, floue et mal conduite par le gouvernement) sans souligner la fusion projetée des deux régions normandes. Pour Nicolas Mayer-Rossignol, la capitale régionale ne peut être que Rouen et sa métropole de plus de 500 000 habitants, « mais, insiste-t-il, il ne faut pas focaliser sur cet aspect du dossier. Nous avons tant à faire ensemble. »
L’avenir des départements ? S’il est acquis qu’en Seine-Maritime, la future métropole pourrait s’emparer des compétences départementales, il semble bien que l’Eure pourrait être considérée comme un département rural assurant ainsi la survie du cadre institutionnel actuel.

Côté finances, même si la région est bien gérée et assure des investissements « soutenables » la baisse des dotations de l’Etat entraînera un manque à gagner de plusieurs millions d’euros qu’il faudra compenser. On en saura plus le 13 octobre jour de présentation des orientations budgétaires.

Véronique Julien souligne le travail accompli par la Basse-Normandie dans le domaine de la transition énergétique et propose à notre région de s’en inspirer pour le travail futur.
Nicolas Mayer-Rossignol a eu raison également de mettre en évidence les actions conduites dans le domaine culturel, actions d’autant plus nécessaires que la crise économique perdure et que souvent, la culture est la première à faire les frais des économies…
La présidente de "Non à l’autoroute" a rappelé ses revendications. Soutenu par Franck Martin, le président de la Région constate que les interpellations régionales sur le foncier, la pollution (bruit, paysages etc.) n’ont pas encore reçu de réponses satisfaisantes. L’autoroute se fera car il s’agit d’un choix étatique qui s’impose aux collectivités et répond aux demandes d’une frange importante de la population.

30 septembre 2014

Ségolène Royal rejette « la fracturation hydraulique » aux conséquences non maîtrisées


Tant que Ségolène Royal occupera le siège de ministre de l’environnement, l’exploitation du gaz de schiste sera interdite en France. Interrogée, dimanche dernier, par des journalistes, elle a fait cette réponse à une question concernant Nicolas Sarkozy. Non seulement l’ancien président de la République a annoncé qu’il était favorable à l’exploitation du gaz de schiste en France et donc favorable à la fracturation hydraulique mais il a ajouté qu’il souhaitait également la disparition du principe de précaution remplacé selon lui par « le principe de responsabilité. » Il fallait bien que Sarkozy se distingue. En mal.
Je ne suis évidemment pas un spécialiste en géologie mais je lis et écoute les experts notamment américains. Aux Etats-Unis, la fracturation hydraulique permet, certes, d’obtenir du gaz et donc d’accroître l’indépendance énergétique du pays mais elle souille et pollue les nappes phréatiques et empoisonne les citoyens dont la vie près des sites d’exploitation est devenue un enfer. Je connais même des sociétés d’extraction du gaz de schiste qui ont préféré indemniser financièrement certains propriétaires plutôt que de prendre le risque d’un procès.
« Cette fracturation hydraulique est effectuée en fracturant la roche par un « stress » mécanique3 à l'aide d'un fluide injecté sous haute pression à partir d'un forage de surface, pour en augmenter la macro porosité et moindrement la micro-porosité. Le fluide peut être de l'eau, une boue ou un fluide technique dont la viscosité a été ajustée.
Quand la pression du fluide, injecté à la profondeur voulue, dépasse celle créée au point d'application par le poids des roches situées au-dessus, une ou des fractures s'initient -plus exactement quand la pression dépasse celle de l'eau interstitielle de la roche-. Les fractures s'élargissant avec l'injection continue du fluide, elles peuvent alors se propager, éventuellement sur plusieurs centaines de mètres tant que l'apport de fluide est maintenu; la direction que peuvent prendre les fractures est, bien sûr, l'objet d’études préalables, mais est loin d’être entièrement contrôlable.
Pour empêcher que le réseau de fractures ne se referme sur lui-même au moment de la chute de pression, le fluide est enrichi (environ 10 %) en agents de soutènement : des poudres de matériaux durs, principalement grains de sable tamisé, ou microbilles de céramique. Ceux-ci vont remplir les fractures et, une fois en place et recompressés par le poids des roches, constitueront un milieu suffisamment poreux pour permettre la circulation ultérieure des produits à extraire. Le fluide injecté contient également un mélange complexe de produits issus de l'industrie chimique (0,5 % typiquement au total), puisés dans une liste de plus de 750 références commerciales. Il s'agit notamment d'additifs adaptés à la fracturation des roches en place, et souvent des biocides. Ces derniers sont destinés à empêcher le développement d'éventuelles bactéries qui compliqueraient le processus d'extraction. (Ces bactéries se nourrissent de composés chimiques présents dans le sous-sol, hydrogène sulfuré notamment, fer dissous…) »
Cette description quelque peu technique indique bien que la fracturation hydraulique n’est pas totalement maîtrisée et que les conséquences peuvent être très fâcheuses pour l’environnement auquel nous appartenons. Ségolène Royal propose d’autres pistes pour améliorer le bilan énergétique de la France : le développement des énergies renouvelables, la transition écologique et l’utilisation raisonnée du nucléaire…puisqu’il existe.
« L’environnement, ça commence à bien faire » avait déclaré la main sur le cœur Sarkozy. Et si c’était lui qui commence à bien faire…

Sarkozy-Guérini : «Un petit pas pour l'homme, un grand pas vers l'immunité»

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Guérini : trois. Front national 2. Si le nombre d’élus sénateurs du Front national ne va pas changer la face du monde ni celle de la France, il indique tout de même la pénétration en profondeur des idées frontistes et du découragement ressenti par les « petits » élus à l’égard des principaux partis dits de gouvernement. Il ne suffit pas de décréter un résultat mécanique après les municipales puisque les sénateurs FN ont obtenu trois ou quatre fois plus de fois que celles escomptées. Il convient donc de poursuivre l’inlassable combat contre les idées pernicieuses et diaboliques d’un parti d’extrême droite qui ne joue le jeu du suffrage universel que pour mieux lutter contre la République et contre la démocratie.
L’élection des trois sénateurs se réclamant de Jean-Noël Guérini, dont Guérini lui-même, représente malheureusement une forme de perversion du système. Voilà un ancien socialiste menacé d’expulsion (du parti) qui a pris les devants en en démissionnant, embarqué dans un tourbillon judiciaire dont on ignore, aujourd’hui, les conclusions et réélu confortablement au scrutin indirect. Je ne suis d’ailleurs pas certain que M. Guérini eût réalisé un moins bon score au suffrage universel direct.

Pourquoi ? Tout simplement parce que Jean-Noël Guérini bénéficie d’un mode de gestion clanique et clientéliste. Ce système, efficace au demeurant, avait été mis au jour par le fameux rapport d’Arnaud Montebourg qui réclamait l’exclusion de Guérini du PS et le grand nettoyage des écuries marseillaises. Je note avec stupéfaction que les grands électeurs et leurs délégués (1200 à Marseille) ont choisi un homme dont la morale est loin d'être sauve et dont le comportement rappelle celui d’un parrain animé par l’esprit de « famille ». Ils sont des centaines — élus et entreprises — à lui être redevables de tel ou tel coup de main, de tel ou tel financement, de telle ou telle subvention, de tel ou tel marché public. L’élection de Guérini, comme celle des Balkany à Levallois-Perret lors des municipales, symbolise l’absence de tout jugement critique des électeurs à l’égard de comportements plus que limites et la prime donnée à la fripouillerie pratiquée comme un art politicien. Avec son élection au Sénat on pourrait dire de Jean-Noël Guérini ce que Christophe Alévêque dit du retour de Nicolas Sarkozy : « un petit pas pour l’homme, un grand pas vers l’immunité. »

29 septembre 2014

« La désunion de la gauche fait perdre un siège de sénateur » par Marc-Antoine Jamet


MAJ vote pour le nouveau président du conseil régional. (photo archives JCH)
« Il y a quatre leçons à retenir des élections sénatoriales telles qu’elles se sont déroulées dans l’Eure ce dimanche.

Il faut d’abord féliciter Bruno Questel, le Maire de Bourgtheroulde, pour le beau score qu’il réalise en rassemblant sur la liste socialiste et divers Gauche 306 suffrages. Compte tenu des effets arithmétiques et automatiques des municipales de mars dernier, peu lui prédisait un tel score. L’équation personnelle de notre candidat, la qualité des femmes et des hommes, je pense à Martine Séguéla, Marie-Claire Haki, Frédéric Delamare et Claude Behar, que regroupait sa liste, les résultats clairs obtenus par le Conseil général au bénéfice de tous les eurois, le travail politique effectué par la fédération du Parti socialiste auprès de ses élus, de ses sympathisants, expliquent ce résultat qui peut-être à la fois un socle et une leçon pour les prochaines élections cantonales et régionales.

La désunion de notre camp produit ses effets habituels. Alors que le département, en passant pour la première fois à un scrutin proportionnel pour élire ses trois sénateurs, donnait largement sa chance à la Gauche, la stratégie des Verts et du Parti communiste, stratégie largement imposée nationalement, a conduit à la dispersion des voix et donc à la défaite. Ce choix fait porter une lourde responsabilité sur ceux qui l’ont entériné. Seule l’Union de toutes les forces de progrès, comme elle existe au Conseil général et au Conseil régional pour mener des politiques que les électeurs eurois ont, à plusieurs reprises, plébiscitées, permettra à l’avenir de faire barrage à la droite et à l’extrême droite.

Le Front National réalise un score quasi insignifiant par rapport à celui qu’il avait obtenu aux récentes élections européennes. Cela démontre l’esprit républicain qui habite, fort heureusement, l’immense majorité des grands électeurs, c'est-à-dire des élus de l’Eure et qui a provoqué, enfin, un sursaut salutaire parmi les partisans de la droite traditionnelle. Dans la situation difficile que vit notre pays, aussi bien économiquement, socialement, que face aux défis extérieurs auxquels il est confronté, cela ne peut que rassurer tous les démocrates à Evreux, Vernon, Val-de-Reuil et Louviers, cela d’autant plus que ce sursaut, hélas, ne s’est pas produit dans tous les départements.

Enfin, il ne faut pas masquer les conditions une fois encore parfaitement discutables dans lesquels ont été élus, aujourd’hui, trois sénateurs conservateurs dans notre département. Un peu plus à chaque scrutin, les électeurs des partis de droite sont caporalisés, instrumentalisés et utilisés. La consigne donnée d’éliminer brutalement Joël Bourdin, pourtant parlementaire historique de la Droite euroise, d’épargner, mais de resserrer l’étau autour de Ladislas Poniatowski qui a du faire totale allégeance à l’appareil UMP local, ne font que traduire l’embrigadement des dirigeants politiques de la droite euroise au profit d’un seul homme, non de ses idées que nul ne connaît vraiment, malgré une abondante littérature, mais de son ambition personnelle et du système clanique qu’il tente de mettre en place. 

Aux élections cantonales et régionales, il faudra battre cet élu qui multiplie les cumuls (député, candidat aux municipales et à la présidence de son parti, conseiller régional), qui enchaîne les trahisons, bras droit de Villepin devenu zélé ministre de Sarkozy et qui ne parcourt les routes et les rues de notre département que pour le traverser  ou l’assujettir.
Il faudra pour une politique de solidarité et de modernisation, de redressement et de justice sociale faire l’Union à Gauche et voter résolument pour les listes et les candidats que, derrière Nicolas Mayer-Rossignol et Jean-Louis Destans, elle présentera en mars et en décembre 2015. »

Communiqué de Marc-Antoine Jamet, premier secrétaire du Parti socialiste de l'Eure

28 septembre 2014

Hervé Maurey, Nicole Duranton et Ladislas Poniatowski élus sénateurs de l'Eure.


La division de la gauche aura été fatale à Bruno Questel, candidat du Parti socialiste et du PRG. Les sénatoriales dans l’Eure ont livré leur verdict : Hervé Maurey et Nicole Duranton ont été élus sur la liste UMP-UDI officielle avec plus de 800 voix et Ladislas Poniatowski récupère le 3e siège à la proportionnelle avec une vingtaine de voix d’avance sur le maire de Bourgtheroulde (321 contre 306 pour Bruno Questel).
Le candidat du PCF ayant recueilli plus de 100 voix et la candidate écologiste en ayant rassemblé une petite quarantaine (37 exactement) il est évident et mathématique que la gauche désunie n’avait aucune chance de l’emporter sauf miracle, assez rare en politique. J’ignore quelles raisons précises ont conduit les responsables du PCF à assumer cette décision dont ils connaissaient les conséquences. Au-delà du refus de la politique du gouvernement, il est regrettable que des choix locaux n’aient pas animé des politiciens à la courte vue. Que vont-ils faire demain, au sein du conseil général ? Les élus communistes ne se sont-ils pas mis hors de la majorité actuelle ?
Ils imaginent sans doute que ce choix n’aura aucun impact sur les futures élections départementales et régionales. Je ne suis pas responsable fédéral du Parti socialiste, parti au sein duquel les couleuvres ne manquent pas à la digestion, mais il est évident que les options des communistes et des écologistes ne manqueront pas de susciter une certaine colère dans les rangs des militants.
C’est la politique me direz-vous et les militants ne comprennent pas toujours les décisions des appareils. Avec leurs 37 voix sur 1816 votants, les Verts se ridiculisent. Que pouvaient-ils espérer sinon une forme de déshonneur ?
La seule satisfaction est l'élection d'une femme. Quant à Joël Bourdin avec ses 179 voix, il a fait de la figuration et payé très cher l'opposition de Bruno Le Maire à sa candidature.

Pour sauvez les abeilles, signez la pétition !


Arrivée d'un essaim. (photo Jean-Charles Houel)
Des milliards d’abeilles disparaissent en silence et c’est toute la chaîne alimentaire qui est en danger. Les abeilles ne produisent pas seulement du miel : elles sont une grande force de travail invisible qui pollinise 75% des plantes que nous cultivons. Dans cinq jours, les États-Unis pourraient faire un pas crucial vers l'interdiction de ces pesticides toxiques qui sont en train de les tuer.

Nous savons que nous pouvons obtenir l’interdiction de ces produits -- après une énorme campagne d’Avaaz l’an dernier, l’Union Européenne a interdit ce type de poison, accusé par de nombreux scientifiques d’être à l’origine de la disparition des abeilles. En ce moment même, l’industrie chimique mène un lobbying acharné pour freiner le gouvernement américain. Nos alliés disent pourtant qu’une pression massive de la part du public pourrait faire basculer l’équilibre des forces vers l'interdiction de ces pesticides. Mettons-leur cette pression! Si les États-Unis agissent, cela créera un effet domino qui entraînera d'autres pays à faire de même.

Il n’y a pas de temps à perdre -- les membres du groupe de travail sur les abeilles de la Maison Blanche annonceront leurs propositions mardi prochain. Nous sommes déjà 2,5 millions à soutenir cette campagne. Envoyons nos messages au groupe de travail avant leur réunion de mardiIl ne s’agit pas seulement de sauver les abeilles, mais aussi de notre survie. Cliquez pour envoyer un message maintenant:


Les abeilles sont indispensable à la vie sur Terre : chaque année, elle pollinisent les plantes et les cultures pour une valeur estimée à 40 milliards de dollars. Si nous ne faisons rien pour que cette pollinisation continue, beaucoup de nos fruits, de nos légumes et de nos noix préférés pourraient disparaître des étalages, ainsi qu’un tiers de notre nourriture.

Les dernières années ont vu un déclin brutal des populations d’abeilles et certaines espèces se sont d’ores et déjà éteintes. En Californie (le premier Etat producteur de nourriture des Etats-Unis), les apiculteurs perdent un tiers de leurs abeilles chaque année. Les scientifiques ont cherché des réponses en vain. Alors que certaines études, souvent financées par les industries chimiques, prétendent que le déclin des populations résulte de la combinaison de facteurs tels que les maladies, la perte de l’habitat et des produits toxiques, des recherches indépendantes et solides concluent que les pesticides néonicotinoïdes sont à la source du problème.

C’est cette évidence ainsi qu’une campagne efficace d’Avaaz et de ses partenaires qui a eu raison de ces pesticides dans l’Union Européenne. L’Agence de Protection de l’Environnement américaine (APE) est censée réguler les toxines auprès du Congrès, mais cette Agence est sous influence des grosses industries chimiques et cela fait des années que leur travail est biaisé. Aujourd’hui, le ‘groupe de travail en charge des questions de pollinisation’ à la Maison Blanche pourrait amener l’APE à annuler l’autorisation de ces pesticides afin qu’ils ne puissent plus être vendus aux Etats-Unis. Saisissons cette chance!

Le groupe de travail remet son rapport dans cinq jours. Nous sommes déjà 2,5 millions à travers le monde à soutenir cette campagne. Ne perdons pas une minute et envoyons des milliers de messages pour faire entendre notre appel aux directeurs des agences qui participent à ce groupe de travail avant qu'ils ne prennent leur décision:


Nous ne pouvons plus nous permettre de laisser notre fragile chaîne alimentaire entre les mains des industries chimiques et des législateurs qu’elles ont dans leur poche. Interdire ces pesticides, c’est faire un premier pas vers un monde plus sûr pour nous mais aussi pour toutes les espèces qui nous sont essentielles et chères.

Plus d’information :
  
Les abeilles sont tombées comme des mouches aux États-Unis (Libération)

Comment le lobby des pesticides se bat pour les néonicotinoïdes (Le Journal de l’Environnement) 

L’EFSA identifie les risques associés aux néonicotinoïdes pour les abeilles (EFSA)

Disparition des abeilles: à quoi ressembleraient nos supermarchés? (Huffington Post) 

Pesticides: les preuves du danger s'accumulent (Le Monde)

En France, la production de miel est en chute libre (Le Monde)

Soutenez le mouvement Avaaz!
Nous sommes entièrement financés par les dons et ne recevons aucune subvention de la part de gouvernements ni d'entreprises.

Quelques réflexions au débotté


Elle était merveilleuse dans « Et Dieu créa la femme ». Elle était sublime dans « Le Mépris ». Elle fut l’une des icones mondiales du cinéma français et sa relation intime avec Serge Gainsbourg a donné naissance à une chanson inoubliable : « Je t’aime, moi non plus. » A l’âge de 40 ans, Brigitte Bardot a mis fin à sa carrière d’actrice même si elle a continué à défrayer les chroniques mondaines des journaux pe-ople comme dirait Arnaud Montebourg.
C’est à cet âge-là qu’elle a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure, celle de la défense des animaux. Animaux de ferme, bébés phoques, ovins, bovins, elle ne fait pas le tri entre animaux de compagnie et animaux de boucherie. J’ignore si Brigitte Bardot est végétarienne ou végétalienne, j’ignore également si elle défend le cochon, toujours est-il que sa croisade l’a ramenée sur les terres de Saint-Jean-d’Acre puisqu’elle est devenue islamophobe et une des principales supportrices de Marine Le Pen à qui elle a confié son minois pour une affiche du Front national. Brigitte Bardot fête ses quatre-vingts ans. Le général de Gaulle avait raison : la vieillesse est un naufrage.

A Louviers, la Commission consultative des services publics s’est réunie. Une information a retenu mon attention. Le nouvel exécutif de l’agglomération Seine-Eure a décidé de demander à un bureau d’études indépendant de dresser l’état des lieux des services publics concédés, qu’il s’agisse des transports, de l’eau et de l’assainissement, des ordures ménagères etc.
Jean-Claude Christophe, vice-président, a précisé que des décisions seraient prises par le conseil d’agglomération après une analyse précise des situations et qu’aucune solution ne serait, a priori, rejetée. Ce fut l’occasion d’apprendre que les habitants de Heudebouville et de Poses avaient (ou allaient) bénéficié(r) de subventions (parfois à hauteur de 100 % des travaux) de l’agence de bassin Seine-Normandie pour les branchements réalisés sur le domaine privé. Il semblerait que l’agence de Bassin compte sur les maîtres d’ouvrages pour réaliser les travaux en pleine conformité.

Les amateurs de golf sont bien servis avec la chaîne dédiée (141) et la diffusion de la Ryder Cup 2014 disputée en Ecosse. Il paraît que la Ryder Cup est le second événement (après les jeux olympiques) le plus suivi dans le monde à la télévision. Il faut dire que ces rencontres opposant les joueurs des Etats-Unis à ceux de l’Europe sont passionnantes et qui connaît le golf peut apprécier la qualité des stratégies et de la technique des joueurs parmi les meilleurs du monde.
Cette année, l’équipe européenne compte un Français, Victor Dubuisson. Le 23e joueur au classement mondial, associé hier et avant-hier à Graeme Mac-Dowell, un joueur irlandais expérimenté, a irradié de tout son talent la partie les opposant aux Américains Walker et Fowler qui ne sont pourtant pas les premiers venus. Victor Dubuisson joue en simple aujourd’hui et aura le grand honneur de jouer dans la dernière partie, celle qui pourrait être décisive en cas de remontée des Américains largement dominés jusqu’à hier soir.
En 2018 — et pour la première fois dans l’histoire du golf — la Ryder cup sera disputée sur le parcours du golf national près de Paris. La fédération française s’y prépare depuis de longs mois et il est probable que tout sera prêt pour ce grandiose événement sportif et golfique.
Bruno Questel à Louviers

Aujourd’hui ont lieu les élections sénatoriales. Dans l’Eure, trois sénateurs seront désignés par les 1800 grands électeurs que sont les élus et notamment les conseillers municipaux. La déroute des socialistes lors des dernières municipales laissent présager une large victoire de la droite au plan national mais dans l’Eure, avec l’instauration de la proportionnelle, le candidat tête de liste des socialistes, a une petite chance d’être élu. Bruno Questel, maire de Bourgtheroulde-Infreville, vice-président du conseil général, président de l’intercommunalité du Roumois, a toutes les qualités pour faire un bon parlementaire. Il a été assistant d’un sénateur pendant longtemps, il est le suppléant du député Loncle, il connaît très bien les aspirations des territoires que le sénat représente. Face à lui, les trois sénateurs sortant concourent sur trois listes différentes. L’objectif est double : empêcher l’élection de Mme Duranton, seconde sur la liste UMP-UDI officielle, celle de M. Maurey, et tenter la passe de trois. Verdict, ce soir, vers 18 heures.