28 mars 2009

Ce soir, la compagnie du 2eme souffle au Moulin

N'oubliez pas le rassemblement de lundi à 18 heures

NPA, PS, PC…nous étions unis ce samedi pour informer la population et l'inviter à notre rassemblement contre l'augmentation des impôts. (photo JCH)
Les raisons invoquées par le maire pour augmenter les impôts ne passent pas. L'opinion publique — nous en avons vécu la réalité concrète ce samedi — n'accepte pas cette attitude de la majorité municipale en contradiction totale avec ses promesses de campagne. Lors de notre présence sur le marché où nous distribuions notre appel au rassemblement de lundi, nombre de Lovériens ont réagi très négativement. Ont-ils le tort d'être ce qu'ils sont ? C'est-à-dire des gens souvent modestes aux moyens financiers serrés…n'ont-ils rien compris aux subtilités financières retravaillées par Patrice Yung, adjoint aux finances et le maire lui-même ?
La séance du conseil municipal de lundi sera très édifiante. N'espérons ni un changement d'attitude du maire ni une évolution positive de la majorité municipale. Ils sont trop accrochés à leurs certitudes et à leur système de pensée, mais également trop éloignés des réalités, pour mesurer la négativité de leurs propositions.
Ce soir-là, non seulement nous réduirons à néant les explications tarabiscotées de la municipalité mais, en plus, nous ferons des contre-propositions conformes à l'intérêt général, le contraire du poujadisme (1).

(1) De nos jours, le terme "poujadisme" est utilisé pour désigner une attitude démagogique en faveur des petits commerçants, un corporatisme revendicatif, une opposition à l'évolution économique et sociale, un discours antiparlementariste, voire d'extrême-droite. Il est considéré souvent comme un « conservatisme petit-bourgeois ». Que le maire nous accuse d'être des « poujadistes » est l'expression de son désarroi et de sa culpabilité.

Porte-Mine fait grise mine

Nos fêtons à notre manière le premier anniversaire de l'élection de la majorité municipale et la fin du festival du dessin d'humour et de la caricature. Ce dessin date des dernières municipales mais son actualité demeure brûlante. Ralph (ou Ralf) le chien du maire, venu renforcer son équipe, ne verra, par ailleurs, aucun inconvénient à ce qu'il soit associé à cette belle commémoration. (dessin JPR)
« Le Festival du dessin de presse, d’humour et de la caricature à Louviers (1) c’est terminé. Et pour ce qui nous concerne, nous n’en porterons pas le deuil ! Qu’un festival ainsi nommé n’ait pas été capable en treize années d’existence de rendre le moindre hommage au rôle qu’eurent le dessin de presse et la caricature dans la vie politique lovérienne des années 70 était inexcusable.
Car, en ce temps là, avec le CAG (Comité d’action de gauche) qu’animait le Dr Ernest Martin, ancien maire, Louviers était pionnière dans bien des domaines. Bien moins endettée qu’elle ne l’est à présent, elle s’offrait le luxe inouï de proposer l'accès dans tous les services municipaux : transports, loisirs, activités culturelles, spectacles, etc.
Nombreux sont les Lovériens de ma génération qui se souviennent d’avoir assisté sans bourse déliée dans la cour de la mairie ou à la salle des fêtes au spectacle d’adieu des Frères Jacques, aux récitals d’Anne Sylvestre, Georges Moustaki, Robert Charlebois, Maxime Le Forestier, Yvan Dautun, François Béranger, etc… Pour Ernest Martin, les Lovériens acquittaient tous ces services financés par les impôts locaux. Leur faire payer de surcroît un ticket d’entrée revenait donc à pénaliser doublement les plus modestes. D’une part, en les mettant à contribution et d’autre part, en leur en barrant ainsi l’accès.
Plusieurs fois, les innovations lovériennes firent l’objet d’enquêtes de journalistes nationaux et d’articles dans Le Nouvel Observateur, Libération et le Monde qui, à l’époque, avait une tout autre consistance qu’aujourd'hui.
Pionnier, le CAG le fut aussi par sa manière d’utiliser les ressorts de l’humour et la caricature au service de la cause politique qu’il défendait. Il brocarda, parfois même férocement, ses adversaires politiques de droite de l’époque et non des moindres. Rémy Montagne, tout gendre de la famille Michelin qu’il était et secrétaire d’État de Giscard d’Estaing qu’il termina, n’y échappa pas moins que ses lieutenants.
Ce n’est donc probablement pas un oubli si le maire de Louviers n’a pas souhaité, au cours de ces treize années d’existence du Festival, offrir aux Lovériens de tous âges la joie de revoir ou de découvrir l’histoire pas si lointaine de ces campagnes électorales bouillonnantes d’humour et d’impertinence.
Car si le maire de Louviers soutenait le Festival de dessin de presse, d’humour et de la caricature, la limite de sa liberté d’expression était implicitement définie. Elle était, dirons-nous, celle du politiquement correct selon les critères du notable qu’il est devenu.
Mal nous en prit de renouer l’an passé pour la campagne électorale municipale avec cette tradition oubliée. On vit alors la réaction immédiate d’hostilité menaçante de Franck Martin à cette forme d’humour et de contestation dès que nous nous en prîmes à sa modeste personne.
Sa décision de mettre fin à ce festival n’y est sans doute pas totalement étrangère. »
Reynald Harlaut

(1) L'association « Porte-mine » était totalement subventionnée par la ville de Louviers.

27 mars 2009

Hausse des impôts locaux (suite)

Alors que je distribuais, cet après-midi, dans le quartier de la Roquette et de la Chaussée Decrétôt notre invitation au rassemblement de lundi, des Lovériens m'ont interpellé pour connaître la date des travaux d'assainissement dans cette dernière rue (je ne connais évidemment pas le planning des travaux si travaux il y a) et pour s'étonner de l'augmentation des impôts. Une dame a eu cette phrase superbe : « Mais le maire est repassé. Il avait pas besoin de faire ça. »
Justement. Les lendemains d'élection sont très prisés des politiques qui attendent d'être élus ou réélus pour présenter la facture qu'on n'avait pas osé rendre publique pendant la campagne électorale. Il faut être naïf, idéaliste ou trop honnête pour faire ce que nous avons fait : affirmer clairement nos engagements et nos projets. Bien sûr, cela ne faisait pas rêver comme la belle brochure de la municipalité sortante. Mais ça avait le mérite de dire la vérité.

Les poursuites judiciaires contre les journalistes ne cessent pas

« Deux journalistes de Rue89 sont convoqués le 1er avril par la police judiciaire. Qu’ont-ils fait ? Le site diffuse depuis le 1er juillet une vidéo du président Sarkozy quelques minutes avant son interview au journal de France 3. On le voit furieux contre un technicien qui ne lui a pas dit bonjour, rappeler à un journaliste qu’il avait protesté contre sa mise au placard, dire que les manifestations en France, ça va changer…
Officiellement, l’Elysée n’a fait aucune démarche, mais dès le lendemain, l’avocat de France 3 écrivait à Rue89 en prétendant que la chaîne du service public avait des droits sur cette vidéo en tant que productrice de l’émission et entreprise de communication audiovisuelle. Il demandait la cessation immédiate de la diffusion de la vidéo, et la révélation des sources. Le site d’information n’ayant pas déféré à cette injonction, une plainte a été déposée, et il s’est trouvé un procureur de la République à Paris pour ne pas la classer sans suite.
La Ligue des droits de l’homme qui a lancé depuis un an une réflexion sur les médias, s’inquiète de cette grave dérive : les attaques incessantes du pouvoir et de l’UMP contre la presse, la multiplication des perquisitions, gardes à vue et autres procédés pour obtenir des journalistes qu’ils livrent leurs sources sont intolérables. A cet égard, le projet de loi sur la protection des sources indique dans son dernier état qu’un journaliste ne peut être obligé de les révéler.
Si le président de la République veut faire valoir ses droits, il connaît le chemin des tribunaux. L’instrumentalisation d’un média public contre un média privé et l’usage de la justice pénale contre la presse, sont inadmissibles. La Ligue des droits de l’homme rappelle que la France est régulièrement condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour ses atteintes à la liberté de la presse. »
(communiqué de la Ligue des droits de l'homme)

« Quand j'ai vu le titre de La Dépêche avec les 9 % d'augmentation…»

J'ai distribué avec quelques amis du PS et du NPA le tract que nous avons préparé pour inviter les Lovériens à être présents au rassemblement — prévu lundi 30 mars à 18 heures dans la cour de l'Hôtel de ville de Louviers — destiné à exprimer notre opposition à l'augmentation de 9 % des impôts locaux. 
Compte tenu des commentaires et des réflexions entendus ici ou là, le maire a tort de se rassurer en espérant « la compréhension » des contribuables. S'il veut convaincre ces derniers du bien-fondé de son choix, je lui prédis une campagne pédagogique longue, argumentée, qui devra faire appel à d'autres excuses que la seule « crise » dont beaucoup comprennent qu'il s'agit d'un prétexte et que le maire choisit l'année post-électorale pour y aller « à fond la caisse » comme l'écrit Le Canard Enchaîné.
En attendant mon tour chez le marchand de poissons, ce matin, la cliente qui me précédait (qui ne me connaît pas et que je ne connais pas) racontait l'anecdote suivante au commerçant : « j'ai voulu acheter la Dépêche ce matin mais quand j'ai vu le titre avec les 9 % d'augmentation des impôts, j'y ai renoncé. » Evidemment, j'ai souhaité engagé la conversation avec elle et l'ensemble des clients était unanime à juger que cette augmentation est non seulement malvenue mais totalement « folle » étant donné le climat qui règne en France avec les suppressions d'emploi, la difficulté d'assurer les fins de mois…
Que le maire se promène en ville, discute avec les commerçants et les passants et n'écoute pas que son seul entourage. Il va être surpris du nombre très important de « poujadistes » qu'il va rencontrer. Je peux même lui assurer que ces vilains « poujadistes » sont majoritaires à Louviers même si la plupart d'entre eux n'ont jamais entendu parler de Poujade ni de l'existence de son mouvement anti-fiscaliste destiné à défendre, non pas les contribuables, mais les « petits commerçants » les bouchers, les boulangers, les charcutiers…Il est vrai que cela se passait entre 1953 et 1958, de l'histoire ancienne donc.
Hier, dans le quartier de Maison rouge, les habitants étaient effarés d'apprendre, par nos soins, cette augmentation d'impôts. Certains croyaient que c'était la faute de Sarkozy, d'autres ont bien compris qu'il y avait moyen de faire autrement. Nous aussi, nous devons faire œuvre de pédagogie. Le travail doit se poursuivre. Nous y sommes prêts.

Annulation des plans de licenciements : manifestation unitaire le 31 mars à 18 heures à Evreux

Tyco (notre photo JCH) Glaxo…même combat contre les licenciements
« Evreux est frappée de plein fouet par une déferlante sans précédent de licenciements.
L’annonce de 798 licenciements chez Glaxo s’ajoute à la liste noire des usines de la ville ( Kapp Lahure Jombart, Atlas…) et du département déjà touchées. Elle s’ajoute aussi au « remerciement » des intérimaires et des CDD, au chômage partiel, quand ce n’est pas à des fermetures pures et simples de d’usines, comme Tyco Electronics à Val-de-Reuil.
A Evreux, les conséquences du plan de licenciements de masse chez Glaxo seraient dramatiques : — un emploi supprimé chez Glaxo signifierait 3 ou 4 emplois induits en moins, de nombreuses entreprises – grandes et petites - subiraient les effets de ce plan, ainsi que les commerces, les artisans…
— la taxe professionnelle, ressource financière très importante pour les collectivités territoriales serait amputée
— l’avenir de l’IUT deviendrait incertain, voire compromis …
Tous les habitants d’Evreux et du département subiraient sous une forme ou une autre le contre coup de ces licenciements. Dans la situation économique actuelle — où le capitalisme et la spéculation financière profitent de la crise dont ils sont responsables pour faire payer les conséquences de sa crise aux populations —, tout le monde mesure bien qu’un emploi perdu ne se retrouve pas ailleurs. Dès lors il n’y a qu’une solution possible pour répondre à l’attente des salariés : tout faire pour bloquer les licenciements. Le plan de licenciements de Glaxo doit être purement et simplement annulé.

A Glaxo comme ailleurs retrait des plans de licenciements
Et cette exigence vaut aussi pour le secteur public où les licenciements et suppressions d’emplois se multiplient (hôpital d’Evreux,125 à 150 postes supprimés, Eduction nationale, poste, EDF …). Quant à la jeunesse elle arrive dans le monde du travail comme contre un mur. A juste titre elle s’interroge, elle combat et refuse un avenir de chômage et de précarité.
Pour arrêter la déferlante des licenciements, des restructurations, des délocalisations… l’unité pour la défense de chaque emploi, de chaque site est nécessaire.
C’est le sens de l’appel des organisations signataires de Gauche à participer nombreux au meeting qu’elles organisent le 31 mars à 18heures, Salle Jules Janin à Evreux.
Après de brèves prises de parole par les organisations, la parole sera donnée aux présents dans la salle. Les salariés engagés dans le combat contre les licenciements et les étudiants en lutte pourront s’exprimer. C’est notre avenir qui est en jeu, à Evreux et ailleurs. »

Parti Communiste Français, Parti Ouvrier Indépendant, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti de Gauche, Parti Socialiste, Les Verts.
Meeting unitaire à Evreux
Mardi 31 mars à 18 heures salle Jules Janin

26 mars 2009

Européennes : je ne prendrai pas les paris

Je souhaite que les Lovériens soient très nombreux pour assister à la séance du conseil municipal qui risque d'entériner l'augmentation de 9 % des impôts locaux. (photo JCH)
80 000 chômeurs en plus en février ! En un an le chômage a augmenté de 19 %. Le moral des chefs d'entreprises est dans les chaussettes, les salariés licenciés ou menacés de l'être séquestrent les patrons, et pendant ce temps-là, le président pérore (400 000 euros aux frais des contribuables) devant un parterre de ministres, de copains, de militants UMP et remet le couvert en invitant à déjeuner les députés de la majorité pour leur dire : « j'ai la banane ! Je ne vais pas reculer d'un millimètre. » Un député a même cru bon de déclarer (anonymement) à un journaliste « le show était très réussi ».
Cette obstination à ne pas toucher au bouclier fiscal (15 milliards d'euros tout de même) révolte de nombreux Français. Ces derniers sont conscients du privilège accordé aux riches « de peur qu'ils n'aillent investir ailleurs ». En fait d'investissements, c'est surtout des investissements publics dont on parle : routes, ponts, logements, voies ferrées, voies fluviales, hôpitaux…sans oublier ceux des conseils généraux, des conseils régionaux et ceux des communes.
Cette obstination du président aura évidemment un coût électoral peut-être même dès les prochaines élections européennes. Mais cette fois, je ne me risquerai pas à prendre les paris. J'avais parié avec Michel Doucet que le maire de Louviers n'oserait pas grimper au-delà de 5 à 6 % d'augmentation des impôts. L'ancien adjoint aux finances, plus fin connaisseur que moi des possibilités du maire, affirmait que cette augmentation dépasserait les 10 %. En votant (lundi prochain) une augmentation du taux des taxes de 9 %, la majorité municipale donnera presque raison à Michel Doucet dont la compétence s'affirme une fois de plus.
On peut d'ailleurs compter sur lui pour nous expliquer comment il aurait fallu faire pour ne pas en arriver à ces extrêmités. Je rappelle, à cette occasion, que le NPA, le PS et le PS de Louviers appellent à un rassemblement à 18 heures dans la cour de la mairie lundi 30 mars pour dire NON à l'augmentation des impôts et celle des tarifs d'entrée ou de fréquentation dans les équipements municipaux.

Le maire de Louviers hostile au projet Immochan de Val-de-Reuil

Comment vont voter les élus communautaires ? Le développement d'un pôle d'activité de l'agglomération Seine-Eure profite à tous. (photo JCH)
Le 24 mars dernier, le bureau de la Communauté d'agglomération Seine-Eure a discuté du projet d'implantation d'Immochan sur un terrain situé sur le territoire de Val-de-Reuil mais appartenant à la communauté d'agglomération. Ce projet d'implantation d'une surface commerciale (lire la lettre de Marc-Antoine Jamet ci-dessous) est défendue par la municipalité de Val-de-Reuil et le président de l'Union commerciale de cette commune (voir La Dépêche de ce jour). Franck Martin, maire de Louviers et président de la CASE, se montre très hostile à cette implantation. Pourquoi ?
Il considère que le commerce lovérien, déjà en difficulté selon lui, perdrait des clients si le commerce à Val-de-Reuil répondait à un besoin d'offres plus large que l'offre actuelle. En fait, et des élus présents à la réunion nous l'ont confirmé, le président de la CASE veut limiter la croissance et le développement de l'ex-ville nouvelle qu'il considère comme concurrente et non complémentaire.
Des exemples ? Son hésitation sur l'adoption du projet de halle d'athlétisme et la possibilité d'y organiser des meetings autres que sportifs, ses réticences sur la modernation de la gare SNCF, son dépit d'avoir (par sa faute) permis le déménagement du commissariat de police à Val-de-Reuil, ses regrets de constater que le rendement du foncier bâti devient très important pour ce dernier, font qu'il ne porte plus, en fait, que sa casquette de maire de Louviers au détriment du projet collectif que serait, dans l'idéal, celui de l'agglomération.
Il faut le constater et le déplorer : Franck Martin s'est fait réélire président de la CASE pour «protéger» l'avenir d'une commune qui perd des habitants, vieillit, et voit ses charges croître et les impôts avec. Le président de l'union commerciale de Val-de-Reuil, a pourtant raison : le développement de l'un des pôles de développement de la CASE profite à toute la CASE. On devrait tous s'en réjouir, non ?

La lettre de Marc-Antoine Jamet aux maires de la CASE :
« Notre prochain bureau communautaire, le 24 mars 2009, nous amènera à nous prononcer sur la vente au groupe IMMOCHAN d’un terrain situé au centre de Val de Reuil, face à la place des Quatre Saisons, sur l’Avenue des Falaises que les habitants de la Communauté d’Agglomération Seine-Eure sont nombreux à emprunter pour se rendre au travail, chez des amis, à la gare SNCF ou à la Base de Loisirs de Léry-Poses. Au-delà de la recette qu’en ces temps difficiles, le produit de cette cession apportera au budget intercommunal, je tenais à vous rappeler les autres enjeux de cette décision pour notre territoire et ses habitants. En effet, l’intérêt de ce dossier, les passions, que je comprends, les discussions dont il a fait l’objet, nous ont, parfois, fait oublier l’essentiel.

— 1) Une importante création d’emplois : alors même que le nombre des chômeurs, à la suite des fermetures totales ou partielles d’Automatech, de Tyco et de Médiamotion, mais aussi des difficultés économiques que nous connaissons de manière générale, ainsi que de la suppression de l’intérim, est revenu, sur la ville, à son niveau d’il y a trois ans, dépassant les 1100 demandeurs d’emplois, ce projet créerait entre 100 et 200 postes de travail permanents, sans compter ses effets indirects sur l’activité (maintenance, entretien, sécurité) ou les emplois immédiatement induits par le chantier.
— 2) Une recette budgétaire significative : dans un moment où nos finances sont tendues et où nos concitoyens sont inquiets, cette implantation procurerait un supplément de taxe professionnelle à la CASE estimé à 1 million d’euros. Elle produirait, en outre, une taxe foncière qui aiderait ma commune, la plus pauvre de notre intercommunalité par le potentiel fiscal et le revenu de ses habitants, ainsi que l’a rappelé notre séminaire de Martot, à faire face à des échéances de plus en plus lourdes.
— 3) Une offre communale nouvelle et complémentaire : cette opération répondrait au déficit très préoccupant et au développement insuffisamment structuré des commerces sur la commune de Val-de-Reuil, apaisant et organisant une éventuelle concurrence avec vos communes, qu’elles soient proches ou lointaines, nous donnant les moyens d’attirer une chalandise qui, pour l’heure, va à Tourville et qui reviendrait sur notre territoire. En 2004, le schéma départemental de développement commercial indiquait que, pour une moyenne de 1,74 commerce de proximité par habitant sur le département de l’Eure, Val-de-Reuil n’en disposait que de 0,78. Ces éléments, qui ont été débattus sous l’autorité de notre collègue Robert Ozeel, par la « commission commerce et artisanat » de la CASE, figurent également dans les différents rapports publiés depuis dix ans ou plus par la Chambre de commerce, par l’ANRU ou bien lors de l’octroi du FISAC.
— 4) Un projet sous contrôle : nous devons maîtriser collectivement ce projet. C’est pour cela que j’accepte bien volontiers le comité de pilotage pluraliste auquel nous avons fait référence à plusieurs occasions. Le choix de quatre surfaces moyennes et de quelques boutiques, pour un total de 5 000 m², qui seront implantés sur cet ensemble, est d’ailleurs loin d’être finalisé. Malgré les maquettes sur lesquelles figurent des noms choisis au hasard, maladresse qui a provoqué notre inquiétude, il n’est pas question d’installer des enseignes rivales de celles qui existent déjà. Nous veillerons, au contraire, à ce que les sociétés accueillies répondent à des besoins non satisfaits sur le sol de l’Agglomération Seine-Eure.
— 5) Une cohérence urbaine : je veux vous dire, également, combien ce dossier est complémentaire en terme de renouvellement urbain de tous ceux que nous conduisons et qui procurent confort, dignité et sécurité aux habitants de Val-de-Reuil, mais aussi, j’en ai souvent le témoignage, à leurs voisins. Il s’agit, ni plus, ni moins, de doter enfin la « Ville Nouvelle », comme Pont-de-l’Arche, Le Vaudreuil et Louviers, d’un centre ville décent et fonctionnel, de construire son identité, ainsi que nous le rappelle souvent notre collègue Jean-Pierre Auger et, peut-être aussi, avouons-le, car qui n’en commet pas, de réparer les erreurs du passé.
— 6) Une ambition environnementale : cette initiative, nous l’avons demandé, est assortie de nombreuses prescriptions HQE (Haute qualité environnementale). C’est un projet mixte, alliant commerces, logements et quelques bureaux, conçu par l’architecte qui a dessiné la ZAC des Coteaux, à partir d’un modèle de centre commercial « hollandais », pays sourcilleux quant à l’écologie, qui permet d’associer développement de l’activité, esthétique urbaine, respect de l’environnement et faible consommation d’énergie. Ces objectifs répondent tant aux préconisations du SCOT qu’à celles du PLU.

Ce vote, vous l’aurez compris, est, donc, un geste important pour la commune et pour l’attractivité de notre territoire. Le conseil municipal de Val-de-Reuil, majorité comme opposition qui s’est exprimée sur ce sujet, en a bien mesuré la dimension. Nous nous en sommes ouverts à tous nos partenaires, Etat, région, département. Ils sont vigilants, comme nous le sommes, quant à l’avenir économique de notre territoire.
C’est pourquoi, je vous serais extrêmement reconnaissant de bien vouloir apporter votre soutien à ce projet qui bénéficierait, vous pouvez en être assuré, non seulement à ma commune, qui n’est pas toujours facile à gérer au quotidien, mais également à la population de tout notre territoire. C’est dans cette perspective que je serais fier que nous travaillions tous ensemble à cette réalisation. »
Pour en savoir plus sur Immochan : http://www.immochan.com/

25 mars 2009

Le Pen nous refait le coup du « détail »

Le Pen nous refait le coup du « détail » de la seconde guerre mondiale avec les chambres à gaz. Un détail est une chose sans importance. Pour avoir affirmé cela, il a déjà été condamné par la Justice. Et il remet la gomme. Il faut dire qu'on entre en campagne électorale européenne et qu'avec 5,5 % dans les sondages, le Front national se trouve dans de basses eaux ce dont de nombreux Français se félicitent.
Alors, Le Pen veut faire parler de lui. Pourquoi ? Parce que les Socialistes et les Verts ont demandé une réforme du règlement du Parlement européen pour empêcher Le Pen (futur doyen ?) de prononcer le discours d'ouverture de la prochaine assemblée élue en juin. Martin Schulz, socialiste allemand, ne peut imaginer une seule seconde « qu'un fasciste révisionniste » préside, ne serait-ce que quelques minutes, le Parlement de Strasbourg, symbole de la paix et de la fraternité européennes. La LICRA, le MRAP, la Ligue des droits de l'homme, vont certainement déposer une nouvelle plainte contre Jean-Marie Le Pen pour négationnisme. Ce dernier sera sans doute à nouveau condamné…mais n'est-ce pas ce qu'il souhaite ?
Et si on parlait de la popularité du sinistre Dieudonné dans les quartiers dits sensibles ? Ce n'est pas la nomination de Benjamin Netanyaou au poste de premier ministre d'Israël qui va arranger les choses. Quand on pense que les Travaillistes israéliens ont accepté d'entrer dans son gouvernement…avec un Avigdor Liebermann (extrême droite) à la tête de la diplomatie ! Il est l'homme qui ne veut pas entendre parler ni des Palestiniens ni des Arabes. Le conflit israélo-palestinien ne prendra pas fin demain.

Pour la justice sociale, pour la relance, abrogeons le paquet fiscal

Le Parti socialiste fait signer la pétition suivante : « La France traverse la plus grave crise économique et sociale depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Loin de prendre la mesure de la situation, le gouvernement n’a toujours pas adopté le plan de relance dont notre pays a besoin. Le bouclier fiscal adopté par la majorité UMP-Nouveau Centre dès le mois de juillet 2007 est une mesure profondément injuste qui accentue les inégalités en protégeant les plus fortunés des Français.
Injuste à son origine, le « paquet fiscal » est devenu absolument insupportable en cette période de crise économique et sociale qui frappe si durement la France. Tous les Français se sentent menacés, trop souvent même frappés, sauf quelques dizaines de milliers qui restent protégés. Le déficit budgétaire atteint plus de 100 milliards d'Euros et l'Etat français continue, avec son bouclier fiscal, à verser à quelques privilégiés des chèques d'une valeur moyenne supérieure à 33 000 euros. Le chômage explose et l’Etat français continue de subventionner les heures supplémentaires par rapport aux embauches. La Grande-Bretagne ou les Etats-Unis ont décidé de faire contribuer les plus riches à la lutte contre la crise ; en France, l'UMP s'accroche désespérément à son « paquet fiscal » et s’enferre dans l’inaction.

C'est pourquoi nous demandons la suppression du « paquet fiscal », ce qui permettrait de dégager 15 milliards d’euros par an et de mener ainsi une vraie politique pour améliorer le quotidien des Françaises et des Français et sortir la France de la crise. »

Pour signer la pétition : http://www.parti-socialiste.fr/

La Ligue des droits de l'homme met en garde contre la vidéosurveillance

« Sous les masques rassurants de la « vidéoprotection » et de la « vidéotranquillité » (sic), les caméras de surveillance prolifèrent. Le gouvernement annonce leur triplement sur les voies publiques et le conseil de Paris a approuvé un plan de la préfecture de police implantant 1 226 caméras supplémentaires dans les rues et sur les places parisiennes.
Et pourtant, même un rapport du ministère de l’Intérieur montre que la vidéosurveillance n’entraîne pas de baisse significative des chiffres de la délinquance : l’impact des caméras est faible, jamais durable et vite contourné. Au Royaume-Uni, qui en compte plus que dans tout autre pays européen, Scotland Yard conclut encore plus nettement à leur inefficacité dans un rapport publié en 2008. Et la ville de Miami, comme bien d’autres aux Etats-Unis, procède à la désinstallation de toutes les siennes… Aucune caméra ne peut remplacer la présence humaine dans la sécurisation des lieux qui nécessitent une surveillance particulière et qui ne sauraient se multiplier à l’infini.
Inefficace et coûteuse, l’inflation de la vidéosurveillance est surtout liberticide. Non seulement l'enregistrement de l'image d'une personne sans son consentement est une atteinte à la vie privée, protégée par la Convention européenne des droits de l’Homme et par l’article 9 du Code civil, mais le projet de suivre en permanence les allées et venues de chacun n’est pas compatible avec une société de libertés. Les images enregistrées peuvent être utilisées à toutes sortes de fins illégitimes : grâce à elles, certaines entreprises surveillent leurs salariés jusque dans leur intimité et aussi les délégués syndicaux, comme certains régimes autoritaires traquent leurs opposants politiques.
Prétendre que celui qui n’a rien à se reprocher n’a rien à craindre de la vidéosurveillance, c’est faire de chacun de nous un suspect potentiel qui devra s’expliquer sur sa présence là où on l’a filmé à son insu, remplacer le principe constitutionnel de présomption d’innocence par une logique de contrôle généralisé de la population.
La Ligue des droits de l’Homme appelle les citoyens à s’opposer à cette prolifération des systèmes de surveillance invisible et à exiger que l’utilisation de ces équipements soit strictement encadrée, contrôlée et limitée aux situations dans lesquelles le maintien de l’ordre public la nécessite absolument. »
http://www.ldh-france.org/

Sarkozy contre l'immobilisme sauf en matière de parachutes dorés et de stock options

Le discours de Nicolas Sarkozy, à Saint-Quentin, n'a rien apporté de nouveau au débat sur la crise. Le président de la République persiste et signe : « il n'y a pas d'alternative à ma politique ». Bouclier fiscal, heures supplémentaires…« je ne serai pas le président qui augmente les impôts »…il continue de soutenir les riches et s'il sermonne les patrons voyous qui s'offrent parachutes dorés (indemnités contractuelles de départ) et stock options (actions de sociétés offertes et revendues opportunément sur le marché) il prend bien soin de n'exiger aucune mesure législative contraignante. Par contre, un nouveau délit va être soumis à l'approbation des parlementaires pour empêcher les bandes de s'immiscer dans les établissements scolaires et d'y terroriser élèves et enseignants. Tous les syndicats de magistrats affirment que la loi existante est bien suffisante mais on connait la méthode Sarkozy : rebondir avec émotion et compassion sur chaque fait divers.
Il a écarté d'un mot la grande manifestation du 19 mars et les trois millions de Français dans les rues, se contentant de promettre une rencontre avec les acteurs sociaux avant l'été. Je ne suis pas certain que le président et ses conseillers (Guéant, Soubie, Guaino etc.) aient bien mesuré le degré de mécontentement des manifestants et de ceux qui les soutiennent dans le silence. Un sondage très récent indique que 60 % des Français souhaitent que le mouvement social se poursuive avec grèves et manifestations de rue si nécessaire.
Les millions de manifestants qui ont défilé dans les rues le 19 mars ont inventé des slogans et porté des banderoles aux textes originaux. Il faudra se méfier du contenu de ces textes, lors de la prochaine manif, après la condamnation d'un participant qui avait brandi une pancarte sur laquelle on pouvait lire : « casse-toi pov'con ». Il devra payer 30 euros d'amende avec sursis pour outrage au chef de l'Etat. Mais la victime a décidé de se pourvoir en cassation.

Précision sur la création d'un centre d'art contemporain à Louviers

Le journal Paris-Normandie publie, aujourd'hui, le compte rendu de la soirée municipale consacrée au débat d'orientations budgétaires. La journaliste qui a écrit l'article précise : « malgré leurs divergences de points de vue, les trois oppositions se retrouvent sur certaines dépenses qu'elles jugent inutiles. C'est le cas de la création d'un centre d'art contemporain annoncé pendant la campagne électorale…»
Les élus de la droite et du Nouveau Parti anticapitaliste ont, en effet, rendu publique leur opposition à la création d'un centre d'art contemporain à Louviers. Les élus socialistes n'ont pas tenu ce discours pour une simple raison. Nous ne connaissons rien du projet du maire : son contenu, sa localisation définitive, son coût, son architecture. Je suis de ceux qui ont apprécié les expositions organisées par Michel Natier au musée de Louviers et, par principe, je ne serai pas hostile à la création d'un centre d'art contemporain. Le problème ne se pose d'ailleurs pas cette année puisque la municipalité ne l'a pas inscrit dans les investissements du budget primitif 2009.

24 mars 2009

Une soirée financière bien mal orientée

Christian Renoncourt, Michel Doucet et Sophie Ozanne, conseillers de l'opposition de Gauche. (photo JCH)
Les conseillers municipaux réunis lundi à l'Hôtel de ville débattaient des orientations budgétaires de la municipalité. Prévoyant, le maire n'a distribué les documents (budget 2009 et compte administratif 2008) qu'après la séance. Il est vrai qu'à la clôture des débats, il a anonné, histoire de rendre publique, enfin, l'augmentation des impôts locaux fixée à 9 %. Depuis des semaines, il tournait autour du pot mais il a bien fallu lâcher le morceau. J'ai choisi de raconter cette soirée en quelques mots.

Crise : selon le maire, la crise mondiale est responsable des malheurs de la ville. Il manque un million d’euros pour faire face aux dépenses. Qui paiera la crise ? Les Lovériens déjà victimes de…la crise.

Insultes : « sots, minables, petits »…le maire aime les qualificatifs «aimables» pour discréditer son opposition. Il aimerait avoir, face à lui, des adversaires intellectuellement à sa hauteur. Le pire, c’est qu’il le pense.

Faible : l’argumentation synthétique de Patrice Yung, adjoint aux finances. Lui a compris la loi sur le service minimum. En dire le moins possible et le plus confusément possible.

Hypocrisie : alors que le budget primitif 2009 et le compte administratif 2008 étaient imprimés, reliés et mis sous enveloppe, le maire a attendu la fin de la séance du conseil municipal et «les contre-propositions de l’opposition» pour les faire distribuer par ses services. C’est ce qu’on appelle de la tartuferie à 9 %.

Mort : « Si je n’augmente pas les impôts, Louviers est mort ! ». Quelle modestie ! Heureusement, les maires passent et Louviers reste. L’histoire d’une ville ne se résume pas au destin personnel d’un homme providentiel même animé d’états affectifs élémentaires.

Marité : En écrivant dans la revue « Bateaux » que la ville de Louviers participait au financement de la remise en état du voilier chargé d’histoire, le maire a commis une erreur qu’il a reconnue. Personne ne connaît le président de la CASE, a-t-il prétexté, alors que le monde entier connaît le maire de Louviers…surtout quand Pierre Mendès France présidait le conseil municipal.

Compétence : « fongibilité, élasticité, Euribor » tels sont, selon le maire, les trois mots à placer pour faire « compétent » sans l’être vraiment. Michel Doucet en a utilisé deux au cours de son exposé. Le maire suggère que celui qui fut son adjoint aux finances pendant quatorze ans n’est pas celui qu’on croit qu’il est. L’opinion du maire sur Michel Doucet importe peu. Seule celle des Lovériens compte. Lundi prochain (le jour de l’examen du budget) on verra de quel côté se situe la compétence.

Double peine : l’expression est de Sophie Ozanne. En augmentant les impôts et les tarifs municipaux, « les Lovériens sont victimes d’une double peine. »

Poujadistes et droite extrême : En protestant contre la hausse des impôts, l’opposition de gauche se situerait « à la droite extrême, elle serait poujadiste ». « Et je connais l’histoire politique de ce pays ». « L’impôt c’est la solidarité »…Le plus célèbre député poujadiste est Jean-Marie Le Pen. Le maire dira-t-il de Jean-Louis Destans, président socialiste du conseil général, d’Alain Le Vern, président socialiste du conseil régional, qui aident tant financièrement Louviers et la CASE, que ce sont des poujadistes ? On est toujours le poujadiste de quelqu’un et nul besoin de faire le salut fasciste (du bras gauche) en pleine séance pour moquer une intervention de Sophie Ozanne qui interrogeait le maire sur sa façon de concevoir ses rapports avec les villages voisins.

Impôt : « Un moyen de réduire les impôts serait d'organiser une élection chaque année, car il semble que l'année des élections il n'y ait jamais d'augmentation d'impôts. » Auteur anonyme. Le mot impôt n’est pas un gros mot. L’argent n’est pas sale. Tout dépend de ce qu’on fait avec l’argent. Il est des dépenses utiles, des investissements productifs pour l’avenir, mais il est aussi des coûts insupportables, des goûts immodérés pour l’emphase et le toc. Développement durable ? Parlons-en.

Miracle lovérien : 14 ans sans augmentation (ou presque) des impôts ! La bienveillance divine ayant décidé de partir en vacances, le maire programme la restauration de l’église Notre-Dame pour retrouver l’extase…et une promesse de baisse (éventuelle) d’impôt après la crise. Qui peut croire de telles balivernes. Jamais le maire ne baissera les impôts. Ce qui est pris est pris. Il ne le lâchera pas de sitôt.

Modèle : On change de cap et de modèle : « les engagements doivent être respectés sauf si la situation change ». Cela permet tous les reniements, tous les abandons, tous les mensonges. Exemple : « Le rapport sur le DOB, déclare Michel Doucet, ne nous dit rien sur ces 300 000 euros que vous avez trouvés pour arriver à 23.5 millions de recettes » alors même que le budget affiche finalement un total de recettes de 24,5 millions ! Le maire a caché un million d’euros lors du débat public ! Et il voudrait un débat contradictoire !

Logement : « Je ne loge pas les pauvres dans des logements de pauvres, moi. Je loge les pauvres dans des logements de riches. » La Villa Calderon a coûté 5 millions d’euros. Question : les pauvres sont-ils plus riches ?

Ecole de musique : le coût d’un élève (dixit Denis Laheye) est de 1116 euros. Les parents de Louviers et d’ailleurs payent 437 euros. Dorénavant, les extérieurs paieront le tambour, la peau, la caisse et les baguettes…Avis aux habitants de La Haye-le-Comte qui habitent des pavillons avec jardin de l’autre côté de la rue (qui partage Louviers et le village) et bénéficient de quatre fois moins d’imposition. L’ami Jean-Pierre Auger n’a qu’à bien se tenir. Il va falloir sortir les euros.

Cession : vente de biens communaux estimée au budget primitif et non réalisée au compte administratif. C’est ce qu’on appelle un budget non sincère.

Michel Doucet : « Franck, tu noies le poisson ».

Christian Renoncourt : « Quand on ne peut se payer qu’une Twingo on n’achète pas une grosse Berline allemande ».

Olivier Aubert : « ce débat d’orientations budgétaires est un simulacre de démocratie. »

Sophie Ozanne : « Revenez sur l'augmentation des impôts, c'est une mauvaise décision. »

Franck Martin : « Jean-Charles Houel, ici présent a écrit, parlant de l’augmentation d’impôts d’Henri Fromentin, ancien maire : « 15 % c’est raisonnable ». Le premier ministre d’alors s’appelait Raymond Barre et le taux d’inflation était de 14 %. Fermez le ban.

Budget de Louviers : l'heure est-elle vraiment à la fête ? Par Michel Doucet

« Le maire se plaint de ce que nous n’ayons pas fait de contreproposition lors du débat budgétaire ! Nous en ferons lors du vote du budget en toute connaissance des chiffres réels.
Car, encore faudrait il qu’il ait lui-même fait des propositions au cours de ce même débat ou jusqu’à la fin il a dissimulé ses intentions n’annonçant que cinq minutes avant la fin de la séance l’augmentation de 9% des taux d’imposition.
Pire encore, dans le document préparatoire il a annoncé des chiffres faux prétendant ainsi que le budget 2009 avait été préparé sur la base d’un montant de recettes égal à 23,5 millions… alors que nous découvrons dans le document officiel qu’elles s’élèvent à 24,4 millions… les 900 000 euros de différence représentant à 100 000 euros près le montant de la progression des contributions directes ! Evidemment si nous avions eu les vrais chiffres il nous aurait été aisé d’estimer le niveau de l’augmentation… ce qu’il voulait à tout prix éviter !

Ce débat était donc " pipé " !
Comme est pipé le compte administratif 2008 qui ne ressort, avec un maigre excédent, que parce que l’exercice 2008 s’est traduit par le plus faible montant de dépenses d’équipement de la décennie, ne représentant que 55% des inscriptions budgétaires, alors que dans le même temps la totalité des emprunts votés a été tirée. Avec 2 660 000 euros d’emprunt Franck Martin a ainsi financé 2 192 000 euros de dépenses d’équipement… et un excédent purement comptable ! Un véritable tour de passe-passe… Je note que c’est la première fois en dix ans que l’emprunt de la ville excède le montant de ses dépenses d’équipement.

Enfin j’observe que, comme nous le disions, les sommes inscrites en cessions de patrimoine (2 094 000 euros au BP 2008) n’ont été que très partiellement réalisées puisque seulement 972 000 euros ont été encaissés à ce titre. Pour autant nous constatons au budget 2009 que le maire a suivi nos « conseils » sur la communication dont le budget a été amputé de 300 000 euros… comme quoi, malgré ses sarcasmes, Franck Martin nous donne raison…
Par contre, le budget « Fêtes » est, pour sa part, augmenté de 100 000 euros… l’heure est elle vraiment à faire la fête alors que la facture, pour chaque ménage lovérien, résultant de la décision du maire d’augmenter les impôts de 9% s’élèvera à plus de 80 euros sur la seule taxe d’habitation ? »
Michel Doucet
conseiller municipal (PS)

23 mars 2009

Dernière heure : les impôts lovériens vont augmenter de 9 %

Ils ont osé : les membres de la majorité municipale lovérienne proposent de voter un budget primitif 2009 avec une augmentation du taux des taxes (habitation, foncier bâti et foncier non bâti) de 9 % ! Bien que le maire ait indiqué que la crise allait susciter angoisse et inquiétude dans nombre de familles («comment vont-ils élever leurs enfants, assurer les fins de mois ») il a décidé de reconstituer ses marges de manœuvre en tapant dans la poche du contribuable. Le tout en invoquant la crise et en courant à la facilité.
Je reviendrai plus en détail sur cette information demain. Qu'on retienne seulement qu'avec l'augmentation des bases locatives, celle que va voter la majorité municipale et l'augmentation prévue par le conseil général, les Lovériens vont devoir faire face à une augmentation globale de 12 à 13 % de leurs impôts locaux. Franck Martin a reconnu que la ville de Louviers serait assurément moins attractive.
Quant à ses promesses électorales évidemment jetées aux oubliettes, il a eu cette phrase à encadrer : « Les engagements doivent être respectés… sauf si la situation change. » Il a bien fait de faire référence à Edouard Herriot. Le maire de Louviers méditera cette citation de l'ancien maire de Lyon : « Appuyons-nous sur les principes, ils finiront toujours par céder. » C'est ce qu'il fait.

Arte déprogramme les rediffusions de « la journée de la jupe »

Suite à l'énorme succès obtenu par la diffusion de « La journée de la jupe » avec Isabelle Adjani sur la chaine franco-allemande Arte, la direction de la chaîne, en accord avec les exploitants de salles de cinéma et les producteurs du film, ont décidé de déprogrammer les rediffusions de ce très bon film sur Arte. Il s'agit de lui donner une chance dans les salles obscures. Et je souhaite ardemment que cette chance soit saisie par les cinéphiles.
Isabelle Adjani, qui n'avait plus tourné depuis plusieurs années, est réellement épatante. Elle joue le rôle d'un professeur d'une classe « difficile », Sonia Bergerac, qui prend ses élèves en otage à la suite de circonstances que je ne vais pas vous raconter pour vous permettre de découvrir les ressorts psychologiques et mentaux des différents personnages. Parmi eux, de jeunes acteurs de « la diversité » comme on dit, garçons et filles, qui font corps avec les héros qu'ils incarnent magnifiquement.
Une polémique anime les critiques, ceux qui ont aimé et les autres. Isabelle Adjani suscite toujours des réactions. Tant mieux. C'est qu'elle a du caractère.

Ce film est une comédie dramatique, réalisé par Jean-Paul Lilienfeld, avec Isabelle Adjani, Denis Podalydès (superbe brigadier de police) Yann Collette...Premiere Diffusion : 25 mars 2009 • Durée : 1h28 • Production : 2008. Distribué par : Rezo Fims
Site officiel : http://www.rezofilms.com

Européennes : un sondage IPSOS donne la Gauche à 50 % des intentions de vote

La crise sociale et les manifestations populaires vont peser lourdement sur le scrutin du 7 juin (photo JCH)
Les élections européennes ne passionnent pas les foules. Je crois avoir écrit cette phrase il n'y a pas si longtemps. Si le sondage IPSOS du 16 mars est fiable, alors les Français demeurent très distants vis-à-vis d'une élection qui, il est vrai, n'aura lieu que le 7 juin prochain.
En 2004, à trois mois du scrutin, les électeurs étaient 69 % à déclarer leur intention d'aller voter. Cette année, ils ne sont que 49 % à exprimer un tel désir. En analysant les préférences partisanes on constate que 58 % des électeurs de Ségolène Royal au second tour de l'élection présidentielle ont l'intention de se rendre aux urnes contre 43 % pour les électeurs de Nicolas Sarkozy.
Le rapport Droite-Gauche est très favorable à cette dernière puisque le total des intentions de voter pour la Gauche s'élève à 50 % contre 36 % en 2007 et 46 % en 2004.
Les intentions de vote : Lutte ouvrière (2 %) Liste du NPA (9 %) liste PC-Parti de Gauche (6 %) liste PS (24 %) Liste Verts-Europe Ecologie (9 %)liste du MODEM (10 %) liste UMP-Nouveau Centre (27 %) liste MPF et CPNT (6 %) liste Debout la République (1 %) liste du Front national (5,5%) liste du Parti de la France (0,5%). 15 % des personnes certaines d'aller voter ne se sont pas exprimées. Ce sondage a été réalisé dans les sept circonscriptions électorales.
http://www.ipsos.fr/

La rassemblement n'a pas lieu ce soir mais le 30 mars

En rendant compte, ce jour, de la conférence de presse tenue par les quatre conseillers municipaux de Gauche, la journaliste de « Paris-Normandie » annonce le rassemblement contre l'augmentation des impôts ce soir à 18 heures dans la cour de l'hôtel de ville. Nos explications ont sans doute été confuses car le rassemblement que nous organisons (NPA,PC,PS) est programmé le lundi 30 mars à 18 heures le jour de l'examen du budget primitif 2009.
Ce soir, il s'agit du débat d'orientations budgétaires qui, eu égard aux informations qui ont été communiquées à l'opposition, devrait se cantonner aux généralités, les documents financiers n'étant distribués qu'après la réunion du conseil municipal. Et 24 heures avant la tenue d'une commission des finances mardi soir ! Vive le fonctionnement démocratique de la municipalité ! Vive la démocratie participative !

Près de six millions d'euros recueillis pour lutter contre le SIDA

Le Sidaction a recueilli, aujourd'hui, près de six millions de promesses de dons en faveur de la recherche sur le VIH et de meilleurs traitements en faveur des malades. Quand on sait qu'en France, 6000 personnes découvrent leur séropositivité chaque année, soit près de 20 personnes par jour, on ne peut qu'encourager les hétérosexuels et les homosexuels à se protéger dans le cadre de relations épisodiques, irrégulières, avec des partenaires différents.
Je me demande si les déclarations du pape sur le préservatif « qui aggrave l'épidémie de SIDA » n'est pas pour quelque chose dans la volonté d'un plus grand nombre de Français d'encourager la lutte et la prévention contre le SIDA. Il est bien évident qu'en Afrique où l'épidémie de SIDA est très importante, seul le préservatif masculin permet d'éviter la contagion. Il faut être « dans la théologie et le dogmatisme » comme dirait Dominique de Villepin, pour ne pas prendre conscience de la réalité et refuser l'utilisation d'un moyen simple, peu cher, apte à empêcher la propagation du virus.
S'il est vrai que les traitements se sont sensiblement améliorés dans les pays développés, ils demeurent trop chers et inaccessibles à trop de malades, en Afrique, en Amérique du sud, en Asie. Je ne suis pas de ceux qui protesteront parce que le sigle de Sidaction est apparu sur l'écran de France 2 pendant la diffusion de la messe dominicale. Au contraire, il s'agissait de montrer aux catholiques que la lutte contre le SIDA exige des crédits d'Etat importants que la solidarité volontaire et financière ne peut que conforter.
Pour apporter son aide financière : http://www.sidaction.org/

22 mars 2009

L'effondrement des colonies d'abeilles : varroa et pesticides sont dans le collimateur

Samedi sur France 5 (photo d'abeilles mortes dans les mains d'un apiculteur) nombre d'amis des abeilles devaient être devant leur petit ou leur grand écran. Un documentaire de 52 minutes était en effet consacré à l'effondrement des colonies d'abeilles dans certaines régions de notre pays, notamment au sud de la Loire. Certains apiculteurs ont perdu 70 à 90 % de leur cheptel et compte tenu des rôles écologique et économique que jouent les abeilles, les professionnels et les scientifiques se sont penchés sur les causes de cette mortalité exceptionnelle.
D'abord, il me faut préciser que les ruches que je possède sont peuplées d'abeilles des villes. Ce sont elles qui animent mon jardin et produisent du miel. Ces abeilles butinent les fleurs des potagers, des arbres fruitiers, des parcs, des forêts qui entourent Louviers et elles ont, parfois, l'idée d'aller rendre visite aux champs plantés de colza, ce qui ne nuit pas à leur santé. Les abeilles des campagnes sont soumises à plus rude épreuve. Pour se nourrir et nourrir les colonies, elles doivent souvent se « coltiner » des hectares de plantes monoflorales traitées par les agriculteurs avec des produits nuisibles pour les insectes (dont les abeilles) même si les organisations agricoles insistent sur les précautions à prendre pour éviter de nuire aux avettes (1).
Mais le mal le plus répandu dans les ruches, c'est le varroa. Varroa est un acarien. Il suce l'hémolymphe des larves d'abeilles qui naissent malformées donc vouées à la mort. Les apiculteurs ont des traitements (délivrés par les médecins vétérinaires) utiles pour lutter contre le varroa. Mais une attaque de cet acarien affaiblit les colonies qui, si elles sont également victimes des pesticides, ne peuvent faire face aux deux dangers à la fois. S'ajoutent les traitements spécifiques sur certaines semences dont les tribunaux ne cessent d'entendre les avis contradictoires : d'un côté les apiculteurs et leurs abeilles mortes, de l'autre les entreprises de produits chimiques qui vantent l'inocuité de leur régent, de leur gaucho ou de leur cruiser.

La probabilité de la responsabilité de ces produits dans l'effondrement des colonies est forte mais, comme l'a indiqué le commentateur du documentaire, la mort des abeilles n'est pas due à une cause unique mais à un ensemble de causes. On doit donc s'interroger sur la capacité des défenses naturelles de l'abeille et des abeilles solitaires et autres bourdons, tous insectes pollinisateurs, à faire face aux attaques chimiques et parasitaires. Le Syndicat départemental des apiculteurs de l'Eure recense chez ses adhérents le taux de mortalité des ruchers à la sortie de l'hiver. Des taux de 20 à 30 % ne sont pas rares. Ils sont heureusement loin des taux rapportés plus haut.
(1) nom ancien donné aux abeilles.

« Le Livre noir de la politique française d’immigration » la honte de la République

La Ligue des droits de l’Homme jette une lumière crue sur la politique de l’immigration mise en œuvre par le gouvernement et l’administration française depuis quelques années. Elle vient de sortir un livre noir sur ce sujet brûlant.
La nouvelle législation introduite par M. Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, puis par M. Hortefeux, ministre de l’Immigration, porte atteinte à des droits fondamentaux de la personne comme le droit au mariage ou le droit de vivre en famille. Ces droits ne sont pas expressément abolis, mais leur application effective est soumise à tant d’obstacles qu’elle devient un parcours du combattant dont bien peu d’étrangers sont en mesure de venir à bout. Ainsi la législation française vide les droits fondamentaux de leur contenu et de leur sens, en sorte que les ressortissants étrangers en sont dans la pratique privés.
A travers plusieurs récits de vies et une série de lettres résultant de deux années d’activités du service juridique de la LDH, nous découvrons des parcours poignants d’hommes et de femmes cherchant à vivre librement sur le territoire français. Dans ce livre noir, la Ligue des droits de l’Homme jette une lumière crue sur la politique de l’immigration mise en œuvre par le gouvernement et l’administration française depuis quelques années. Jean-Pierre Dubois, Président de la Ligue des droits de l’Homme déclare dans sa préface : « Derrière ces dossiers de la Ligue des droits de l’Homme, derrière ces lettres, ces démarches, ces données administratives et judiciaires, il y a une politique. Il y a des lois. Celles qui, depuis tant d’années, font de la vie de centaines de milliers d’êtres humains une succession d’épreuves et d’angoisses, de passeurs en mafias, d’employeurs sans scrupules en traques policières, de convocations pièges en rafles à la sortie des écoles. »

- Editions du Petit Pavé, mars 2009
- Format : 16 cm x 23 cm, 160 pages, Prix public : 17 euros. A commander dès maintenant :
- auprès de la boutique de la LDH au 01 56 55 51 04

En passant du coq à l'âne…

Un 1er mai unitaire ? (photo JCH)
Christine Boutin, dans un premier temps avait justifié les propos du pape sur le préservatif « qui aggraverait l'épidémie de SIDA ». Hier, compte tenu du tollé soulevé par les propos de Benoit XVI et des remarques (même dans le camp de la majorité) hostiles aux déclarations de la ministre, Mme Boutin a fait machine arrière en reconnaissant que le préservatif est nécessaire « et qu'il faut redonner un sens à l'acte d'amour qu'est l'acte sexuel. » Celle qui fut contre le PACS, est toujours contre l'avortement et fait preuve d'une rigueur toute religieuse, s'est enfin rendue à l'évidence.

Le 1er mai sera-t-il unitaire ? L'intersyndicale, forte du succès immense des manifestations du 19 mars, a décidé d'attendre quelques jours pour envisager de nouvelles actions. Le gouvernement ayant passé la patate chaude au patronat (le vilain !) c'est Laurence Parisot qui devrait, selon M. Fillon, hériter du mécontentement et négocier les mesures salariales favorables aux travailleurs manuels et intellectuels comme on disait du temps de Georges Marchais sinon « le gouvernement prendra ses responsabilités ». Les syndicats ont compris que la présidente du MEDEF n'était pas une femme facile à convaincre du bienfondé des revendications avancées pour augmenter le pouvoir d'achat donc les salaires…Il se pourrait bien que le succès aidant le succès, le 1er mai 2009 devienne (ce n'est pas arrivé depuis longtemps) une journée de protestation nationale. Joli mois de mai…

La Clio revient chez elle. La direction de Renault annonce une délocalisation à l'envers. Pour des raisons « évidemment » techniques (tu parles !) la direction du fabricant français va dans le sens préconisé par Nicolas Sarkozy. 400 emplois seraient créés ou sauvés pour produire en France une voiture qui continue de plaire…aux Français et à d'autres.

Dans une tribune du 21 mars, Robert Badinter revient sur la suppression programmée du juge d'instruction. Il confirme que si le parquet demeure sous la dépendance du pouvoir politique, il sera impossible de conduire une enquête à charge et à décharge et que certains actes judiciaires nécessaire à la manifestation de la vérité (perquisitions, écoutes telephoniques par exemple) ne seront pas forcément ordonnés. Il rappelle que la réforme, déjà envisagée en 1987, prévoyait cette indispensable autonomie du parquet vis-à-vis du pouvoir.

Hervé Novelli, secrétaire d'Etat au commerce, a obtenu de France 3 région Centre la non diffusion d'une émission dans laquelle il était fait référence à son passé au sein d'un mouvement d'extrême-droite. D'autres, avant lui, tels Gérard Longuet, Alain Madelin, se sont vu rappeler ces engagements de jeunesse qui, parfois, les poussaient à manier le baton sans la carotte. Bien sûr, quand on veut être un ministre respectable, il vaut mieux gommer de sa carte de visite ces épisodes fâcheux car souvent violents de sa vie d'avant. Je considère qu'il n'est pas malsain que les Français sachent d'où viennent les uns et les autres.

Ségolène Royal a reçu 18 000 euros du tribunal qu'elle avait saisi après la parution de photos personnelles et privées dans « Paris Match ». Elle demandait 50 000 euros pour le préjudice mais la juge a estimé que l'ancienne candidate à la Présidence de la République avait une forme d'élasticité critique à l'égard de la presse people. Jean-Pierre Mignard, son avocat, a prévenu les photographes que toute photo non autorisée entraînerait des poursuites judiciaires systématiques.

Martine Aubry se fait son Zénith à elle. Mais pas dans le même registre que son ancienne collègue ministre. Elle s'appuie sur un collectif et sur une idée-force : Nicolas Sarkozy et ses ministres ainsi que la majorité qui les soutiennent portent atteinte, depuis près de deux ans, à nos libertés. Nous sommes en liberté surveillée. A chaque fait divers nouveau, sa loi. A chaque crime, la compassion du président. A chaque dérive, transgression, délit, l'aggravation des peines, les propos de matamore (« Je n'ai pas l'intention que la France…) et patati et patata. Mais les bandes agissent toujours, les agressions augmentent, les atteintes aux personnes croissent comme jamais. La posture sécuritaire du président n'a qu'un but : servir de diversion aux préoccupations des Français. Qui, bien sûr, ne sont pas dupes.

Hervé Rousseau, potier à Boisbelle près de La Borne, expose à Martot chez Denis Goudenhooft

Installé depuis 1981 à Boisbelle, à quelques kilomètres du centre potier de La Borne, commune d’Henrichemont (Cher), Hervé Rousseau y a construit son grand four couché japonais à trois chambres noborigama, monstre qui dévore inlassablement les stères de bois lors des cuissons qui peuvent durer presque une semaine.
Hervé Rousseau pratique un art puissant et sobre. De sa confrontation avec la matière, cette terre à grès unique en Europe dont il s’empare à bras le corps, naissent des formes amplement modelées, sans concessions, comme arrachées au néant. Ensuite soumises à l’enfer du grand feu dont il est maître, ces formes apparaissent au final comme le résultat du déchaînement puissamment orchestré de forces telluriques. Brûlées par la flamme, parées des cendres de bois qu’elle dépose sur leur épiderme brut, elles expriment alors pleinement leur fascination. Celle là même qu’exerce sur nous la secrète alchimie de la relation entre les éléments primordiaux : l’eau, l’air, la terre, le feu, qui les ont fait naître.
Avec Hervé Rousseau, Denis Goudenhooft rend une fois de plus hommage à ces artistes exigeants qui ne cessent de nous surprendre et de nous émerveiller. Qu’il en soit remercié.
Reynald Harlaut

Exposition du 4 avril au 3 mai 2009, Vernissage le samedi 4 avril de 15h à 19h, accès libre
Galerie Complément d’Objet, Les Fiefs – 27340 MARTOT (1) 02 35 87 18 25
ouvert du jeudi au dimanche de 14h30 à 19h00
contact@denis-goudenhooft.com

(1) Pour s’y rendre, quand on vient de Louviers en direction d’Elbeuf, prendre à droite dans La Vallée, direction Martot ; traverser la forêt de Bord ; la galerie Complément d’Objet est le premier bâtiment sur la gauche, au milieu des terrains maraîchers, après avoir laissé à droite la ferme des Fiefs à la sortie de la forêt.