21 décembre 2013

Edouard Martin, candidat du PS aux européennes, poursuit son combat mené au sein du mouvement ouvrier

Edouard Martin, tête de la liste PS aux Européennes dans l’Est de la France ! Traître, vendu…les noms d’oiseaux ne manquent pas pour dénoncer l’engagement politique du leader de la CFDT des hauts fourneaux de Florange. Évidemment, en acceptant la tête de liste, Bernard Martin a démissionné de ses fonctions syndicales.
Je dois le dire, ces critiques me choquent. Pourquoi ? Alors que de nombreuses voix s’élèvent pour reprocher au Parlement d’accueillir trop de fonctionnaires et de membres des professions libérales, voilà qu’on vilipende la candidature d’un authentique prolétaire. Ce choix symbolique et concerté du PS et d’Edouard Martin devrait au contraire réjouir les citoyens. Ils sont à peu près certains qu’un ouvrier — un mot noble s’il en est — va vraiment occuper son siège au Parlement européen. Avec Edouard Martin, on a l’assurance d’un taux de présence et de participation élevé. L’absentéisme est tel, surtout chez les députés européens français, qu’il est rassurant de constater que des candidats vont prendre leur rôle au sérieux et devenir des experts d’un parlement de plus en plus important pour le fonctionnement démocratique de l’Europe. On peut être sûr également que sa parole ne dépendra que de ses convictions et qu’il ne votera pas des textes en contradiction avec ses idées.
Alors que l’UMP recrute à tour de bras d’anciens flics défroqués pour cause de Sarkozysme immodéré, il n’est pas idiot qu’un parti de gauche fasse de la place à des individus engagés dans l’entreprise que ce soit dans l’encadrement ou les tâches d’exécution. Edouard Martin, interrogé, a été très clair. Il ne change pas un mot de ses déclarations faites dans le passé sur François Hollande, le gouvernement (sauf Montebourg) et Mital. Il constate que sur les centaines d’emplois supprimés, 90 % des salariés ont retrouvé un job grâce à l’opiniâtreté des syndicats, CFDT, FO, CGT, CGC réunis. Devenu député européen, Edouard Martin continuera son combat dans un autre lieu, sous une autre forme mais on ne pourra pas lui reprocher de parler sans savoir, de proposer sans connaître.
Le fait d’être un ouvrier ne garantit pas, je vous l’accorde, compétence et succès. Mais c’est vrai pour tous les hommes et toutes le femmes engagé(e)s en politique. Et je ne vois pas pourquoi un ouvrier serait moins disposé à servir l’intérêt général, ce qu’on demande d’abord à un élu. De ce que j’en sais et de ce que j’en vois, Edouard Martin possède les qualités humaines nécessaires au poste qu’il convoite. Le reste viendra tout seul.

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