Compte tenu des commentaires et des réflexions entendus ici ou là, le maire a tort de se rassurer en espérant « la compréhension » des contribuables. S'il veut convaincre ces derniers du bien-fondé de son choix, je lui prédis une campagne pédagogique longue, argumentée, qui devra faire appel à d'autres excuses que la seule « crise » dont beaucoup comprennent qu'il s'agit d'un prétexte et que le maire choisit l'année post-électorale pour y aller « à fond la caisse » comme l'écrit Le Canard Enchaîné.
En attendant mon tour chez le marchand de poissons, ce matin, la cliente qui me précédait (qui ne me connaît pas et que je ne connais pas) racontait l'anecdote suivante au commerçant : « j'ai voulu acheter la Dépêche ce matin mais quand j'ai vu le titre avec les 9 % d'augmentation des impôts, j'y ai renoncé. » Evidemment, j'ai souhaité engagé la conversation avec elle et l'ensemble des clients était unanime à juger que cette augmentation est non seulement malvenue mais totalement « folle » étant donné le climat qui règne en France avec les suppressions d'emploi, la difficulté d'assurer les fins de mois…
Que le maire se promène en ville, discute avec les commerçants et les passants et n'écoute pas que son seul entourage. Il va être surpris du nombre très important de « poujadistes » qu'il va rencontrer. Je peux même lui assurer que ces vilains « poujadistes » sont majoritaires à Louviers même si la plupart d'entre eux n'ont jamais entendu parler de Poujade ni de l'existence de son mouvement anti-fiscaliste destiné à défendre, non pas les contribuables, mais les « petits commerçants » les bouchers, les boulangers, les charcutiers…Il est vrai que cela se passait entre 1953 et 1958, de l'histoire ancienne donc.
Hier, dans le quartier de Maison rouge, les habitants étaient effarés d'apprendre, par nos soins, cette augmentation d'impôts. Certains croyaient que c'était la faute de Sarkozy, d'autres ont bien compris qu'il y avait moyen de faire autrement. Nous aussi, nous devons faire œuvre de pédagogie. Le travail doit se poursuivre. Nous y sommes prêts.
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