Communiqué de Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil :
« Le service urbanisme de la commune a délivré, entre 2002 et 2011, 452 permis de
construire, soit 57 par an en moyenne, et enregistré 383 déclarations de
travaux, soit 48 par an en moyenne. Fait
notable, aucun incident, aucune contestation, aucun contentieux n’a accompagné
ces dossiers. Jamais, ce qui est rare dans une Ville nouvelle, qui plus est
une Ville nouvelle "à la campagne", le tribunal administratif n'a eu
à intervenir. L’efficacité des services municipaux a facilité l’implantation
d’industries ou de grands programmes de logements souvent dans des délais très
rapides, parfois pour les programmes les plus complexes de l'agglomération. Une nouvelle méthode de travail a
été mise en place avec les porteurs de projet, caractérisée par une forte
préparation en amont des autorisations administratives, afin de réduire les
délais d’instruction, de simplifier les dossiers, de faire correspondre leurs
projets au PLU, donc au SCOT, et d’améliorer la qualité urbaine, parfois
l’architecture, des nouvelles constructions.
Les permis
industriels et technologiques représentent
une part essentielle de ce travail. Les 200 millions d’investissements du
plan quinquennal 2007-2012 de Sanofi
Pasteur ont nécessité le
dépôt de 15 permis de construire en 3 ans, la mise en place d’une charte
architecturale, l’organisation de 3 enquêtes publiques et le déplacement de la
voie de l’Institut pour permettre l’implantation du B44, devenu la vitrine du
parc de la Fringale. Pour Seine-Eure (à l'époque en compétition avec Lyon), cet
accompagnement a permis de créer plusieurs centaines
d’emplois et d'héberger désormais la plus grande usine du département.
Le data center d’Orange
(architecte : Mathieu CHAZELLE/ENIA) avec
100 millions d’euros d’investissements, est parmi les plus grands équipements
de ce type au monde. Implanté sur un vaste site de 18ha en lisière de forêt, la
principale contrainte de ce projet était d’intégrer au mieux ces 4 bâtiments
massifs de 18 000m² chacun dans le paysage environnant. Pour garantir la
meilleure insertion possible, il a été demandé de créer un mur végétal n'ayant
rien à envier au musée du quai Branly, d’utiliser une forme courbée pour le
bâtiment en s’inspirant des ailes d’avion et enfin de disposer plusieurs
séquences de jardins et de canaux autour des bâtiments. Ce défi a été relevé
puisque le "green-data center", considéré comme une première
et une référence mondiale, apparait également comme un point marquant de la
ville. Il accompagne l'autre réalisation d'envergure que constitue le data
center EDF (architecte : Mathieu CHAZELLE/ENIA) dont les cheminées de
réfrigération, entre autres prouesses, sont cachées dans la silhouette du
bâtiment. L’entrée sud du parc d’affaires des Portes a été particulièrement
soignée avec la construction des 5 laboratoires de recherche (architecte : Laurent LE BOUETTE/ARTEFACT) de la voie de
l’Innovation unie par leur architecture moderne. En face de ceux-ci,
l’extension de Carlo Erba, (architecte : Alexis KORGANOW/ATAUB) outre
le doublement de la surface de production de solvants et réactifs, a permis de
rééquilibrer la façade principale des bâtiments d'un des deux sites Seveso de
la Ville, devant lequel passe l'axe structurant de l'agglomération.
La construction de l’UP4 de Valois (architecte :
Patrick BIDOT), à cheval sur deux territoires communaux, a été réalisée
main dans la main avec les services de l’Etat en un temps record. La société
s’est également dotée d’une nouvelle unité de valorisation des déchets très
discrète puisque cet équipement a été totalement construit sous une butte de
terre. Outre l'utilisation la géothermie, ce système présente l’avantage de
fleurir des locaux qui sont habituellement considérés comme des nuisances
visuelles.
Parallèlement à cette forte croissance des activités de
production qui ont fait de Val-de-Reuil l'ère de plus forte progression
économique du département (devant Evreux), le secteur de la logistique
s’est renforcé. Il a fallu trouver des solutions pour intégrer au mieux des
bâtiments habituellement peu esthétiques. Le danpalon bleu a été utilisé pour
couvrir les façades des immenses unités de Pharmalog (architecte : Alexis KORGANOW/ATAUB)
baptisées « l’aquarium » par les habitants pour la douceur marine de
leurs façades éclairés la nuit et les nouveaux bâtiments d’ATA (architecte :
Stéphane DUCA), également en entrée de ville,
adopteront le même parti pris décoratif. Concernant cette même plateforme
logistique, la première unité d’ATA (18 000m²), exhibe fièrement ses 1
000m² de panneaux solaires, habituellement cachés en toiture. Ils contribuent à
la qualité et à la curiosité du bâtiment et de l’entrée nord du parc
d’affaires. A l’autre bout de la ville, la gare qui a failli être rayée de la
carte, sera finalement entièrement rénovée, en proximité des nouveaux ateliers
municipaux dessinés par Jim Cowey Studios. Autour d’elle, la Ville a réussi à
associer les instances du Grand Paris pour faire émerger un projet ambitieux de
construction de bureaux à moins d’une heure de la capitale en train.
L’aménagement plus global du quartier des Noës, mentionné dans un PNRU2 (plan
national de rénovation urbaine de deuxième génération) en cours de rédaction,
permettra de relier la gare au centre-ville par une passerelle piétonne qui
enjambera l’Eure. Un premier terrain vient d'être retenu sur ce site.
Avec l'agglomération, Val-de-Reuil a pu rénover son parc
d'activités destiné aux activités artisanales et de petite industrie (Les lacs
1) et en construit un second (Les Lacs 2).
Dans l'attente de l'ouverture de ce nouvel espace, la commune s'efforce de ne
pas éparpiller les petites unités au milieu des géants (bassin d'essais des Carènes, EADS), ce qui l'a conduit à
refuser deux permis de construire récemment sur des terrains imprudemment
vendus par des tiers sans respect du PLU et de proposer, avec la commission
économique de la Communauté d'Agglomération Seine Eure, aux entreprises
concernées (Meca 3M , EGB et Valois Paysages) de se regrouper sur un site plus
adapté.
En ce qui concerne l'habitat,
l’effort a été porté à la fois sur l’amélioration du bâti existant et sur la
production de nouveaux logements pour attirer les travailleurs des parcs
d’activités. En moins de 5 ans, 126 permis de construire ont été traités permettant
la réhabilitation de plus de 3 500 logements. Outre une nette
amélioration de la qualité des bâtiments en extérieur et en intérieur, ces rénovations ont permis de relever un défi en
matière d’économie d’énergie et de développement durable. L’isolation des
immeubles a été améliorée, les systèmes de chauffage remplacés et une grande
majorité des logements utilise désormais l’énergie solaire pour l’eau chaude
sanitaire et le fonctionnement des parties communes. Ce chantier, hors norme, a
permis de réduire par deux les consommations énergétiques et les charges pour
les occupants. Sur la même période, 631 nouveaux logements ont été
construits sur la ville et 542 logements sont en construction. Afin de ne pas
céder au tout pavillonnaire, dont les conséquences en matière de consommation
de foncier sont désastreuses, un important travail a été fait avec les porteurs
de projet pour trouver de nouvelles formes d’habitats répondant aux attentes
des nouveaux habitants en termes de calme et d’intimité. De nombreuses revues
spécialisées ont ainsi cité en exemple les 130 logements dessinés par
Jean-Baptiste Piètri pour Constructa sur l’opération « le Domaine du
Val » ou la résidence des Falaises conçue pour Eure Habitat par Jean-Marc
Sandrolini.
A
l’intérieur même des opérations, il est demandé de varier les typologies comme
sur les 87 logements du projet « villa Cornélia » de Cap Horn
Promotion et l’Immobilière Basse Seine (architecte : Christophe
BIDAULT/CBA) qui mêlent habitat collectif et maisons de ville ou bien encore
pour le lotissement « la Chênaie 3 » (EAD/ville) qui
comportera, en plus des lots à bâtir, quelques logements plus denses
réalisés par le Logement Familial de l’Eure (LFE). Pour garantir le désir des
familles de bénéficier d’un pavillon au calme tout en limitant la consommation
foncière, le service de l’urbanisme travaille avec les porteurs de projet à la
conception de nouvelles formes d’aménagement. Ainsi, dans le futur projet de la
Comminière (60 logements/ SCI PARS LOCATION), les maisons seront disposées de
manière à ce que les terrasses et jardins soient isolées de celles des voisins.
Par ailleurs, en conformité avec les exigences de la loi SRU, la ville a su se
construire dans les dents creuse du centre-ville tout en limitant au maximum
les nuisances pour les habitants. Ainsi, le chantier des 96 logements de la
résidence de la Nation (NEXITY), les 8 maisons de ville de la SILOGE chaussée
du Parc, ou bien encore les 10 maisons de l’Immobilière Basse Seine Cours
Mercure. De l’autre côté de la ville, l’écoquartier des Noës a été pensé
par Philippe Madec pour s’implanter en respectant ce secteur de bord de l’Eure
disposant d’une forte valeur écologique. Une modélisation a été réalisée par
ordinateur avec le service d’aménagement du territoire et de l’environnement
(SATE) afin de simuler les plus hautes crues connues sur le secteur. Ainsi, en
cas d’inondation, un système de canaux drainant est prévu pour que les
habitants puissent continuer à vivre sans aucune gêne. Cette expérimentation
sera étendue à l’ensemble du quartier, qui comportera plusieurs dizaines de
maisons sur pilotis, et sur le futur quartier
de la lisière qui, avec le soutien de l’ADEME et de l’Etat, fera prochainement
l’objet d’une approche environnementale de l’Urbanisme (A.E.U) en concertation
avec les habitants. A noter que sur la ville, les particuliers sont accueillis
directement par ceux qui instruisent leurs dossiers de permis de construire.
C’est une originalité. Cet échange direct avec les habitants a permis de diviser
par deux les délais d’instruction. Il faut, en moyenne, un mois pour obtenir un
permis de construire à Val-de-Reuil. A noter
qu’avec son Plan Local d’Urbanisme souple, la ville a su attirer des
particuliers désireux de construire des maisons contemporaines expérimentales
que d’autres communes n’acceptent pas. C’est ainsi qu’une famille rolivaloise a
figuré l’an dernier parmi les lauréats du concours PREBAT organisé par l’ADEME
pour soutenir les projets les plus ambitieux en matière d’économies d’énergie.
Pour ce qui est des équipement collectifs, la ville a su
gérer en moins de dix ans, l'implantation du nouveau commissariat de Police de
l'agglomération (architecte : Bernard Malecamp)
avec le ministère de l'Intérieur, la construction du
nouveau centre intercommunal d’incendie et de secours en bordure de l’A13 et
dessiné par deux jeunes architectes (Leroux/Potel), d'une école
primaire révolutionnaire, justement appelée Louise Michel, avec Jean-Michel Wilmotte, d'un nouveau collège Alphonse
Allais avec l'architecte rolivalois Pascal Victor, d'une aile moderne du
lycée Marc Bloch avec Patrick Mauger qui y a réalisé une remarquable double
peau thermique, du stade couvert d'athlétisme Jesse Owens (plus grande
piste en Europe avec celle d'Helsinki) avec la paire Rivoire/Pittaras, d'un point
d'accueil pour assistantes maternelles sur un pont avec Chantal Sperl. Un hôtel
d'entreprises lui aussi sur un pont-rue
(dessiné par Bernard Malecamp), un théâtre plus grand conçu par
Jean-François Bodin et enfin un internat d’excellence
à proximité du collège Pierre-Mendès France devraient s'ajouter à ces
réalisations. Du coté des espaces publics, le
travail a été titanesque et les défis nombreux pour « terminer » la
ville nouvelle. Un véritable poumon a été créé au cœur de la partie la plus
dense de la ville avec le jardin sportif, concept nouveau de parc mêlant promenade
et entrainement et le square François MITTERRAND dont la fréquentation ne
fait qu’augmenter d’année en année. Il a fallu totalement repenser l’espace
public d’une ville qui avait été conçue de manière à ce que les piétons et les
voitures, qui disposaient de voies séparées, ne se croisent jamais.
Progressivement, les routes
primaires se sont dotées de trottoirs et de pistes cyclables, et sont devenues
plus urbaines à l’image de l’avenue des Falaises et de son gazon fleuri. La
dalle piétonne a été totalement redessinée, transformée en voie romaine, pour
redevenir un espace de vie et d’échanges avec ses jardins paysagers et ses
bancs. Entre les deux, les escaliers ont été remplacés par des rampes pour
inciter les habitants à venir se promener sur la sente piétonnière dessinée par
Jean-Jacques ORY sur la rue Grande.
Les permis relatifs aux projets commerciaux sont
probablement les dossiers les plus stratégiques en 2012. Le travail a déjà été bien avancé avec
le parc des Clouets dont la
vocation hôtelière a été renforcée à la fois par l’accroissement des capacités
des établissements existants (100
chambres supplémentaires) et l’accueil récent de nouvelles enseignes (3
restaurants et un hôtel). Devenu le premier parc hôtelier de Haute-Normandie
après ceux de Rouen et du Havre, il accueillera en 2012 deux nouveaux
restaurants et donnera la pleine mesure de son utilité avec l’arrivée de la serre « Biotropica » et de ses 250 000
visiteurs annuels. Ce projet, exceptionnel par son emplacement au sommet de la
base de loisirs régionale, l’est également dans sa gestation. La concurrence
était rude entre les différents sites potentiels, mais la démarche de
concertation qui a été lancée dès la première rencontre avec les services de
l’Etat et les associations écologiques a fait la différence. Les 6000m² de
serre ont été implantés directement dans la butte de Capoulade pour tirer
profit de la géothermie. Voici quelques années des chalets avaient ainsi pu
déjà être implantés sur ce site. Ce projet quasi unique en France, pour lequel
seules 3 années auront été nécessaires contre 10 années pour un projet
similaire mené ailleurs en France, créé de nouvelles perspectives touristiques.
Plus près du centre, deux nouveaux projets commerciaux sortent de terre voie de
l’Equerre (le Mutant, salle de fitness et 5 petits commerces) et place des 4
Saisons (8 commerces/SILOGE) en attendant l'implantation d'une nouvelle moyenne
surface près de la Gare. A une autre échelle, l’étude menée par le cabinet CVL
a révélé deux sites potentiels pour la création d’un projet commercial
d’envergure. Les incidences en termes d’aménagement amènent à la plus grande
prudence quant au choix du site. C’est pourquoi ce sujet a été débattu avec les
habitants et les commerçants lors d’une réunion publique organisée dans le cadre
du Plan Stratégique Local (PSL).
Au total, depuis
2001, ce sont 352 000m² de
bâtiments dont les permis ont été délivrés. C’est le respect de principes et de postulats
stratégiques, repris dans un PLU précis, un plan ANRU défini par Alain Sarfati,
Philippe Vignaud, Daniel Hulak, et une "ligne ville" contraignante
pour le mobilier urbain qui a permis ces réussites. La lutte contre le
mitage urbain, la soumission des compromis de vente y compris ceux des
aménageurs locaux EAD et SODEVIL à ces règles acceptées par les opérateurs
nationaux, la cohérence thématique et morphologique des implantations en volume
et en aspect, la priorité accordée, même en temps de crise, à l’aménagement de
long terme en ont été les axes principaux. Aménager, c’est ménager. Ménager,
c’est protéger.
La politique d’urbanisme, qui plus est dans une
ville nouvelle, est un pilier politique et juridique. Elle est le bras armé efficace et légitime
d’une stratégie, d’un choix, d’une cohérence : l’extension, le
développement et le redressement de la plus jeune commune de France, au service
d’elle-même et de ses habitants, au service de son agglomération et de ses
voisins. »
Contact presse: Carole Féral
- 02 32 09 51 77 - 06 80 52 39 30 - cferal@valdereuil.fr
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