6 juillet 2019

Du 11 au 14 juillet, le golf du Vaudreuil accueille les joueurs de la seconde division européenne dont de nombreux Français comme Grégory Havret ou Grégory Bourdy…


C’est devenu une bonne habitude. Chaque année en juillet, Jean-Claude Forestier et le golf du Vaudreuil accueillent une épreuve du Challenge tour, le seconde division européenne comptant pour la montée sur le tour européen. Sur les 156 joueurs admis à participer, on trouve quelques jeunes pleins d’ambition et des joueurs plus anciens qui n’ont pas pu conserver leur carte sur le tour majeur.
Dans la liste des joueurs engagés la semaine prochaine puisque le Challenge tour s’arrête au Vaudreuil les 11, 12, 13 et 14 juillet, on trouve les noms de Grégory Havret et Grégory Bourdy, plus habitués aux joutes de haut niveau, Antoine Rozner, actuellement premier au classement du Challenge tour et quasi assuré de monter en première division au soir de la saison actuelle. Si les Français seront présents en nombre (avec notamment le local Nicolas Maheut, membre du golf du Vaudreuil, toujours aspirant) il y aura aussi  pléthore de joueurs étrangers dont Chase Koepka, le frère du numéro 1 mondial, Brooks Koepka, lequel passa lui aussi par le Challenge tour avant de devenir ce qu’il est aujourd’hui.
D’ailleurs à regarder de plus près les listes des joueurs du tour américain ou du tour européen, on relève les noms de Aaron Rai, Ryan Fox, Andrew Johnson, Bee An, Mike Lorenzo Vera, Mathiew Fitzpatrick…tous joueurs de haut niveau passés par Le Vaudreuil soit vainqueurs, soit dans les dix premiers.

Que l’on soit golfeur ou pas, regarder ces joueurs taper leurs coups et adopter des stratégies de jeu renforce l’image du jeu de golf. Je sais bien que des clichés continuent de circuler autour de ce sport déjà dénoncés sur ce blog (sport de vieux, de riches, etc). Le golf favorisé par la Fédération française (1) est un vrai sport, bon pour la santé mentale et physique, accessible quand on est équipé avec un esprit judicieux et avisé, qui nécessite des qualités morales importantes eu égard aux résultats parfois surprenants dans le bon…et le moins bon. Le golf, au-delà de l’aspect purement compétitif, nécessite que l’on s’entraîne régulièrement si possible en s’appuyant sur les conseils de professionnels de qualité comme ceux qui exercent au Vaudreuil où Guillaume Biaugeaud, directeur, développe le site avec talent et compétence.

Cette année, le terrain a été préparé de longue date. La pousse des hautes herbes sera évidemment un critère de sélection dans la mesure où les espaces tondus ras ont été étroitisés. La chaleur annoncée et le soleil, donc, devraient favoriser le succès public de l’épreuve et la beauté des gestes de ces professionnels d’exception. Les personnes désirant donner un coup de main aux organisateurs le peuvent encore en téléphonant au golf du Vaudreuil (02 32 59 02 60).

(1) Le golf est un sport chronophage. Une partie dure entre 4 h 30 et 5 heures. Des compétitions six ou neuf trous (au lieu de 18) permettent d'accueillir des joueurs et des joueuses…plus pressé(e)s.

3 juillet 2019

Pendant la récolte du miel, les apiculteurs doivent être vigilants…et responsables


Sur la planche d'envol. ©Jean-Charles Houel
L’attaque par les abeilles de deux randonneurs ayant abouti à la mort de l’un d’eux et à de nombreuses piqures pour la seconde personne mérite quelques explications rationnelles. Si l’on s’en tient aux premiers éléments diffusés sur les radios et les chaines d’info télévisées, le couple aurait été agressé par des centaines d’abeilles lors de leur promenade sans qu’on sache les circonstances précises de cette attaque . On a entendu tout et son contraire comme si les abeilles pouvaient attaquer quelqu’un sans raison ! Et l’on reparle des abeilles tueuses par ci, des souches africaines par là, alors que la vérité me semble facile à déceler.
Les deux randonneurs passaient près d’un rucher où un apiculteur procédait à la récolte de son miel. Compte tenu de la canicule, de la disette vraisemblable dont sont actuellement victimes les abeilles, il y a fort à parier que celles-ci n’ont pas accepté facilement de se faire dépouiller de leur butin et ont développé une agressivité tout à fait habituelle en pareil cas. Les apiculteurs (dont je suis) connaissent les dangers consécutifs à la récolte du miel. L’environnement humain et animal risque des piqûres dans un rayon de quelques mètres autour des ruches. Il appartient donc à l’apiculteur de travailler près de ses ruches avec un maximum de sécurité, d’opportunité et de responsabilité. Les temps orageux sont néfastes. La récolte est un moment critique parfois d’où une vigilance redoublée. Il reste que tout apiculteur digne de ce nom doit s’assurer civilement pour tout événement lié à ses ruches. L’abeille est placée sous la responsabilité civile et pénale de son propriétaire quand il peut être identifié évidemment. En l’occurrence, le propriétaire des « essaims » agressifs (1) en cause est identifié. Il devra répondre des conséquences du comportement de ses abeilles.
J’ai entendu l’interview d’un apiculteur (le responsable ?) affirmant que le froid du printemps puis les températures élevées auraient troublé les abeilles. Soit. Ce n’est pas, selon moi, la raison principale de l’agression. Je persiste et je signe : la récolte par temps de disette nécessite bien des précautions. Il en va de la crédibilité des apiculteurs et surtout de l’image des abeilles qui n’ont vraiment pas besoin de passer pour des tueuses. Surtout quand d’autres (les pesticides, les agents infectieux, le varroa, le frelon asiatique…) se chargent de décimer les colonies. Enfin les journalistes devraient être plus prudents quand ils parlent de ce qu’ils ne connaissent pas. C’est un métier difficile. Avant d’informer le public, il faut soi-même apprendre et veiller à ne pas créer inutilement de climat anxiogène. Il reste qu’être piqué par une abeille ou une guêpe n’est pas agréable. Être piqué des dizaines, et à plus forte raison des centaines de fois, peut être mortel.

(1) Le mot essaim est utilisé à tort à travers. Il correspond à la grappe formée après qu’une vieille reine quitte sa ruche d’origine pour s’installer ailleurs avec la moitié de la population laissant place à une jeune reine. C’est le mode de reproduction naturelle des abeilles.

Municipales 2020 : les socialistes de l'Eure appelle à l'union et au rassemblement des forces de la gauche et des écologistes

Le bureau de la  fédération de l'Eure du Parti socialistes a adopté le texte suivant :
« Les enjeux des territoires, ce sont les enjeux de la République. Pour les socialistes, la liberté, l’égalité et la fraternité sont des vérités concrètes qui doivent se vivre au quotidien dans nos communes. Les traduire en actes appellent une offre de soins équilibrée, des commerces de proximité, un maillage dense en transports collectifs, une politique du logement solidaire et volontaire, des moyens à la hauteur pour les missions de police et de gendarmerie, des choix culturels et sportifs audacieux, un accès juste aux possibilités du numérique, un soutien résolu à l’emploi, au développement économique et à l’essentielle transition écologique. C’est aussi le respect pour le travail fondamental de ces sentinelles de la République que sont les élus locaux.

En mars 2020, les Euroises et les Eurois seront amenés à choisir un.e maire, les adjoint.e.s et les élus de leur commune. Dans notre département, l’engagement des socialistes est un socle précieux pour confirmer autant que pour conquérir des responsabilités locales. Dans une France où le scepticisme vis-à-vis de la démocratie nationale atteint des sommets, chaque jour, les socialistes aux responsabilités dans les communes euroises montrent quotidiennement que, pour nous, la politique ce sont avant tout des femmes et des hommes qui se dévouent pour le bien commun.

C’est dans ce cadre que la fédération de l’Eure du Parti socialiste invite à la constitution de listes d’union et de rassemblement des forces de la Gauche et des écologistes partout dans l’Eure. Dans chaque commune de notre département, nous appelons donc les élus, militants et sympathisants socialistes à être les fers de lance du rassemblement et des solutions du quotidien.

La cohérence entre des convictions et des actes fait la force et la crédibilité d’un collectif politique. Les socialistes seront fiers de pouvoir, au service des Euroises et des Eurois, en faire une nouvelle fois la démonstration. »

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1 juillet 2019

Sophie Ozanne (NPA) conteste mon point de vue sur le rôle de l'extrême gauche dans la politique municipale lovérienne


Sophie Ozanne interviewée par un journaliste régional. ©JCH
Suite à mon article sur les élections municipales de Louviers qui se préparent à gauche, j’ai développé un argument pas vraiment sympathique pour le NPA lovérien. Sophie Ozanne, que j’apprécie pour son courage moral et son obstination militante, n’est pas d’accord avec mon argumentation. Elle considère que les combats que nous avons menés ensemble justifieraient plus de compréhension voire de mansuétude à l’égard du courant d’extrême gauche auquel elle se voue corps et âme. Pendant longtemps, j’ai, professionnellement (au sein de la Dépêche) d’abord et en citoyen ensuite, cheminé de conserve avec le NPA. Bien des amis m’avaient mis en garde contre une forme de naïveté voire de candeur dans l’attitude que j’adoptais à l’égard de ses militants. Je la trouvais pourtant légitime et conforme au militantisme ordinaire d’un homme de gauche susceptible, un jour, de coopérer au pouvoir avec toutes les bonnes volontés. L’occasion s’est produite lors d’élections municipales à Louviers mais le NPA s’est empressé de rejeter toute forme de coopération municipale avec les socialistes si honnis (lire ci-dessous) si dangereux pour la classe ouvrière, si suppôts du libéralisme. La révolution, oui, le réformisme, non ! J’ai alors compris que les appels du NPA aux combats communs ne servaient qu’une cause : une forme de gauchisme vain n’acceptant ni le pouvoir ni les compromis nécessaires pour l’exercer sans aucune forme de dictature de la pensée. Il ne suffit pas de rejeter le capitalisme dans une économie mondialisée et une Europe intégrée pour se satisfaire d’une pureté idéologique. Avec ses 3000 militants encartés le NPA est un courant de pensée historique (Trostky) qui a eu son heure de gloire avec Alain Krivine et Olivier Besancenot. Mais l’un et l’autre, fermes sur leur intransigeance, n’ont jamais franchi le seuil du succès d’estime. La politique, c’est l’action pas le commentaire. Je n’ignore pas que les militants lovériens ont occupé les ronds points bien avant les gilets jaunes et  qu'au conseil municipal, ils ont posé de bonnes questions. Mais pour quels résultats ? Pour quelles politiques concrètes? Pour quel avenir commun ? Je pense avoir jaugé le comportement du NPA lovérien à des actes et non sous la forme de procès d'intentions comme le laisse entendre Sophie Ozanne.
Cela ne m’empêche pas de l'estimer (elle et Gérard Prévost). Et je publie volontiers sans aucune modification un point de vue dont les lecteurs seront les juges.

- Tu écris, Jean Charles : "on sait qu’il (le NPA) parvient (grâce à la famille et aux amis) à  monter une liste apte à capter les voix de l’extrême gauche". Je laisse de côté la petite vacherie glissée entre parenthèses, je soulignerai juste que, oui, c'est plus difficile pour nous de constituer une liste pour la bonne raison qu'il est plus difficile de s'afficher sur une liste du NPA quand on cherche du travail, qu'on a signé un CDD, qu'on travaille dans un secteur "sensible" (nucléaire...). Alors, oui, nous ne l'avons jamais caché, nous sollicitons les ami.e.s et la famille. Cela ne nous a jamais empêché d'avoir des candidats qui "tenaient la route". Rien qu'au conseil municipal, nous avons, Gérard, Philippe et moi, assuré un travail sérieux et constant. D'autre part, tu m'accorderas que les autres listes n'affichaient pas que des experts et des talents.

- Tu écris encore : "on sait bien que les sympathisants NPA ne votent pas aisément pour ceux qu’ils appellent les « social-traîtres »" Cela fait plus de 40 ans que je milite avec mes camarades de la LCR hier, du NPA aujourd'hui, et jamais je n'ai lu ou entendu l'expression "social-traitre". Elle est datée de l'après mai 68 où les groupes d'extrême gauche foisonnaient et rivalisaient en sectarisme et anathèmes. Alors, de grâce, adresse-nous des reproches actualisés.

- Sur les municipales à Louviers et les élections en général. Nous avons toujours dit que, pour nous, les élections n'étaient d'aucune utilité pour changer le système, objectif que nous défendons : sortir du capitalisme qui mène le monde à la ruine, au chaos, à la destruction de l'humanité. Le meilleur exemple de l'inutilité des élections est fourni par ton ancien parti, Jean Charles, le PS, qui avait réussi à conquérir presque toutes les institutions en 2012 : le gouvernement, l'Assemblée nationale et le Sénat, presque toutes les régions (sauf une), la plupart des grandes villes et des conseils généraux. A quoi cela a-t-il servi ?  A creuser encore davantage les écarts entre les très riches et les très pauvres, mais aussi à affaiblir les classes populaires et moyennes, comme le montrent bien Michel et Monique Pinçon Charlot. Hollande a conduit une politique dans la continuité de celle de Sarkozy qui a provoqué l'écœurement et l'abandon des classes populaires et le découragement pour beaucoup. Comme à chaque renoncement de la gauche, on  voit monter le FN : ce parti, comme tout parti fasciste, sait bien se faire passer pour le défenseur des "sans grade", et capter le vote de rejet de la classe politique dans son ensemble ("Sarkozy, Hollande, tous pareils"). Qui a oublié la loi El Khomri, véritable casse du code du travail qui ouvraient la porte aux lois Macron ? Qui a oublié Ennarda et la déchéance de nationalité ? Qui a oublié la loi Touraine sur les hôpitaux ? Qui a oublié la chasse aux migrant.e.s et le refus de traiter l'arrivée des réfugié.e.s de façon globale, européenne ? (l'Italie s'est retrouvée bien seule, et on voit le résultat aujourd'hui, Salvini est au pouvoir). Cette ligne politique désastreuse a été critiquée par certain.e.s au PS qui en sont sortis. Celles et ceux qui sont restés au PS ont choisi d'assumer cette politique. Voilà pourquoi aucun.e. militant.e du NPA ne peut s'allier avec des militant.e.s PS, aux municipales ou ailleurs.

Cela étant dit, nous participons aux élections, et pas que pour témoigner ou avoir une tribune, comme j'ai pu le lire sous ta plume. Les élections sont un temps politique important. Nous serions tout à fait capables d'être à la tête de la municipalité de Louviers. Nous dirions : "Nous sommes la gauche qui lutte, l'écologie qui se bat, mais on ne fera aucun miracle, prenons nos affaires en main, tous et toutes ensemble ! ". La réalité rattrape très vite les élu.e.s qui ont des programmes prometteurs, alléchants, sincères parfois. Les vrais dirigeants du monde, les décideurs, ne sont pas les élu.e.s, ce sont les dirigeants des grandes firmes industrielles et bancaires qui imposent leurs règles. Qui le dit ?
Nous n'affichons jamais : "voter pour nous et la vie sera merveilleuse après, car nous avons le programme qu'il vous faut".
Car, sur le plan municipal, on sait bien que 80% du budget représentent des dépenses incompressibles (salaires des employés, chauffage, électricité, écoles...). Donc les intentions électorales ne portent que sur les 20% restant. Il faut le dire. Ces 20% concentrent les intentions politiques d'une municipalité et ses choix : des maisons des jeunes ou une patinoire par exemple.

J'aurais d'autres remarques à te faire, d'autres réflexions à partager, mais je vais arrêter. Je suis prête à poursuivre la discussion, si tu acceptes de nous faire les reproches qui viennent de nos écrits, nos paroles ou nos actes. On a milité ensemble dans une association pour le retour en régie publique de l'eau, tu nous connais. On a des divergences de fond, c'est respectable, c'est le débat démocratique. A bientôt. »