17 mars 2018

80 Km/heure sur les routes : comment peut on être contre une mesure qui va sauver des vies ?


Limiter la vitesse c'est réduire le nombre d'accidents.©Jean-Charles Houel
Quel pataquès autour de la limitation de vitesse à 80 km/heure sur les routes secondaires ! Et la ruralité par ci et les freins au développement économique par là ! Tout est bon pour essayer de rendre ridicule une mesure qui, en fin de compte, va être expérimentée pendant deux années, le temps de constater l’amélioration (ou non) des statistiques d’accidents.
Les routes secondaires sont les plus dangereuses de notre réseau routier. C’est là que meurent ou se blessent la majorité des automobilistes, motocyclistes, victimes des excès de vitesse, du manque de contrôle des conducteurs ou des prises de risque insensées lors des dépassements. Sans oublier l’alcool, ce fléau de plus en plus sanctionné.
Edouard Philippe n’a pas été sensible aux demandes formulées par certains de ses collègues qui voulaient laisser aux préfets la responsabilité de choisir les axes sensibles là où les points noirs sont encore trop nombreux. La mesure s’appliquera donc partout le 1er juillet prochain et c’est tant mieux si j’en juge par les 5,6% d’augmentation du nombre de morts en février de cette année !
Ne nous payons pas de mots. Même sur les axes à 90 Km/heure, la plupart des  automobilistes ne respectaient la vitesse limite qu’à la condition qu’une présence de radars fixes ou mobiles soit annoncée. Il en ira de même pour le respect du 80 Km/heure. Avec le temps, on s’habituera et si on constate que des dizaines de vies, celles de nos parents, de nos enfants, de nos amis…sont sauvées on acceptera la relative contrainte qui permet à tous de vivre ensemble. Et pas d'emmerder les Français comme l'a dit imprudemment un homme politique français.

15 mars 2018

Poutine n'oublie pas qu'il est issu du KGB


Vladimir Poutine. (capture d'écran)
Deux soirs de suite. Deux chaînes différentes. Mais un même homme et sa même mine chafouine. Vladimir Poutine, le nouveau Tsar de la petite-grande Russie (amputée des états devenus indépendants après la chute du mur de Berlin et la dislocation de l’URSS) ancien agent du KGB en Allemagne de l’Est, n’est « ni l’ami, ni le larbin » de l’occident comme il le dit lui-même. Il est au service exclusif des intérêts de la Russie et des Russes dont il fait évidemment partie puisqu’il est riche à milliards.
Pour expliquer ce qu’est devenu Poutine, un personnage autoritaire, brutal, intransigeant et surtout un menteur patenté, il faut reprendre le film d’une histoire qui fait qu’entre 1990 et 2000, sous Eltsine, l’occident a cru devoir penser que la Russie comme puissance mondiale avait bu la tasse. Je ne suis pas certain que Barack Obama ait été très malin en parlant de la Russie comme un état faible qui ne produit rien, une puissance régionale…quantité négligeable en un mot.
Cette humiliation car c’en est une, a suscité chez Poutine un sentiment de haine et un goût de la revanche contre tout l’occident. En annexant la Crimée et en semant un désordre (une vraie guerre avec des morts et des blessés) sans nom à l’est de l’Ukraine, Poutine a signifié qu’une ligne rouge avait été franchie par l’Ouest, celle qui place l’OTAN à 500 km de Moscou ! Depuis, il multiplie les mauvais coups. Et la cyberguerre est devenue le terrain de jeu des trolls et des hackers russes (très bons) qui s’en donnent à cœur joie. On peut en être sûr, l’élection de Trump a été en grande partie assurée par Poutine. Comme le dit bien un affidé du président russe : « On avait à choisir entre une folle et un hooligan, on a choisi le hooligan. »Poutine a même tenté d’influencer l’élection présidentielle française en déroulant le tapis rouge à Marine Le Pen quelques semaines avant le premier tour et en inondant Russia today et le site Spoutnik de fake news. « De la pure propagande et organes d’influence » a déclaré Emmanuel Macron.
Sur sa lancée, Poutine est parti en guerre en Syrie. Et il poursuit sa course sous toutes les formes imaginables en faisant éliminer les « traitres » comme à Salisburry et Londres récemment, le tout avec des airs innocents et des protestations auxquelles personne ne croit. La Russie aujourd’hui, c’est du violent. Les journalistes libres sont en danger permanents, les opposants sont emprisonnés, d’autres sont assassinés. Dans les enquêtes diffusées hier et avant hier (sur la sept) on entend une amie de Poutine assurer : « TOUT ce qui nous permet d’assurer notre sécurité doit être utilisé. » Tous les moyens sont bons. On a du souci à se faire.

12 mars 2018

Marine Le Pen fait du neuf avec du vieux


Marine Le Pen avait annoncé un vrai changement. Et de forme et de doctrine. Afin de parvenir un jour au gouvernement et de passer des alliances avec, par exemple, une droite extrême qui existe en France, et suite à un second tour de présidentielle totalement raté car improvisé, la chef du FN n’a rien trouvé de mieux que de proposer le changement de nom de son parti.
Un parti en désespérance dont différents sondages indiquent une perte d’influence dans la vie politique française mais aussi un manque de crédibilité flagrant. Marine Le Pen est présentée comme affaiblie, manquant de qualités et de compétence surtout, alors même que les partis semblables ailleurs en Europe ont le vent en poupe.
Le Front national devient le Rassemblement national. Rien pour la République, rien pour la démocratie, rien que le réveil d’une vieille mémoire en allusion à quelques thèmes de campagne de son père qui déjà réclamait le « rassemblement national » ou pire encore le Rassemblement national populaire de Marcel Déat, un ancien socialiste qui s’est vautré dans la collaboration et a dû fuir la France en 1945 en passant par Sigmaringen pour finir en Italie où il est mort en exil dans l’anonymat le plus total. Et pourtant, Déat était choyé par les Allemands qui avaient fait des pieds et des mains pour qu’il accède au gouvernement !
Il ne manque donc que l’adjectif populaire au rassemblement que préconisent les  thuriféraires du FN moribond. Le discours de Marine Le Pen a marqué les esprits par son absence totale et paradoxale d’ouverture reprenant les antiennes obsessionnelles de l’extrême droite : l’immigration, l’islamisme, notamment, un programme un peu court pour convaincre les électeurs(trices) de vous conduire au pouvoir.
Alors même que Marine Le Pen prononçait son discours, on apprenait qu’un membre du Front de la jeunesse du FN avait proféré des insultes racistes à l’égard d’un membre du service de sécurité d’un bar de nuit de Lille, insultes et violence verbale enregistrées sur une Vidéo visible de tous. Mis en congé de parti pendant quelques temps, l’auteur de ce fait divers rappelle avec malice que la face cachée du FN — ou du RN dorénavant — ne présente pas toutes les qualités requises pour recueillir les suffrages des Républicains. Mais cela, on le savait déjà.