21 décembre 2013

Edouard Martin, candidat du PS aux européennes, poursuit son combat mené au sein du mouvement ouvrier

Edouard Martin, tête de la liste PS aux Européennes dans l’Est de la France ! Traître, vendu…les noms d’oiseaux ne manquent pas pour dénoncer l’engagement politique du leader de la CFDT des hauts fourneaux de Florange. Évidemment, en acceptant la tête de liste, Bernard Martin a démissionné de ses fonctions syndicales.
Je dois le dire, ces critiques me choquent. Pourquoi ? Alors que de nombreuses voix s’élèvent pour reprocher au Parlement d’accueillir trop de fonctionnaires et de membres des professions libérales, voilà qu’on vilipende la candidature d’un authentique prolétaire. Ce choix symbolique et concerté du PS et d’Edouard Martin devrait au contraire réjouir les citoyens. Ils sont à peu près certains qu’un ouvrier — un mot noble s’il en est — va vraiment occuper son siège au Parlement européen. Avec Edouard Martin, on a l’assurance d’un taux de présence et de participation élevé. L’absentéisme est tel, surtout chez les députés européens français, qu’il est rassurant de constater que des candidats vont prendre leur rôle au sérieux et devenir des experts d’un parlement de plus en plus important pour le fonctionnement démocratique de l’Europe. On peut être sûr également que sa parole ne dépendra que de ses convictions et qu’il ne votera pas des textes en contradiction avec ses idées.
Alors que l’UMP recrute à tour de bras d’anciens flics défroqués pour cause de Sarkozysme immodéré, il n’est pas idiot qu’un parti de gauche fasse de la place à des individus engagés dans l’entreprise que ce soit dans l’encadrement ou les tâches d’exécution. Edouard Martin, interrogé, a été très clair. Il ne change pas un mot de ses déclarations faites dans le passé sur François Hollande, le gouvernement (sauf Montebourg) et Mital. Il constate que sur les centaines d’emplois supprimés, 90 % des salariés ont retrouvé un job grâce à l’opiniâtreté des syndicats, CFDT, FO, CGT, CGC réunis. Devenu député européen, Edouard Martin continuera son combat dans un autre lieu, sous une autre forme mais on ne pourra pas lui reprocher de parler sans savoir, de proposer sans connaître.
Le fait d’être un ouvrier ne garantit pas, je vous l’accorde, compétence et succès. Mais c’est vrai pour tous les hommes et toutes le femmes engagé(e)s en politique. Et je ne vois pas pourquoi un ouvrier serait moins disposé à servir l’intérêt général, ce qu’on demande d’abord à un élu. De ce que j’en sais et de ce que j’en vois, Edouard Martin possède les qualités humaines nécessaires au poste qu’il convoite. Le reste viendra tout seul.

20 décembre 2013

Fêtons à notre manière le quarantième anniversaire de la création de la ville nouvelle du Vaudreuil


Le préfet Hayem, le député Delahaye, Jean-Paul Lacaze. (photo JCH)
La première pierre de la ville nouvelle du Vaudreuil — c’est ainsi qu’on l’appelait alors — a été posée en 1973. A quelques jours de la fin d’année 2013, je me rends compte que le 40e anniversaire de la ville n’a pas été fêté. Je me dépêche de rattraper ce manque en publiant des souvenirs photographiques de l’événement.
Sur l’une des photos on reconnaît le préfet Hayem, présent au nom de l’Etat, Jean-Paul Lacaze, directeur de l’Etablissement public de la ville nouvelle et un entrepreneur lovérien représentant le monde du BTP. La pose de cette première pierre d’un immeuble d’habitation situé dans la future rue Pierre première, ne se déroula pas dans la joie mais l’optimisme des bâtisseurs compensa la colère ambiante.
Près de la tente montée pour l’occasion, les manifestants et les opposants vinrent en nombre. Parmi eux des agriculteurs locaux et du département et des habitants des communes dont certains furent expropriés par l’Etat. En effet, la Zone d’aménagement différé (ZAD) du Vaudreuil de 4500 hectares destinée à éviter une spéculation foncière effrénée était composée de terrains agricoles situés sur les communes du Vaudreuil, de Léry, de Saint-Etienne-du-Vauvray, de Poses, Portejoie, Tournedos-sur-Seine, Incarville et certains maires furent sur le terrain aux côtés de leurs concitoyens. J’ai souvenir de la présence de M. Femel, maire de Léry et de Mlle Dugue-Mac-Carthy, maire de Saint-Etienne-du-Vauvray.
La vraie première pierre. (photo JCH
Les communes concernées se virent amputer de superficies importantes et leur territoire fut redessiné, un acte portant évidemment atteinte à leur développement individuel. La définition des nouvelles limites communales fut d’ailleurs l’objet de maints débats et de maintes délibérations dans les conseils municipaux concernés.
Le décès très récent de Jean-Paul Lacaze a permis de réveiller quelques mémoires endormies et de se souvenir des oppositions farouches de certains hommes politiques (très connus) à la création de cette ville nouvelle. Le plus déterminé contre ce projet de ville fut sans conteste René Tomasini, député-maire des Andelys, opposé par principe à cette équipe de post soixante-huitards, doux rêveurs symbolisant l’utopie des villes à la campagne. L’ancien président du RPR fut associé dans le déni à Jean Lecanuet, maire centriste de Rouen, lequel voyait dans ce projet de ville nouvelle un adversaire potentiel de taille régionale capable de damer le pion à la capitale de la Haute-Normandie. N’évoquait-on pas la présence de 140 000 habitants en l’an 2000 ?
Rappelons en quelques lignes ce que souhaitaient les pionniers de l’époque : Val-de-Reuil devait être le lieu privilégié d'une recherche innovante et d’un développement concerté. En 1969, La pensée ambiante des hommes de l'art raisonnait par réseaux et superpositions, continuités et complexités. Ce que les architectes souhaitaient, c'était éviter les effets de ghettos, les ségrégations pour aménager une ville équilibrée dans l'espace et dans les têtes. L’objectif était aussi d’anticiper le développement en équilibrant les zones urbaines, les zones d’emplois et les équipements collectifs : gymnases, médiathèque, terrains de sport, école de musique, théâtre, piscine etc. A l’évidence, la domination du logement social pesa et pèse encore dans un certain déséquilibre socio-économique petit à petit corrigé.
Si Jean-Paul Lacaze fut le premier directeur de l’EPV et donc le plus créatif, il serait injuste d’oublier Pierre Troude, le plus pragmatique, Michel Doucet, le plus politique. Le dernier, un quatrième dont tout le monde a oublié le nom, liquida en 1986 — sur ordre du pouvoir politique — les affaires, vendit les meubles, supprima l’EPV, et disparut dans un anonymat dont il n’aurait jamais dû sortir. Ils furent les quatre mousquetaires d'une aventure qui n'en finit pas.
Paysans et habitants des villages amputés. (JCH)
Comment évoquer le 40e anniversaire de la ville sans rappeler que la ville fut gérée au départ par un Ensemble urbain, entité administrative et politique unique en France ! L'Ensemble urbain aggloméra Incarville et Poses, Léry et Portejoie, Tournedos-sur-Seine et le Vaudreuil. Bernard Chédeville, alors maire du Vaudreuil, fut le premier très bon président de cet Ensemble urbain. Nous aurons l’occasion de poursuivre notre récit par d’autres étapes importantes de l’ex-ville nouvelle.




19 décembre 2013

Les minorités agissantes auront toujours besoin d'élus courageux pour assumer le pouvoir et ses contradictions


Une machine relancée chez M-Real devenu Double A. (photo JCH)
« L’avenir appartient à ceux qui luttent » Victor Hugo avait bien raison. L'usine de pâte à papier, fermée depuis 5 ans va redémarrer, et c'est la confirmation, tardive et inattendue, des positions martelées par le "Collectif pour le maintien et le développement de l'emploi chez M-Real" et de l'intersyndicale CGT-CGC, appuyée par une expertise indépendante. Le groupe M-Real avait à l'époque balayé ces conclusions d'un revers de main, car il n'avait d’autre objectif que de se débarrasser du site tranche par tranche. Il se trouve que cette logique a été enrayée par la détermination d'hommes et de femmes qui ne se sont pas laissé faire. En refusant tout licenciement, en se manifestant sur tous les terrains sans se préoccuper de savoir si c'était légal ou pas, elles et ils sont devenus incontournables. Avant les présidentielles, le détour par M-real était devenu un point de passage obligé, avec son lot de promesses qui ont fait pschitt...M-real a fini par fermer, mais deux choses essentielles avaient été arrachées: un PSE de très haut niveau, et l'engagement à céder le site si un repreneur se manifestait. Ce fut Double A. On sait bien que si ce groupe a investi à Alizay, c'est en fonction  d'objectifs de développement qui n'ont rien à voir avec la philanthropie. Mais Il faut être bien aveuglé pour ne pas voir dans la relance d'aujourd'hui l'empreinte de la formidable mobilisation qui a marqué la région. Et la lutte reprendra, pour de nouveaux acquis, soyons en sûrs ! »
Ce communiqué du NPA appelle de ma part plusieurs remarques. Au-delà du style habituel franc et direct, on peut comprendre que le NPA, eu égard à ce qu’il est, se contente, au fond, de mettre en avant la lutte, encore la lutte, toujours la lutte. La politique a besoin de la lutte mais pas tout le temps et pas partout. La lutte sert d’abord à établir des rapports de force et ensuite à rechercher des compromis (Oh, le gros mot) sans lesquels aucune solution durable ne peut faire l’objet d’un consensus. Quand des salariés sont menacés de licenciement pour cause de fermeture d’usine — c’était le cas chez M-Real puisque le propriétaire ne souhaitait pas vendre son outil de travail à un concurrent — la lutte des salariés a permis de faire connaître le problème, mais surtout d’associer des salariés et des élus dans une volonté commune de déboucher sur des solutions industrielles.
La lutte c’est bien mais il est encore mieux de bénéficier du relais et du vote, surtout, d’élus de gauche en situation de peser sur les décisions patronales et sur leurs modalités administratives et financières. Il faudrait être bien aveuglé pour ne pas voir dans la relance d’aujourd’hui  — comme dirait l’autre — le rôle essentiel joué par le conseil général et sa majorité et par l’Etat représenté par le préfet au nom du ministre dans le montage qui a permis cette solution industrielle et ce sauvetage de nombreux emplois.
Ce ne sont pas les élus du NPA qui facilitent ces solutions puisqu’ils n’en ont pas. Ni au département, ni à l’Assemblée nationale, ni au gouvernement. Il faut donc bien que la lutte soit relayée par quelqu’un, quelque part, et le NPA a beau jeu de railler ces vendus de socialistes soumis au capital et adeptes du libéralisme à tout crin. Bienheureux les salariés dont l’emploi n’a pas été supprimé. Bienheureuses les familles dont l’avenir n’est pas bouché, bienheureuses les minorités agissantes qui trouvent des hommes et des femmes responsables pour assumer des choix sans doute partiels mais fort utiles.
Je ne me lasserai pas de dénoncer les lanceurs de slogans et d’anathèmes tant qu’ils n’auront pas prouvé ce qu’ils savent faire au pouvoir. S’ils y parviennent un jour par les voies légales.

17 décembre 2013

Ça flingue à tout va aux USA, Benoit Veyrat démissionne du conseil à Louviers, n'oubliez pas de vous inscrire sur les listes électorales


Effrayant ! 90 morts par balles et par jour, 300 millions d’armes collectionnées par un tiers des Américains, un amendement N° 2 de la Constitution intouchable, une association, la NRA (national riffle association) subventionnée par les marchands d’armes et des faits divers aussi répétés que sanglants. Barack Obama peut gesticuler, invoquer les risques énormes pris par tous les détenteurs de ces armes mises dans des mains parfois irresponsables et vouloir une loi réglementant la vente et la circulation des fusils d’assaut et autres armes de guerre, rien n’y fait, rien n’y fera.
« C’est notre culture et notre liberté », affirment les familles armées jusqu’aux dents. « Et si Obama s’aventure dans le coin, il risque d’être bien mal reçu. » Comprenez : une balle peut toujours se perdre. Effrayant cette mentalité américaine : « Ce ne sont pas les armes qui sont dangereuses mais ceux qui les utilisent » « Un méchant avec une arme pourra être maté par un gentil armé également »… Avec des raisonnements pareils, on n’est pas surpris du résultat : Les États-Unis sont le premier pays dit développés en terme de morts par balles. Et la peine de mort continue d’être appliquée dans un grand nombre d’états.
Heureusement, parmi tous ces tristes constate, surgit une lueur d’espoir sous la forme d’une association : « Sandy Hook promise », dont les animateurs veulent faire changer la loi. Elle compte dans ses rangs plusieurs parents des enfants assassinés par le tireur fou qui fit 26 morts l’an dernier dans cette école de Newton ! Pays développé ne veut pas toujours dire pays civilisé…

Dans la salle du conseil municipal de Louviers. (photo d'archives JCH)
Benoit Veyrat, conseiller municipal UMP de Louviers, chef de l’opposition de droite, a lu une lettre émouvante, hier soir, lors de la réunion de l’assemblée communale. Il a confirmé qu’il changeait de combat et que, dorénavant, il aurait plus à lutter contre la maladie que pour ses idées. D’où sa démission de son mandat de conseiller municipal. Chaleureusement applaudi par tous les élus, Benoit Veyrat n’a pas oublié d’avoir une pensée pour son ami Olivier Aubert, et a regretté certaines expressions du maire lors de joutes oratoires passées.
Ce dernier a exprimé toute sa compassion à l’égard de son adversaire politique tout en reconnaissant « que la politique est un art martial où les coups portés peuvent être violents…» Evoquant un code d’honneur, malheureusement écrit nulle part, le maire a tenu à faire part de l’estime voire de l’amitié éprouvée par de nombreux élus à l’égard de Benoit Veyrat. « Dans le combat qu’il mène contre la maladie, nous serons tous à ses côtés. »

Suite aux démissions de Jacky Bidault, Alain Lefeez, Evelyne Letellier, et la mienne, deux nouvelles élues avaient pris place dans l’assemblée communale en ce 16 décembre dont Catherine Dumoulin, élue sur la liste de Christian Renoncourt. Le public était venu en nombre. Dans les rangs du public on aperçut Jacky Bidault, Sophie Ozanne, Claudine Dutheuil, et des supporters de l’ensemble des camps en présence lors des prochaines municipales.
Les candidats du FN doivent tout savoir car on ne les a pas vus. Peut-être suivaient-ils les débats sur Internet. Si j’en juge par les déclarations publiques de la tête de liste FN, une formation accélérée ne lui fera pas de mal. A moins qu’il se contente de chanter « c’est nous les gars de la Marine »…

On va bientôt pouvoir acheter ses lunettes en ligne. Les députés ont approuvé, cette nuit, un texte autorisant les producteurs d’optiques à proposer montures et verres sur Internet. L’objectif des parlementaires et du gouvernement est identique : faire baisser les prix dans un secteur où les marges nettes sont excessivement élevées : 40, 50, 150, 200 %, qui dit mieux ?
D’ailleurs, le nombre de magasins de ventes a considérablement grandi au cours des années récentes. Et malgré une concurrence farouche, les prix demeurent exorbitants eu égard aux faibles montants des remboursements de la sécurité sociale. Les opticiens accusent même les mutuelles complémentaires de se servir des forfaits « lunettes » pour appâter leurs clients. Le hic est que tous les assurés sociaux n’ont pas tous adhéré à une mutuelle et que ceux appelés à porter des lunettes ne peuvent s’en exempter et doivent passer sous les fourches caudines des fabricants.

Si vous êtes habitant dans la commune de votre nouveau domicile à Louviers ou ailleurs, il vous reste une quinzaine de jours pour vous inscrire sur les listes électorales. Les inscriptions seront prises dans les mairies jusqu’au 31 décembre. Après il vous faudra attendre le 1er octobre 2014 pour vous inscrire et vous ne pourrez pas voter dans votre nouvelle commune avant les scrutins de 2015. N’oubliez tout de même pas que l’année 2014 sera riche en événements puisqu’auront lieu les élections municipales (les 23 et 30 mars) et les élections européennes le 25 mai avec un seul tour puisqu’il s’agit d’une élection à la proportionnelle.
Évidemment, si vous ne modifiez pas votre lieu d’inscription et si le maire ne procède pas à votre radiation — il le peut au cas où vous ne rempliriez pas les conditions pour être électeur(trice) — vous pourrez continuer de vous exprimer dans la commune où vous étiez inscrit(e) auparavant.

16 décembre 2013

Le poujadisme a encore de belles heures devant lui. Les citoyens doivent apprendre à décoder les discours politiques. Pourquoi l'argent coûte-t-il si cher ?


Poujadisme
Sacrifié mais pas résigné ! Décidément, le poujadisme a encore de belles heures devant lui. Qu’est-ce que le poujadisme ? Il s’agit d’un mouvement d’artisans et de commerçants créé par Pierre Poujade dans les années cinquante, unis contre le parlementarisme et hostiles aux impôts et taxes de toutes sortes. Ce mouvement connut son heure de gloire à l’Assemblée nationale avec l’élection de plusieurs députés dont Jean-Marie Le Pen.
Il n’est pas étonnant qu’en 2013, des commerçants et des artisans fassent renaître ce mouvement d’opposition dont les vrais objectifs sont de porter préjudice au gouvernement actuel et non pas de défendre un « petit » commerce dont la santé n’est pas si mauvaise que cela. 
A Louviers, je revendique le fait de pouvoir acheter ma viande, mon pain et d’autres biens de consommation sans être agressé par des pétitions hostiles que des clients par ailleurs citoyens pourront soutenir dans l’isoloir si bon leur chante. Je sais bien que depuis toujours les commerçants et artisans sont des relais d’opinion puissants. Il serait pourtant dommage de réduire leur apport social uniquement à ce que contient leur tiroir caisse. Je n’ignore pas qu’ils créent de l’emploi, concourent à l’animation de la ville et offrent des biens et des services de qualité. Un commerce de centre ville est indispensable à la qualité de la vie. Raison de plus pour ne pas se montrer ingrat à l’égard d’une partie de la clientèle. Celle qui ne se retrouve pas dans ces mouvements de contestation corporatiste.

Récupération
Le Front national et la droite extrême ne manquent ni d’air ni de culot. Non seulement ils cherchent à récupérer pour eux tout seuls le drapeau tricolore, Jeanne d’Arc et le patriotisme mais en plus ils voudraient être les seuls à défendre la famille ! On les a vus défiler hier à Versailles (à Versailles comme par hasard !) et dans quelques villes françaises au nom de la « manif pour tous », ce mouvement politique et polémique contre le mariage pour tous. Faut-il rappeler que cette manif pour tous ne l’est que pour quelques-uns et qu’elle vise à combattre en permanence le progrès que représente le mariage pour tous et donc pour les couples de même sexe.
Brice Teinturier, le directeur de l’institut de sondage IPSOS, se déclarait surpris de l’effet boule de neige de ce mouvement d’opposition farouche à un nouveau droit alors qu’on n’enlève rien à qui que ce soit ! Nous ne devons pas accepter que ces notions de patriotisme, de famille…soient récupérées par les droites et opposées constamment aux valeurs de la Gauche. Certes, les allocations familiales doivent beaucoup aux patrons sociaux et à la CFTC mais avec le temps, la gauche s’est convertie à ces aides favorables à la natalité et au développement de la famille, l’une des cellules de base de la société. La famille n'appartient à personne sauf à ceux et celles qui la composent !

Décodage
Plusieurs journaux dont Le Monde et Libération mais aussi des émissions télévisées dont 28 minutes (sur la Sept) ont créé une rubrique bien utile que nous ferions bien de promouvoir. Cette rubrique consacrée au décodage de la parole des politiques met en avant leurs mensonges volontaires ou non, leurs erreurs aussi, et  démontre également leur absence de sérieux quant aux chiffres qu’ils avancent et assènent comme autant de vérités.
Les journalistes affectés à cette rubrique dénoncent évidemment les campagnes d’intoxication conduites par ces politiques mais j’ai une autre explication. J’ai l’impression que nombre de ces erreurs ou de ces mensonges proviennent d’un manque de travail de la part des élus. Ces derniers, de droite et de gauche d’ailleurs, emportés par le tourbillon médiatique et les excès de précipitation imposés par Tweeters oublient de lire, de s’informer, de recouper leurs sources…ils tombent dans le cliché, dans le mensonge répété qui devient une vérité, dans l’erreur qui devient une révélation. Ce manque de travail et de préparation, ce manque de sérieux en un mot de tous ces orateurs pressés, devraient conduire les citoyens à plus de circonspection et à plus de distance à l’égard de la parole publique. L’idéal serait de pouvoir tout vérifier pour tout comprendre. Surtout les manipulations.

TVA et taux d’intérêt
Lionel Stoleru. (photo JCH)
Lors de son intervention devant les élèves du lycée Marc Bloch, Lionel Stoleru n’a pas hésité à affirmer que le coût du travail était trop élevé en France et que l’augmentation de la TVA lui semblait préférable à celle des cotisations patronales ou salariales pour alimenter les budgets sociaux et réduire les déficits récurrents de la France. Il oublie sans doute que la TVA est payée par tous les consommateurs, riches ou pauvres, et que, pour un même achat, un pauvre verra son pouvoir…d’achat bien plus amputé que celui du riche.
Il a tout de même critiqué le rôle de la BCE (banque centrale européenne) dont les statuts lui interdisent de prêter directement aux états si bien que les banques européennes empruntent de l’argent à 0,25 % (taux d’intérêt de la BCE) pour le prêter à leur tour aux états en difficulté (Grèce, Espagne, Portugal) mais avec un taux d’intérêt bien plus élevé de 4 ou 5% voire plus. Et on s’étonne que les banques préfèrent prêter aux états plutôt qu’aux entreprises ! Souhaitons que le prochain parlement européen, la prochaine Commission européenne réussissent à convaincre le gouvernement allemand du bienfondé des propositions de François Hollande. le président français est favorable à une intervention directe de la BCE dans le soutien aux états en difficulté.

15 décembre 2013

Le frelon asiatique sera détruit. Le plan du gouvernement pour la protection des abeilles


Parmi les activités des parlementaires, il en est une, assez méconnue. Elle consiste à poser des questions écrites aux ministres sur les sujets les plus variés. Ainsi, François Loncle avait-il interpellé le ministre de l’Agriculture sur le danger que fait courir le frelon asiatique sur les colonies d’abeilles. Le ministre vient de répondre.

L'arrivée d'un essaim en mai. (photo JCH)
« Pour appréhender les problématiques liées à l'apiculture de façon coordonnée, le ministère de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt a décidé, en miroir des actions entreprises et à entreprendre au niveau européen, la mise en œuvre d'un plan d'action national (2013-2015) pour la filière apicole. M. François Gerster, inspecteur général de santé publique vétérinaire, a élaboré un plan de développement durable de l'apiculture dont les grands axes ont été dévoilés le 8 février 2013 par le ministre chargé de l'agriculture. Ce plan triennal, établi pour relever le défi de la mise en place d'une filière apicole durable et compétitive, nécessitera la mobilisation des moyens nationaux et communautaires à hauteur de 40 millions d'euros sur trois ans. L'ambition de ce plan est de faire de la France l'un des plus grands pays apicoles de l'Union européenne alors que chaque année la France importe 25 500 tonnes de miel pour 40 000 consommées. Articulé en 17 axes et décliné en 115 actions, ce plan prend en compte à la fois la santé des abeilles et des colonies d'abeilles, le soutien à la recherche dans le domaine de l'apiculture, le développement du cheptel français, la formation et l'installation des jeunes apiculteurs, et l'organisation de la filière apicole et de la production.

Plus particulièrement, le 4e axe de ce plan est dédié à la lutte contre le frelon asiatique à la fois sur les aspects juridiques et techniques. Sur le plan réglementaire, les textes juridiques ont été publiés. L'arrêté du ministère en charge de l'agriculture daté du 26 décembre 2012 classe le frelon asiatique dans la liste des dangers sanitaires de deuxième catégorie. Un autre arrêté du 22 janvier 2013 du ministère chargé de l'écologie interdit l'introduction du frelon sur le territoire national. Par ailleurs, une note de service du 10 mai 2013 de la direction générale de l'alimentation définit les mesures de surveillance, de prévention et de lutte permettant de limiter l'impact du frelon asiatique sur les colonies d'abeilles domestiques. Plus récemment, un arrêté cosigné le 21 août 2013 par le ministère chargé de l'agriculture et le ministère chargé de l'écologie, accorde une dérogation temporaire de 120 jours pour l'usage du dioxyde de soufre (SO2) pour la destruction des nids de frelon asiatique. Ces outils juridiques permettent ainsi aux acteurs d'intervenir sur le terrain.

Sur le plan scientifique et technique, le ministère anime un groupe de travail avec l'ensemble des partenaires : le muséum national d'histoire naturelle, l'institut technique de l'abeille et de la pollinisation (ITSAP) et les professionnels de la filière, en vue d'étudier la progression et les voies et moyens de lutte contre ce prédateur. Aussi, des expérimentations sont en cours, qui visent à tester et valider les méthodes de piégeage efficaces et sélectives respectueuses de la biodiversité. La mission de coordination et de mise en œuvre des programmes de lutte collective consiste à sensibiliser et informer les apiculteurs, à identifier et confirmer les signalements de nids, organiser la destruction de ces derniers et à en informer le préfet. Ces missions sont désormais confiées aux organisations à vocation sanitaire dans les régions concernées. »