Reçu ce texte d'un ami de la Ligue des droits de l'Homme : « Lundi 16 janvier 2012, il ne faisait pas bon être sans-papiers dans les rues de Barbès - Goutte d'Or. Des bandes de flics en civil accompagnés d'un
dispositif de CRS chassaient dans les rues. En milieu de matinée, une personne à elle toute seule avait déjà constaté que plus de 20 sans papiers avaient été arrêtés, alors que le dispositif se déployait dans le quartier entier. L'opération a duré jusqu'à la fin d'après midi minimum, les civils arrêtant des gens en continu dans les rues, cafés, et restaus du quartier. Une personne au moins a réussi à s'enfuir, poursuivie par 7 civils qui n'ont pas pu la rattraper. Une partie des gens étaient emmenées au commissariat de la Goutte d'Or.
Les rafles sont quotidiennes et partout, le pire est qu'il semble qu'on s'y habitue... Il fut un temps où des mobilisations collectives dans les quartiers de Belleville et du 18e ont réussi à perturber et faire échouer des rafles, il serait plus que temps que cela reprenne...»
Tikay
21 janvier 2012
A Louviers le chantier de l'ilôt Renault connaît une panne monstrueuse
![]() |
Le garage Renault sur la place Thorel avant sa démolition (photo JCH) |
Annoncer que la Maison de l'emploi sera inaugurée dans un an, c'est prendre un risque sérieux. Je prends le pari que le 21 janvier 2013, cette maison de l'emploi ne sera pas encore inaugurée. Je me demande même si la première pierre sera posée !
(1) Dans un garage, on utilise des huiles, des peintures, des hydrocarbures…
François Loncle : « En Afghanistan, le retrait des troupes s'impose »
Voilà des mois que François Loncle et d'autres élus socialistes demandent le départ des troupes françaises d'Afghanistan. Après avoir corrigé Alain Juppé et ses déclarations volontairement inexactes mettant en cause Lionel Jospin (1) le député de l'Eure affirme sans cesse que la présence de l'armée française dans ce pays n'est plus justifiée depuis longtemps. La formation de l'armée afghane dans la Kapisa, région dominée par les Talibans, recèle un ensemble de dangers et de risques que le pouvoir sarkozyste fait objectivement courir aux soldats de notre armée. Que les quatre morts et les huit blessés graves déplorés hier l'aient été lors d'un entraînement sportif montre bien le degré de risque mal calculé par nos stratèges. François Hollande vient d'affirmer que s'il est élu président de la République, il retirera les troupes française d'Afghanistan à la fin 2012 et non en 2014 comme projeté par Sarkozy.
Voici le communiqué de François Loncle publié, hier :
Voici le communiqué de François Loncle publié, hier :
« La mort de 4 soldats français en Afghanistan suscite
à la fois l’émotion et la colère. Ce nouvel acte de guerre, ce nouveau
crime doit faire prendre conscience une fois pour toutes au gouvernement et au
peuple français qu’il faut retirer nos troupes d’Afghanistan.
Voilà plus d’un an que nous demandons solennellement
ce retrait. À l’Assemblée Nationale, Laurent Fabius et Jean-Michel Boucheron
sont intervenus en séance publique dans ce sens. Lors des auditions du Ministre
des Affaires étrangères à la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée
Nationale, nous ne cessons de porter cette exigence d’un retour des troupes
françaises d’Afghanistan et nous heurtons à un refus systématique du Ministre
d’État Alain Juppé. Aujourd’hui, pour des raisons tristement électoralistes, M. Sarkozy semble enfin mesurer l’absurdité du statu quo français en Afghanistan. Il est temps de passer aux actes ! »
François Loncle, député de l’Eure,
(1) Pour se défausser Juppé a affirmé que la présence des troupes françaises en Afghanistan avait été décidée par Lionel Jospin. Ce dernier n'a, en réalité, autorisé que le survol de l'Afghanistan comme cela a (apparemment) été fait en Libye. Il n'a jamais accepté l'envoi de troupes au sol.
Communiqué de Marc-Antoine JAMET, Maire de Val-de-Reuil, vice-président du Conseil régional de Haute-Normandie
Communiqué de Marc-Antoine JAMET, Maire de Val-de-Reuil, vice-président du Conseil régional de Haute-Normandie
« A la demande des familles de nos
compatriotes morts en Afghanistan, alors que quatre jeunes militaires,
désarmés, viennent de perdre la vie dans ce conflit portant nos pertes à 82
soldats, et que quinze autres ont été blessés, dont huit grièvement, j’ai pris
la décision de faire mettre en berne le drapeau tricolore devant la mairie de
Val-de-Reuil et au monument à la paix. Que chacun pense avec respect et chagrin
à ces jeunes gens courageux fauchés bien avant l’heure. Si la situation
tactique n’évolue pas face à l’insurrection taliban qui s’étend, si les
conditions d’emploi de nos forces ne sont pas redéfinies, si la corruption qui
mine le pouvoir et l’armée du Gouvernement afghan demeure, il faudra envisager
que notre contingent rentre au pays. »
20 janvier 2012
Véolia dans le collimateur de l'Union européenne
L'une des principales raisons de l'acharnement de Martin contre mon humble personne tient au fait que l'Association que je préside et anime avec des militants convaincus lui mène la vie dure. Depuis deux ans, maintenant, l'Association pour la protection et l'amélioration de l'environnement pour le retour en régie publique des délégations de services publics dénonce la position dominante d'une société privée au sein de la CASE. L'eau, l'assainissement, les transports, le ramassage et l'élimination des déchets ont été confiés « aux bons soins » de la société Véolia laquelle, évidemment, ne se prive pas de présenter la facture. Une facture imbuvable que les consommateurs que nous sommes comprennent de mieux en mieux et sont donc capables d'en analyser la pertinence. Nous ne sommes d'ailleurs pas seuls dans ce combat du pot de terre contre le pot de fer puisque de nombreuses communes et intercommunalités reviennent sous le régime de la régie publique. Même Laurent Fabius à Rouen a fait ce choix majoritaire de la régie publique.
Si je reviens sur cette affaire de DSP, c'est pour deux raisons. La presse nationale nous apprend, tout d'abord, que l'Union européenne et ses organismes compétents ont décidé d'ouvrir une procédure d'enquête à l'encontre des sociétés SAUR, Suez-Lyonnaise des eaux et Véolia, pour entente sur les prix ce qui revient à dire qu'il existerait un soupçon évidemment motivé de répartitions des marchés à la fois géographiques et financiers. Quand j'entends le président de la CASE (communauté d'agglomération Seine-Eure) vanter les mérites et les avantages de faire appel à Véolia, notamment, je ne peux que m'interroger sur cet acharnement à ne point accepter de remettre en cause un marché que le Droit nous autorise à dénoncer en février 2015. La dernière réunion de la commission consultative des services publics a démontré aussi que le président de la CASE exerce un pouvoir certain sur son entourage politique puisqu'ils sont quelques-uns à défendre becs et ongles ce choix pourtant très discutable.
La seconde raison est plus circonstancielle. J'ai écrit, il y a quelques semaines, au président de la CASE, pour qu'il me communique quelques informations concernant les rapports de la CASE et de Véolia. Sans entrer dans les détails, j'indique avoir demandé à Franck Martin et ses services la liste des investissements réalisés par Véolia depuis le début du marché liant cette société à la CASE, le montant des amortissements dus jusqu'en 2024 par la CASE ainsi que le nombre de salariés de Véolia travaillant pour le compte des usagers des communes de la CASE. Le président de cet organisme public a botté en touche en m'indiquant qu'il avait saisi la CADA (la Commission d'accès aux documents administratifs que j'ai également saisie) pour savoir ce qu'il était autorisé à me communiquer. Autrement dit, on sent une vraie réticence à diffuser, spontanément, des informations que tout un chacun a le droit sinon le devoir de connaître. Des efforts législatifs ont été faits (notamment avec la loi sur l'eau) mais ces efforts demeurent insuffisants. Les documents publics actuels sont confus, complexes, conformes à un modèle propre aux grandes sociétés de l'eau et donc peu accessibles à la compréhension ordinaire. Les responsables politiques de la CASE s'honoreraient à prendre des initiatives originales. En l'état actuel des rapports de forces au sein de cette agglomération, elles ne sont pas pour demain. J'espère que l'enquête de l'Union européenne va ouvrir les yeux à certains.
Les associations, dont celle que j'anime, doivent donc suppléer ce goût du secret et lutter contre le lieu commun favori de Martin ardent défenseur de la « complexité » qu'il serait heureux d'être le seul à comprendre. Lui qui dit se classer parmi les « modernes » ferait mieux de le prouver par des actes plutôt « que par le bruit de sa bouche » comme le dit une certaine candidate à l'élection présidentielle que je ne porte ni dans mon cœur ni dans mes convictions.
Si je reviens sur cette affaire de DSP, c'est pour deux raisons. La presse nationale nous apprend, tout d'abord, que l'Union européenne et ses organismes compétents ont décidé d'ouvrir une procédure d'enquête à l'encontre des sociétés SAUR, Suez-Lyonnaise des eaux et Véolia, pour entente sur les prix ce qui revient à dire qu'il existerait un soupçon évidemment motivé de répartitions des marchés à la fois géographiques et financiers. Quand j'entends le président de la CASE (communauté d'agglomération Seine-Eure) vanter les mérites et les avantages de faire appel à Véolia, notamment, je ne peux que m'interroger sur cet acharnement à ne point accepter de remettre en cause un marché que le Droit nous autorise à dénoncer en février 2015. La dernière réunion de la commission consultative des services publics a démontré aussi que le président de la CASE exerce un pouvoir certain sur son entourage politique puisqu'ils sont quelques-uns à défendre becs et ongles ce choix pourtant très discutable.
La seconde raison est plus circonstancielle. J'ai écrit, il y a quelques semaines, au président de la CASE, pour qu'il me communique quelques informations concernant les rapports de la CASE et de Véolia. Sans entrer dans les détails, j'indique avoir demandé à Franck Martin et ses services la liste des investissements réalisés par Véolia depuis le début du marché liant cette société à la CASE, le montant des amortissements dus jusqu'en 2024 par la CASE ainsi que le nombre de salariés de Véolia travaillant pour le compte des usagers des communes de la CASE. Le président de cet organisme public a botté en touche en m'indiquant qu'il avait saisi la CADA (la Commission d'accès aux documents administratifs que j'ai également saisie) pour savoir ce qu'il était autorisé à me communiquer. Autrement dit, on sent une vraie réticence à diffuser, spontanément, des informations que tout un chacun a le droit sinon le devoir de connaître. Des efforts législatifs ont été faits (notamment avec la loi sur l'eau) mais ces efforts demeurent insuffisants. Les documents publics actuels sont confus, complexes, conformes à un modèle propre aux grandes sociétés de l'eau et donc peu accessibles à la compréhension ordinaire. Les responsables politiques de la CASE s'honoreraient à prendre des initiatives originales. En l'état actuel des rapports de forces au sein de cette agglomération, elles ne sont pas pour demain. J'espère que l'enquête de l'Union européenne va ouvrir les yeux à certains.
Les associations, dont celle que j'anime, doivent donc suppléer ce goût du secret et lutter contre le lieu commun favori de Martin ardent défenseur de la « complexité » qu'il serait heureux d'être le seul à comprendre. Lui qui dit se classer parmi les « modernes » ferait mieux de le prouver par des actes plutôt « que par le bruit de sa bouche » comme le dit une certaine candidate à l'élection présidentielle que je ne porte ni dans mon cœur ni dans mes convictions.
19 janvier 2012
Les pieds nickelés au tribunal d'Evreux
Olivier Taconet et Franck Martin avaient décidé de me traduire devant le tribunal correctionnel d'Evreux. Ils m'accusaient d'avoir commis une diffamation à l'égard du président de la fédération de l'Eure du Parti radical de gauche (Taconet) et voulaient obtenir ma condamnation à l'euro symbolique. Ils souhaitaient aussi me faire supporter des frais de justice.
Quel crime avais-je donc commis qui justifiait les attaques fielleuses, permanentes depuis des mois, sans nuances du président de la CASE, maire de Louviers et ancien président du PRG de l'Eure ? Suite à la publication du rapport de la Chambre régionale des comptes sur la gestion municipale lovérienne de 2003 à 2008, j'avais repris sur ce blog une remarque pertinente des juges financiers s'étonnant (pour le moins) de la promotion ultra-rapide d'un agent municipal qui n'avait passé ni examens ni concours justifiant cette promotion à un poste et à des salaires avantageux. L'agent visé, membre du cabinet du maire, chargé notamment de la communication, n'était autre que le porte-parole du PRG de l'Eure et non le président de ce parti comme je l'avais indiqué. Erreur sur la personne, donc, mais pas sur les faits authentifiés par des magistrats intègres et spécialistes des finances locales. D'ailleurs, quelques jours plus tard, j'avais corrigé — sans que le soi-disant offensé me le demande par mail ou en invoquant un quelconque droit de réponse — cette inexactitude, faisant ainsi la preuve de ma bonne foi. J'avais même ajouté, pour que nul n'en ignore, que Taconet avait passé les concours administratifs et qu'il ne pouvait s'agir de lui.
Ce dernier, plus averti et mieux conseillé, aurait sans doute considéré cette correction comme suffisante. Mais Martin a la rancune et la haine tenaces. Je ne suis pas le seul en être victime. Depuis une certaine cantonale dont il refuse toujours de digérer le résultat, il voulait se payer Houel, ce pelé, ce galeux. D'une manière ou d'une autre, il était prêt à tout pour ce faire. Même au prix d'un ridicule achevé lorsqu'il me photographie dans une salle publique (la salle des pas perdus du tribunal) comme le paparazzi qu'il fut autour des mains courantes des stades de football (1).
La procédure une fois enclenchée sous forme de citation directe, Martin a commenté à tour de bras à sa manière abstruse et lourdingue — et sans attendre le jugement — ma convocation devant le tribunal correctionnel qu'il publia sous forme diffamatoire. En fait de ligne jaune, c'est lui qui l'avait franchie : sans avoir encore été jugé, j'étais déjà condamné par une justice expéditive que le plus vulgaire des dictateurs d'opérette n'aurait même pas osé inventer. Pourtant, il y eut un grain de sable dans cette machine trop lourde pour des pieds nickelés distingués par leur amateurisme et cependant prompts à distribuer des leçons de morale et de respect des lois.
En ne respectant pas le délai limite fixé pour le versement de la consignation, la plainte de Taconet-Martin a été déclarée irrecevable, mardi, par le tribunal correctionnel d'Evreux, mettant ainsi un terme à cette affaire montée en épingle par celui qui, non seulement m'a déclaré « mort politiquement » mais voulait aussi me clouer au ban de l'infamie. Une fois de plus, son mauvais coup a avorté.
S'il avait fallu plaider, mon avocat, Me Marc François, et moi-même, avions évidemment préparé un dossier en béton qui aurait mis à mal la méprisable attaque des pieds nickelés. Reste qu'il faut s'interroger sur cet acte pour le moins manqué ou, ce qui me semble plus probable, sur ce ratage grandeur nature, expression d'un manque de rigueur ou, pire encore, d'un laisser-aller…à moins qu'il ne s'agisse de simple radinisme. Qui allait payer au trésor public les 1000 euros exigés pour la consignation ? Pile, Taconet, face, Martin. Mais la pièce refusa de tomber, défiant toutes les lois de la gravitation universelle. Ce n'est que le 15 novembre qu'elle toucha le sol et que Taconet sortit son carnet de chèque. Oubliant pour l'occasion l'adage fameux : avant l'heure ce n'est pas l'heure, après l'heure, ce n'est plus l'heure. Car le juge avait précisé : à payer avant le 15 novembre !
Contrairement à ce que les deux compères ont raconté, j'insiste sur le fait que la demande d'irrecevabilité de la plainte de Taconet n'a pas été demandée par mon conseil mais par le procureur de la République, attentif au respect des textes, bon connaisseur de la jurisprudence qui veut qu'une consignation versée hors délai entraîne immanquablement l'irrecevabilité de la plainte.
De procès, il n'y aura donc pas. De plaidoirie non plus. C'est frustrant et dommage. En route donc vers de nouvelles aventures car vous avez tous compris que cet épisode n'enlèvera rien à ma pugnacité et à la dénonciation des écrêtements familiaux et autres excès !
(1) Franck Martin a débuté sa carrière publique comme correspondant sportif de La Dépêche.
Quel crime avais-je donc commis qui justifiait les attaques fielleuses, permanentes depuis des mois, sans nuances du président de la CASE, maire de Louviers et ancien président du PRG de l'Eure ? Suite à la publication du rapport de la Chambre régionale des comptes sur la gestion municipale lovérienne de 2003 à 2008, j'avais repris sur ce blog une remarque pertinente des juges financiers s'étonnant (pour le moins) de la promotion ultra-rapide d'un agent municipal qui n'avait passé ni examens ni concours justifiant cette promotion à un poste et à des salaires avantageux. L'agent visé, membre du cabinet du maire, chargé notamment de la communication, n'était autre que le porte-parole du PRG de l'Eure et non le président de ce parti comme je l'avais indiqué. Erreur sur la personne, donc, mais pas sur les faits authentifiés par des magistrats intègres et spécialistes des finances locales. D'ailleurs, quelques jours plus tard, j'avais corrigé — sans que le soi-disant offensé me le demande par mail ou en invoquant un quelconque droit de réponse — cette inexactitude, faisant ainsi la preuve de ma bonne foi. J'avais même ajouté, pour que nul n'en ignore, que Taconet avait passé les concours administratifs et qu'il ne pouvait s'agir de lui.
Ce dernier, plus averti et mieux conseillé, aurait sans doute considéré cette correction comme suffisante. Mais Martin a la rancune et la haine tenaces. Je ne suis pas le seul en être victime. Depuis une certaine cantonale dont il refuse toujours de digérer le résultat, il voulait se payer Houel, ce pelé, ce galeux. D'une manière ou d'une autre, il était prêt à tout pour ce faire. Même au prix d'un ridicule achevé lorsqu'il me photographie dans une salle publique (la salle des pas perdus du tribunal) comme le paparazzi qu'il fut autour des mains courantes des stades de football (1).
La procédure une fois enclenchée sous forme de citation directe, Martin a commenté à tour de bras à sa manière abstruse et lourdingue — et sans attendre le jugement — ma convocation devant le tribunal correctionnel qu'il publia sous forme diffamatoire. En fait de ligne jaune, c'est lui qui l'avait franchie : sans avoir encore été jugé, j'étais déjà condamné par une justice expéditive que le plus vulgaire des dictateurs d'opérette n'aurait même pas osé inventer. Pourtant, il y eut un grain de sable dans cette machine trop lourde pour des pieds nickelés distingués par leur amateurisme et cependant prompts à distribuer des leçons de morale et de respect des lois.
En ne respectant pas le délai limite fixé pour le versement de la consignation, la plainte de Taconet-Martin a été déclarée irrecevable, mardi, par le tribunal correctionnel d'Evreux, mettant ainsi un terme à cette affaire montée en épingle par celui qui, non seulement m'a déclaré « mort politiquement » mais voulait aussi me clouer au ban de l'infamie. Une fois de plus, son mauvais coup a avorté.
S'il avait fallu plaider, mon avocat, Me Marc François, et moi-même, avions évidemment préparé un dossier en béton qui aurait mis à mal la méprisable attaque des pieds nickelés. Reste qu'il faut s'interroger sur cet acte pour le moins manqué ou, ce qui me semble plus probable, sur ce ratage grandeur nature, expression d'un manque de rigueur ou, pire encore, d'un laisser-aller…à moins qu'il ne s'agisse de simple radinisme. Qui allait payer au trésor public les 1000 euros exigés pour la consignation ? Pile, Taconet, face, Martin. Mais la pièce refusa de tomber, défiant toutes les lois de la gravitation universelle. Ce n'est que le 15 novembre qu'elle toucha le sol et que Taconet sortit son carnet de chèque. Oubliant pour l'occasion l'adage fameux : avant l'heure ce n'est pas l'heure, après l'heure, ce n'est plus l'heure. Car le juge avait précisé : à payer avant le 15 novembre !
Contrairement à ce que les deux compères ont raconté, j'insiste sur le fait que la demande d'irrecevabilité de la plainte de Taconet n'a pas été demandée par mon conseil mais par le procureur de la République, attentif au respect des textes, bon connaisseur de la jurisprudence qui veut qu'une consignation versée hors délai entraîne immanquablement l'irrecevabilité de la plainte.
De procès, il n'y aura donc pas. De plaidoirie non plus. C'est frustrant et dommage. En route donc vers de nouvelles aventures car vous avez tous compris que cet épisode n'enlèvera rien à ma pugnacité et à la dénonciation des écrêtements familiaux et autres excès !
(1) Franck Martin a débuté sa carrière publique comme correspondant sportif de La Dépêche.
16 janvier 2012
"Des paroles et des actes", du très bon Mélenchon !
« Au moment du choix du candidat du Front de Gauche pour l’élection
présidentielle, j’ai dit, écrit et répété que j’étais contre la candidature de
Jean-Luc Mélenchon parce qu’il était dans le formatage politique en ce sens que
les médias d’aujourd’hui réduisent la politique à des personnalités. Partisan
de Chassaigne, je ne voyais pas Mélenchon dans sa campagne être capable de développer
des idées de rupture avec le capitalisme et convaincre les citoyens à entrer
dans l’action et dans le vote pour un vrai changement. C’est donc avec grand
intérêt que j’ai regardé sa prestation télévisée sur France 2 jeudi soir.
J’avoue qu’il m’a étonné face aux journalistes, pas toujours neutres, qui
l’interrogeaient.
Il a démontré de vraies capacités oratoires et les propositions du
Front de gauche ont bien été expliquées comme le Smic à 1700 euros, la retraite
à 60 ans, le pôle public financier et bien d’autres propositions du programme
"l’Humain d’Abord ". Il a exprimé beaucoup de points avec lesquels je
suis d’accord notamment vis à vis du PS et de son candidat. L’intervention de
Mélenchon nous a démontré que, cette fois-ci, le PS ne pourra pas nous jouer le
coup du vote utile car la crise qui s’approfondit renforce la colère du peuple
français frappé de plein fouet par les fermetures d’usines ou les futurs
licenciements massifs dans les banques. Il a raison de dire que l’UMP mais
aussi le PS, incapable de rompre avec le système, vont exploser devant la
dramatique sociale à venir. Et que
la vraie gauche sera, comme en Hongrie, face à une extrême-droite renforcée par
la droite qui a rompu avec le gaullisme par peur de classe.
Sa franchise sur toutes les questions posées, y compris sur son
passé socialiste, sur Maastricht, sur sa rencontre fortuite avec Marine Le Pen
au parlement européen filmée par la compagne de Hollande et retransmise sur
toutes les chaînes, comme par hasard, sur ses bons ou mauvais mots vis à vis de
journalistes provocateurs, me l’a rendu plus sympathique. Son appel au peuple
citoyen pour qu’il prenne le pouvoir démontre que la délégation de pouvoir
n’est plus d’actualité, ce qui oblige à une démonstration pratique sur le
terrain. Malgré les manipulations des sondages qui le situe entre 6 et 8 %,
il peut aisément atteindre un score à deux chiffres s’il poursuit dans cette
voie de dénonciation radicale du capitalisme. Le meilleur moment de l’émission
a été, pour moi le passage avec l’ancien PDG de St-Gobain. Les deux hommes ont
vraiment dialogué sur la réindustrialisation de la France, sur l’actionnariat
cupide qui détruit le tissu industriel, sur les salaires des patrons, sur
l’association des travailleurs à la gestion et au contrôle des entreprises.
Nous avons vu un ancien patron influent critiquer vertement la financiarisation
de l’économie, ce qui prouve qu’une partie de la bourgeoisie française
s’interroge sur ce capitalisme non régulé et anarchique qui amène au chaos.
Face à ce patron Mélenchon n’a fait aucune concession, aucun compromis.
D’ailleurs ce patron a avoué avoir lu "l’Humain d’Abord" et être très
intéressé par la plupart des propositions sauf sur le sujet économique (c’est
un patron tout de même) où il a émis des réserves en condamnant toutefois
l’actionnariat rapace et perfide.
Bref, du très bon Mélenchon où à chaque fois, au delà des
questions perfides, anecdotiques ou personnelles, il revenait au programme du
Front de gauche avec une dextérité explicative qu’à la fin ces journalistes ont
reconnu. Face à ses concurrents Mélenchon sera un redoutable adversaire et
lorsque la campagne officielle commencera avec l’égalité des temps de parole il
peut convaincre bien des indécis et faire mentir les pronostics des sondeurs
manipulateurs.
Alain Lefeez
OGM : les citoyens à nouveau écartés du débat
« Le Conseil d’État a levé fin novembre 2011, le moratoire
interdisant la culture du maïs OGM Monsanto 810. Dans la plus grande
discrétion. Le choix de ce calendrier répond à un double objectif. D’une part, permettre
aux agriculteurs d’ensemencer leurs parcelles avec ledit maïs dès le printemps
prochain. Pendant le temps même où pour l’opinion, accaparée par les grands problèmes
du moment : crise du système financier, aggravation du chômage, politiques
d’austérité, cette décision apparaîtra comme une question secondaire. D’autre
part, à quelques mois de l’échéance électorale présidentielle, satisfaire aux
exigences du lobby agro-industriel, grand pourvoyeur de voix pour l’actuelle
majorité.
Or, comme pour le choix de l’énergie nucléaire pour la
production de notre électricité, le choix du recours aux OGM en agriculture est
un choix de société qui engage lourdement l’avenir du pays. Un choix qui
devrait en tout état de cause faire l’objet d’un débat citoyen. Choix qui, sauf
mobilisation urgente, est en passe d’être escamoté.
Rappelons qu’il s’agit, en ce qui concerne la culture
d’OGM, d’un choix irréversible. Dès lors que des pollens d’organismes
génétiquement modifiés se seront, du fait des cultures en plein champ,
disséminés dans la nature, il deviendra impossible de revenir en arrière, ce
qui à terme constitue la plus grave menace contre la diversité biologique.
Dans sa dernière émission de CO2 mon amour, Denis Cheyssou de France-Inter recevait
Éric Tourneret, photographe, passionné par les abeilles. Ensemble, ils ont
souligné la contradiction flagrante qui existe entre l’interdiction absolue faite
aux apiculteurs, au niveau européen, de commercialiser du miel contenant le
moindre pollen OGM et l’autorisation qui vient d’être accordée de cultiver en
France, en plein champ, le fameux maïs OGM MO 810.
Réponse surréaliste d’Yvette Dattée, directeur de
recherche honoraire à l’INRA, membre du conseil scientifique de l’AFBV (Association
française des biotechnologies végétales), lobby pro-OGM. « Il
appartient aux apiculteurs de ne pas disposer leurs ruches à moins de trois
kilomètres d’une culture OGM ». Comme si les abeilles ne pouvaient se déplacer au-delà
de cette distance et comme si le vent ne pouvait transporter les pollens sur
des distances plus considérables encore. Et pour cela faudrait-il éditer une
cartographie complète des parcelles cultivées en maïs OGM afin que les
apiculteurs puissent prendre leurs dispositions. Ce qui, selon elle, « ne
serait pas sans risque puisque, jusqu’à maintenant, à quelques exceptions près,
toutes les cultures (OGM)
ont été détruites par les faucheurs volontaires ».
On voit ainsi clairement où se situent selon cette
charmante personne, les priorités et le risque principal ! Ensemble,
refusons de baisser les bras devant les manœuvres scélérates d’un pouvoir en
pleine décomposition.
Reynald Harlaut
Site d’Éric Tourneret : Le Peuple des abeilles
Réécouter la dernière de « CO2 mon amour »,
l’émission de Denis Cheyssou sur France Inter :
15 janvier 2012
Les déclarations du préfet Gaudin suscitent l'espérance à gauche
L'affaire des policiers mis en cause dans le dossier de l'IGS met à mal l'impartialité de l'Etat et de la police, celle de tous les citoyens. Voilà quatre policiers, certains de haut rang, accusés de corruption, de malversation, de favoritisme, alors qu'ils sont blancs comme neige et qu'au contraire, certains cadres de l' IGS (la police des polices) ont commis des faux, signés des procès-verbaux de synthèse, aboutissant à leur mise en examen et finalement à leur suspension sine die de leur fonction. Ces quatre-là avaient commis un énorme crime : celui de ne pas être proches du pouvoir sarkozyste, celui d'être en osmose avec la gauche et notamment Daniel Vaillant, ancien ministre de l'intérieur socialiste. Il faut savoir ce qu'est une perquisition de domicile et la saisie d'ordinateurs. Il faut savoir ce qu'est une garde à vue de 48 heures sans ceinture ni bretelles ni lacets pour finalement connaître l'humiliation. Une humiliation d'autant plus redoutable que les gardés à vue étaient totalement innocents.
Il aura fallu des mois d'obstination de la part de l'avocat des quatre policiers « virés » pour que la Cour d'appel de Paris les relaxe sans qu'aucune faute n'ait été retenue contre eux. Aujourd'hui, après quatre années affreuses, les deux femmes et les deux hommes qui avaient confiance en l'Etat et leur hiérarchie ne sont toujours pas réintégrés malgré la reconnaissance de leur innocence. Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur, a beau botter en douche et inviter chacun à respecter le travail des juges, il ressort de ce fait divers inquiétant que personne ne peut croire que cette opération de basse police, comme on dit dans le jargon, de la part des bœufs-carottes, n'ait pas eu pour objectif de «virer » quatre policiers mal vus par le pouvoir avec toutes les conséquences fâcheuses pour eux-mêmes, d'abord, pour leur carrière ensuite et pour leurs familles enfin. Des enfants ont vu leur père ou leur mère au poste, non libres, en état de soumission, que peuvent-ils penser ?
La gauche est évidemment montée au créneau dans cette affaire. Des questions ont été posées à l'Assemblée nationale par des députés socialistes mais Claude Guéant a refusé de répondre qu'il savait et qu'il était injuste voire condamnable de mettre ces fonctionnaires au pilori. Il annonce même une plainte contre un député PS de Paris mais rien ne dit qu'elle ira au bout. Peut-être sera-t-elle déclarée irrecevable ?Signe d'espoir toutefois. Le préfet de police de Paris, M. Gaudin, placé comme témoin assisté dans le dossier, avoue sa proximité avec Nicolas Sarkozy, reconnaît même qu'il s'agit d'un ami, mais prend maintes précautions pour assurer l'Etat impartial— évidemment — de sa loyauté. Voilà quelqu'un qui n'exclut pas de voir arriver au pouvoir François Hollande et la Gauche.
Il aura fallu des mois d'obstination de la part de l'avocat des quatre policiers « virés » pour que la Cour d'appel de Paris les relaxe sans qu'aucune faute n'ait été retenue contre eux. Aujourd'hui, après quatre années affreuses, les deux femmes et les deux hommes qui avaient confiance en l'Etat et leur hiérarchie ne sont toujours pas réintégrés malgré la reconnaissance de leur innocence. Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur, a beau botter en douche et inviter chacun à respecter le travail des juges, il ressort de ce fait divers inquiétant que personne ne peut croire que cette opération de basse police, comme on dit dans le jargon, de la part des bœufs-carottes, n'ait pas eu pour objectif de «virer » quatre policiers mal vus par le pouvoir avec toutes les conséquences fâcheuses pour eux-mêmes, d'abord, pour leur carrière ensuite et pour leurs familles enfin. Des enfants ont vu leur père ou leur mère au poste, non libres, en état de soumission, que peuvent-ils penser ?
La gauche est évidemment montée au créneau dans cette affaire. Des questions ont été posées à l'Assemblée nationale par des députés socialistes mais Claude Guéant a refusé de répondre qu'il savait et qu'il était injuste voire condamnable de mettre ces fonctionnaires au pilori. Il annonce même une plainte contre un député PS de Paris mais rien ne dit qu'elle ira au bout. Peut-être sera-t-elle déclarée irrecevable ?Signe d'espoir toutefois. Le préfet de police de Paris, M. Gaudin, placé comme témoin assisté dans le dossier, avoue sa proximité avec Nicolas Sarkozy, reconnaît même qu'il s'agit d'un ami, mais prend maintes précautions pour assurer l'Etat impartial— évidemment — de sa loyauté. Voilà quelqu'un qui n'exclut pas de voir arriver au pouvoir François Hollande et la Gauche.
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