27 septembre 2019

« Il y a 30 ans, la chute du mur de Berlin » : Cyril Buffet invité par la société d'études diverses le 12 octobre prochain


Le baiser historique sur les vestiges du mur de Berlin. ©Jean-Charles Houel
La première des conférences mensuelles de la Société d’Études Diverses aura lieu le samedi 12 octobre à 16 heures, dans la salle Pierre Mendès France, à l’Hôtel de Ville de Louviers. Nous accueillerons Cyril Buffet, historien, docteur en relations internationales et en études germaniques. Il évoquera un événement qui a modifié en 1989 la physionomie de l’Europe et dont nous célèbrerons dans quelques semaines l’anniversaire : « Il y a 30 ans, la chute du Mur de Berlin ».
Le Mur de Berlin représente le symbole par excellence de la guerre froide. Sa chute fut aussi soudaine que sa construction. De 1945 à 1989, Berlin se trouve dans une situation exceptionnelle, héritée de la Seconde Guerre mondiale. Occupée, divisée, emmurée, l’ancienne capitale de l’Allemagne constitue le baromètre des relations entre l’Est et l’Ouest. Tension, dégel, crise, détente se succèdent pendant plus de quarante ans. Le Mur finit par tomber pour la même raison qu’il avait été érigé : la fuite de la population est-allemande. La chute du Mur relève certainement de causes internes à la RDA, mais il convient de replacer cet événement dans un contexte international, notamment en rapport avec l’évolution politique en URSS. La chute du Mur ne provoque pas seulement la fin d’un régime politique, mais également la disparition d’un pays : en moins d’un an, l’Allemagne est réunifiée. Trente ans après sa chute, que reste-t-il du Mur dans la conscience collective ?
NDLR : Cyril Buffet, attaché d'ambassade,  se trouvait à Berlin à l'occasion de la chute du mur. Il a fait le récit de ces heures historiques dans le livre « Le jour où le mur est tombé. »


Programme des conférences pour les mois à venir
Samedi 16 novembre 2019 : « La reconstruction en Normandie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale », par Patrice Gourbin, professeur à l’École nationale supérieure d’architecture de Normandie. Cette conférence accompagnera l’exposition présentée par le Musée sur la Reconstruction de Louviers à partir du 8 novembre.
Samedi 14 décembre 2019 : « Gaston Prunier (1863-1927), un peintre normand méconnu », par Nicolas Eprendre, cinéaste.
Jeudi 16 janvier 2020 : En partenariat avec l’Université populaire, projection, suivie d’un débat, du film documentaire de Christan Clères J’aime pas Proust, en présence du réalisateur, du chef-opérateur, Nicolas Eprendre, et, sous réserve, de l’écrivain Philippe Delerm. Christian Clères est l’auteur du film consacré à Michel Bussi que nous avions programmé en avril 2018.
N. B Les conférences auront lieu à 16 heures, dans la salle Pierre Mendès France à l’Hôtel de ville de Louviers, mais la manifestation du 16 janvier se déroulera à 18 h, dans la salle du Moulin, rue des Anciens combattants d’Afrique du Nord.

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Jacques Chirac avait fait campagne dans l'Eure à diverses reprises…les socialistes lui rendent hommage

Timour Veyri, premier secrétaire fédéral socialiste de l'Eure rend hommage à Jacques Chirac : « Jacques Chirac a été un Président de la République debout, qui a su tenir tête sur l’essentiel. En 1995, son discours au Vel d’Hiv, mettant officiellement la France face à ses responsabilités et l’obligeant plus encore à ne jamais oublier celles de l’État français dans la déportation, fût une leçon pour les générations à venir. En 1996, annonçant aux Français la mort de François Mitterrand, l’élégance qu’il démontrait et le chagrin qu’il ressentait nous a marqués, nous, socialistes. En 2002, mais avant et après aussi, face au Front National, érigeant une digue républicaine sincère et solide. En 2003, contre la guerre en Irak il avait, au nom de la France, vu juste, refusant cette guerre qui a été le tremplin de tant de souffrances et de tragédies depuis. En 2004, à Johannesburg, lorsqu’il alerta, au nom de la France toujours, la scène internationale de l’incendie qui se propageait aux portes de la planète, en réalité à nos propres portes. 

Jacques Chirac à Evreux en 1978. ©JCH
Jacques Chirac n’a jamais cédé non plus sur l’unité nationale, la cohésion de notre pays, le lien social. Ses mandats locaux, à la Ville de Paris comme en Corrèze, mis bout à bout, n’étaient pas antinomiques, incarnaient cela. La France a une capitale mais aussi des communes, des cantons, des départements, des régions. Président de la République, il fut gardien de son message, comme, bien sûr, de ses institutions. Parler aux gens, s’intéresser à eux, prendre de leurs nouvelles, répondre à leurs courriers, être proche des Français, c’était une politique en soi. C’était, aussi, dans l’infiniment petit, une certaine idée de la France, une certaine idée que nous lui reconnaissions et, disons-le clairement, que nous partagions et partageons.

Jacques Chirac c’est aussi pour nous le souvenir de luttes et de désaccords qui nous ont constitués. Nous aimons et nous défendons la République sociale. Il s’était forgé une opinion différente sur les moyens de la justice sociale. Notre génération est éprise de transparence. Il fut un édile aux pratiques partisanes d’un temps ancien. Mais, solide pilier républicain, sur l’essentiel qu’il faut nommer : le vivre ensemble français fut sa passion, sa boussole et finalement, son testament au peuple de France.

Derrière Chirac, il y avait Jacques. Personnage privé que nous n’avons connu que tardivement. Un homme secret, à la culture intime qu’il vivait pour lui, sans en remontrer aux autres, si ce n’est pour les appeler à la tolérance et au respect des cultures, mêmes différentes, mêmes lointaines, mêmes inconnues… Un enfant de France dont il a été le soldat. Un homme d’État dont il a été serviteur. Un homme sans doute supérieur en bien des points, avec ses défauts, mais surtout, ses grandes qualités et qui détestait manifestement rien tant que de le montrer aux autres.  Jacques était un personnage complexe, truculent, habile, généreux, attentif ; le Chef de l’État Chirac était un républicain vigilant et un humaniste convaincu.

Comme pour chaque Président de la République, nous associons toutes et tous à son mandat des souvenirs qui sont soit collectifs soit nous sont propres. C’est une part de notre vie. C’est une part de notre pays.

En ce jour, nous exprimons notre respect pour la personnalité engagée et notre peine pour l’homme et sa famille, dont nous savons qu’ils ont traversé, dans leur vie personnelle, bien des difficultés qui disent leur courage.

À Jean-Louis Debré, ancien maire d’Évreux, nous disons notre soutien en ce jour où une relation d’amitié d’un demi-siècle voit s’écrire son dernier chapitre. »