Un oiseau (birdy en Anglais) pour moi qui suis
golfeur, c’est réussir un coup sous le par. Une Loiseau c’est, par exemple, la
tête de liste de la liste Renaissance rassemblant LREM, le MODEM et Agir, qui a
réussi à faire jeu égal avec le Rassemblement national. Autrement dit, Nathalie
Loiseau a joué dans le par. Ou plutôt Emmanuel Macron qui était la véritable tête
de liste de la droite gouvernementale. Car Nathalie Loiseau a été une animatrice médiocre,
faisant preuve d’improvisation surtout lors de ses conférences
de presse où la technicienne compétente qu’elle est (paraît-il) n’a pas fait
preuve d’autorité. Il est vrai que son mensonge sur sa participation à une
liste étudiante d’extrême droite (elle avait 20 ans il est vrai) ne démontre
pas un grand sens de ses devoirs.
S’agissant de mensonge,
Nathalie Loiseau vient de récidiver dans des conditions rocambolesques.
Dans un
« off » dont les journalistes ont le secret (1) la prétendante à la présidence
du groupe libéral s’est livrée à un jeu qui fait les délices des soirées
parisiennes mais semble peu efficace face à des journalistes dont le métier est
de dénoncer des faits choquants ou des attitudes incorrectes. En dézinguant à
tout va les membres de sa famille politique qui plus est, traitant celui-ci d’aigri
ou celui-là de mollasson, Nathalie Loiseau a fait preuve d’une audace
maladroite et pour tout dire invraisemblable de la part de quelqu’un aspirant à
jouer un rôle important au sein du Parlement européen. De fait, la protégée d’Emmanuel
Macron aurait dû la jouer « cool », se montrer patiente et surtout sans
arrogance. Peut-être l’ancienne directrice de l’ENA (école nationale d’administration)
a-t-elle confondu aspirants fonctionnaires et journalistes serviles ?
Après que ses déclarations
ont fuité dans un journal belge, Nathalie Loiseau a de nouveau plongé dans le
mensonge en affirmant que les propos rapportés étaient des fausses nouvelles ce
qu’ une dizaine de journalistes présents ont aussitôt dénoncé. Pour un début
brillant, c’est un début brillant. Mme Loiseau s’est vu contrainte de renoncer à
la présidence du groupe pour ne pas faire trop d’ombre à ses colistiers candidats
à des postes responsables au sein des commissions. Décidément, le choix de
Nathalie Loiseau s’avère, au fil du temps et des péripéties, un mauvais choix
que beaucoup ont dénoncé dès le début de la campagne électorale. La suffisance
dont elle fait preuve confirme, malheureusement, ce que nombre des membres de délégations
européennes regrette : l’arrogance française.
(1) Il paraît qu’à
Bruxelles, certaines conférences de presse sont « off ». Les journalistes
prennent l’engagement de ne pas publier les propos tenus. Il a suffi qu’un
journaliste déloyal lâche le morceau pour que Nathalie Loiseau se retrouve bien
dépourvue.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire