Le journal Le pélerin consacre un long article au sport français avant l'ouverture des Jeux Olympiques. Le journaliste Luc Balbont a interrogé plusieurs dirigeants du sport français notamment notre ami Bernard Amsalem, président de la fédération française d'athlétisme. Il écrit : « Dans cette discipline considérée comme le premier des sports olympiques, la France brille par sa faiblesse. Seulement deux médailles de bronze et d'argent remportées à Athènes, et aucune quatre ans auparavant à Sydney. Et ce n'est pas à Pékin que la France rectifiera le tir » confirme Bernard Amsalem, président de la fédération française d’athlétisme.
« Nos structures sont devenues obsolètes »
L'une des raisons que Bernard Ansalem invoque pour justifier la pauvreté des résultats est d'ordre social : « A une époque dominée par le loisir, l'athlétisme est une discipline trop rigoureuse pour attirer la jeunesse. Après les championnats du monde de Paris en 2003, un grand nombre de jeunes s'étaient inscrits dans les clubs, mais devant la rigueur des entraînements, beaucoup ont abandonné. » Le sociologue Patrick Mignon regrette quant à lui l'absence d'un véritable travail d'équipe au sein de l'encadrement fédéral : « Les entraîneurs d'athlétisme jouent leur carte personnelle. Ils tentent de se valoriser avec les performances de leurs athlètes. Les jalousies empoisonnent le milieu. »
Bernard Amsalem reconnaît que les résultats pâtissent des ego. Par ailleurs, il souligne la disparité entre « des athlètes, devenus en dix ans de vrais professionnels et les entraîneurs nationaux, restés des fonctionnaires ». Des sportifs qui, lors des meetings, touchent des primes substantielles et choisissent souvent de suivre les conseils d'un « coach » privé plutôt que ceux d'un entraîneur fédéral. La solution pour mettre fin à ce conflit paralysant ? « La création d'un vrai statut de l'entraîneur professionnel en France, rétorque Bernard Amsalem. Nos structures sont devenues obsolètes. »
Ce dernier ne refuse pas « un maintien des responsabilités de la République » tout en appelant de ses vœux « une autonomie véritable pour le mouvement sportif français (comité olympique et fédérations) et un appel aux structures de mécénat privées pour plus d'efficacité. » La FFA a passé un accord avec le groupe Lagardère qui a formé le team Lagardère. Au cours d'une de nos conversations, Bernard Amsalem reconnaissait que seuls les athlètes de très haut niveau pouvaient intéresser un mécène privé : c'est le retour sur investissement. Seule la puissance publique peut garantir une certaine égalité de structures et de préparation entyre les différents sportifs. Il faudra modifier totalement les règles en cours.
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