3 mars 2017

Le capitaine Fillon décidé à toucher le fond avec son navire que les rats quittent par dizaines


Les rats quittent le navire. Par dizaines, les soutiens ( ?) de François Fillon décident de retourner leur veste et de chercher une solution de rechange. Le plan B serait donc le plan A comme Alain Juppé. Il sera toujours temps d’examiner la candidature de l’ancien premier ministre condamné, lui, pour emplois fictifs à la mairie de Paris. Attardons nous plutôt un instant sur les défections, reniements, lâchages de tous ces politiciens qui, il y a encore quelques semaines, ne juraient que par le candidat immense favori d’une élection imperdable…On parlait même d’un vrai boulevard.

Aujourd’hui, le boulevard est devenu une impasse et les députés (plus intéressés par les législatives que par la présidentielle ce en quoi ils ont tort) voudraient bien s’extirper du piège que leur tend François Fillon en clamant urbi et orbi qu’il ira jusqu’au bout et qu’il « ne se rendra pas », comme s’il était assiégé par le GIGN comme un vulgaire braqueur poursuivi après un hold-up. Le courage politique des Lemaire et consorts s’estime proportionnellement aux chances qu’ils ont d’être réélus et non pas à l’échelle des valeurs et des principes puisque rien n’a fondamentalement changé dans la situation de François Fillon depuis la mise au jour des éventuels emplois fictifs et familiaux.

Pourquoi ces donneurs de leçons d’aujourd’hui n’ont-ils pas déclaré plus tôt qu’un candidat élu lors de la primaire de la droite sur les thèmes de l’honnêteté et de la probité ne pouvait évidemment plus les représenter avec crédibilité puisque sérieusement mis en cause pour un comportement vraisemblablement délictueux. Pourquoi a-t-il fallu attendre un mois de palabres et de contradictions permanentes pour que ces messieurs et ces dames de l’UDI et de LR comprennent que la situation devenait périlleuse à la fois pour leurs partis mais aussi pour l’avenir de notre pays.

J’aurais mauvaise grâce à jouer, comme Jean-Luc Mélenchon, les vierges effarouchées en regrettant qu’une importante famille politique française ne puisse être représentée par un candidat…présentable. Larmes de crocodile que ces regrets intéressés. Nadine Morano, hier encore soutien indéfectible de Fillon, a décidé ce matin, bien qu' « en ayant gros sur le cœur », d’espérer qu’une fumée blanche sortira de la cheminée Sarkozy sûrement déguisé en père Noël. Elle évoque même la candidature de François Baroin…Quant à Thierry Solère, porte-parole de François Fillon, il vient lui aussi de lâcher prise ce matin. Bienvenue au bal des faux culs.

2 mars 2017

L'assassinat judiciaire dont parle François Fillon est surtout son suicide politique

Une pause ou une trêve judiciaire ! Voilà ce que Marine Le Pen et François Fillon exigent des magistrats. Empêtrés qu’ils sont dans des affaires qui les menacent, les deux candidats du FN et des Républicains cherchent par tous les moyens à éviter de faire face aux juges comme s’ils n’avaient pas la conscience tranquille. Et pourtant. L’occasion était belle de prouver leur innocence. N’est-il pas légitime, dans une démocratie digne de ce nom, que les Français soient complètement et correctement informés des conduites licites ou illégales de ceux et celles qui aspirent à les représenter ? C’est bien le moins qu’on puisse attendre des candidats à l’élection suprême alors que l’élu devra nommer les membres du CSA, du Conseil constitutionnel ou présider le Conseil supérieur de la magistrature…et assurer le fonctionnement normal des institutions.

Il me paraît aberrant que Marine Le Pen et François Fillon osent évoquer des « coups d’états institutionnels », un climat de « guerre civile », ou encore un acharnement judiciaire ciblé. Le Front national fait, depuis qu’il est présidé par Marine Le Pen, l’objet d’une quinzaine d’enquêtes pour détournements de fonds publics, emplois fictifs, favoritisme, entraînant plus d’une dizaine de mises en examen. La fille de JMLP menace même, aujourd’hui, de représailles les fonctionnaires au service de l’Etat (magistrats, policiers etc.) et non au service d’un « état patriote ». Cela promet si elle est élue, la chasse aux sorcières et d’ores et déjà ouverte ! François Fillon (bientôt mis en examen ?) son épouse et ses enfants vont, de leur côté, devoir affronter les questions de trois juges d’instruction animés par un seul objectif : la recherche de la vérité. Le reste n’est que poudre aux yeux et vaine tentative de passer pour des victimes. Quant à l’assassinat judiciaire, il vaudrait mieux pour François Fillon, utiliser le terme de suicide. Ses soutiens le lâchent un à un le condamnant soit à l’obstination soit à l’isolement.

J’ai la conviction que les noyaux durs des électeurs de Marine Le Pen et François Fillon ne bougeront pas d’un iota et que leur vote ira à leur candidat si ce dernier notamment, va jusqu’au premier tour. Mais il y aura un second tour, le tour décisif. Il importera, dès lors, que les électeurs(trices) soient correctement éclairés pour choisir en toute connaissance de cause celui ou celle qui les représentera pendant cinq ans. Je ne doute pas, comme aurait dit VGE, que les Français sauront alors faire le bon choix. A condition que les juges aient pu faire leur travail sans menaces ni entraves. Ils en ont la ferme intention.

1 mars 2017

François Fillon fonce dans le mur à toute vitesse et en klaxonnant


François Fillon s’en remet au jugement des Français. Il leur suggère de croire SA vérité qui serait LA vérité (1). Les électeurs doivent, selon lui, faire l’impasse sur l’enquête de la police judiciaire, sur celle des magistrats, sur les articles et reportages des médias…et surtout sur un dossier dont ils ne savent rien. Ou presque rien. 

François Fillon a grand tort de placer le suffrage universel au-dessus des lois communes alors qu’il assure ne pas être considéré comme un justiciable ordinaire. La loi est la même pour tous, puissants ou misérables. J’ai déjà écrit, sur ce blog, le contre sens commis par tous ces politiques «blanchis» (2) par le suffrage. Qui peut croire aux vertus morales et à la probité du couple Balkany à Levallois ou celles de Mme Ceccaldi-Reynaud à Puteaux pour ne prendre que ces deux exemples ? Réélus triomphalement, pourtant, à chaque scrutin local, ces députés, maires, adjoints, conseillers de ceci ou de cela ; apportent régulièrement la preuve des manœuvres ou des actes illégaux qu’ils commettent. Le suffrage universel n’a aucune valeur autre que celle de pourquoi il est fait : répondre aux nécessités de la démocratie participative. Rien de plus. Jamais une voix de citoyen ne remplacera une conduite individuelle irréprochable et digne.

Ainsi, quand bien même le suffrage universel ferait de Fillon le prochain Président de la République, rien n’indique que ce roi de la probité et de l’honnêteté — sur le papier — aurait eu une conduite impeccable ayant valeur d’exemplarité. Le 15 mars prochain, le chef de l’instruction du Pénélope Gate entendra François Fillon « à des fins de mise en examen ». J’ignore ce que le juge décidera, in fine, mais si un juge indépendant, non soumis à la hiérarchie du Parquet, donc, décide de placer François Fillon dans la situation de devoir répondre d’un ou plusieurs délits, cela voudra dire que le dossier d’enquête est consistant et que des indices graves OU concordants permettent de placer l’ancien premier ministre dans la situation d’un vulgaire délinquant. Et s'il en est là c'est, comme disait Paul Bourget, un célèbre écrivain de droite « parce que nos actes nous suivent. »

François Fillon a, par ailleurs, tort d’abuser des grands mots. « Coup d’état institutionnel » « climat de guerre civile » « assassinat politique »…Les boursouflures de style n’ont jamais fait des vérités. Pris qu’il est dans la nasse, le poisson Fillon se débat autant qu’il peut et il continuera tant que ses piles se rechargeront. Tant que ses amis politiques le soutiendront et tant que le noyau dur de la France des nantis l’encouragera à résister. Mais dans la tempête l’esquif ne tiendra pas longtemps.

(1) Sans oublier la vérité de son épouse Pénélope, celle de son suppléant Marc Joulaud et aussi celle de ses enfants et de M. Ladreit de la Charrière. 
(2) Quand ils sont élus !

28 février 2017

« Marine Le Pen a volé les contribuables européens mais elle refuse d'être jugée avant les élections »


 Voici le texte de la pétition parue sur le site de Change.org que j'ai signée avec empressement. Je vous livre le texte de Fanélie Cointot. Rejoignez-nous !
« Marine Le Pen a volé les contribuables européens (vous, moi, ses électeurs) - mais demande aujourd'hui que cela soit passé sous silence avant les élections ! Madame Le Pen a refusé de répondre aux questions de la police judiciaire dans le cadre de l'enquête sur les soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires au Parlement européen.
Que l'on se "rassure", elle ne "tente pas de se soustraire ainsi à la justice" : elle refuse juste d'être mise en cause avant les élections. Madame Le Pen a gros à perdre et elle le sait. (Si elle n'avait rien à se reprocher, elle s'empresserait de participer à l'enquête justement pour faire la lumière sur son "innocence".)
Mais au contraire, elle refuse de se soumettre à la justice et a même eu le culot, lors d'une intervention télévisée, de demander à la justice de ne pas "perturber" la présidentielle. (De nouveau, si l'enquête pouvait prouver son innocence, cela ne serait-il pas du pain béni pour celle qui invoque en permanence le "harcèlement injuste" dont elle est victime ?)

Son avocat Rodolphe Bosselut invoque un "principe républicain, qui n'est certes qu'un usage, qui veut que lorsque de grandes échéances électorales sont en cours, il existe une trêve judiciaire. Cette trêve a un double avantage : celui de protéger les investigations, qui ne sont pas de ce fait frappées de suspicion, mais également le cours du processus démocratique."
Ce serait donc protéger le cours du processus démocratique que d'exposer la duplicité d'un candidat avant les élections ? Laissez-moi rire. Pour rappel, l'Office européen de lutte antifraude (Olaf) reproche à Marine Le Pen et à certains députés européens du FN d'avoir fait salarier leurs collaborateurs par le Parlement alors qu'ils travaillaient pour leur parti. (Ce qui revient à dire que l'ensemble des contribuables européens ont été mis à contribution pour financer le FN, "à l'insu de leur plein gré".)

Le Parlement européen réclame 298.000 € à Madame Le Pen, qu'elle refuse (bien évidemment) de payer. Et elle n'est pas la seule à être visée par cette enquête : six députés FN doivent rembourser la bagatelle de 1,1 million d'euros. Oui, cet argent va être prélevé sur leurs indemnités mensuelles - il y aura donc remboursement. Mais à des "conditions préférentielles" (étalement de la dette sur des mois), et voilà maintenant qu'on nous parle de "trêve judicaire" pour ne pas entraver les chances de Marine dans la course à la présidence ! Et ne parlons pas des sommes réclamées aux députés FN de la mandature précédente (avant 2014), dans laquelle Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch sont mis en cause pour la "bagatelle" de presque 600.000 € !
Je rappelle que le Parlement européen est financé par les contribuables européens, c'est à dire vous et moi. Détourner des fonds revient donc à les voler dans la poche des contribuables européens (vous et moi). Je refuse de financer le FN "à l'insu de mon plein gré" ! S'il s'avère que l'enquête ne peut avoir pour résultat que de prouver que Madame Le Pen vole les citoyens qui vont bientôt voter pour la prochaine élection présidentielle, il me semble essentiel que cet élément soit connu de tous AVANT les élections !
N'en déplaise à maître Bosselut, je demande donc que l'immunité parlementaire de Madame Le Pen soit levée afin que l'enquête ne soit pas entravée, justement afin de préserver le "cours du processus démocratique."


Cette pétition sera remise à: