15 juin 2019

« Changer Louviers » avec Ingrid, Philippe, Sandrine, Hélène, Audrey, William et les autres. Leur réunion publique a attiré 100 personnes !


Prêts pour une année de campagne électorale. ©Jean-Charles Houel
Les municipales n’auront lieu qu’en mars 2020 mais les candidats animés d’une espérance de victoire sont déjà prêts. S’il est banal de regretter le peu de goût des Français pour la politique, reconnaissons que vendredi soir, dans la salle des colonnes habitée par les mânes des républicains d’antan, une centaine de personnes ont démenti par leur présence ce cliché éculé.
Certes, la présence annoncée d’Ingrid Levavasseur, dont l’image a éclairé le mouvement des gilets jaunes (sans la violence) n’était pas pour rien dans le sentiment de curiosité éprouvé à l’égard de la liste en gestation depuis plusieurs semaines et à laquelle elle compte apporter sa pierre. Aux côtés de Philippe Brun, de Sandrine Manso, Hélène Faty-Dominski, et Audrey Goffi, une équipe jeune et féminisée fait de réels efforts pour sortir des sentiers battus de la politique et réfléchir à des propositions permettant — rien que cela ! — de « changer Louviers. »

Pourquoi changer la ville ? Dans la mesure où les intervenants ont ignoré ce vendredi le bilan de la municipalité sortante, il faut croire que leurs solutions ressortiront plus d’une volonté créatrice que d’un combat négatif. Du livret distribué aux curieux et aux postulants de diverses listes annoncées (Diego Ortega, Olivier Taconnet (PRG), Alexis Fraisse (EELV), des membres du PCF,) ainsin qu’à quelques gilets jaunes proches d’Ingrid Levavasseur, les animateurs de « changer Louviers » proposent dix mesures principales. On les lira ci-dessous. Ils font remarquer que ces propositions ne sont pas sorties d’esprits fermés. Elles sont le résultat des consultations ouvertes à tous les Lovériens depuis le mois de janvier dernier au cours d’apéros populaires, de réunions d’appartements, de porte-à-porte, et aussi de réflexions parues sur la plateforme en ligne. Ces propositions et réflexions ont abouti « à la rédaction d’un programme cohérent de transformation de la ville » édité dans un opuscule intitulé « Changer Louviers » qui pourrait être le nom d’une future liste aux municipales. Les orateurs et oratrices savent aussi que rien de grand ne se fera sans l’agglomération Seine-Eure. Les projets structurants, les gros investissements industriels (les parcs) commerciaux (la fin des hypermarchés ?) sportifs (la patinoire) dépendent de l’agglomération. « Changer la vie » voudrait y ajouter du social et du culturel, domaines encore exclusifs des compétences communales. De même pourquoi ne pas expérimenter les transports urbains gratuits comme certaines agglos le font avec succès ?

Une certaine idée de l'union
Il est à noter que Ingrid Levavasseur ne s’engage pas seule dans la bataille municipale. Elle a déclaré : « Eclosion démocratique et moi-même, sommes heureux de nous unir à changer Louviers, l’idée d’union est celle qui à mes yeux est la plus intelligente et la plus en adéquation avec l’envie de changer notre ville. » En effet, alors que des impétrants ont d’ores et déjà déclaré que toute union à gauche était impossible avant le premier tour et entre les deux tours, il apparaît que cette position quelque peu sectaire n’aura que peu de chance de tenir la route. Les divisions à gauche ont coûté cher aux listes européennes. Elles disqualifieraient ceux et celles qui s’arc bouteraient sur l’isolement et la division. « Nous allons construire pour nos générations futures, a poursuivi Ingrid Levavasseur. Ce sont nos enfants et nos petits enfants à tous, qui vont vivre dans ce que nous créons aujourd’hui. Nous allons faire en sorte que la ville de Louviers soit la première ville écologique de Normandie. Nous allons donner à tous la possibilité de vivre dans la dignité et dans de bonnes conditions. »
Un échange amical autour d’un pot de l’amitié a conclu cette réunion publique de présentation. Il sera toujours temps après les vacances estivales de se lancer dans le grand bain d’une campagne plus concrète et plus musclée. D’autres listes se feront connaître. On pourra donc comparer les projets, les hommes et les femmes.

Les dix principales mesures

1)    mettre en place des référendums locaux pour tout projet d’investissement au-dessus d’un million d’euros.
2)    Créer un service civique environnement.
3)    100% bio et local dans les cantines d’ici 2025.
4)    Lancer un programme municipal de sortie de la pauvreté en faisant participer les allocataires à des tâches municipales.
5)    Exiger des réparations pour les incivilités et créer un réseau de médiateurs citoyens.
6)    Rénover les écoles et augmenter le budget de la caisse des écoles.
7)    Créer une zone franche pour les commerçants en centre ville.
8)    Allonger les horaires des services publics.
9)    Consacrer deux tiers de l’investissement local à la rénovation du patrimoine public et historique.
10) Relier Louviers à Rouen par le train.

14 juin 2019

Nathalie Loiseau n'est décidément pas à la hauteur de la tâche qu'elle s'assigne


Un oiseau (birdy en Anglais) pour moi qui suis golfeur, c’est réussir un coup sous le par. Une Loiseau c’est, par exemple, la tête de liste de la liste Renaissance rassemblant LREM, le MODEM et Agir, qui a réussi à faire jeu égal avec le Rassemblement national. Autrement dit, Nathalie Loiseau a joué dans le par. Ou plutôt Emmanuel Macron qui était la véritable tête de liste de la droite gouvernementale. Car Nathalie Loiseau a été une animatrice médiocre, faisant preuve d’improvisation surtout lors de ses conférences de presse où la technicienne compétente qu’elle est (paraît-il) n’a pas fait preuve d’autorité. Il est vrai que son mensonge sur sa participation à une liste étudiante d’extrême droite (elle avait 20 ans il est vrai) ne démontre pas un grand sens de ses devoirs.
S’agissant de mensonge, Nathalie Loiseau vient de récidiver dans des conditions rocambolesques. 

Dans un « off » dont les journalistes ont le secret (1) la prétendante à la présidence du groupe libéral s’est livrée à un jeu qui fait les délices des soirées parisiennes mais semble peu efficace face à des journalistes dont le métier est de dénoncer des faits choquants ou des attitudes incorrectes. En dézinguant à tout va les membres de sa famille politique qui plus est, traitant celui-ci d’aigri ou celui-là de mollasson, Nathalie Loiseau a fait preuve d’une audace maladroite et pour tout dire invraisemblable de la part de quelqu’un aspirant à jouer un rôle important au sein du Parlement européen. De fait, la protégée d’Emmanuel Macron aurait dû la jouer « cool », se montrer patiente et surtout sans arrogance. Peut-être l’ancienne directrice de l’ENA (école nationale d’administration) a-t-elle confondu aspirants fonctionnaires et journalistes serviles ?

Après que ses déclarations ont fuité dans un journal belge, Nathalie Loiseau a de nouveau plongé dans le mensonge en affirmant que les propos rapportés étaient des fausses nouvelles ce qu’ une dizaine de journalistes présents ont aussitôt dénoncé. Pour un début brillant, c’est un début brillant. Mme Loiseau s’est vu contrainte de renoncer à la présidence du groupe pour ne pas faire trop d’ombre à ses colistiers candidats à des postes responsables au sein des commissions. Décidément, le choix de Nathalie Loiseau s’avère, au fil du temps et des péripéties, un mauvais choix que beaucoup ont dénoncé dès le début de la campagne électorale. La suffisance dont elle fait preuve confirme, malheureusement, ce que nombre des membres de délégations européennes regrette : l’arrogance française.

(1) Il paraît qu’à Bruxelles, certaines conférences de presse sont « off ». Les journalistes prennent l’engagement de ne pas publier les propos tenus. Il a suffi qu’un journaliste déloyal lâche le morceau pour que Nathalie Loiseau se retrouve bien dépourvue.

13 juin 2019

Samedi 15 juin, à 11 heures : la librairie Quai des mots reçoit les auteurs du livre Elbeuf/Louviers


La Société d’Études Diverses de Louviers a publié en début d’année, en collaboration avec la Société de l’Histoire d’Elbeuf, un ouvrage consacré, comme le précise le sous-titre, à une « histoire croisée des deux cités drapières ». Rivales et concurrentes mais proches par la géographie et les alliances nouées par les familles au fil du temps, Elbeuf et Louviers ont en effet une longus histoire commune, que le livre, abondamment illustré, retrace par le texte et par l’image. Sont évoqués d’abord les moments clés et les épreuves traversées par les deux villes au cours des âges, jusqu’aux destructions de la Seconde Guerre mondiale, puis l’aventure drapière qui a fait leur renommée, les étapes de la fabrication et les évolutions techniques, les hommes qui ont créé cette richesse, fabricants et ouvriers, et les conflits qui les ont opposés. Mais une vie culturelle s’est aussi développée dans ces cités industrielles. Des écrivains et des artistes y ont vécu et travaillé. Dès le XIXe siècle des musées et des bibliothèques ont été fondés, aujourd’hui souvent abrités dans des bâtiments industriels désaffectés et rénovés : preuve que les deux villes, fières de leur passé, sont également tournées vers l’avenir.
Les auteurs lovériens donnent rendez-vous au public samedi 15 juin. Ils seront présents, de 11 h à 12 h 30, à la librairie Quai des mots, 16 rue du Matrey, pour une présentation du livre, que suivra une séance de signature.

12 juin 2019

Il faut laisser choir Etienne Chouard


Etienne Chouard.
Etienne Chouard est l’homme qui, avec une grande efficacité, a convaincu nombre de Français de voter Non au référendum de 2005. Il a également été celui qui, parmi les gilets jaunes, a été cité en référence à sa demande de référendum d’initiative populaire. François Ruffin lui-même, très imprudemment, s’est référé à la pensée d’un homme qui visait à absoudre le fameux Soral maintes fois condamné pour apologie du négationnisme. Heureusement le député de la Somme a, depuis, corrigé le tir.
Chouard, interrogé par le journaliste Denis Robert, a entonné lui aussi, le chant déshonorant du négationnisme se montrant incapable de reconnaître clairement que les chambres à gaz n’étaient pas nées de l’imagination de quelques esprits farfelus en prétextant une incompétence lui interdisant d’affirmer quoi que ce soit. Il est vrai que Chouard dit accepter que certains aient des opinions antisémites ou racistes alors même qu’il s’agit de délits réprimés par la loi. C’est énorme. En 2019, il se trouve encore de soi disant penseurs pour remettre en cause ce qui n’est pas un détail de l’histoire de la seconde guerre mondiale. Affirmer comme l’ont fait nombre d’antisémites que 6 millions de juifs sont morts du Typhus ou d’autres maladies montre une forme d’aliénation. Car cette proposition défie l’entendement et surtout contredit tous les faits, tous les témoignages, toutes les preuves recueillis dans tous les camps d’extermination.
Finalement nous ne devons pas être surpris par des déclarations aussi repoussantes. Depuis des années Chouard a joué habilement avec les théories complotistes et les propos négationnistes mais tôt ou tard la vérité finit par sortir, qu’il s’agisse de la vérité des faits ou de celle des hommes. Il faut laisser choir Etienne Chouard.

11 juin 2019

Le Moulin d'Andé « trésor de la culture cinématographique européenne »


Lors d'un tournage au Moulin d'Andé.©Jean-Charles Houel
« C’est avec grand plaisir et fierté que nous avons appris que  le conseil d’administration de la « European Film Academy » présidée par Wim Wenders venait de décerner au Moulin d’Andé le titre de : « Trésor de la culture cinématographique européenne ».
Lieu mythique qui a vu la naissance de la Nouvelle Vague, le Moulin d’Andé se voit décerner cette distinction honorifique qui n’a été jusqu’à présent accordée qu’à 10 lieux ou institutions, au Portugal, en Russie, en France ( Institut Lumière à Lyon, ), en Italie, en Ukraine, en Autriche, en Arménie, en Catalogne, en Espagne, et en Suède. Nous serons donc la onzième institution, la deuxième en France à rejoindre  la liste des trésors de la Culture cinématographique européenne.
Cette liste recense et recensera  tous les lieux symboliques du cinéma européen qui doivent être protégés, selon le modèle de la liste du patrimoine mondial de l’Unesco.
Je pense que cette distinction permettra au Moulin d’Andé de rayonner bien au-delà de nos frontières et de traverser avec succès les siècles futurs…
Suzanne Lipinska
Présidente de l’Association Culturelle du Moulin d’Andé
Read more at http://www.moulinande.com/blog/distinction.html#QtVvGAHqHRq1067e.99

Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, nous avons découvert avec joie, ce jour, que Stéphane Bern avait décidé de choisir le parc du Moulin d’Andé, dans les 113 monuments qui bénéficieront des dotations du loto du patrimoine pour l’année 2019. Le parc du Moulin d’Andé est classé depuis longtemps et mérite d’être mis en valeur. Après différents travaux d’entretien et de restauration, dont certains relatifs aux chemins, il sera possible d’envisager une ouverture du parc au public.

10 juin 2019

Ingrid Levavasseur entre dans l'arène. Elle s'engage sur une liste municipale…à gauche


Ingrid Levavasseur. ©JCH
Ingrid Levavasseur entre dans l’arène. Ainsi qu’elle me l’avait laissé entendre lors d'une rencontre récente (voir article de blog), la situation municipale de Louviers l’intéressait au plus haut point. Sans s’engager formellement, elle montrait un grand intérêt pour la chose publique et pour la défense de l’intérêt général. Il est vrai que les mois passés sur les ronds points, les plateaux télé et devant les micros lui ont offert une notoriété fulgurante et une formation sur le tas. Ingrid Levavasseur a ainsi pu développer ses qualités d’écoute et d’attention, des qualités parfois moins prioritaires chez les hommes et les femmes politiques appartenant aux partis traditionnels. Depuis, elle a abandonné son gilet jaune pour une tenue plus conforme aux usages de la communication politique.
Avec qui Ingrid se lance-t-elle ? Avec Philippe Brun et quelques jeunes hommes et femmes désirant démontrer qu’un renouveau est possible et qu’un message moderne peut être émis lors d’une campagne municipale même à Louviers. Si les amis d’Ingrid Levavasseur et elle-même sont lucides — et je pense qu’ils le sont — ils savent que la tâche sera rude. On n’affronte pas sans embuche un maire et une équipe sortante disposant de moyens matériels élevés et dotée de l’expérience acquise lors d’un premier mandat. C’est en effet l’occasion de confronter les idées au réel et d’entendre les vœux des citoyens parfois inconstants mais comme chacun sait, ce sont eux qui ont toujours raison. Et puis, si l’équipe formée autour de Philippe Brun confirme les premiers messages émis, il y aura toujours moyen d’unir des listes situées à gauche dans un contexte de dépolitisation forcenée pourtant avec une tendance marquée à la gestion et au « bon sens » d’un Rassemblement national dont l’unique élu actuel a montré toute son incompétence et son absence de culture du compromis. Et même pire dans les propos publics réellement scandaleux qu'il tient en séance au conseil municipal ou à l'agglomération.
Pour présenter leur projet Ingrid Levavasseur et Philippe Brun (et leurs ami(e)s) tiendront une conférence de presse, vendredi soir, dans la salle dite des colonnes dans la cour de l’hôtel de ville de Louviers, une salle qui bruit encore des soirées électorales mouvementées au cours des décennies passées. Ils devront se montrer fiers et fidèles à ces années étonnantes qui virent Pierre Mendès France diriger la ville ou le comité d'Action de gauche inventer la démocratie participative localement.