29 novembre 2021

Eric Zemmour a la classe : il nous le met bien profond

Le doigt de Zemmour : quelle classe ! (photo AFP)

Eric Zemmour, avec l’élégance naturelle qui le caractérise, « nous le met bien profond ». Et de joindre le geste à la parole. L’opposante marseillaise (restée anonyme) a donc réussi un coup médiatique exceptionnel ce samedi : en le provoquant elle nous permet de découvrir un Zemmour fébrile, penaud, qui recourt à l’insulte avec un doigt d’honneur en prime après un épisode raté sur tous les plans.

On doit donc dire merci à cette Marseillaise ainsi qu’au photographe de l’agence France Presse dont le rôle dans l’affaire est considérable. J’ai toujours admiré les photographes de presse. Ils sont capables de trouver le lieu, le moment, l’angle, pour « shooter » comme ils disent, quand et où il le faut. C’est sans doute un don, mais c’est surtout une grande obstination. Reprenons le fil de l’histoire : Zemmour était sur le départ. Installé à l’avant de sa berline sur le siège passager pour gagner la gare Saint-Charles. Qui aurait pu croire qu’un événement important se produirait à cet instant-là ? Un événement si important qu’il plombe sérieusement une candidature non encore déclarée qu’on devine en grande difficulté.  

L’ancien polémiste du Figaro compte sur le meeting du Zenith de Paris pour se requinquer. Alors que de plus en plus de ses soutiens désertent le champ de bataille, il sera intéressant de constater qui et combien seront ceux et celles qui continuent de croire en lui. Peut-être certains adeptes du grand remplacement passeront-ils aux travaux pratiques en dézinguant Zemmour de son piédestal où il n’aura trôné que le temps de la chute des feuilles.

A la SED de Louviers : « Printemps 1940, De Gaulle entre dans l'histoire » par Eric Roussel

Eric Roussel
La prochaine conférence de la Société d’Études Diverses aura lieu le samedi 11décembre, aux lieu et heure habituels (16 heures) dans la salle Pierre Mendès France, à l’Hôtel de Ville de Louviers. Nous aurons le plaisir d’accueillir une nouvelle fois Éric Roussel, historien et membre de l’Institut (Académie des sciences morales et politiques). Il évoquera une période capitale de la vie du général De Gaulle, auquel il a consacré en 2002 une biographie de référence: « Printemps 1940 : De Gaulle entre dans l’histoire ». Aujourd’hui la geste gaullienne a des allures d’épopée. En réalité, De Gaulle au printemps 1940 dut s’imposer, comme le prouvent à présent les documents d’archives. Jusqu’au mois de mai, il était peu écouté et n’entra au gouvernement qu’après le succès de l’offensive allemande. Après l’effondrement de la France, les Britanniques attendaient la venue à Londres de personnalités comme Paul Reynaud ou Georges Mandel. De Gaulle apparaissait comme une figure secondaire et sans avenir. Ce fut au prix d’une lutte acharnée qu’il parvint à lancer le 18 juin son appel sur les ondes de la BBC. Encore fut-il censuré et contraint de modifier son texte. Seul Churchill avait deviné l’envergure du personnage. Il ne tarda pas à éprouver sa détermination farouche à prendre la tête des Français Libres et à défendre les droits de son pays au besoin contre ses alliés. C’est l’histoire, souvent mal connue ou simplifiée, de ces quelques semaines, à l’issue desquelles De Gaulle entra dans la légende, qu’évoquera le conférencier. Comme pour toute manifestation culturelle en cette période de pandémie, chacun devra présenter son passe sanitaire à l’entrée de la salle.