A quoi doit servir un
journal municipal ? Telle est la question qu’on est en droit de se poser
après la parution du dernier « Actua Louviers » dans nos boites à lettres. Ce
journal est bien écrit, bien construit. Il nous donne de nombreuses
informations utiles sur les chantiers en cours, qu’on les trouve judicieux ou
non. Par exemple, j’aurais conservé le projet de la municipalité Martin (à
quelques variantes près) pour reconstruire l’école Jules Ferry et je n’aurais
pas approuvé le projet minimaliste en cours de réalisation. Car l’école, ce
doit être prioritaire pour les élus et rien n’est trop beau pour les enfants de
notre ville. D’autant que c’était l’occasion de remodeler tout un quartier. Que
le maire nous donne son avis, dans un éditorial dont c’est la fonction, sur
la politique qu’il anime, c’est dans l’ordre des choses. L’éditorial est un
texte personnel où l’expression doit être la plus libre possible. On peut, dans
un éditorial, attaquer l’opposition et ses choix car cela aussi c’est dans l’ordre
des choses.
Cela étant réaffirmé, il est
beaucoup plus étonnant — et même choquant — de trouver à deux endroits du
journal municipal, des attaques ad hominem non pas sur un groupe mais sur un
homme dont le seul tort est de prendre son rôle d’opposant à cœur et de
construire l’avenir. Philippe Brun, puisqu’il s’agit de lui, est devenu la tête
de Turc de la municipalité qui met en cause son « ego » ainsi que ses
poursuites judiciaires infructueuses. Autrement dit on se moque d’un jeune
homme légitimement ambitieux et qui n’a rien d’un supporteur du « bruit et de
la fureur » comme il est dit sous le manteau. Le maire a le pouvoir. Un pouvoir
légitime qu’il n’est pas question de contester. L’opposition doit quant à elle
faire son travail d’opposante et elle est seule juge des moyens utilisés…que la
majorité peut évidemment critiquer mais pas dans le journal municipal au détour
d’un article qu’on voudrait anodin mais qui est bien une attaque en règle. Le
journal municipal est le bien de tous. Il est financé par des fonds publics qui
ne doivent pas être utilisés au bénéfice d’une cause univoque.
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Philippe Brun défend ses convictions
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De même, Mme Anne Terlez
dans la tribune publiée dans un espace réservé à la libre expression des groupes
politiques du conseil municipal, s’en prend elle aussi à Philippe Brun en niant
le caractère politique de ses actions pour ne retenir qu’un aspect dévalorisant
de sa soi-disant personnalité. C’est lui faire beaucoup d’honneur mais c’est
surtout oublier que l’opposition est formée par des équipes solidaires. Avant
de publier ces textes, la municipalité a dû réfléchir et peser ses choix. Le
journal municipal doit-il devenir un espace de joutes et de querelles ou doit-il
être réservé à sa fonction originelle : l’information municipale ? Pour
ma part, j’ai répondu à cette question.