14 juin 2019

Nathalie Loiseau n'est décidément pas à la hauteur de la tâche qu'elle s'assigne


Un oiseau (birdy en Anglais) pour moi qui suis golfeur, c’est réussir un coup sous le par. Une Loiseau c’est, par exemple, la tête de liste de la liste Renaissance rassemblant LREM, le MODEM et Agir, qui a réussi à faire jeu égal avec le Rassemblement national. Autrement dit, Nathalie Loiseau a joué dans le par. Ou plutôt Emmanuel Macron qui était la véritable tête de liste de la droite gouvernementale. Car Nathalie Loiseau a été une animatrice médiocre, faisant preuve d’improvisation surtout lors de ses conférences de presse où la technicienne compétente qu’elle est (paraît-il) n’a pas fait preuve d’autorité. Il est vrai que son mensonge sur sa participation à une liste étudiante d’extrême droite (elle avait 20 ans il est vrai) ne démontre pas un grand sens de ses devoirs.
S’agissant de mensonge, Nathalie Loiseau vient de récidiver dans des conditions rocambolesques. 

Dans un « off » dont les journalistes ont le secret (1) la prétendante à la présidence du groupe libéral s’est livrée à un jeu qui fait les délices des soirées parisiennes mais semble peu efficace face à des journalistes dont le métier est de dénoncer des faits choquants ou des attitudes incorrectes. En dézinguant à tout va les membres de sa famille politique qui plus est, traitant celui-ci d’aigri ou celui-là de mollasson, Nathalie Loiseau a fait preuve d’une audace maladroite et pour tout dire invraisemblable de la part de quelqu’un aspirant à jouer un rôle important au sein du Parlement européen. De fait, la protégée d’Emmanuel Macron aurait dû la jouer « cool », se montrer patiente et surtout sans arrogance. Peut-être l’ancienne directrice de l’ENA (école nationale d’administration) a-t-elle confondu aspirants fonctionnaires et journalistes serviles ?

Après que ses déclarations ont fuité dans un journal belge, Nathalie Loiseau a de nouveau plongé dans le mensonge en affirmant que les propos rapportés étaient des fausses nouvelles ce qu’ une dizaine de journalistes présents ont aussitôt dénoncé. Pour un début brillant, c’est un début brillant. Mme Loiseau s’est vu contrainte de renoncer à la présidence du groupe pour ne pas faire trop d’ombre à ses colistiers candidats à des postes responsables au sein des commissions. Décidément, le choix de Nathalie Loiseau s’avère, au fil du temps et des péripéties, un mauvais choix que beaucoup ont dénoncé dès le début de la campagne électorale. La suffisance dont elle fait preuve confirme, malheureusement, ce que nombre des membres de délégations européennes regrette : l’arrogance française.

(1) Il paraît qu’à Bruxelles, certaines conférences de presse sont « off ». Les journalistes prennent l’engagement de ne pas publier les propos tenus. Il a suffi qu’un journaliste déloyal lâche le morceau pour que Nathalie Loiseau se retrouve bien dépourvue.

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