7 août 2008

36 heures d'avion, 10 heures sur place

Nicolas Sarkozy aime beaucoup l'avion. Il va passer 36 heures (aller et retour entre Paris et Pékin) pour ne passer que 10 heures sur place à Pékin. Pendant ces 10 heures, il rencontrera le président chinois et les sportifs français. Il promet qu'il ne leur lira pas la lettre de Guy Mocquet. Il promet aussi qu'il ne donnera aucune liste de dissidents en prison qui ne demandent que la liberté. Il promet également qu'il ne rencontrera pas le Dalaï Lama en août à Paris mais que Carla, son épouse, sera préposée à la tâche. Les femmes de présidents se consacrent aussi aux bonnes œuvres. Carla ne parle-t-elle cinq langues ?

Nicolas Sarkozy cède à toutes les exigences du gouvernement chinois. On est loin de l'attitude de sa collègue Angela Merkel qui, économiquement, possède évidemment une force de frappe d'une autre poids que celle de notre pays. Avec les Chinois, dit-on, il faut parler vrai et dire ce qu'on pense sans jamais reculer. Une reculade est un aveu de faiblesse. Le fait même que Nicolas Sarkozy ait emporté Jean-Pierre Raffarin dans ses bagages et le patron de Carrefour démontre combien les affaires priment tout le reste. Robert ménard, de reporters sans frontières, n'a pas fini de protester. Il est vrai qu'à Paris, il a moins à craindre qu'à Pékin où il n'est pas le bienvenu. Les Chinois ont encore en mémoire l'incident d'Olympie lors de l'allumage de la flamme qui, depuis, vacille plus qu'elle ne luit.

Bernard Amsalem n'attend pas beaucoup de médailles. Plutôt des places de finalistes.

Le journal Le pélerin consacre un long article au sport français avant l'ouverture des Jeux Olympiques. Le journaliste Luc Balbont a interrogé plusieurs dirigeants du sport français notamment notre ami Bernard Amsalem, président de la fédération française d'athlétisme. Il écrit : « Dans cette discipline considérée comme le premier des sports olympiques, la France brille par sa faiblesse. Seulement deux médailles de bronze et d'argent remportées à Athènes, et aucune quatre ans auparavant à Sydney. Et ce n'est pas à Pékin que la France rectifiera le tir » confirme Bernard Amsalem, président de la fédération française d’athlétisme.

« Nos structures sont devenues obsolètes »

L'une des raisons que Bernard Ansalem invoque pour justifier la pauvreté des résultats est d'ordre social : « A une époque dominée par le loisir, l'athlétisme est une discipline trop rigoureuse pour attirer la jeunesse. Après les championnats du monde de Paris en 2003, un grand nombre de jeunes s'étaient inscrits dans les clubs, mais devant la rigueur des entraînements, beaucoup ont abandonné. » Le sociologue Patrick Mignon regrette quant à lui l'absence d'un véritable travail d'équipe au sein de l'encadrement fédéral : « Les entraîneurs d'athlétisme jouent leur carte personnelle. Ils tentent de se valoriser avec les performances de leurs athlètes. Les jalousies empoisonnent le milieu. »

Bernard Amsalem reconnaît que les résultats pâtissent des ego. Par ailleurs, il souligne la disparité entre « des athlètes, devenus en dix ans de vrais professionnels et les entraîneurs nationaux, restés des fonctionnaires ». Des sportifs qui, lors des meetings, touchent des primes substantielles et choisissent souvent de suivre les conseils d'un « coach » privé plutôt que ceux d'un entraîneur fédéral. La solution pour mettre fin à ce conflit paralysant ? « La création d'un vrai statut de l'entraîneur professionnel en France, rétorque Bernard Amsalem. Nos structures sont devenues obsolètes. »

Ce dernier ne refuse pas « un maintien des responsabilités de la République » tout en appelant de ses vœux « une autonomie véritable pour le mouvement sportif français (comité olympique et fédérations) et un appel aux structures de mécénat privées pour plus d'efficacité. » La FFA a passé un accord avec le groupe Lagardère qui a formé le team Lagardère. Au cours d'une de nos conversations, Bernard Amsalem reconnaissait que seuls les athlètes de très haut niveau pouvaient intéresser un mécène privé : c'est le retour sur investissement. Seule la puissance publique peut garantir une certaine égalité de structures et de préparation entyre les différents sportifs. Il faudra modifier totalement les règles en cours.

5 août 2008

Un geste apprécié

Je suis très critique avec Nicolas Sarkozy et son gouvernement. Et avec la droite en général. Mais la remise en liberté de Marina Petrella, à la demande de Rachida Dati, ministre de la Justice suivie par la Chambre d'instruction de la cour d'appel de Versailles est un geste humanitaire qu'il faut saluer.
Marina Petrella, ancien membre des brigades rouges, vit en France depuis 1992. Elle a fui l'Italie où elle risquait d'être emprisonnée et est venue en France où le président François Mitterrand avait garanti la liberté des « désespérés » de l'extrême gauche à diverses conditions qu'ils s'étaient engagés à respecter.
Malheureusement, les successeurs du président socialiste ne se sont pas sentis liés par cette parole qui engageait pourtant la France. La chasse aux anciens brigadistes a été ouverte et Marina Petrella, sous la menace d'une extradition dont le décret a été signé par François Fillon, a décidé de se laisser mourir.
Ses deux enfants, ses médecins, son avocat, Me Irène Terrel, ont demandé à Nicolas Sarkozy de faire un geste. Le président de la République l'a fait. On ne peut que s'en féliciter. Marina Petrella reste menacée par le décret qui a été attaqué devant le Conseil d'Etat mais elle sera libre de retrouver son domicile (et ses enfants) après son hospitalisation. Elle ne doit pas quitter l'ïle de France et devra pointer chaque semaine au commissariat d'Argenteuil où elle habite.

Jean Bourgais est décédé

Alain Lefeez m'adresse le message suivant : « Je t'informe du décès ce week-end de Jean Bourgais que tu as du souvent rencontrer dans ta profession. Il était notamment président d'une association qui s'appelait (si ma mémoire est bonne) Association de défense des victimes de procédures civiles. Je ne suis plus certain de l'appellation, mais il avait obtenu quelques succès devant les tribunaux pour des petites gens. La maladie l'avait éloigné depuis plusieurs années de ses activités. Je le voyais encore très souvent. Récemment, en parlant de quelqu'un, il me disait " mais il faut qu'il les mettent au tribunal, il va gagner ". C'est sûrement une des phrases qu'il a le plus prononcées dans sa vie, même si ça lui a souvent coûté cher. »

Effectivement, nous avons souvent rencontré Jean Bourgais quand il s'était mis dans la tête de défendre le pot de terre contre le pot de fer. Il en a fait des allées et venues entre son domicile et le tribunal d'instance, il en a vu des avocats et des magistrats. Parfois, il gagnait, parfois il avait moins de réussite mais la cause qu'il trouvait juste avait été défendue. C'était un homme très attaché à la dignité de chacun. Il mérite qu'on se souvienne de lui.

Sans gêne et sans vergogne

J'ai déjà demandé aux avitailleurs d'agglobuzz de ne pas utiliser des documents ou des photos qui ne leur appartiennent pas. Un camarade me signale que la photo publiée dans mon blog, signée de mes initiales, à l'occasion de la réunion fédérale ébroïcienne (destinée à permettre aux différents candidats au poste de premier secrétaire du PS de l'Eure de s'exprimer devant les militants) figure au nom d'agglobuzz dans Goggle image et sous sa signature. Gonflés les mecs !

C'est tout simplement une atteinte supplémentaire aux droits d'auteur et une indifférence totale aux remarques qu'on peut légitimement adresser aux amis du principal animateur de ce blog. Je renouvelle donc mon exigence : toutes les photos publiées sur mon blog ne peuvent être utilisées, reproduites, publiées ailleurs, sans mon autorisation. J'aimerais voir disparaître rapidement la photo en question de Goggle image. Simple, non ?

4 août 2008

Les abeilles sont dans l'air

Notre photo : abeille butinant le pollen d'une anémone du Japon. (photo JCH)
L'émission C dans l'air sur France 3 a vocation à vulgariser certains sujets. Thierry Guerrier, le journaliste de service, avait programmé, récemment, une émission sur les abeilles et leur avenir. Quelques invités dont Yves Vedrenne, ancien président du SNA (Syndical national de l'apiculture) ont tenté d'expliquer pourquoi des colonies d'abeilles se meurent dans une indifférence quasi générale. Excepté celle des apiculteurs ou de certains hommes politiques de plus en plus concernés par l'avenir de la planète.

Avant d'aborder les multiples causes de ces disparitions d'abeilles (varroa, frelon, pesticides, disparition de la biodiversité etc.) les invités ont rappelé le rôle majeur des abeilles (domestique et sauvage) dans la pollinisation. 80 % de cette dernière sont assurés par les abeilles, le solde par les bourdons et le vent. La pollinisation c'est l'activité qui assure la reproduction chez les plantes. Qui dit fleur dit fruit. Qui dit fruit dit récolte et alimentation humaine.

Tout apiculteur vous dira combien les arbres fruitiers ou les plantes fruitières situées près des ruches font abondance. Pommes, prunes, framboises, abricots, fraises, courgettes, poires…résultats d'une fertile activité de l'abeille. Sans oublier le miel, le pollen, la gelée royale, la propolis, la cire, autant de produits de la ruche recherchés pour leurs qualités gustatives, curatives ou pour la beauté des bougies et l'odeur si particulière.

Malheureusement trop peu de jeunes s'intéressent à l'apiculture. Il s'agit pourtant d'une activité passionnante, près de la nature, riche de découvertes, et tellement généreuse quand le climat veut bien être clément. On peut dire que cette année fut une année à miel, quantité et qualité. Les jeunes et moins jeunes qui souhaitent mettre quelques ruches dans leur jardin doivent s'initier et suivre un apprentissage. Il existe de nombreux livres traitant de l'apiculture et des abeilles. Il y a aussi la possibilité de s'inscrire au rucher-école du Syndicat départemental des apiculteurs : président Jean-Pierre Criaud, tel 02 32 34 05 55. Adresse mail : jpcriaud@wanadoo.fr

Alexandre Soljenitsyne est mort

Alexandre Soljenitsyne est mort à l'âge de 89 ans. Lui aussi a été un moment de la conscience humaine. L'écrivain « soviétique » a dû braver la dictature communiste et la censure. Il a réussi à faire connaître, en occident, tous les crimes commis au nom d'un idéal totalement dénaturé. Prix Nobel de littérature en 1970, déchu de sa citoyenneté, exilé en Europe puis aux Etats-Unis, il est rentré dans son pays natal qui lui manquait tant. Il n'a d'ailleurs pas hésité à poursuivre son œuvre critique contre les dirigeants d'un pays qui, aujourd'hui, encore, tarde à devenir une vraie démocratie.
C'est aussi grâce à Soljenitsyne qu'on a découvert les atrocités du Goulag et qu'on a mieux perçu pourquoi une dictature vivait en auto-combustion : les privilégiés du régime, les amis des privilégiés, les amis des amis des privilégiés…tout cela fait du monde et fait que le changement est bien difficile. Soljenitsyne n'a pas été le seul « dissident » à lutter contre la dictature soviétique. Citons Sakharov, Elena Bonner, Mstislav Rostropovitch, Iouli Daniel, Alexandre Guinzbourg etc.
Tous, scientifiques, musiciens, écrivains, peintres…ont contribué à sortir l'URSS de sa gangue et à faire que la Russie d'aujourd'hui tende vers plus de liberté.

3 août 2008

Yannick Noah personnalité préférée des Français

Le Journal du Dimanche dresse, épisodiquement, un palmarès des personnalités préférées des Français. Alors qu'il était encore vivant, l'abbé Pierre a occupé la première place du classement pendant des années suivi de près par le commandant Cousteau (au passé trouble). En 2008, Yannick Noah occupe cette première place.
Le classement indique simplement où se logent les émotions des Français : Ingrid Betancourt et Dany Boon font, par exemple, une intrusion remarquée dans ce palmarès. Ingrid pour son retour de captivité digne et maîtrisé et Dany Boon pour le succès phénoménal de « Bienvenue chez les ch'tis. » On retrouve Zinedine Zidane, Mimie Mathy, Patrick Poivre d'Arvor et même Jean-Pierre Pernault, c'est dire l'influence de la télévision et notamment de TF1 sur le jugement de nos concitoyens.
Les personnalités politiques sont en queue de classement excepté Simone Veil dont le livre autobiographique a fait un tabac en librairie. Son histoire est émouvante et extraordinaire. Quant à Carla BrunSarkozy, elle occupe la 50e place (sur 50). On ne sait si son statut d'épouse du président la favorise ou si son dernier album de chansonnettes la booste. En tout cas, tous les ministres et secrétaires d'Etat ont reçu son CD avant leur départ en vacances avec un mot d'amitié.
Il faut prendre le classement du JDD pour ce qu'il est. Un condensé des appétits éphémères des Français. Seuls les personnages hors du commun, dans leur catégorie respective, parviennent à conserver une certaine solidité durable. Qui sait où sera Carla Bruni dans six mois, dans deux ans ? Et Dany Boon ? Ingrid Betancourt fera encore parler d'elle. En France ou en Colombie ?