28 octobre 2020

Louviers : le groupe « Unis » saisit la CADA pour avoir accès aux études réalisées sur l'avenir du Manoir de Bigards

Aux 160 signataires de la pétition pour conserver le Manoir de Bigards dans le domaine public, le maire oppose 19 000 Lovériens qui ne l’ont pas signée. Dans ces Lovériens, on compte évidemment les nourrissons, les jeunes enfants et tous ceux et toutes celles qui ignorent tout du sujet même si certain(e)s d'entre eux ont entendu parler de la médiation de Stéphane Bern particulièrement sensible à tout ce qui touche le patrimoine.

 

En toute modestie, je pense que le maire a tort de balayer d’un revers de manche la demande de consultation par Philippe Brun et le groupe municipal « Unis » des études réalisées et financées sur fonds publics pour déterminer le devenir du Manoir de Bigards. Pourquoi tant de rétention ? Pourquoi tant de mystère puisque tôt ou tard, la municipalité devra solliciter l’avis du conseil municipal et, ainsi, rendre publiques lesdites études ? Gagner du temps ? Ne pas donner satisfaction à l’opposition ? Ou encore hésiter devant le choix à faire ? J’ignore quelle est la véritable raison qui oblige Philippe Brun et ses amis à saisir la CADA (la Commission d’accès aux documents administratifs) laquelle aura à satisfaire (ou non) la demande formulée.

 

Cette affaire autour du Manoir de Bigards est édifiante. Elle éclaire d’un jour neuf le dialogue  — ou l’absence de dialogue — entre des hommes et des femmes qu’on doit croire de bonne volonté et appelés à se supporter pendant six ans. J’ai indiqué au maire de Louviers que le futur sera immanquablement ouvert à des sujets polémiques et qu’il ne devra pas surréagir avec des anathèmes symboles d’un vieux monde qu’il honnit tant. Il faut des minorités agissantes pour empêcher les majorités de s’endormir. Cela n’empêche nullement de respecter les choix des uns ou des autres même en les contestant.