11 septembre 2014

Les sénatoriales du 28 septembre à la proportionnelle donnent à la gauche de l'Eure l'occasion d'entrer pour la première fois de l'histoire au Palais du Luxembourg


Marc-Antoine Jamet, Bruno Questel et Martine Seguela.
Les élections sénatoriales sont pour bientôt. Le département de l’Eure fait partie des 58 départements appelés à renouveler les élus de la chambre haute du Parlement. Pour la première fois de l’histoire, l’élection aura lieu à la proportionnelle puisque notre département enverra trois sénateurs siéger au Palais du Luxembourg.
L’Eure compte 675 communes, 1800 grands électeurs (représentants des conseils municipaux, conseillers généraux et régionaux, députés) et sept listes seront en présence : trois listes UMP avec les trois sortants en têtes de liste, MM. Maurey, Bourdin, Poniatowski, une liste FN, une liste Europe-Ecologie les Verts, une liste du Front de gauche et la liste qui nous intéresse, la liste d’union PS-PRG.

Celle-ci sera conduite par Bruno Questel. Le maire de Bourgtheroulde-Infreville connaît bien le sénat. Il y a été assistant parlementaire d’un élu pendant des années. Il est également vice-président du conseil général de l’Eure (responsable des routes) et président unanime du Pays du Roumois. Il était présent à Louviers, hier soir, dans le cadre des 29 réunions d’élus qu’il tient et tiendra jusqu’au 28 septembre, date de l’élection.

Il est bien évident que le résultat des élections municipales, très favorable à la droite UMP-UDI, avantage les sortants. Pourtant, le résultat n’est pas acquis. Au cours de leur campagne électorale, les trois sénateurs UMP règlent des comptes personnels importants puisque Bruno Le Maire souhaite évincer le sénateur Bourdin, ancien maire de Bernay, jugé trop âgé. Mais la moyenne d’âge des sénateurs est telle que l’élection de Bruno Questel contribuerait à un rajeunissement fort souhaitable si l’on considère que le Sénat a besoin de renouvellement. Les sortant ont vingt ans de carrière parlementaire à leur actif, vient le moment raisonnable de passer la main. Et puis les trois listes UMP ne visent-elles pas à empêcher une femme d’être élue dans la mesure où la proportionnelle oblige les listes à être paritaires !

Dans son intervention, Bruno Questel n’a pas caché que, selon lui, trois mandats de quelque fonction électorale qu’il s’agisse, suffisait. C’est ainsi qu’il a déclaré accomplir son dernier mandat de maire et qu’il se représentera une dernière fois (si les départements continuent d’exister…) au conseil général.
Le maire de Bourgtheroulde est conscient de la difficulté des temps et du contexte lourd pour les socialistes et la gauche en général. Mais Bruno Questel, homme de terrain, habitué des joutes locales et bon connaisseur des préoccupations des élus locaux, saura être un interlocuteur attentif, sincère, efficace pour défendre les intérêts des territoires, rôle que le Sénat ne joue sans doute plus suffisamment.

Marc Antoine Jamet, premier secrétaire de la fédération de l’Eure du Parti socialiste, appelle à une mobilisation sans faille des élus de gauche, du centre gauche et pourquoi pas du centre droit attachés à la décentralisation et à la survie de structures de proximité: « les qualités, le talent, la détermination de Bruno Questel seront d’évidents atouts pour expliquer, défendre, mieux faire connaître les enjeux et les difficultés auxquels sont confrontés les élus et les citoyens de l’Eure. Ce sont les valeurs de Martine Seguela, conseillère municipale aux Andelys et les compétences de Claude Béhar, maire d’Aviron et vice-président du département. C’est l’engagement de leurs suppléants Marie-Claire Haki, maire-adjointe à Pont-Audemer et de Frédéric Delamare, à Bernay. Face à une Droite à couteaux tirés, le parti socialiste présente une équipe sympathique et proche, renouvelée et déterminée. Nous pouvons l'emporter. »



10 septembre 2014

Je me déclare atteint de la phobie des députés phobiques face au paiement de leurs impôts et loyer


Thomas Thévenoud, le phobique des actes administratifs.
Faut-il pleurer, faut-il en rire ? L’affaire Thomas Thévenoud qui arrive à l’un des pires moments du quinquennat de François Hollande pourtant déjà très bien doté en mauvaises nouvelles nous en apprend plus sur les mœurs de certains élus que toutes les enquêtes journalistiques abondantes de ces derniers mois. M. Thévenoud est nommé ministre. Neuf jours après sa nomination, il est « démissionné » par Manuel Valls qui vient d'être informé que ce membre de son gouvernement n’a pas payé ses impôts (et ceux de sa femme) pendant trois ans. On sait depuis, grâce au Canard enchaîné, qu’il ne payait pas non plus le loyer de l’appartement qu’il occupe dans le 5e arrondissement de Paris.
M. Thévenoud est redevenu député grâce à une loi permettant aux anciens ministres de retrouver leur siège au Palais Bourbon. Pas député socialiste, son ancien statut, mais député non inscrit, le premier secrétaire du PS ne désirant pas « récupérer » une brebis galeuse.
Pour sa défense, M. Thévenoud déclare souffrir d’une névrose peu courante dans le vocabulaire psychiatrique : la phobie des actes administratifs. Ne cherchez pas dans les dictionnaires médicaux, cette phobie est extrêmement rare et elle ne sévit que dans certaines contrées d’un certain pays appelé la France. Cette phobie est même contagieuse puisque l’épouse de M. Thévenoud, chef de cabinet du président du Sénat (il vient de la congédier) était frappée du même mal. Heureusement, c’est un mal dont on ne meurt pas, sauf politiquement.
M. Thévenoud affirme avoir suivi une thérapie de choc le conduisant à régulariser sa situation fiscale et son état de locataire. Il a subi la peine ordinaire avec les intérêts et les pénalités attenantes. C’est quand même mieux que les effets de tous ces antidépresseurs et ces anxiolytiques que Mme Trierweiler dit avoir avalés quand elle a vu la photo de son amant casqué dans Closer.
Moi-même, je peux comprendre M. Thévenoud. Je viens de me rendre compte que j’étais également atteint d’une phobie rarissime. J’ai la phobie des élus atteints de la phobie des actes administratifs. Je conseille à tous les mauvais payeurs, tous les corrompus, tous les corrupteurs, tous les planqués et tous ceux qui trompent le fisc et pratiquent l’évasion fiscale d’invoquer cette maladie. Même si elle n’exonère pas des peines prévues par la loi, elle leur permettra peut-être de bénéficier de circonstances atténuantes ?

8 septembre 2014

Val-de-Reuil ville d'accueil pour les investisseurs dans l'immobilier locatif…


Les ministres (ou ex-ministres) aiment se pencher sur le sort de Val-de-Reuil. (photo Jean-Charles Houel)
 La mairie de Val-de-Reuil communique :
« Après que la Municipalité en a défendu le principe auprès de la Ministre du logement, Val-de-Reuil bénéficiera à partir du 1er octobre d’un dispositif de défiscalisation pour l’investissement locatif particulièrement porteur pour la commune, son attractivité et la poursuite de son développement.

Cet avantage a un nom, très administratif, mais connu des professionnels de l’immobilier : Val-de-Reuil intègre le classement des villes dites « B2 ». Grâce à cette conquête, car c’en est une, tous les propriétaires ou promoteurs investissant à Val-de-Reuil pour ensuite louer leur bien – c’est la condition –, payant à partir de 3 000€ d’impôts par an, pourront bénéficier, pendant 9 ans, d’un crédit d’impôts de 18% du montant de leur investissement locatif.

Pour le propriétaire qui investit, cela facilite le remboursement d’un prêt immobilier, diminue l’apport nécessaire ou accélère la rentabilité de l’investissement. Pour le futur locataire répondant aux conditions de plafond de ressources, cela garantit un logement neuf et de qualité, bâti aux normes environnementales modernes, dont le prix du loyer est plafonné par la loi. Ils ne sont donc pas réservés à une élite. Ce dispositif du Gouvernement permet, sur fonds privés, la création d’un nouveau parc comparable au logement social de qualité.

C’est, au-delà des particuliers, un système où tout le monde gagne : l’Etat qui stimule ainsi la construction de nouveaux logements par les promoteurs privés, les banques qui accordent des prêts plus volontiers, les communes qui attirent les promoteurs et accueillent de nouveaux logements, donc de nouveaux habitants.

A Val-de-Reuil, dans la plus jeune commune de France, l’effet vertueux de ce dispositif sera proportionnellement plus fort et plus rapide que dans beaucoup d’autres communes également retenues, car un grand nombre de terrains y sont disponibles, à des prix plus que compétitifs, y compris en centre-ville ou au bord de l'Eure, ce qui n’est pas le cas dans les communes au foncier plus restreint, au maillage immobilier déjà dense, voire saturé.

Cela permet également d’aller plus loin dans la diversification des logements et des parcours résidentiels. Dans le programme de mandature de la municipalité, était inscrite la construction d’une nouvelle résidence collective susceptible d’accueillir de nouveaux Rolivalois, donc de nouveaux élèves dans nos écoles, de nouveaux bénévoles dans nos associations, de nouveaux chalands pour nos commerces, comme ce fut le cas suite à la construction de la résidence du « Domaine du Val ». Forte de ce dispositif, la Ville peut même espérer reproduire plusieurs fois ce schéma.

Ce classement qui est une récompense est le fruit de l’effort massif de rénovation urbaine mené à Val-de-Reuil. Promoteurs et investisseurs avaient fui et déserté la Ville à la fin des années 1990. Ils sont revenus avec la réussite de l’opération de renouvellement urbain, puisque 1 000 nouveaux logements ont été créés depuis 2001. Aujourd’hui, l’annonce de classement en zone « B2 » est une victoire pour dix ans et plus. C’est peut-être la plus grande depuis la qualification de Val-de-Reuil pour l’ANRU, dans l’attente et l’espoir du Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU). C’est un pas décisif vers les 20 000 habitants. Val-de-Reuil va accélérer encore son développement. »

Le Président de la République a-t-il une majorité pour conduire la nouvelle donne politique ?


Le président en visite à Val-de-Reuil. (photo JCH)
Manuel Valls n’y va pas par quatre chemins. En s’adressant aux socialistes français depuis Rome et en Italien (bravissimo !) le premier ministre de notre gouvernement abat ses cartes et fait tapis : où vous adoptez sans broncher notre politique et vous la soutenez ou vous aurez Marine Le Pen et le Front national au pouvoir. C’est un peu court jeune homme, on pourrait dire bien des choses en somme…
D’abord que ce chantage à l’élection du FN n’est pas acceptable. Après deux ans et demi de pouvoir, il est intolérable, pour un militant socialiste qui a voté Hollande sur un projet et un programme, de s’entendre dire que la nouvelle donne économique et financière est la seule valable et que la contester c’est tourner le dos à la seule politique possible proposée par un Président de la république dont je doute des brevets de socialisme.
Je peux comprendre, ensuite, eu égard à la personnalité et aux engagements anciens de Manuel Valls que le nouveau premier ministre veuille appliquer la ligne politique qu’il a fait sienne depuis des années. Je peux comprendre que face à l’échec des actions conduites depuis mai 2012, il faille recourir à d’autres propositions. Je ne comprends pas que, sans vote, sans congrès, sans démocratie interne ou externe, le président et son premier ministre se sentent investis de la légitimité permettant de changer d’orientations en cours de mandat.
François Hollande avait théorisé, dans un livre écrit avec Edwy Plenel, la nécessité de vérifier par une consultation populaire l’adéquation entre le pouvoir et les citoyens. Face à l’avalanche de mauvaises nouvelles, publiques et privées, face à un chômage qui croît sans cesse et une croissance atone, face à la grogne d’un nombre significatif de députés de la majorité, François Hollande devrait songer sérieusement à l’avenir.
Si, comme les sondages l’indiquent, le Front national est en situation de peser sur les choix futurs de la politique française et européenne, alors il est temps que le président réfléchisse au cadre institutionnel de cette république en bout de course.
On ne manque ni de beaux esprits ni de fins conseillers pour travailler sur une réforme de la constitution mettant fin à l’homme providentiel et garantissant tout de même une majorité de gouvernement. J’imagine qu’un scrutin majoritaire et proportionnel permettrait de sauver l’efficacité de la gestion du pays et la représentation de l’ensemble de ses courants politiques. Le compte à rebours est entamé.

7 septembre 2014

La récolte de miel 2014 est catastrophique en France et en Europe


Capture d'essaim. (photo Jean-Charles Houel)
« L’Union Nationale de l’Apiculture Française (UNAF) dresse un bilan catastrophique et alarmant des récoltes de miel pour 2014, après une large consultation parmi ses 20 000 apiculteurs adhérents répartis sur l’ensemble du territoire national. L’UNAF appelle le gouvernement à soutenir d’urgence les producteurs et contrer le déclin des abeilles.
En 2014, la production française de miel est la plus faible de ces dernières années. Une chute de production de 50 à 80%. Nous savons que les abeilles meurent dans toute l’Europe. La production de miel s’en fait forcément ressentir et chute depuis quelques années. Mais 2014 bat tous les records : selon l’UNAF, la production française est cette année la plus faible de notre histoire. « A l’exception de l’Ouest et de la Bretagne qui semblent quelque peu épargnés, dans toutes les régions de France et en particulier dans les grandes régions de production comme Provence Alpes Côte-d’Azur, Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon…  les récoltes sont en baisse de 50 à 80%. », précise le représentant des apiculteurs dans un communiqué. Et ce par rapport aux récoltes de 2013, qui étaient déjà mauvaises !
En 1995, la production nationale était d’environ 32 000 tonnes. Elle atteignait 20 000 tonnes en 2011, moins de 15 000 tonnes en 2013. Pour 2014, la production sera en-dessous de 10 000 tonnes. La consommation française de miel s’élevant à environ 40 000 tonnes, cela signifie qu’il va falloir importer plus de 30 000 tonnes de miel. Mais des baisses comparables sont observées dans d’autres pays d’Europe…
La survie de la filière apicole française menacée?
Cette chute de la production de miel est due à de nombreuses raisons : il y a évidemment les effondrements traditionnels des colonies d’abeilles dus aux agents pathogènes, aux pesticides, aux médicaments vétérinaires… Mais cette année, les conditions météorologiques ont été particulièrement mauvaises pour les abeilles et l’activité apicole, tout au long du printemps et de l’été. « Les grandes périodes de vents du Nord, de pluies et de froid ont asséché les fleurs et ont empêché les abeilles de trouver du nectar. Le nombre de jours où les abeilles ont pu travailler ont été très rares, ce qui n’a pas permis de produire du miel dans les quantités habituelles », explique Henri Clément, Apiculteur professionnel et Porte-parole de l’UNAF.
Le manque de miel est sans précédent et met en difficulté les exploitations apicoles. L’UNAF interpelle donc le ministère de l’Agriculture « pour qu’une aide exceptionnelle au nom de la solidarité nationale soit accordée aux apiculteurs », explique Henri Clément. « Il en va de la survie de la filière », insiste le syndicat apicole. Cette aide concernerait les 2 000 apiculteurs professionnels et les 3000 pluriactifs. A savoir que la France compte environ 70 000 apiculteurs lorsque l’on y ajoute les apiculteurs de loisir.
Un plan de développement durable de l’apiculture a été mis en place par Stéphane Le Foll, le ministre de l’agriculture, en 2013. Mais ce plan « parait bien dérisoire et ne répond en aucune manière aux préoccupations urgentes des apiculteurs qui luttent pour leur survie », regrette le syndicat. « On ne voit pas de vraies mesures sur le terrain », précise Henri Clément. »
Auteur : Matthieu Combe
Article paru sur le site de natura sciences.com

Le Front national n'aime pas les journalistes libres et indépendants


Les militants du Front national, ses élus et ses idéologues ne changent pas. Ils imaginent un monde fantasmé où l’ordre, la discipline, le culte du chef tiendraient lieu de colonne vertébrale (sans cerveau donc) au système espéré pour remplacer la République démocratique. Pour porter le nom de démocratie, un état doit en effet être doté d’une constitution et respecter des valeurs maintenant communes à toute l’Union européenne : des élections libres, des partis indépendants des lobbies, une réelle séparation des pouvoirs : l’exécutif, le législatif, le judiciaire, l’objectif étant d’éviter l’arbitraire et le totalitarisme. Est-on certain que le Front national respecterait toutes ces contraintes…outils de notre liberté ?
On convient qu’une presse libre et indépendante est surtout un outil démocratique essentiel. Le rôle de la presse est évidemment d’informer mais elle est devenue au fil du temps un instrument de contrôle des actes des puissants. Qu’ils soient politiques, économiques, financiers, nombreux sont les pouvoirs qui se méfient de la presse quand ils ne souhaitent pas la museler. Parce qu’ils ont des actes et des faits à cacher.
Le Front national a la sale habitude de choisir les « bons » journalistes et de rejeter les « mauvais ». Evidemment, les journalistes de Mediapart appartiennent à cette dernière catégorie. Mediapart vit du paiement mensuel de ses abonnés (près de 100 000). Cette société de presse refuse la publicité et le capital social n’appartient ni aux industriels de l’armement, ni aux capitalistes dépendant des marchés de l’Etat. C’est le prix de sa liberté. Mediapart a sorti nombre d’affaires concernant tous les partis politiques, y compris le Front national. Après l’affaire Cahuzac, Mediapart n’a pas été interdit de présence au PS. Après l’affaire Bygmalion, l’UMP n’a pas ostracisé les journalistes de la rédaction dirigée par Edwy Plenel. Même s’ils en avaient envie.
Il n’y a qu’au Front national (et parfois chez Jean-Luc Mélenchon) qu’on vire manu militari la presse qui ne plaît pas. Il n’y a qu’au FN que le service d’ordre sème le désordre. C’est ainsi qu’une journaliste de Mediapart, acceptée ce samedi matin aux rencontres des jeunes du FN dans le sud de la France, s’est vue interdite de présence l’après-midi.
Marine Le Pen veut se donner une image dédiabolisée, paraît-il. Ce ne sont pas des comportements de ce genre qui vont la valoriser, elle et ses idées aussi rances que décrépites. Les Français devront y regarder à deux fois avant de lui confier quelque pouvoir que ce soit. On a assez des exemples de Hayange ou de Hénin-Beaumont pour ne pas envisager que la France entière soit sous la coupe réglée de ces fanatiques. Des fanatiques qu’on a vus à l’œuvre sous la Révolution nationale de Pétain dont les préceptes et les principes demeurent vivants au sein de l’extrême droite. Le FN ? Attention danger.