8 mai 2021

Trump a fait espionner des journalistes du Washington Post

La hantise du journalisme d’investigation ! Aux Etats-Unis, mais en France aussi, le pouvoir politique, quel qu’il soit, se méfie des journalistes. Leur liberté d’expression et leurs qualités d’enquêteurs dérangent au plus haut point. Mais quand la justice se mêle à l’écriture de l’histoire, le danger pour la liberté devient encore plus criant et révoltant. Le Washington Post, quotidien devenu culte après l’affaire du Watergate, vient d’apprendre que le ministère de la justice de Donald Trump avait intrigué afin de découvrir les échanges (échanges téléphoniques personnels et professionnels, mails etc.) de trois journalistes du quotidien, lesquels enquêtaient sur le rôle et l’ingérence de la Russie de Poutine dans la campagne électorale de 2016 en faveur de Trump. Aux Etats-Unis la liberté de la presse est garantie par la Constitution. Y déroger est un crime très grave. 

 

La rédaction en chef du journal américain a demandé au ministère de la Justice de faire toute la lumière sur ce coup bas finalement peu étonnant de la part de l’équipe Trump. Ses affidés — et l’avenir nous réservera d’autres mauvaises surprises — étaient prêts à tout pour servir le président (dictateur ?) peu regardant sur la Constitution américaine et sur les libertés qu’elle garantit. Alors même que l’ancien président poursuit sa campagne mensongère, assurant toujours qu’il avait gagné l’élection, le conseil de surveillance de Facebook a décidé de maintenir l’interdiction de publier de Trump eu égard aux risques encourus de campagne mensongère ou calomnieuse. L’ancien président mène en effet une croisade contre les parlementaires qui ont osé voter pour la procédure d’empêchement finalement refusée par le Sénat. Les élections de mi-mandat s’annoncent chaudes et risquées. Sans le canal de Twitter et de Facebook, Trump dispose de moins de relais pour instiller son venin et sa perfidie.

 

6 mai 2021

Les basses eaux de la gauche ne dureront pas. Viendra le temps du reflux.

A Louviers la gauche est unie
La politique c’est comme la marée. Tantôt haute, tantôt basse. Si j’en juge par les différents sondages en cours la gauche est plutôt dans le reflux. En additionnant l’ensemble des votes potentiels (PC,PS, EELV,LFI, PRG…) le pourcentage obtenu dépasse à peine les 30 %. Pas de quoi envisager une victoire lors de la future présidentielle surtout si la gauche y va éparpillée ce qui, malheureusement, est assez prévisible. A Louviers, elle vient de réussir l’improbable : présenter des candidats de large union et créer un mouvement appelé à s’inscrire dans la durée. Il est vrai que la jeune génération sait dépasser les querelles d’egos et privilégier l’intérêt général. Souhaitons qu’elle s’en souvienne durablement.

 

Pour la gauche, donc, les temps sont durs. La base longtemps acquise à la gauche la déserte année après année déçue qu’elle a été de la gestion Hollande (notamment) et elle se déporte de plus en plus sur la droite et l’extrême droite ! Quel paradoxe ! Des gens peu fortunés mais travailleurs, une classe moyenne inquiète, une mondialisation échevelée, une crise sanitaire interminable, des gilets jaunes devenus invisibles (pour le moment) composent un maelström qui pourrait réserver des réveils douloureux.

 

Il faut avoir des convictions chevillées au corps pour défendre des idéaux éternels. Mais les idées peuvent être belles, sans un homme ou une femme pour les incarner, elles restent de pure forme. On ne peut pas vanter le gloubi-boulga politicien comme une recette miraculeuse. Il suffit d’assister aux séances de l’Assemblée nationale pour constater les discours haineux de M. Jacob contre le gouvernement. L’affaire Muselier en dit beaucoup sur la trouille qu’inspire à la droite (pas seulement à elle d’ailleurs) la montée du Rassemblement national. Face à ce réel danger, le front républicain va-t-il exploser alors même que Marine Le Pen soutient la création d’un mouvement à vocation putschiste dévoilant son véritable caractère ? Au second tour de la présidentielle, il ne faudra pas être trop regardant. L’élection de Marine Le Pen serait un vrai désastre pour notre république et pour la vie démocratique nationale et européenne. Je ne suis pas de ceux qui désertent face au péril. S’il faut se pincer le nez, on se le pincera pour éviter le pire.

 


4 mai 2021

Philippe Brun et Nolwenn Léostic : l'union de toute la gauche en mouvement

Les élections régionales et départementales approchent à grands pas. La crise sanitaire ne permet pas aux candidats des rencontres en face à face ou la tenue de réunions publiques à l’ancienne. Comment remédier à un état de fait très regrettable pour le fonctionnement démocratique ? En se présentant avec simplicité et sincérité ce qu’on fait Philippe Brun et Nolwenn Léostic, ce lundi, dans le jardin du Manoir de Bigards. 

 

Ces deux candidats titulaires sont en lice pour devenir les conseillers départementaux de Louviers. L’un est soutenu par le parti radical de gauche (sans qu'il en soit membre), l’autre par Europe-Ecologie-les Verts mais ils ont réussi l’exploit d’être également soutenus par le Parti communiste et le parti socialiste. D’ailleurs, la présence de Leslie Cléret, ancienne conseillère générale et d’Eric Lardeur, maire de Saint-Etienne-du-Vauvray (suppléant), ainsi que celle de Claude Duflot, mandataire financier, et Diego Ortega, conseiller communautaire, ajoutaient du baume au cœur de ces candidats plein d’avenir.

 

Latetia Sanchez, maire de Saint-Pierre-du-Vauvray, en lice pour les régionales dans l’Eure et Sabine Anquetin-Ranger (suppléante) renforçaient l’implication territoriale de celui et celle qui aspirent à  défendre les intérêts des Lovériens dans une assemblée actuellement présidée par la droite. Les compétences du conseil général ont évolué au fil des lois et des différents projets gouvernementaux. L’action sociale, la situation scolaire (les collèges) les services de secours et d’incendie, l’état des routes…les projets structurants des assemblées territoriales soutenus par le conseil général sont autant de préoccupations au cœur du projet des deux prétendants fervents défenseurs de l’environnement et de la justice sociale.

 

Hier dans le jardin du manoir de Bigards, une ambiance bon enfant régnait. On devine qu’il s’agit pour Louviers d’une chance à ne pas laisser passer. Ces élections départementales vont sans doute connaître une forte abstention mais à l’heure où des généraux en retraite se découvrent des vélléités de putschistes et où le Rassemblement national connaît un essor dangereux pour la République, on lira avec intérêt les résultats de cette élection locale notamment à Louviers où les deux sortants sont candidats à leur réélection. Le scrutin aura lieu pour mémoire les 21 et 28 juin, dans deux mois à peine donc en même temps que le vote pour les listes régionales.