MAJ vote pour le nouveau président du conseil régional. (photo archives JCH) |
« Il y a quatre leçons à retenir
des élections sénatoriales telles qu’elles se sont déroulées dans l’Eure ce dimanche.
Il faut d’abord féliciter Bruno
Questel, le Maire de Bourgtheroulde, pour le beau score qu’il réalise en
rassemblant sur la liste socialiste et divers Gauche 306 suffrages. Compte tenu
des effets arithmétiques et automatiques des municipales de mars dernier, peu
lui prédisait un tel score. L’équation personnelle de notre candidat, la qualité
des femmes et des hommes, je pense à Martine Séguéla, Marie-Claire Haki, Frédéric
Delamare et Claude Behar, que regroupait sa liste, les résultats clairs obtenus
par le Conseil général au bénéfice de tous les eurois, le travail politique
effectué par la fédération du Parti socialiste auprès de ses élus, de ses
sympathisants, expliquent ce résultat qui peut-être à la fois un socle et une
leçon pour les prochaines élections cantonales et régionales.
La désunion de notre camp produit
ses effets habituels. Alors que le département, en passant pour la première
fois à un scrutin proportionnel pour élire ses trois sénateurs, donnait
largement sa chance à la Gauche, la stratégie des Verts et du Parti communiste,
stratégie largement imposée nationalement, a conduit à la dispersion des voix
et donc à la défaite. Ce choix fait porter une lourde responsabilité sur ceux
qui l’ont entériné. Seule l’Union de toutes les forces de progrès, comme elle
existe au Conseil général et au Conseil régional pour mener des politiques que
les électeurs eurois ont, à plusieurs reprises, plébiscitées, permettra à l’avenir
de faire barrage à la droite et à l’extrême droite.
Le Front National réalise un
score quasi insignifiant par rapport à celui qu’il avait obtenu aux récentes élections
européennes. Cela démontre l’esprit républicain qui habite, fort heureusement,
l’immense majorité des grands électeurs, c'est-à-dire des élus de l’Eure et qui
a provoqué, enfin, un sursaut salutaire parmi les partisans de la droite
traditionnelle. Dans la situation difficile que vit notre pays, aussi bien économiquement,
socialement, que face aux défis extérieurs auxquels il est confronté, cela ne
peut que rassurer tous les démocrates à Evreux, Vernon, Val-de-Reuil et
Louviers, cela d’autant plus que ce sursaut, hélas, ne s’est pas produit dans
tous les départements.
Enfin, il ne faut pas masquer les
conditions une fois encore parfaitement discutables dans lesquels ont été élus,
aujourd’hui, trois sénateurs conservateurs
dans notre département. Un peu plus à chaque scrutin, les électeurs des partis
de droite sont caporalisés, instrumentalisés et utilisés. La consigne donnée d’éliminer
brutalement Joël Bourdin, pourtant parlementaire historique de la Droite
euroise, d’épargner, mais de resserrer l’étau autour de Ladislas Poniatowski
qui a du faire totale allégeance à l’appareil UMP local, ne font que traduire l’embrigadement
des dirigeants politiques de la droite euroise au profit d’un seul homme, non
de ses idées que nul ne connaît vraiment, malgré une abondante littérature,
mais de son ambition personnelle et du système clanique qu’il tente de mettre
en place.
Aux élections cantonales et régionales, il faudra battre cet élu qui
multiplie les cumuls (député, candidat aux municipales et à la présidence de
son parti, conseiller régional), qui enchaîne les trahisons, bras droit de
Villepin devenu zélé ministre de Sarkozy et qui ne parcourt les routes et les
rues de notre département que pour le traverser ou l’assujettir.
Il faudra pour une politique de
solidarité et de modernisation, de redressement et de justice sociale faire l’Union
à Gauche et voter résolument pour les listes et les candidats que, derrière
Nicolas Mayer-Rossignol et Jean-Louis Destans, elle présentera en mars et en décembre 2015. »
Communiqué de Marc-Antoine Jamet, premier secrétaire du Parti socialiste de l'Eure
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