Une équipe de France aux couleurs de la victoire
L’équipe de France de
football a remporté la coupe du monde. A force de travail à la fois stratégique
et physique, les hommes de Didier Deschamps sont venus à bout d’une équipe
croate épuisée, surtout en fin de seconde mi-temps. J’ai suivi, de loin je l’avoue,
l’épopée française sauf la finale, condensé absolu des méthodes et des moyens
dont a usé le coach français. En fait, il les bien eus. Qu’ils soient
Argentins, Uruguyens, Belges et Croates, enfin, Didier Deschamps n’a aucunement
improvisé.
Pour lui, le football est
quelque chose de simple. La possession de la balle n’a aucune espèce d’importance.
Ce qu’il faut, c’est procéder en contre, là où l’adversaire se montre faible, là
où M’Bappé et ses copains vont percer la carapace adverse. Est-ce beau ? Là
n’est pas le problème a déclaré Didier Deschamps. Ce qui compte c’est l’efficacité
et au final la différence de buts en faveur de l’équipe de France. Inutile de
dire combien le chauvinisme franchouillard (je me compte dans ses rangs) a fait
de ravages, dimanche dernier, après que Macron, Poutine, la présidente Croate
et le président de la fédération française, ont mouillé le costume ou la robe,
c’est selon, ont félicité les joueurs français à la fois ravis, joyeux,
excessifs mais tellement sympathiques. Les deux étoiles sur le maillot de l’équipe
de France (Merci Nike !) vont évidemment faire vendre dans les magasins
des champs Elysées et d’ailleurs. N’oublions pas que le football professionnel
est aussi une affaire d’argent et que les joueurs français, en triomphant à
Moscou, ont fait croître leur valeur marchande sur le marché des transferts. Au
fait, cette équipe de France n’est ni ultra-marine, ni africaine, ni quoi que
ce soit d’autre qu’une équipe de France composée des meilleurs joueurs de notre
pays dont le drapeau bleu, blanc, rouge, demeure le symbole le plus éclatant.
Donald Trump a atteint depuis longtemps son seuil d’incompétence
On le savait et cela ne date
pas d’hier. Donald Trump, le président des Etats-Unis d’Amérique a atteint son
seuil d’incompétence depuis longtemps. Même avant l’élection, on n’aurait pas
misé un dollar sur ses capacités dont on sait qu’elles s’expriment surtout dans
le bagout immobilier et la roulette des casinos. Lui qui joue les « balaises »
partout où il peut est tombé sur un os lors de sa rencontre avec Vladimir
Poutine.
L’ancien responsable du KGB
en Allemagne de l’Est connaît sur le bout des ongles les techniques verbales et
infra-verbales qui permettent d’en savoir plus sur celui ou celle qu’on a en
face de soi. Poutine est malin, il n’a dû faire qu’une bouchée (pendant deux
heures) du président américain devenu subitement le petit garçon caricaturé par
la poupée orange promenée dans les rues de notre vieille Europe qu’il traite
comme une « ennemie » selon ses dires.
Trump a même été obligé de
se contredire et de préciser que ce qu’il avait dit lors de sa conférence de
presse n’est pas ce qu’il voulait dire et que, bien sûr, il était d’accord avec
les services de renseignement de son pays pour assurer que la Russie a fait
preuve d’ingérence lors de la dernière campagne présidentielle américaine.
Jusqu’à maintenant, il croyait sur parole son ami Poutine ou feignait de le
croire. Un jeu bien naïf pour un ancien agent du KGB qui a eu les moyens de le
faire parler. J’aurais aimé être interprète lors du face-à-face Trump-Poutine.
Daniel Jubert ne s’est pas où il habite
L’adjoint au maire de
Louviers a répondu à quelques questions d’un journaliste de La Dépêche. Ce der
nier voulait savoir (et nous avec lui) ce que pense M. Jubert (membre de LR) de
l’adhésion de François-Xavier Priollaud au MODEM.
Faisons simple, d’abord et
rappelons quelques vérités : les Républicains sont dans l’opposition à Macron.
Wauquiez et Ciotti, notamment, n’hésitent pas à utiliser un vocabulaire
guerrier pour dénoncer la politique gouvernementale. Quant au MODEM, il est
dans la majorité présidentielle même si François Bayrou se fait plus discret
ces dernières semaines. A Louviers, cela n’a aucune conséquence sur la cohésion
de l’équipe majoritaire. Pourquoi ? M. Jubert a la réponse : parce qu’il
est LR mais ne soutient pas Wauquiez. Il n’est pas MODEM mais apprécie le maire
ex-UDI devenu MODEM. En fait, M. Jubert ne sait plus très bien où il habite.
Majorité-opposition, tout cela n’a, selon lui, plus grand sens ! Brrrh !
Et pourtant, l’affaire Cahuzac aurait dû les conduire à
réfléchir vite
Le responsable de la sécurité
présidentielle, déguisé en CRS pour une mission d’observation, a…observé d’un
trop près deux manifestants inoffensifs le 1er mai dernier sur la
place de la Contrescarpe à Paris. Il les a carrément frappés et traînés sur
plusieurs mètres (vidéo à l’appui). Pour toute sanction : 15 jours de mise
à pied…et retour au boulot comme si de rien n’était. Heureusement la presse
française joue son rôle et la vidéo de l’agression a été rendue publique par Le
Monde. Depuis quel Ramdam ! Le gouvernement a bien du mal à expliquer
pourquoi, depuis le 1er mai, aucune enquête judiciaire n’a été
diligentée et pourquoi M. Benalla est toujours à la tête de l’action sécuritaire
rapprochée (Cf l’arrivée des bleus sur les Champs Elysées).
La leçon de l’affaire
Cahuzac n’a donc été pas été retenue. La vérité finit toujours par triompher et
la présidence de la République n’aurait jamais dû jouer sur le silence ou la
discrétion autour de cette affaire gravissime. Hollande a tellement tardé à
sanctionner Cahuzac (trois mois !) qu’il a perdu sa crédibilité auprès des
Français jusqu’à la fin de son mandat. Les politiques n’apprennent rien. Quant à
M. Benalla, le jeune homme a pris la grosse tête en fréquentant les cercles élevés
du pouvoir et n’a pas su conserver la distance nécessaire qu’impliquait sa
fonction. Si Macron a eu connaissance des faits du 1er mai, ce qui
semble logique, il a commis une grosse erreur en ne se séparant pas d’un membre
trop zélé de son entourage. « Père gardez moi de mes amis, quant à mes ennemis
je m’en charge. » C’est vrai plus que jamais.