29 décembre 2012

Et en plus, le poste existait payé 1400 euros mensuels ! Le président de la CASE en a eu pour son argent…

Le personnel de la CASE est venu écouter un président qui les a totalement ignorés. (photo JCH)
L' annonce (voir ci-dessous) parue récemment sur le site de pôle emploi de Louviers et sa région répond aux besoins de médiation-prévention exprimé par le personnel de la CASE dont on connaît les vicissitudes et les angoisses. Contrairement à ce que j'ai affirmé ici, donnant pourtant crédit à l'esprit d'initiative du président de la CASE, il ne s'agit pas de la création d'un poste nouveau mais du recrutement sur un poste existant, ce qui aggrave le cas du responsable de l'exécutif ! 
Il a donc bien tort de jouer les bravaches et de publier sur son site une annonce incomplète sans indiquer le salaire accordé pour cette tâche immense de prévention au résultat plus que contestable puisque, jamais, le climat à la CASE n'a été si mauvais. 1400 euros mensuels ! C'est le mirobolant salaire du mouton à cinq pattes. On comprend que Martin hésite à le rendre public. Un peu plus que le SMIC, un peu moins que son écrêtement ! Sans doute a-t-il quelque raison de se comparer à Thénardier.
Une question vient immédiatement à l'esprit : si le poste existait depuis 2005, si les fonctions définies ci-après étaient remplies, comment en est-on arrivé à susciter des frictions et des inquiétudes aussi vives que celles exprimées par une partie non négligeable du personnel ? « Y a queq' chose qui cloche là-dedans » comme le chantait Serge Reggiani.
La réponse est simple. Occupée à 50% de son temps à la CASE et à 50 % au sein de la ville de Louviers, la personne chargée d'une fonction titanesque ne savait plus où donner de la tête eu égard au mécontentement des personnels de la ville de Louviers, de Seine-Eure et de Seine-Bord ! Le maire-président, une fois encore responsable de cet état de fait, devrait au contraire faire amende honorable, implorer le pardon des offenses, se battre la coulpe…lui qui émarge à plus de 10 000 euros mensuels sans compter les avantages matériels de sa situation.
Au lieu de cela, il ressort les affiches de la dernière campagne cantonale (1) répand calomnie sur calomnie et plutôt que de balayer devant sa porte, s'attaque à ma modeste personne…j'en ai vu d'autres et j'ai le cuir assez épais pour me montrer impassible devant tant de verbalisme. Ce blog continuera de dire tout ce que Martin veut taire ou cacher. 
Je profite d'ailleurs de l'occasion pour saluer ces milliers de lecteurs qui m'accordent intérêt ou confiance. Le nombre de pages vues augmente chaque mois et j'en suis fort heureux.
(1) L'affiche du serpent à sornettes est en quelque sorte le serpent de mer de Martin.Il doit s'agir d'un TOC (trouble obsessionnel compulsif) mais qu'il se rassure, ça se soigne.

Un Conseiller en Prévention (H/F)
CADRE D’EMPLOIS DES TECHNICIENS TERRITORIAUX
Missions principales
Placé sous l’autorité du Responsable du service Relations Humaines, vous serez chargé(e) de :
- Vérifier l’application de la réglementation en matière d’hygiène et de sécurité
- Proposer des solutions
- Suivre les dossiers d’indisponibilité physique des agents
Contenu de la mission
- Analyser les risques professionnels par poste
- Elaborer et mettre à jour le document unique des risques
- Proposer des solutions pour l’amélioration des conditions de travail par l’aménagement ergonomique de certains postes et l’aménagement des locaux de travail
- Elaborer des consignes générales et particulières de sécurité : règlement intérieur, fiches de risques
- Animer des formations, des réunions de sensibilisation et d’information sur l’hygiène et la sécurité
- Vérifier l’application des règles d’hygiène et de sécurité en interne et en externe
- Concevoir et mettre en œuvre des tableaux de bord et indicateurs de gestion
- Participer aux réunions du CHSCT
- Suivre les dossiers des agents auprès du Comité Médical et de la Commission de Réforme en lien avec l’agent en charge de la gestion des carrières
- Accompagner la Responsable des Relations Humaines et la Direction sur les reclassements professionnels à venir
- Venir en appui aux Secrétaires de Mairie et/ou DGS des communes membres pour la rédaction des documents réglementaires
Profil recherché
- Bac + 2 en hygiène et sécurité
- Expérience sur un poste similaire fortement appréciée
- Connaissance du code du travail et de la réglementation santé et sécurité dans les collectivités locales
- Techniques d’analyse des situations de travail
- Fonctionnement et attribution du CHSCT
- Maîtrise de l’indisponibilité physique des fonctionnaires
- Méthode d’évaluation des risques professionnels et techniques de retour d’expérience en termes d’accidentologie du travail
- Respect des obligations de discrétion et de confidentialité
- Veille juridique
- Qualités relationnelles, autonomie, initiative
- Être force de proposition
Contraintes du poste
• Transversalité importante
• Les missions s’exercent dans le respect des principes de Développement Durable et des orientations définies dans le cadre de l’Agenda 21 et du Plan Climat de l’agglomération Seine-Eure
Ce poste est à pourvoir pour le 1er mars 2013.
Renseignements complémentaires auprès de Madame CORDONNIER, responsable du service Relations Humaines
au 02 32 50 89 29.
Merci d’adresser vos CV et lettre de motivation avant le 15 janvier 2013 à :
Monsieur le Président de la communauté d’agglomération Seine Eure
Maison commune, Parc d’activité de la Fringale – Avenue des métiers
BP 117 - 27101 VAL-DE-REUIL CEDEX

28 décembre 2012

La France « otage des otages » : leur vie vaut 90 millions d'euros

La question des otages n'est pas un sujet qu'on peut traiter à la légère. La vie de plusieurs hommes est en cause ainsi que l'angoisse de leurs familles. Depuis plus de trois ans pour certaines d'entre elles, elles attendent de l'Etat des solutions tardant à venir et franchement on ne voit pas comment François Hollande va se sortir de ce guêpier. Car il s'agit bien d'un guêpier.
Qu'il s'agisse de la Somalie, du Mali, de la Mauritanie ou du Nigéria, les preneurs d'otages sont des islamistes intégristes prêt à mourir pour leur cause et à faire mourir des innocents. Yves Calvi, journaliste de la 5, consacrait son émission d'hier à « la France otage des otages. » Les invités faisaient tous le même constat : pour obtenir la libération des otages, il faudra payer et payer cher. 
François Loncle, député, rapporteur de la Commission Sahel de l'Assemblée nationale, rappelle souvent que la somme demandée, au départ, s'élevait à 90 millions d'euros ! De quoi acheter un vrai arsenal de guerre pour agresser des armées régulières (comme au Mali) et financer le terrorisme.
On comprend que le gouvernement y regarde à deux fois avant de céder quoi que ce soit. Mais d'un autre côté, les familles concernées ne comprennent pas que des questions d'argent freinent la libération de Français prisonniers et souffrant mille blessures physiques et morales. D'autant que notre pays a déjà été confronté à des interrogations similaires, au Liban, en Afghanistan, en Irak…là où des otages français ont recouvré la liberté.
Les négociations en cours portent évidemment sur le montant de la rançon et sur l'identité de ceux qui la paieront. Les salariés d'Areva avaient droit à la sécurité et à la protection au Niger. Ils ont quand même été kidnappés.
Il existe aussi la voie de l'emploi de la force. Si par malheur, les salafistes portaient atteinte à la vie des otages, ils s'exposeraient à des représailles immédiates. On ne peut pas imaginer que l'armée française ne soit pas prête, avec ses forces spéciales, à intervenir. Les drones et les satellites permettent de connaître, en temps réel, les déplacements des hommes d'Abou Zeid mais à condition qu'ils sortent des grottes et des abris où ils se terrent. Pierre Camatte, otage de ce chef intégriste et djihadiste pendant 89 jours, le décrit comme un homme froid, déterminé, maître de lui-même. Capable du pire donc. Et ce n'est pas l'aide militaire (seulement des instructeurs) française à l'armée malienne qui va arranger les choses.

« Libération » fait la part belle au combat des salariés de M-Real

Les réembauches se feront à compter de la mi-janvier. (photo DR)
Le journal «Libération» consacre plusieurs pages de son édition d'aujourd'hui aux plans sociaux engagé sur l'ensemble du territoire national et sur les traitements différents choisis pour en amortir le choc. Un long article est consacré à la lutte des salariés de M-Real et narre, par le menu, l'ensemble des actions conduites pour empêcher la fermeture de ce fleuron de l'industrie papetière. Excepté quelques erreurs de détail, l'article reflète bien le sens du combat engagé par l'intersyndicale, CGT-CGC, notamment, un combat relayé par un comité de soutien élargi aux élus qu'il s'agisse de Gaëtan Levitre, François Loncle, Jean-Louis Destans, enfin, élément déterminant dans la victoire (à confirmer) des salariés. Auxquels il convient d'ajouter tous les élus, maires, adjoints, conseillers municipaux de différentes communes.
Le président du conseil général de l'Eure s'est investi au maximum pour sauver M-Real et les emplois. Conscient non seulement de l'aspect emblématique de la lutte (l'usine vit passer François Hollande, Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou etc. pendant la campagne présidentielle) Jean-Louis Destans a aussi tout fait pour sauvegarder un outil industriel performant, sous la pression constante des salariés lesquels ont multiplié les actions spectaculaires pour faire prendre en compte leurs revendications justes et légitimes.
Sans l'accord de l'Etat et du ministère du Redressement Productif, sans l'investissement du préfet de l'Eure, sans le sérieux et l'opiniâtreté des salariés, rien n'eût été possible. 
Le dossier M-Real est aussi un succès plus global. Pour le personnel et les emplois directs, pour les entreprises sous-traitantes, pour les élus de la région et du Département pour l'avenir industriel de la vallée…il eût été plus difficile de réindustrialiser l'axe Seine et de donner crédit à la plate forme multimodale imaginée par la CASE et le pôle métropolitain sans la présence active du site M-Real.
Le président de la CASE avait donc tort quand il affirmait, péremptoire, qu'il ne miserait pas un kopeck sur l'avenir du site industriel. Heureusement, Jean-Louis Destans a fait preuve de courage et d'imagination et réussi à convaincre l'unanimité des élus départementaux du bienfondé du rôle joué par le Département. C'est une leçon qui vaut pour d'autres combats, ailleurs en France, en attendant l'adoption de la fameuse loi dite loi M-Real obligeant un industriel désirant se séparer d'activités rentables à les céder à un repreneur.

27 décembre 2012

François Hollande à Louviers le 5 janvier prochain

(photo JCH)
Sa visite à Louviers se préparait depuis des semaines. La Dépêche d'aujourd'hui l'évoque sans assurer à 100 % que François Hollande sera présent dans notre ville le 5 janvier prochain. François Loncle, mieux informé et à l'origine de cette invitation, assure que le président de la République a choisi de venir visiter l'exposition consacrée à la vie de Pierre Mendès France et qui prendra fin le 7 janvier 2013.
Il était donc temps pour le chef de l'Etat de fixer une date et une heure lui convenant. La période des vœux du président étant moins intense que celle de son prédécesseur, Il est maintenant acquis que le 5 janvier à 10 heures, François Hollande entrera dans le musée de Louviers pour se faire commenter une exposition riche de documents originaux et pour certains exceptionnels.
Rappelons que l'exposition imaginée par Michel Natier, directeur du musée, montée avec le concours de la SED a pour commissaire Claude Cornu, l'un des principaux animateurs de la Société d'études diverses. Ce dernier sera évidemment présent pour accompagner le président dans les différentes salles du musée et commenter les diverses étapes de la vie de l'ancien président du Conseil.
Il n'est pas prévu de discours de la part de François Hollande mais nous serons nombreux à écouter les inévitables commentaires d'un homme fortement inspiré par l'exemple mendésiste, qu'il s'agisse de la conduite des affaires économiques ou ou de l'accomplissement d'un programme politique adopté par les Français à la majorité.
François Hollande bénéficie, lui, des institutions de la 5e République et donc d'une stabilité qui fit tant défaut à l'ancien maire de Louviers, homme d'Etat s'il en fut.

Claude Dumer est décédé. Il avait été l'adjoint du Dr Ernest Martin, ancien maire de Louviers

Claude Dumer (à gauche) avec mon père dans la salle du conseil municipal. (photo JCH)
J'apprends le décès de Claude Dumer en lisant le carnet de La Dépêche. J'imagine que de nombreux Lovériens ne le connaissent pas. Mais ceux qui se souviennent de l'homme ne peuvent qu'être émus et tristes. Claude Dumer fut adjoint au maire aux côtés d'Ernest Martin et l'un des animateurs les plus écoutés du Comité d'Action de Gauche. Comme adjoint, il était chargé de signer les permis de construire et de veiller à la bonne marche du service de l'urbanisme de 1965 à 1969. Fervent partisan de l'union de la Gauche, il avait convaincu le docteur Ernest Martin de rejoindre la liste composée de membres du Parti radical, de socialistes, de sans carte au second tour de l'élection de 1965 qui avait vu Rémy Montagne être élu dès le premier tour avec 12 de ses colistiers. le Dr Martin fit triompher sur le fil (d'un siège) la liste de gauche se réclamant de Pierre Mendès France et de la gauche traditionnelle.
Claude Dumer fut un des plus actifs à réagir à la victoire provisoire de la droite et à exprimer sa volonté de voir naître une liste UDG (Union des Gauches) dont la charte rédigée à plusieurs plumes demeura le credo de nombreux Lovériens pendant très longtemps. Claude Dumer s'était donné le rôle de l'avocat du diable. Toujours vigilant, toujours inquiet de connaître les éventuelles conséquences des décisions municipales. Autrement dit, il n'était ni béat ni ignorant. L'action de la municipalité lovérienne durant les événements de 1968 fut d'ailleurs la preuve d'une profonde proximité sociale et économique avec les couches laborieuses comme on le disait alors. Suite à la défaite de 1969, après la dissolution de l'assemblée communale pour cause de blocage dû à l'attitude des élus communistes, Claude Dumer affirma sa crainte de voir triompher l'esprit de chapelle et demeura attaché aux idées lancées par cette municipalité moderne, ouverte au monde, tournée vers les travailleurs. Claude Dumer soutint Henri Fromentin de 1977 à 1983, encourageant toutes les initiatives en faveur d'une ville de Louviers favorable à la citoyenneté et à l'expression des opinions diverses à gauche dont il aimait réaliser la synthèse.
Les Lovériens de ma génération se souviendront d'un homme intègre, juste et animé de convictions sincères. Sans oublier son humour corrosif et sons sens de l'amitié.

25 décembre 2012

Christine Boutin, la jusqu'au-boutiste de l'intégrisme catholique

Un Noël sans Christine Boutin, c'est une noce sans musique. En affirmant qu'elle était favorable au mariage des homosexuels à condition que ces derniers épousent une personne d'un autre sexe que le leur, elle mérite la palme de la déclaration la plus boursouflée de la fin d'année 2012. Elle ajoute, pour aggraver son cas, que seul le mariage religieux (par définition interdit aux homosexuels) est porteur d'amour véritable. Le reste ne serait qu'union des corps, affaire d'échange matériel en un mot.
Une question me vient à l'esprit ? Que sait Christine Boutin de l'amour, pas de son amour individuel pour les siens mais de l'amour des autres pour les autres ? Que sait Christine Boutin de la passion amoureuse, du discours amoureux, de l'obsession amoureuse entre deux personnes qu'elles soient de sexe différent ou de même sexe.
Je sais bien que les religions monothéistes se sont fait une spécialité, une exclusivité même, de régenter la vie amoureuse de leurs ouailles. De réglementer les unions, les mariages, la reproduction. Que le plaisir est toujours entaché d'un je ne sais quel parfum de soufre qu'il convient de maîtriser, de dominer. 
Christine Boutin est donc une réactionnaire, dans le vrai sens du terme. Elle ignore l'évolution des mœurs, la réalité de notre temps, la sincérité des engagements. Elle combat la différence, qu'elle soit dans le choix d'une sexualité libre et assumée ou dans l'art de vivre sa vie. Elle ignore la part de devenir de chacun et de chacune pour tenter d'imposer des principes surannés, usés, condamnés. Je me souviens de son passage à Louviers, à l'invitation de Bernard Leroy, lorsqu'était discutée la loi Veil sur l'interruption volontaire de grossesse. Elle parlait comme une vraie intégriste. Ce qu'elle est demeurée finalement.
Le mariage pour tous est, au contraire, un vrai progrès. Le président de la République en a fait un de ses engagements de campagne, clairement, courageusement. Il est prêt, avec une majorité de parlementaires, à faire inscrire dans la loi, l'union de personnes de même sexe comme en Espagne ou en Belgique, où personne ne trouve à redire. Christine Boutin a la nostalgie d'une France « catholicisée » gouvernée par la tradition. 
Qu'ils descendent dans la rue, soit. Qu'ils manifestent leur désaccord, pourquoi pas ? Qu'ils tentent de nous convaincre du bienfondé de leurs positions, admettons. Les militants du refus du mariage pour tous devront tout de même se plier à la loi de la majorité, celle qui a élu François Hollande pour qu'il applique son programme. N'est-ce pas ce que nous avons fait pendant dix ans sous Sarkozy-Chirac ?

24 décembre 2012

Tapie-Afflelou-Depardieu…les riches se sauvent les poches pleines

Patrick Menucci
Au début, il s'agissait de gagner Londres pour développer ses affaires. Cela ne durerait qu'un ou deux ans, pas plus. A l'arrivée sur le sol britannique, Affelou se lâche. La France ? Une guerre de tranchées…1789, La Bastille, la Terreur, la Révolution. Ce n'est plus mort aux pauvres mais mort aux riches ! On ne les refera pas les nantis. En 1791,on coupait la tête des aristocrates, des commerçants et des riches. Il ne faisait pas bon s'opposer aux maîtres des temps. L'exil était une question de survie. Mais il est gonflé, Afflelou, de comparer la France de 2012-13 à celle de l'époque révolutionnaire. Faut-il vraiment qu'il ait la trouille.
Il n'est pas tout seul même s'il est très minoritaire. Alors que 92 % des Français sont très contents ou contents, tout simplement, de vivre en France, il en est tout de même 5% (les plus nantis) pour avouer leur désir de quitter le pays. Un mobile les guide : préserver leurs privilèges, leur argent, leurs héritages aussi. Ils choisissent la Belgique (comme Bernard Arnaud ou Gérard Depardieu) la Suisse (comme Philippe Hersant) ou Londres (comme Alain Afflelou ou Christian Clavier). Comme ils ont honte de fuir le pays qui les a rendus riches, ils invoquent toutes sortes de prétextes (tranquillité, climat, etc.) sans se soucier le moins du monde du sort de ceux et celles qui vivent avec le revenu vieillesse ou le SMIC. Ils font comme Gérard Longuet avec l'histoire de la guerre d'Algérie : un immense bras d'honneur !
Prenons l'exemple de Philippe Hersant. Ce patron de presse est installé à Genève depuis 2003. Il y a emmené sa famille et sa fortune, évidemment. Et il se trouve un pays, la France, un tribunal de commerce, à Marseille, des banques (françaises) pour accepter de financer la reprise des journaux du même Hersant avec le concours de Tapie et, dans le même mouvement, de s'asseoir sur 160 millions d'euros de créances produits des affaires hasardeuses du fils du papivore.
Patrick Menucci, député de Marseille, fleure l'arnaque : les banques vont afficher un déficit qui les empêchera de payer leur dû aux services fiscaux…si bien que ce sont les contribuables qui financeront la manipulation des larrons Hersant-Tapie. Bien joué n'est-il pas ? Ces gens-là ont des conseillers fiscaux, spécialisés dans l'optimisation fiscale (l'art de payer moins d'impôts) ou tout simplement dans la délocalisation fiscale (l'art de ne pas en payer du tout ou si peu). Il suffit, pour ce faire, de déménager dans les paradis fiscaux, très nombreux en Europe : Belgique, Suisse, Luxembourg, Monaco…Liliane Bettencourt était une reine dans ce domaine.
Tapie affirme — menaçant — qu'Arnaud Montebourg a tout fait pour l'empêcher de reprendre le groupe Hersant. Je suis d'accord avec Patrick Menucci : si c'est vrai, il a bien fait. Car le rôle d'un ministre quel qu'il soit, c'est de préserver les intérêts nationaux et de ne pas encourager l'exil fiscal. Il se trouve qu'un groupe de presse belge (ça ne s'invente pas) était prêt à reprendre le groupe Hersant et à sauvegarder les emplois. Alors qu'on ne vienne pas nous dire que la solution Tapie était la seule plausible.
J'ignore si les députés socialistes vont accepter la demande de commission d'enquête de Patrick Menucci. Celui-ci l'a déposée pour mettre au jour l'ensemble des opérations aboutissant à la reprise de GHM par Tapie. On se rappelle que nanard la grande gueule a d'abord dit oui, puis non, puis oui à nouveau, surprenant tout son monde. Et il voudrait qu'on le croit quand il affirme ne pas lorgner sur la mairie de Marseille…voyou, va !

23 décembre 2012

A propos de la salle pour les ex-Cinram : à quand une maison des associations à Louviers ?

Un certain nombre de camarades s'interrogent sur «ma» capacité d'accueil des communiqués rédigés par les responsables locaux du NPA. Ils considèrent que l'influence des militants de la gauche de la gauche ne méritent pas l'attention que je leur accorde. Je profite de la parution du communiqué ci-dessous pour préciser mon point de vue. Je considère que ce blog peut (doit) être ouvert. Quand le sujet abordé est un sujet d'intérêt général, qu'il exprime une opinion différente de la mienne ou un avis pertinent, peu importe que ceux et celles qui l'expriment soient issu(e)s de l'extrême gauche. 
Prenons l'exemple du texte qui suit. Le manque de salles de réunions confortables et suffisamment grandes est patent (et ne date pas d'hier) à Louviers. Or le maire se désintéresse totalement du sujet. Se préoccuper de créer des salles de réunions lui semble vulgaire voire accessoire. Problème trop petit pour sa grandeur. Il n'est qu'à constater les conditions d'inconfort lors des conférences de la SED dans la salle du conseil municipal. Une salle archaïque où les conseillers municipaux sont tassés comme des sardines et le public parqué en fond de salle sur des banquettes d'un autre âge. On est en 2012, bientôt 2013 et la salle où Pierre Mendès France a été élu maire dans les années trente du siècle précédent n'a pas changé d'un iota. Quel progrès ! Le problème soulevé par le NPA est réel, il trouve donc logiquement sa place sur ce blog.
La salle du conseil municipal n'est plus adaptée aux nécessités du temps.

« Les licencié-e-s de Cinram et leur association veulent une salle correspondant à leurs besoins. C'est bien le moins. Après leur lutte acharnée, le dos au mur. La municipalité solidaire à bon compte n'a su leur proposer qu'une petite salle dans laquelle ils s'entassaient encore récemment à une trentaine. Il se trouve que c'est aussi la salle des oppositions municipales que le NPA utilise quasiment seul. (1)

Nous sommes bien placés pour connaître les problèmes de cohabitation, car nous l’avons aussi pratiquée un temps avec le club d'astronomie. Nous étions bien sûr prêts à partager ce local avec les Cinram, mais pas aux conditions imposées par la mairie : deux heures d’utilisation tous les quinze jours. Insuffisant pour notre travail municipal.
Nous avons donc demandé un autre local. Aucune réponse avant le conseil, car le maire avait besoin d’utiliser notre refus pour dénoncer à grands cris notre prétendue incapacité à côtoyer des ouvriers. Pitoyable tentative de faire oublier le fameux "Je ne parierai pas un kopeck sur M-real!" Chez Cinram, il ne s'est pas passé un jour sans que les militant-e-s du NPA soient à leur côté, et la nuit aussi, apportant leur savoir-faire et leur solidarité. Ceux qui versent une larme de crocodile sur leur sort ne peuvent pas en dire autant.
Alors, aujourd'hui encore, solidaires des ex-Cinram, qui valent mieux qu'une petite salle au deuxième étage du manoir de Bigards car Louviers, ville modèle comme chacun le sait, n’a toujours pas de maison des associations. »
NPA Seine-Eure

(1) quasiment est l'adverbe qui convient car la section socialiste de Louviers utilise aussi cette salle.