Les rats quittent le navire.
Par dizaines, les soutiens ( ?) de François Fillon décident de retourner
leur veste et de chercher une solution de rechange. Le plan B serait donc le
plan A comme Alain Juppé. Il sera toujours temps d’examiner la candidature de
l’ancien premier ministre condamné, lui, pour emplois fictifs à la mairie de
Paris. Attardons nous plutôt un instant sur les défections, reniements, lâchages de
tous ces politiciens qui, il y a encore quelques semaines, ne juraient que par le
candidat immense favori d’une élection imperdable…On parlait même d’un vrai
boulevard.
Aujourd’hui, le boulevard
est devenu une impasse et les députés (plus intéressés par les législatives que
par la présidentielle ce en quoi ils ont tort) voudraient bien s’extirper du
piège que leur tend François Fillon en clamant urbi et orbi qu’il ira jusqu’au
bout et qu’il « ne se rendra pas », comme s’il était assiégé par le GIGN comme
un vulgaire braqueur poursuivi après un hold-up. Le courage politique des
Lemaire et consorts s’estime proportionnellement aux chances qu’ils ont d’être
réélus et non pas à l’échelle des valeurs et des principes puisque rien n’a
fondamentalement changé dans la situation de François Fillon depuis la mise au
jour des éventuels emplois fictifs et familiaux.
Pourquoi ces donneurs de
leçons d’aujourd’hui n’ont-ils pas déclaré plus tôt qu’un candidat élu lors de
la primaire de la droite sur les thèmes de l’honnêteté et de la probité ne
pouvait évidemment plus les représenter avec crédibilité puisque sérieusement
mis en cause pour un comportement vraisemblablement délictueux. Pourquoi a-t-il
fallu attendre un mois de palabres et de contradictions permanentes pour que
ces messieurs et ces dames de l’UDI et de LR comprennent que la situation
devenait périlleuse à la fois pour leurs partis mais aussi pour l’avenir de
notre pays.
J’aurais mauvaise grâce à
jouer, comme Jean-Luc Mélenchon, les vierges effarouchées en regrettant qu’une
importante famille politique française ne puisse être représentée par un
candidat…présentable. Larmes de crocodile que ces regrets intéressés.
Nadine Morano, hier encore soutien indéfectible de Fillon, a décidé ce matin, bien qu' « en ayant gros sur le cœur », d’espérer qu’une fumée blanche sortira de la
cheminée Sarkozy sûrement déguisé en père Noël. Elle évoque même la candidature
de François Baroin…Quant à Thierry Solère, porte-parole de François Fillon, il
vient lui aussi de lâcher prise ce matin. Bienvenue au bal des faux culs.
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