15 septembre 2012

La première pierre du centre aquatique intercommunal posée sous le soleil

L'agglomération Seine-Eure avait besoin d'un équipement nautique structurant. (photo JCH)
En déclarant qu'il n'avait pas l'habitude de féliciter les architectes lors de la pose de la première pierre mais lors de l'inauguration des équipements (après les avoir essayés) Alain Le Vern, président de la Région Haute-Normandie, a manié l'humour sérieux. Ce samedi, les élus, qu'il s'agisse de François Loncle, député, Leslie Cléret, vice présidente du conseil général, de Franck Martin, président de la CASE, et de tous les maires de l'agglomération intéressés par le développement sportif, ont écouté avec attention les explications de l'architecte du Centre nautique de l'agglomération lors de la cérémonie de lancement du chantier (déjà en cours par ailleurs).
On a compris que l'environnement végétal et la présence de la rivière d'Eure ainsi que celle de la voie rapide et de l'hôpital imposaient des contraintes dont l'homme de l'art s'est joliment amusé. Le futur centre nautique prendra place dans un écrin vert et sera capable de satisfaire tous les publics. Sportifs, enfants, scolaires, familles, handicapés, jeunes ou vieux, tous les habitants de Seine-Eure et de Seine-Bord seront les bienvenus (les autres aussi d'ailleurs) au sein d'un équipement structurant selon les mots de Christine Ayache, sous-préfète, qui manquait cruellement sur le territoire. Alain Le Vern a eu l'objectivité de reconnaître que certains espaces de la Haute-Normandie manque de piscines et de bassins d'initiation d'où le fort engagement régional sur le plan financier.
Le centre aquatique coûtera environ 19,5 millions d'euros financés à hauteur de 11 millions par la CASE, de 3,5 millions par la Région et 2,5 millions par le département. Le reste étant couvert par diverses autres participations telle que la réserve parlementaire, par exemple, sur proposition de François Loncle, une participation de la fédération française de natation, 1,1 million d'euros par le CNDS et 500 000 euros par l'ADEME. Le centre aquatique a vocation à accueillir l'ensemble des scolaires des lycées, collèges et écoles primaires. Il sera composé d'un bassin extérieur de 50 mètres (mais les normes de compétition ne seront pas respectées, pourquoi ?) d'un bassin de huit lignes d'eau pour les événements sportifs, d'un bassin d'apprentissage, d'une zone dédiée aux enfants, d'un toboggan, d'un pentagliss. Une salle de fitness et de cardio-training complètera l'ensemble sans oublier un sauna et une salle de relaxation.
Comme il faudra compter 18 mois de travaux, l'inauguration aura lieu en pleine campagne électorale municipale ce qui visera à aider le maire de Louviers à espérer rempiler pour atteindre le quart de siècle évoqué dans son discours…mais l'histoire de l'agglomération, si elle se confond avec celle de la ville de Louviers, réservera peut-être quelques surprises.

14 septembre 2012

La fusion entre Seine-Eure et Seine-Bord sera effective le 1er janvier 2013 !

La reprise d'M-Real à Alizay ou la revitalisation du site : la priorité des priorités. (photo JCH)
Le vent de l'histoire emporte tout sur son passage. Réunis, hier à Evreux, au sein de la CDCI (Commission départementale de coopération communale) les membres de cette importante instance présidée par le préfet ont décidé, par 24 voix pour, 15 contre, une abstention et un vote nul de proposer au représentant de l'Etat de confirmer la fusion au 1er janvier 2013 de la CASE (communauté d'agglomération Seine-Eure) et de la communauté de communes de Seine-Bord. Et comme le préfet Sorain est un homme qui va de l'avant, il a indiqué qu'il saisirait très prochainement l'ensemble des 29 communes de la CASE et des sept communes de Seine-Bord pour que les élus locaux fassent connaître leur avis sur cette fusion toujours évoquée mais jamais réalisée.
Le rêve de Franck Martin de voir se constituer une communauté d'agglomération comprenant les quatre cantons de Louviers (nord et sud) Val-de-Reuil et Pont-de-l'Arche est sur le point d'être concrétisé. Les logiques de bassins de vie et d'échanges conjuguées aux difficultés économiques de certains secteurs ont fini de convaincre les récalcitrants jusqu'ici majoritaires.
Hier, à Evreux, d'après un membre de la CDCI digne de foi, les élus de droite ont été mal à l'aise. N'osant pas s'élever contre la fusion, évidente pour tous, ils ont choisi d'argumenter sur des points de détails et, assurant qu'ils n'avaient pas toutes les réponses à leurs questions, ont demandé au préfet de reporter d'un an (soit au 1er janvier 2014) cette fusion inéluctable. Encore un instant Monsieur le bourreau, comme si la fusion allait causer quelque incidence fâcheuse aux communes de Seine-Bord !
Heureusement, la voix du bon sens s'est faite entendre, qu'elle émane de Franck Martin ou de Marc-Antoine Jamet. Pour une fois, les maires des deux principales communes de la future entité se sont montrés d'accord sur le chemin à emprunter. Un chemin semé de quelques petites embuches comme les compétences particulières de Seine-Bord qui devront être assumées (territorialement) par la CASE ou plutôt par une agglomération dont le nom sera peut-être modifié.
Au final, le nouvel établissement public de coopération intercommunal comprendra 36 communes et près de 70 000 habitants. Le territoire ira de la Vacherie d'Hondouville à Alizay-Igoville, sur l'axe nord-sud. Il ne fait pas de doute que cette fusion permettra aussi à notre bassin de vie d'être encore plus écouté au sein du pôle métropolitain composé de la CASE et la communauté d'agglomération de Rouen. L'arrivée au sein d'une même entité de communes bordant la Seine confirme la vocation économique de l'axe Paris-le Havre.

13 septembre 2012

Quelques réflexions — locales — au débotté

Le maire de Louviers a fait savoir publiquement qu'il se présenterait à nouveau devant les électeurs lovériens en mars 2014 lors des prochaines élections municipales. Il ne perd pas de temps. Nous sommes en septembre 2012 et de l'eau coulera sous les ponts de Louviers d'ici le scrutin. Pourquoi une annonce si précoce et pour tout dire, précipitée ? Certains naïfs vont croire que le maire sortant s'adresse à ses colistiers potentiels actuellement hors de sa majorité. Je ne le crois pas. Même si je ne suis pas aveugle et ai constaté, comme tout le monde, un rapprochement évident entre François Loncle et Franck Martin, il faut tout de même préciser que le député de Louviers n'est pas tout le PS et que le maire de la ville n'est pas toute la majorité municipale.
Je penche plutôt pour un serrage de boulons à l'intérieur même du groupe majoritaire. Il est de notoriété publique que certains adjoints se sont mis depuis longtemps en vacances, que des responsables de commissions ne font rien et que des élus de base se contentent de toucher les quelques dizaines d'euros habilement répartis par Franck Martin qui connaît les hommes et les femmes. On dit aussi que l'affaire de l'écrêtement des indemnités du maire a laissé des traces et que plusieurs élus auraient souhaité une répartition des 1432 euros moins uninominale. Le maire veut-il obliger ses éventuels futurs partenaires à se positionner dès maintenant ? Veut-il rassurer ceux et celles qui avaient cru comprendre que Franck Martin passerait la main ? S'il était élu, il aurait duré un quart de siècle à la tête de la municipalité de Louviers : record absolu !

La candidature du maire de Louviers s'inscrit, pour lui, dans un contexte plutôt favorable. A droite, Olivier Aubert, chef (?) de l'UMP, va quitter la région pour des raisons professionnelles. Sans être insolent, je ne crois pas que Benoît Veyrat ait les épaules d'un leader crédible. M. Priollaud tentera-t-il sa chance comme le fit Françoise Miquel qui disparut aussi vite qu'elle était apparue ? L'UMP de Mme Duranton, secrétaire départementale, parachutera-t-elle un ténor parisien ? Tout dépendra sans doute de Bruno Le Maire, l'ancien ministre de l'Agriculture et leader de l'opposition de droite dans l'Eure.
Que fera le Parti socialiste lovérien ? Les décisions — heureusement — sont collectives et il n'est pas opportun de répondre à cette question maintenant malgré les injonctions habituelles du maire sortant. Chaque chose en son temps. Les socialistes doivent d'abord digérer la nomination d'Harlem Désir au poste de premier secrétaire national et savoir qui aura la lourde tâche de succéder à Marc-Antoine Jamet à la tête de la fédération. On peut parier que le maire de Val-de-Reuil sera candidat à sa succession. On peut aussi parier que ses adversaires vont tenter de trouver un ou une candidat(e) prêt(e) à s'opposer à lui.

Je m'interroge sur les comportements de Jean-Louis Destans et Alain Le Vern. L'un est député, l'autre sénateur. Ils sont tous deux atteints par le cumul des mandats et tous deux attendent patiemment qu'une loi soit votée pour appliquer la règle du PS qui veut qu'un parlementaire ne puisse être également responsable d'un exécutif local. Le président du conseil général et le président de la Région Haute-Normandie font durer le plaisir. Pas certain que les militants soient tous d'accord avec cette attitude et très patients.

Le 18 octobre — si je ne me trompe pas — sera débattue l'affaire de diffamation opposant Marc-Antoine Jamet à Franck Martin. Les deux hommes ont rendez vous devant le tribunal correctionnel d'Evreux. J'ose espérer que le plaignant n'attendra pas le 31e jour pour payer la caution exigée par la loi. On se souvient que Franck Martin ou plutôt Olivier Taconnet, président de la fédération de l'Eure du PRG, n'avait pas anticipé le versement de quelques centaines d'euros ce qui eut pour effet de clore le procès qu'il m'avait intenté.
J'ignore ce que MAJ reproche à FM. Mais si j'ai une minute, j'irai passer quelques temps à Evreux pour savoir comment cette querelle sera vidée. Plus d'un élu de la CASE attend avec impatience la conclusion (provisoire ?) des plaidoiries en espérant la fin prochaine des inimitiés et autres pertes de confiance.