La loi interdit toute propagande en faveur de qui que ce soit après vendredi minuit. Je respecterai donc cette règle qui s'impose à tous. Enfin presque tous puisque des supporters de François Bayrou tenaient un stand sur le marché de Louviers ce matin. Comme je leur indiquais l'illégalité de leur démarche, les deux jeunes femmes Bayrouristes ont contesté ce point et m'ont invité à consulter le code électoral ce que j'ai fait aussitôt.
Le code électoral (chapitre propagande) est sans aucune ambiguïté. La veille du scrutin à zéro heure, le samedi donc, toute distribution de circulaires, bulletins ou autres documents est strictement interdite. Il serait bon que des militants politiques se renseignent plus avant plutôt que de se trouver hors la loi. Il serait bon aussi que les supportrices de Bayrou soient moins péremptoires et plus modestes. A toutes fins utiles.
21 avril 2012
20 avril 2012
Augmentation des implantations à Val-de-Reuil
Communiqué de Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil :
« Le service urbanisme de la commune a délivré, entre 2002 et 2011, 452 permis de
construire, soit 57 par an en moyenne, et enregistré 383 déclarations de
travaux, soit 48 par an en moyenne. Fait
notable, aucun incident, aucune contestation, aucun contentieux n’a accompagné
ces dossiers. Jamais, ce qui est rare dans une Ville nouvelle, qui plus est
une Ville nouvelle "à la campagne", le tribunal administratif n'a eu
à intervenir. L’efficacité des services municipaux a facilité l’implantation
d’industries ou de grands programmes de logements souvent dans des délais très
rapides, parfois pour les programmes les plus complexes de l'agglomération. Une nouvelle méthode de travail a
été mise en place avec les porteurs de projet, caractérisée par une forte
préparation en amont des autorisations administratives, afin de réduire les
délais d’instruction, de simplifier les dossiers, de faire correspondre leurs
projets au PLU, donc au SCOT, et d’améliorer la qualité urbaine, parfois
l’architecture, des nouvelles constructions.
19 avril 2012
Du Fouquet’s au Crillon, en passant par le yacht de Bolloré…
![]() |
Illustration :
Maurice Boutet de Monvel (1850-1913) – L’Apothéose de la canaille
– Huile sur toile – (430 x 332) – 1885 – Orléans, Musée des Beaux-Arts
|
Décidément,
Nicolas Sarkozy et avec lui les gens qui l’entourent sont incorrigibles, grisés
par l’argent et le pouvoir qu’il procure. Il était déjà permis de penser que
commençant son quinquennat en fêtant sa victoire le 6 mai 2007 au Fouquet’s,
l’un des endroits les plus chics et les plus chers de Paris, en compagnie de
ses amis-patrons, Nicolas Sarkozy allait le payer très cher au moment d’être à
nouveau candidat en vue de sa réélection. Quand il s’agit de régler les
comptes, le peuple n’a pas la mémoire courte et il est des plats qui se mangent
froids. Circonstance aggravante, au lieu de faire retraite comme il l’avait
annoncé, et comme chacune et chacun le supposait, dans un monastère, le choix
qu’il fit de partir en croisière sur le yacht de son ami milliardaire Vincent
Bolloré fut désastreux et lui valut dès lors le qualificatif de « président des riches ».
Certains
pouvaient encore croire, puisqu’il s’en était même dernièrement excusé, que ces
deux monumentales erreurs, allaient au moins lui servir de leçon et le pousser
à être plus prudent. Que nenni ! Chassez le naturel, il revient au galop.
C’est donc à l’hôtel de Crillon, place de la Concorde, dans un des plus
prestigieux restaurants de Paris, que le monarque républicain avait choisi de
régaler – aux frais de qui ? – ses plus généreux donateurs, ceux dits du
« Premier cercle », dimanche 15 avril, juste avant de parcourir les
quelques mètres qui le séparaient de la tribune d’où il a tenu ce que nous
sommes très nombreux à espérer être son dernier grand discours.
Que de
similitudes troublantes avec le parcours du roi Louis XV, dit le Bien-Aimé, qui commença son règne
entouré de l’affection de ses sujets et le termina dans la détestation la plus
profonde du peuple à son égard, préparant les esprits à la révolution future.
Époque d’une injustice inouïe, celle du bon plaisir, au mépris du peuple dont
on ignore les souffrances et qui croule sous l’impôt dont sont exemptés les
riches. C’est aussi sous son règne et pour sa gloire que fut créée cette place
appelée alors place Royale, au centre de laquelle trônait la statue équestre du
monarque, détruite à la Révolution. Cette place, aujourd’hui de la Concorde,
choisie par Nicolas Sarkozy pour y parader et y prononcer son premier et son
dernier grand discours de président. Et quelle curieuse idée a-t-il eu durant
son quinquennat de choisir pour résidence secondaire à Versailles, le pavillon
de la Lanterne, d’ordinaire réservé au Premier ministre qu’il a prié d’aller
voir ailleurs... Mais aussi, que de différences ! Entre cette aristocratie
du XVIIIe siècle, brillante, lettrée, cultivée, raffinée jusqu’à
l’extrême préciosité, portant les Lumières, et cette oligarchie qui s’est
choisie pour la représenter cette sorte de moderne Rastignac, arriviste, grossier
personnage, inculte et qui s’en vante, fasciné par le luxe voyant, vulgaire et
tapageur.
Ah, ça ira, ça ira, ça ira
Nicolas Sarkozy à la Lanterne
Ah, ça ira, ça ira, ça ira
Nicolas Sarkozy, on le pendra
De nos
jours c’est heureux, grâce aux lois de la République et à François Mitterrand
qui fit abolir la peine de mort, on ne guillotine plus les monarques,
fussent-ils républicains, destitués, renversés ou remerciés par le suffrage
universel, pas plus qu’on ne les pend. Mais on peut le cas échéant les juger,
et qui sait les jeter en prison lorsqu’ils y sont condamnés au nom du peuple
souverain. Pour combien de temps encore ? Nos institutions sont en si
piteux état qu’il n’est que temps d’en changer.
Reynald
Harlaut
Parti de
Gauche, membre du Front de Gauche
François Loncle : il faut voter Hollande dès le 22 avril
« Les Français, la France méritent d'abord une délivrance: que le
candidat sortant épargne à notre pays une punition supplémentaire de cinq
années. Notre génération a connu à ce jour cinq Présidents de la République : le
Général de Gaulle, G. Pompidou, V. Giscard d'Estaing, F. Mitterrand, J. Chirac.
Leurs idées, leur politique ont été souvent radicalement différentes. Mais ils
ont, chacun à leur manière, respecté les Français. Ils ont eu le sens de leur
fonction et servi l'intérêt général.
Le sixième Président a divisé les Français, abîmé la France, donné de
notre pays à l'étranger une image affligeante. Dès dimanche prochain, le 22 avril, il est possible de donner le signal
décisif du changement, un nouvel horizon pour la France et les Français, il est
possible de faire renaître l'espérance. Il faut pour cela voter massivement
pour celui qui est de loin le plus apte à conduire le destin de notre pays et
par là même mettre fin au détestable système Sarkozy. »
Pour gagner le 6 mai, il faut voter pour François Hollande le 22 avril.
François Loncle, député de l'Eure,
18 avril 2012
Le changement c'est maintenant !
![]() |
Lors du meeting de François Hollande à Rouen (photo JCH) |
Quelle mouche a donc piqué le trésorier de la campagne du sortant pour accepter pareille bévue ? Comment va-t-il intégrer ces frais de bouche dans les comptes soumis à la commission du même nom ? Et surtout, comment Sarkozy va-t-il pouvoir répondre sur le fait qu'il a changé, qu'il a entendu le message d'une majorité de Français victimes des crises, qu'elles soient financière, économique, sociale ou politique alors que son comportement personnel le pousse toujours vers l'excès et l'ostentation de « signes extérieurs de richesse. »
Franchement, il est grand temps pour Sarkozy que la campagne s'achève. J'ai écrit sur ce blog, il y a plusieurs mois, que l'époque Sarkozy était révolue, que l'alternance devenait impérative, que François Hollande, après la primaire citoyenne, devait être soutenu par toutes les forces de gauche disponibles et ce dès le premier tour. Il reste quatre jours avant le 22 avril. Il est encore temps de mobiliser, de faire campagne, d'aller sur le terrain. Le changement c'est maintenant.
Deux tours, un seul enjeu : la victoire de François Hollande
La réélection de Nicolas Sarkozy serait une
catastrophe
Imaginez un
seul instant la hargne et l’esprit de revanche accumulés par le
candidat-président. Il n’a tenu aucune des promesses qu’il avait faites en
2007. Son « travailler plus pour
gagner plus » c’est traduit par « travailler plus pour gagner moins » et un million de personnes
supplémentaires se sont retrouvées au chômage. Imaginez ce qu’il adviendrait
s’il était réélu, alors qu’il lui serait impossible de postuler à un troisième mandat
et qu’il ne connaîtrait plus aucune retenue.
Pendant cinq
ans, les cadeaux au patronat, à la Finance, aux ménages les plus aisés
continueraient de pleuvoir. Il porterait les coups les plus durs contre
l’assurance-maladie, les retraites, les allocations familiales, le droit du
travail, le droit de grève, les syndicats, les services publics, les chômeurs,
les immigrés rendus responsables de tous les maux.
Sous prétexte
de réduire la dette publique, il diminuerait les dépenses publiques et
sociales, augmenterait (c’est déjà voté) la TVA, s’attaquerait au Smic, à
l’enseignement, à l’emploi public. Pour complaire à la Finance, il nous
plongerait dans une profonde récession et un chômage toujours plus massif,
comme aujourd’hui en Grèce, en Espagne, au Portugal ou en Irlande.
François Hollande et Nicolas Sarkozy s’opposent point
par point
Sur le pouvoir d’achat. Nicolas Sarkozy remettrait en cause le Smic. François
Hollande bloquerait pendant trois mois le prix de l’essence, augmenterait de
25 % l’allocation de rentrée scolaire, augmenterait le Smic dès juillet et
ouvrirait une grande négociation salariale.
Sur les retraites. Nicolas Sarkozy aggraverait sa « réforme » de 2010 pour
complaire au Medef. François Hollande reviendrait à la retraite à 60 ans
pour tous ceux qui ont cotisé 41 ans.
Sur l’emploi. François Hollande créerait 150 000 emplois d’avenir et créerait
60 000 emplois dans l’Education nationale. Il mettrait fin à la politique
de révision générale des politiques publiques (RGPP) de Nicolas Sarkozy.
Sur la jeunesse. François Hollande créerait une allocation d’autonomie pour les jeunes de
moins de 25 ans. Sarkozy les laisserait aux mains des banques pour
financer leurs études.
Sur la fiscalité. Nicolas Sarkozy augmenterait la TVA de 1,6 point. François Hollande
abrogerait cette augmentation de la TVA, créerait deux tranches supplémentaires
d’impôt sur le revenu : une à 45 %, l’autre à 75 % pour les
revenus supérieurs à 1 million d’euros par an.
Sur l’Union européenne. Nicolas Sarkozy nous imposerait le traité Merkozy qui
nous enfoncerait dans la récession et le chômage. François Hollande exigerait
la renégociation de ce traité.
Le résultat du second tour de l’élection
présidentielle se joue dès le premier
En 2007,
l’avance de Nicolas Sarkozy sur Ségolène Royal, au premier tour, lui avait
permis d’enclencher la dynamique qui, au second tour, l’avait conduit à la
victoire.
Le 22 avril, il
faudra casser toute possibilité pour Sarkozy de susciter une telle dynamique.
Pour cela, il n’y a pas trente-six solutions, mais une seule : placer
François Hollande en tête dès le premier tour.
(communiqué de Démocratie et socialisme)
17 avril 2012
François Loncle : « Il ne suffit pas de manger une brioche pour être boulanger »
M. François Loncle interpelle le Premier ministre sur
le décret n° 2012-441 relatif aux conditions particulières d'accès à la
profession d'avocat.
« Publié en catimini le 3 avril dernier au Journal
officiel, ce décret institue de nouvelles passerelles vers le métier d'avocat
pour « les personnes ayant exercé des responsabilités publiques les
faisant directement participer à l'élaboration de le loi pendant huit années »,
à la seule autre condition de posséder une maîtrise de droit ou un diplôme équivalent.
Cette généreuse disposition s'applique, en fait, aux anciens ministres et
parlementaires qui bénéficient, en outre, d'avantages supplémentaires
puisqu'ils sont dispensés de « formation théorique et pratique ainsi que
du certificat d'aptitude à la profession d'avocat ».
Autrement dit, les
personnes concernées peuvent désormais revêtir la robe d'avocat sans avoir
jamais suivi de formation spécifique ni passé d'examen. Cette dérogation équivaut
à un privilège éhonté. M. François Loncle demande au Premier ministre de lui
expliquer de quelle manière un mandat électif ou une fonction gouvernementale
pourrait se substituer à un diplôme, en quoi un ministre ou un député serait sui
generis apte à exercer un métier qui requiert des compétences particulières.
Si cette singulière règle était extrapolée, on pourrait imaginer que tout
ministre de l'Intérieur serait susceptible d'endosser l'imperméable du
commissaire Maigret, que tout secrétaire d'Etat au Commerce, à l'Artisanat etc.
pourrait se transformer en philosophe voltairien, que tout ministre de la défense
se verrait bombardé général, que tout ministre de la Santé pourrait revêtir la
blouse blanche de chirurgien, que tout président de la Commission des affaires étrangères
deviendrait ambassadeur.
C'est carrément saugrenu: il ne suffit pas d'avoir son
permis de conduire pour prétendre être
mécanicien, de manger une brioche pour être boulanger, de boire du vin pour être
viticulteur, d'être député ou sénateur pour pouvoir défendre un justiciable
devant un tribunal. Ce passe-droit est indigne et méprisable: non seulement il
dégrade la belle profession d'avocat, mais il accroît les risques de conflits
d'intérêt et même de trafics d'influence, alors que l'actuel président de la République,
avocat lui-même, vantait une république irréprochable.
Au cas où le Conseil d'Etat
ne souscrirait pas au recours formé par le Conseil national des barreaux (CNB)
contre ce décret, il reviendrait au prochain gouvernement d'abroger un texte
inique dont l'urgence ne paraît guère évidente. C'est pourquoi M. François
Loncle souhaite que le Premier ministre justifie la date de publication de ce décret,
à quelques semaines d'échéances électorales importantes. Il aimerait savoir si
les membres du gouvernement et les députés de la majorité sortante cherchent
ainsi une solution préventive de reconversion professionnelle. »
François LONCLE
Député de l'Eure
L’hommage républicain de la France à Raymond Aubrac
La dépouille de Raymond
Aubrac a reçu le lundi 16 avril dans la cour d’honneur de l’Hôtel national des
Invalides à Paris les honneurs militaires que la France lui devait. En présence
du chef de l’État, de la poignée de résistants français de la Seconde Guerre
mondiale encore de ce monde, des autorités militaires, de sa famille et de
quelques centaines d’anonymes admis à y participer.
Selon les dernières
volontés du défunt, aucune personnalité politique, y compris le président de la
République, n’avaient été autorisées à prendre la parole. Seuls Jean-Louis
Crémieux-Brilhac, historien et Jacques Vistel, tous deux grands résistants eux
aussi, furent admis à prononcer de courts et émouvants éloges.
L’occasion eut été trop
belle de récupérer l’hommage de la Nation au glorieux patriote, pour en faire
un enjeu électoraliste. Mais Raymond Aubrac, en homme supérieurement
intelligent et sage qu’il était avait tout prévu. Car déjà par le passé, cet
homme effacé autant qu’avisé avait pris ses distances avec Nicolas Sarkozy. À
la Bastille, le 14 juillet 2011, il avait prononcé à l’occasion de la fête
nationale, l’allocution suivante qui se voulait comme l’a si justement écrit le
site Mediapart, « un plaidoyer pour un retour aux principes fondamentaux
d’une République dévoyée par ceux qui la gouvernent dans « la haine et le rejet de l’autre ».
« Depuis bientôt un an, les plus hautes
autorités de l'Etat s'acharnent à dresser les citoyens les uns contre les
autres. Elles ont successivement jeté à la vindicte publique les Roms et les
gens du voyage, les Français d'origine étrangère, les habitants des quartiers
populaires, les chômeurs et précaires qualifiés d'«assistés»... Elles ont
ressorti le vieux mensonge d'une immigration délinquante, elles pratiquent la
politique de la peur et de la stigmatisation.
Nous avons manifesté le 4 septembre 2010, dans
toute la France, contre ce dévoiement de la République. Aujourd'hui, chacun
mesure la terrible responsabilité de ceux qui ont donné un label de
respectabilité aux idées d'extrême droite, à la xénophobie, à la haine et au
rejet de l'autre. De dérapages verbaux en pseudo-débats, de crispations
identitaires en reculs sociaux, la voie a été grande ouverte à une crise
démocratique encore plus grave que celle du 21 avril 2002.
Parce que nous sommes attachés aux valeurs de
liberté, d'égalité et de fraternité, nous ne supportons plus que la République
soit ainsi défigurée, la laïcité instrumentalisée au service de la
stigmatisation de millions de nos concitoyens, la xénophobie banalisée dans les
propos de ministres et de députés qui prétendent parler en notre nom à tous.
Nous refusons que la peur soit utilisée pour faire reculer nos libertés, que
les inégalités soient encouragées par l'injustice fiscale, le recul des droits
sociaux et la démolition des services publics.
Nous refusons cette République défigurée; celle que
nous voulons, c'est la République «laïque, démocratique et sociale» que
proclame notre Constitution; celle du 14 juillet 1789, du Rassemblement
populaire de 1936, celle enfin du Conseil national de la Résistance. Celle qui
s'attache inlassablement à garantir à tous l'égalité en dignité et en droits,
l'égale liberté, l'égal respect de la part de ceux qui les gouvernent.
C'est pourquoi nous lançons un appel solennel au
rassemblement de toutes et tous, à la mobilisation des consciences pour le
retour de cette République que nous voulons plus que jamais libre, égale et
fraternelle.
Deux cent vingt deuxième anniversaire de la prise
de la Bastille, ce 14 juillet est le dernier avant l'échéance présidentielle de
2012. Sachons nous en saisir, nous rassembler pour fêter la République de la
meilleure manière qui soit : en appelant nos concitoyennes et concitoyens à
faire respecter ses valeurs, aujourd'hui et demain ».
C’eût été suprême infamie
que celui qui avait fait, en 2007, du détricotage patient et méthodique du
programme du Conseil national de la Résistance instituant le contrat social
républicain, c’est-à-dire notre protection sociale, nos retraites, nos droits
syndicaux dans l’entreprise, nos services publics et la liberté de la presse,
l’un des principaux objectifs du programme politique de son quinquennat, fut
aussi celui qui prononçât son éloge funèbre. Il n’en a rien été et cela est
bien ainsi.
R.H.
La montre à 50 000 euros du président des riches
Est-ce la main de Dieu, est-ce la main du diable chantait Barbara ? En tout cas, Nicolas Sarkozy a mis du temps à comprendre que serrer des mains (sans regarder celle ou celui à qui il la serrait) avec une montre de 50 000 euros en or blanc au poignet ne faisait pas très peuple. La caméra était là — il y en a toujours une aujourd'hui et partout — qui le montre en train d'ôter cette montre afin soit d'éviter de se la faire voler (les militants UMP iraient-ils jusque là) soit d' empêcher les spectateurs de constater que le président des riches est…bien le président des riches.
Est-ce un événement si important ? Bien sûr que non. L'état du patrimoine de Sarkozy publié récemment lui permet en effet de s'offrir (ou de le voir s'offrir) une montre de 50 000 euros. C'est plus gênant quand l'objet montre est devenu, grâce à la bêtise d'un certain Séguela, le symbole de la réussite d'une vie. Certes, toutes les Rolex ne valent pas 50 000 euros mais elles ne sont tout de même pas à la portée de la première bourse venue. Symbolique encore du côté bling-bling du personnage Sarkozy et de ses frasques financières. Je rappelle incidemment que les journalistes de Médiapart ne parviennent pas, malgré questions et enquête, à savoir comment Nicolas Sarkozy a financé l'achat de son appartement sur l'île de la Jatte à Neuilly. Ses réponses aux questions des journalistes ont été soit évasives, soit incomplètes, soit méprisantes.
Puisque j'évoque la commune de Neuilly, je ne peux omettre de saluer la remarque cruelle de François Hollande, hier à la rencontre des Français. En soulignant que, lors d'un discours à Toulouse en 2007, Sarkozy avait prononcé 32 fois le nom de Jaurès, il s'est plu à souligner que cette commune d'île de France possède des rues aux noms de Barrès et Déroulède mais pas un trottoir au nom de Jaurès. Sacré farceur ce Sarko.
Est-ce un événement si important ? Bien sûr que non. L'état du patrimoine de Sarkozy publié récemment lui permet en effet de s'offrir (ou de le voir s'offrir) une montre de 50 000 euros. C'est plus gênant quand l'objet montre est devenu, grâce à la bêtise d'un certain Séguela, le symbole de la réussite d'une vie. Certes, toutes les Rolex ne valent pas 50 000 euros mais elles ne sont tout de même pas à la portée de la première bourse venue. Symbolique encore du côté bling-bling du personnage Sarkozy et de ses frasques financières. Je rappelle incidemment que les journalistes de Médiapart ne parviennent pas, malgré questions et enquête, à savoir comment Nicolas Sarkozy a financé l'achat de son appartement sur l'île de la Jatte à Neuilly. Ses réponses aux questions des journalistes ont été soit évasives, soit incomplètes, soit méprisantes.
Puisque j'évoque la commune de Neuilly, je ne peux omettre de saluer la remarque cruelle de François Hollande, hier à la rencontre des Français. En soulignant que, lors d'un discours à Toulouse en 2007, Sarkozy avait prononcé 32 fois le nom de Jaurès, il s'est plu à souligner que cette commune d'île de France possède des rues aux noms de Barrès et Déroulède mais pas un trottoir au nom de Jaurès. Sacré farceur ce Sarko.
15 avril 2012
N'oubliez pas de voter par procuration…
N'oubliez pas. Si vous êtes absents de Louviers les 22 avril et 6 mai, vous pouvez voter par procuration. Le commissariat, la gendarmerie, le palais de justice vous attendent pour des formalités simples. Il vous suffit d'indiquer sur l'honneur la raison de votre absence (maladie, voyages, vacances…) de fournir les nom, prénoms, date de naissance, domicile de votre mandataire et surtout de vous assurer que la personne choisie est bien inscrite dans la commune où vous remplissez habituellement votre devoir électoral. D'après certaines sources, plus de 250 lovériens, par exemple, auraient déjà donné procuration. Je rappelle que vous pouvez, au choix, donner cette procuration pour un tour, deux tours ou même une année entière si telle est votre volonté.
Sarkozy se souvient qu'il existe des harkis, ces supplétifs de l'armée française en Algérie, abandonnés à leur sort par le pouvoir gaulliste en 1962, ce qui entraîna des vengeances individuelles et collectives dans l'ancienne colonie française devenue indépendante. On peut donc être gaulliste et sarkozyste et oublier le mauvais sort fait à des Algériens-Français coupables d'avoir cru aux promesses des officiers d'une armée dans laquelle ils s'étaient enrôlés et qui leur assurait un avenir en France métropolitaine. Arrivés dans l'hexagone, ces harkis ont été stigmatisés, ostracisés et ce sont leurs enfants et petits enfants d'aujourd'hui que tente de séduire Sarkozy quelques jours avant le premier tour de l'élection présidentielle. La ficelle est un peu grosse, non ?
Elle est d'autant plus grosse que ce pouvoir ne se gêne pas pour taper sur les musulmans et sur le danger (réel ?) des intégristes. Autant on ne comprend pas comment Mohamed Mérah, bien connu des services secrets, voyageur au Pakistan, détenteur d'un stock d'armes colossal a pu passer dans les mailles du filet et commettre les actes ignobles de Montauban et Toulouse, autant on s'interroge sur l'interpellation de quelques musulmans aboyeurs aussitôt remis en liberté faute de charges. L'opération Guéant a fait chou blanc.
Sarkozy va en Corse pour se féliciter de la baisse de la délinquance. S'il regardait Canal Plus plus souvent et notamment le feuilleton Mafiosa, il saurait que les parrains et les marraines ne s'occupent pas directement de statistiques et que les fusillades et assassinats continuent de plus belle. Depuis le début de l'année, la Corse se place derrière la Sicile pour le nombre de personnes abattues. Record d'Europe !
Tous les sondages vont dans le même sens. Une baisse de Sarko, une montée de Hollande. Cela ne justifie absolument pas que des proches (ou moins proches) du candidat de la gauche fassent une danse du ventre devant lui pour obtenir des places. C'est immoral, prématuré, indécent. Que le futur — du moins sommes-nous des millions à l'espérer — ait en tête un nom ou plusieurs de possibles premiers ministres, pourquoi pas, des noms de femmes et d'hommes capables de gouverner, pourquoi pas…il me semble totalement contre-productif d'en faire état publiquement. Il faut respecter le suffrage universel et nul n'en connaît la sanction.
Michel Vauzelle à Mexico ! Et la Sarkozie s'indigne. Même Juppé, qu'on croyait plus fin et plus malin, y va de son couplet sur l'indécence des socialistes qui voudraient régler le sort de Florence Cassez. Comme le dit bien Martine Aubry « imagine-t-on François Hollande demander à quelqu'un de discuter du sort de Florence Cassez ? » Comme si la diplomatie, la justice mexicaine, n'étaient pas suffisants (avec les efforts de son avocat et de sa famille) pour tenter de la sortir des geôles où elle réside depuis sept ans ? Les attaques de Sarkozy sont méprisables. La panique qui a saisi son camp le fait agir en dépit du bon sens dont il se réclame tant.
Il y avait un monde fou sur le marché de Louviers, hier, une semaine avant le premier tour. Militants du NPA, du Modem, du Front de gauche, du FN, du Parti socialiste, étaient présents pour vanter les mérites de leurs candidat(e)s. Un journaliste du site slate.fr a ainsi pu juger de la vitalité de la politique à Louviers, un sujet sur lequel il se penche profitant de l'éclairage de TF1 et de Jean-Pierre Pernaut qu'on ne présente plus tant il aime les régions, les villes et aussi les campagnes…électorales. Il aime moins les militants des partis politiques puisqu'ils seront interdits d'antenne le 22 avril au soir, en direct de la place de la Poissonnerie. Pernaut aime l'homme de la rue et les micro-trottoirs.
Sarkozy se souvient qu'il existe des harkis, ces supplétifs de l'armée française en Algérie, abandonnés à leur sort par le pouvoir gaulliste en 1962, ce qui entraîna des vengeances individuelles et collectives dans l'ancienne colonie française devenue indépendante. On peut donc être gaulliste et sarkozyste et oublier le mauvais sort fait à des Algériens-Français coupables d'avoir cru aux promesses des officiers d'une armée dans laquelle ils s'étaient enrôlés et qui leur assurait un avenir en France métropolitaine. Arrivés dans l'hexagone, ces harkis ont été stigmatisés, ostracisés et ce sont leurs enfants et petits enfants d'aujourd'hui que tente de séduire Sarkozy quelques jours avant le premier tour de l'élection présidentielle. La ficelle est un peu grosse, non ?
Elle est d'autant plus grosse que ce pouvoir ne se gêne pas pour taper sur les musulmans et sur le danger (réel ?) des intégristes. Autant on ne comprend pas comment Mohamed Mérah, bien connu des services secrets, voyageur au Pakistan, détenteur d'un stock d'armes colossal a pu passer dans les mailles du filet et commettre les actes ignobles de Montauban et Toulouse, autant on s'interroge sur l'interpellation de quelques musulmans aboyeurs aussitôt remis en liberté faute de charges. L'opération Guéant a fait chou blanc.
Sarkozy va en Corse pour se féliciter de la baisse de la délinquance. S'il regardait Canal Plus plus souvent et notamment le feuilleton Mafiosa, il saurait que les parrains et les marraines ne s'occupent pas directement de statistiques et que les fusillades et assassinats continuent de plus belle. Depuis le début de l'année, la Corse se place derrière la Sicile pour le nombre de personnes abattues. Record d'Europe !
Tous les sondages vont dans le même sens. Une baisse de Sarko, une montée de Hollande. Cela ne justifie absolument pas que des proches (ou moins proches) du candidat de la gauche fassent une danse du ventre devant lui pour obtenir des places. C'est immoral, prématuré, indécent. Que le futur — du moins sommes-nous des millions à l'espérer — ait en tête un nom ou plusieurs de possibles premiers ministres, pourquoi pas, des noms de femmes et d'hommes capables de gouverner, pourquoi pas…il me semble totalement contre-productif d'en faire état publiquement. Il faut respecter le suffrage universel et nul n'en connaît la sanction.
Michel Vauzelle à Mexico ! Et la Sarkozie s'indigne. Même Juppé, qu'on croyait plus fin et plus malin, y va de son couplet sur l'indécence des socialistes qui voudraient régler le sort de Florence Cassez. Comme le dit bien Martine Aubry « imagine-t-on François Hollande demander à quelqu'un de discuter du sort de Florence Cassez ? » Comme si la diplomatie, la justice mexicaine, n'étaient pas suffisants (avec les efforts de son avocat et de sa famille) pour tenter de la sortir des geôles où elle réside depuis sept ans ? Les attaques de Sarkozy sont méprisables. La panique qui a saisi son camp le fait agir en dépit du bon sens dont il se réclame tant.
Il y avait un monde fou sur le marché de Louviers, hier, une semaine avant le premier tour. Militants du NPA, du Modem, du Front de gauche, du FN, du Parti socialiste, étaient présents pour vanter les mérites de leurs candidat(e)s. Un journaliste du site slate.fr a ainsi pu juger de la vitalité de la politique à Louviers, un sujet sur lequel il se penche profitant de l'éclairage de TF1 et de Jean-Pierre Pernaut qu'on ne présente plus tant il aime les régions, les villes et aussi les campagnes…électorales. Il aime moins les militants des partis politiques puisqu'ils seront interdits d'antenne le 22 avril au soir, en direct de la place de la Poissonnerie. Pernaut aime l'homme de la rue et les micro-trottoirs.
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