18 septembre 2010

Leslie Cléret sera la patronne, la vraie !

La campagne électorale cantonale n'est pas encore ouverte. Mais les braconniers s'en donnent à cœur joie. Pour combler un déficit de notoriété forcément préjudiciable, le candidat radical de Gauche (j'adore l'euphémisme car le PRG est très peu souvent radical et encore plus rarement de gauche) se lance à corps perdu dans la conquête de l'électorat du canton nord de Louviers. Vous allez voir ce que vous allez voir ! D'ici le mois de mars 2011, gageons que les boites aux lettres vont être bien pleines et que les blogs cantonaux, municipaux, Caseaux (de CASE) vont tourner à plein régime. Attention à la surchauffe !

Pendant ce temps, son mentor-menteur se livre à une autre campagne, une campagne de désinformation et d'intoxication. Il vient d'écrire une histoire qu'un enfant de cinq ans prendrait pour une pure fable. Selon Franck Martin et son compère José Alcala, duettistes d'un jour, Leslie Cléret ne serait plus candidate à sa succession. Elle aurait peur du suffrage ! On a déjà raconté n'importe quoi mais là c'est le bouquet. Evidemment, Leslie Cléret annoncera en son temps sa candidature. Ce que ces messieurs «bienveillants» ont oublié, c'est que le Parti socialiste a des règles que même les sortant(e)s doivent respecter. Leslie Cléret, entre autres qualités, est respectueuse de ces règles et c'est tout à son honneur. Elle rendra publique très bientôt sa candidature et le style devrait en étonner plus d'un !

Autre calembredaine : les durs de la section socialiste de Louviers seraient hostiles à un désistement de Leslie Cléret au cas — on n'ose y penser — où la conseillère générale sortante ne serait pas en tête de la gauche dès le premier tour ! Mais où donc Martin et Alcala sont-ils allés chercher cela ! La section se réunit très bientôt pour discuter des cantonales et pour étudier la ou les candidatures dans le canton nord. Comment pourrait-on évoquer le second tour alors que le premier est encore en pointillé ? Ce que je sais, pour en avoir discuté hier avec un conseiller général (non PS) mais de gauche, c'est que la campagne précoce de Martin débute mal. « Leslie, m'a-t-il assuré, est quelqu'un qui travaille dur. Elle est honnête et sincère. Je lui apporterai mon soutien, publiquement, dès le premier tour. S'il continue comme ça, Martin va se retrouver tout seul dans sa mairie.»

Amis lecteurs, prenez garde. Ne tombez pas dans les pièges qu'on vous tend. Martin et son poulain se sont répartis les tâches, l'un est le méchant, l'autre le gentil. L'un tape fort quand l'autre arrondit les angles. C'est ce qu'on appelle de la propagande. Attendez le vrai lancement de la campagne. Vous verrez, Leslie sera la patronne, la vraie !

17 septembre 2010

Viviane Reding n’a pas insulté la France. Elle n’a dit que la vérité.


… « J’ai été personnellement choquée par des circonstances qui donnent l’impression que des personnes sont renvoyées d’un État membre uniquement parce qu’elles appartiennent à une certaine minorité ethnique. Je pensais que l’Europe ne serait plus le témoin de ce genre de situation après la Seconde Guerre mondiale ».

Contrairement à ce que voudraient nous faire croire Nicolas Sarkozy et ses aboyeurs Copé et consorts, cette dernière phrase n’est pas une insulte. Elle n’est que la constatation d’une réalité. Cette triste réalité du nouveau visage qu’offre aujourd’hui la France à la communauté internationale. Oui, comme le souligne Viviane Reding, commissaire européenne à la Justice, aux Droits fondamentaux et à la Citoyenneté, depuis la Seconde Guerre mondiale, aucun des pays constitutifs de la Communauté européenne d’abord, de l’Union européenne ensuite, n’avait chassé collectivement des personnes en raison de leur appartenance à une communauté ethnique.

Et son courroux à l’égard de la France est parfaitement justifié. Car d’une part, la circulaire administrative produite par le ministre Hortefeux et que son collègue Besson connaissait, contrairement à ce qu’il affirme, violait les Droits fondamentaux inscrits dans le traité fondateur de l’Europe communautaire. D’autre part les émissaires français Besson et Lellouche envoyés à Bruxelles lui ont effrontément menti en lui affirmant que la France respectait strictement ses engagements, qu’elle ne visait aucun groupe ethnique et qu’aucune disposition n’avait été prise qui contredise les traités européens. Ce qui était totalement faux. La suite l’a montré.

Du reste, et si l’on relit bien les propos rectificatifs qu’a tenu la commissaire Viviane Reding, elle ne présente, comme Nicolas Sarkozy et son gouvernement font semblant de le croire, aucune excuse, mais « regrette les interprétations qui détournent l’attention du problème qu’il faut maintenant résoudre ». Mensonge donc une fois de plus.

La communauté internationale ne s’y trompe pas qui dénonce à l’unisson le comportement de la France : l’ONU, d’abord, mais aussi les États-Unis, le pape, etc. Il suffit d’ouvrir le magazine Courrier International pour comprendre comment sont désormais perçus la France et son président à l’étranger. Consolons-nous ! Nous avons le soutien de Silvio Berlusconi. Que demander de plus ?

Reynald Harlaut

16 septembre 2010

Berlusconi soutient Sarkozy, c'est dire !

« Ses idées sont dangereuses car elles ne parient pas sur la raison mais sur la peur. Pour flatter un électorat qui lui tourne le dos, Sarkozy a choisi d'effacer son image d'homme de droite moderne, républicain, constitutionnel et européen. Il déçoit ainsi ses soutiens dans le reste de l'Europe et principalement en Italie où on le considérait comme le représentant d'une droite convenable et à l'opposé de la droite péninsulaire. Et le pire c'est qu'il entraîne dans sa chute l'image de la France elle-même, la France terre d'asile et berceau des droits de l'homme…
…c'est triste à dire mais Silvio Berlusconi et son homologue français ont désormais en commun, au-delà des ressemblances de façade — le goût de l'image et des fréquentations féminines, le non conformisme — un populisme revendiqué teinté de racisme. » Ces propos sont de Ezio Mauro, directeur du journal italien « La Républica ».

Ulrich Fichtner du journal allemand Der Spiegel ajoute : « on attend cela de la part d'un Poutine ou d'un Berlusconi, mais d'un président français, Jamais ! »
C'est peu dire que l'attitude du gouvernement français vis à vis des Roms continue de susciter une vague de protestations et d'indignation en Europe. Fillon, Hier, et Sarkozy, aujourd'hui, vont pouvoir sortir le grand jeu de l'apaisement et du passage d'éponge…le mal est fait et pour longtemps.

Dans un commentaire publié sur le site du Monde, hier, j'ai souligné qu'un homme d'Etat digne de ce nom n'oserait jamais prononcer une phrase telle que celle-là : « Mme Reding est luxembourgeoise, pourquoi ne pas demander au Luxembourg d'accueillir les Roms sur son territoire ? » Ça me rappelle furieusement les paroles de ce maire qui proposait aux particuliers de prendre les gens du voyage sur un terrain privé leur appartenant ! Quand on en arrive à ce niveau de bassesse et d'indignité, il vaut mieux passer la main.

15 septembre 2010

Coup de force à l'Assemblée nationale

Les députés socialistes ont très peu dormi au cours de la nuit écoulée. François Loncle, député de Louviers ne s'est reposé que pendant deux petites heures, le temps de reprendre des forces pour affronter à nouveau une majorité UMP encadrée par l'Elysée et nettement favorisée par le président Accoyer.

Pris d'assaut par les députés PS, PC, Verts, qui demandaient une explication de vote de cinq minutes chacun comme le permet le nouveau règlement de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer a levé la séance s'attirant une bronca énorme de la part de l'opposition. La gauche sait qu'elle a la majorité des Français derrière elle dans cette bataille contre la retraite à 62 ans. Elle sait aussi que le président de la République veille au grain et veut éviter toutes les embrouilles avec Woerth à la manœuvre. Celui-ci ne s'est pas grandi en traitant une députée PS de « collabo ». Nous lui accordons donc 10 points godwinn !

Le climat général n'est pas bon pour le gouvernement. En qualifiant l'attitude de Bernard Accoyer de « forfaiture » pour n'avoir pas respecté la Constitution et le règlement de l'Assemblée nationale, les députés PS vont loin et prennent leurs marques pour retarder l'adoption en première lecture de la réforme de l'âge de la retraite et pour les débats futurs notamment celui sur la réforme territoriale. Il faut enfoncer le clou et l'enfoncer le plus profondément possible.

Quant à François Loncle, il n'oublie pas qu'il est un des quinze députés encore en fonction à l'Assemblée nationale et qui, en 1982, a voté pour ramener l'âge de la retraite à 60 ans. Ces cinq minutes devaient être consacrées à cette grande conquête sociale battue en brèche par la droite et quelques économistes plus libéraux que sociaux. Cinq minutes n'auraient pas été de trop pour rafraîchir la mémoire de ceux qui l'ont courte.

14 septembre 2010

Radio Sarkozy ment…

Que de gêne, que d'embarras, que d'ennuis, que de mensonges…Le président de la République et le gouvernement doivent faire face à un flot dévastateur. Un vrai Ouragan qu'on pourrait nommer « woerth-Bettencourt-Le Monde » chacun pour des raisons différentes. Woerth, pour ses conflits d'intérêts de plus en plus probables, Bettencourt, pour un financement illégal de partis politiques et une fraude fiscale en Suisse, Le Monde enfin, parce qu'un de ses journalistes a été espionné afin de découvrir l'une de ses sources éventuelles. Au mépris de la loi !

Et voilà que la Commission européenne s'y met aussi ! Après le parlement de Strasbourg, Viviane Reding, commissaire aux droits de l'homme, a évoqué « la honte » suscitée par les expulsions de Roms directement visés par une circulaire du ministère de l'Intérieur. La France a commis une infraction dont elle devra répondre.

Et voilà que la Cour d'appel de Versailles autorise le Juge Prévost-Desprez à poursuivre ses investigations dans l'affaire d'abus de faiblesse Banier-Bettencourt-Meyers. Le procureur Courroy va être contraint de communiquer certains éléments de son enquête préliminaire qui échappait à tout autre regard que ceux du parquet et du ministre de la Justice.

Et voilà qu'un responsable de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) affirme que jamais ce service n'a été consulté ni contacté pour autoriser les opérateurs téléphoniques à livrer à la police du renseignement des fiches de communications téléphoniques mettant en cause un magistrat et un journaliste…contrairement aux affirmations de M. Péchenard, un policier proche de Nicolas Sarkozy.

Dominique de Villepin a raison. C'est la panique, c'est la pagaille au sommet de l'Etat. On trompe les élus, on ment aux citoyens et aux journalistes. Quel est la légitimité de ce pouvoir finissant ?

« Water makes money » ou comment les multinationales transforment l’eau en argent…

Financé par des contributions privées et soutenu par le mouvement Attac, « Water makes money », le film documentaire de deux réalisateurs allemands indépendants Leslie Franke et Hermann Lorenz a pour objet d’analyser et de comprendre les stratégies mises en place par les sociétés multinationales pour aboutir à la privatisation croissante de l’eau, bien commun de l’humanité à l’égal de l’air que nous respirons. Parallèlement, le film fait découvrir le travail des collectivités résistantes qui œuvrent, soit pour conserver leur eau en régie publique, soit pour se la réapproprier lorsqu’elle a fait l’objet de délégations de service public à ces sociétés.

Il apparaît en effet que partout où ce service a été délégué à ces multinationales, les collectivités ont perdu le contrôle des opérateurs privés, que le prix de vente de l’eau aux usagers n’a cessé d’augmenter et que le service rendu s’est progressivement dégradé. La nécessité pour ces sociétés de réaliser les profits toujours plus importants que réclament leurs actionnaires les conduit en effet à négliger l’entretien des réseaux, à ne pas se préoccuper de leur performance et en aucun cas ne prend en compte l’économie et la protection de la ressource.

Sur le territoire de l’Agglomération Seine-Eure (la CASE), la question du retour des services en régie publique revêt une acuité particulière pour deux raisons. D’une part, le contrat de délégation de service public de l’eau confié à Véolia arrivera à échéance en 2014. D’autre part, ce sont la totalité des services publics : l’eau (le traitement de la ressource, sa distribution et son retraitement), la collecte des ordures ménagères et leur retraitement, les transports publics, qui sont aujourd’hui aux mains de cette même multinationale.

En avant-première nationale, le mercredi 22 septembre à 20H00 au cinéma Grand Forum de Louviers, l’Association pour la défense de l’Environnement et du cadre de vie et le retour en régie des services publics organise la projection de ce film, laquelle sera suivie d’un débat. Les habitants de l’Agglomération, mais aussi tous ceux qu’intéresse la question de l’eau et du service public sont conviés à participer à cette soirée.

13 septembre 2010

Eric Besson ni malin ni heureux

Est-il nécessaire d'en rajouter sur l'immense bavure et le gros mensonge que représente la circulaire du ministère de l'Intérieur demandant qu'on cible, prioritairement, les Roms dans le cadre du démantèlement des camps illégaux des gens du voyage. François Hollande, interrogé hier soir par Nicolas Demorand a été précis : « il s'agit d'un acte immoral et illégal ». Immoral car il s'agit d'une stigmatisation d'une communauté particulière et illégal puisque tous nos textes et les textes européens banissent ces exceptions.

Eric Besson n'avait l'air ni malin, ni heureux, ce matin quand il a répondu au journaliste de France 2 « qu'il n'était pas au courant de l'existence de cette circulaire puisqu'il n'en était pas le destinataire. » Dit-il la vérité ? Ment-il ? La cacophonie gouvernementale est totale et la guerre que se livrent Hortefeux et Besson connaît ainsi un nouveau développement.

Au Ministère de l'Intérieur, la réponse est facile : nous appliquons le discours de Grenoble. Et quel discours ! Fin juillet, Nicolas Sarkozy a sauté sur une occasion dramatique pour se lancer dans une diatribe anti-délinquance et anti-Roms. Depuis les avions emportent des centaines de Roms (hommes, femmes, enfants, vieillards) dont la majorité ne tardera pas à revenir en France puisqu'ils vivent en Europe.

Nicolas Sarkozy se trouve dans la situation de l'arroseur-arrosé. Il croyait marquer des points dans une population soi-disant prompte à blâmer l'étranger. Il se trouve que de nombreux membres des gens du voyage sont Français, sédentarisés et que les expulsions ciblées suscitent la critique en France mais aussi en Europe et dans le monde. Les éditoriaux des principaux journaux anglais, américains, allemands condamnent la France et son gouvernement.

Il parait qu'une nouvelle circulaire est sur le point d'être adressée aux préfets. Ôtera-t-on le passage sur la demande du ministre de l'Intérieur concernant la médiatisation à outrance des évacuations-expulsions des camps de Roms ! Quel culot tout de même…

12 septembre 2010

« Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer » Nicolas Sarkozy – Le Monde – 27 janvier 2007

« Dans son dernier billet sur son blog, qui, n’en déplaise à José Alcala, arrive en vingt-sixième position du classement Wikio des blogs politiques avec plus de 20.000 visiteurs différents par mois, Jean-Luc Mélenchon enfonce le clou sur la question des retraites.

« La fin de la retraite à 60 ans n’était pas dans le programme du candidat à la présidence de la République Nicolas Sarkozy », rappelle t-il. « Cela, il faut le marteler et le faire savoir à tous ». En 2007 d’abord, puis à nouveau en 2008, Nicolas Sarkozy s’est engagé à ne pas toucher à l’âge légal de la retraite.

« Le Droit à la retraite à 60 ans doit demeurer » déclarait Nicolas Sarkozy dans une interview au Monde, le 27 janvier 2007, en pleine campagne pour l’élection présidentielle. Le 27 mai 2008, sur RTL, il réitérait cet engagement à propos du relèvement de l’âge légal du départ en retraite : « j’ai dit que je ne le ferai pas. Je n’en ai pas parlé pendant ma campagne présidentielle. Ce n’est pas un engagement que j’ai pris devant les Français. Je n’ai donc pas de mandat pour cela ». Peut-on être plus clair ?

Les Français n'ont donc jamais voté pour la retraite à 62 ans poursuit Jean-Luc Mélenchon, et Nicolas Sarkozy et son gouvernement n’ont aucune légitimité pour engager cette réforme. Et puisqu’ils n’ont pas de mandat pour le faire, proposons donc au pays de se prononcer sur un sujet d’une telle importance.

Pour obtenir la neutralité à défaut de l’adhésion des socialistes à son projet de réforme constitutionnelle, Nicolas Sarkozy avait inscrit dans le texte la possibilité d’un référendum d’initiative populaire. Ce droit est prévu à l’article 11 de la Constitution, modifié par la réforme constitutionnelle du 23 juillet 2008. Il ouvre cette possibilité de soumettre un projet de loi à référendum si 1/5 des parlementaires soutenus par 1/10 des électeurs inscrits le demandent.

Seul ennui, et l’on reconnaît en cela la marque de fabrique du sarkozysme, la loi organique qui aurait permis la mise en place de cette nouvelle disposition constitutionnelle n’a jamais été soumise au parlement. Joli tour de passe-passe ! « Nous sommes bien dans le régime du coup de force permanent qui prévaut depuis la forfaiture initiale de l’escamotage du non au référendum de 2005 », conclut Jean-Luc Mélenchon.

Et à ce coup de force, il faut répondre puisque c’est le seul moyen que laisse le pouvoir au peuple, par un rapport de force, la seule chose que comprennent nos gouvernants. »

Reynald Harlaut
Parti de Gauche.