1 mars 2014

La ministre Valérie Founeyron en visite pour le sport et les sportifs à Val-de-Reuil


Public rolivalois nombreux pour écouter Valérie Fourneyron et Marc-Antoine Jamet. (photo JCH)
Un accueil républicain, une remise de médaille du plus bel éclat à Patrick Le Fur, la signature d’un contrat d’avenir au stade Jesse Owens. Programme plein, ce vendredi, pour Valérie Fourneyron, ministre des sports, de la jeunesse et de la vie associative. A Val-de-Reuil, l’ancien maire de Rouen est chez elle. Elle connaît évidemment bien le maire qu’elle a côtoyé sur les bancs du conseil régional et qu’elle apprécie (1) elle reconnaît nombre de sportifs rolivalois qu’elle a formés, conseillés, soignés, et se trouve de plain pied dans cette cité que ses amis politiques administrent depuis que la ville est ville. C’est-à-dire une cité contemporaine en plein développement et toujours réputée pour la qualité de sa vie sportive et la quantité d’amateurs qui pratiquent bien des disciplines.
Remettre une médaille d’or à Patrick Le Fur, animateur et dirigeant passionné de squash, vice-champion du monde vétéran, c’était évidemment récompenser un sportif exceptionnel mais c’était aussi l’occasion pour la ministre de dresser le portrait d’une collectivité pour laquelle le sport est une première nature. Le nombre d’associations, de pratiquants, la diversité des disciplines, les résultats excellents des athlètes et licenciés souvent de niveaux national et international, des équipements modernes, attractifs, Val-de-Reuil était l’endroit idéal pour célébrer un pratiquant-dirigeant de haut niveau et offrir à la ministre l’occasion de souligner les orientations de son ministère.
Avec la mise en place progressive des nouveaux rythmes scolaires, le sport va faire une entrée remarquable dans les écoles de notre pays. Valérie Fourneyron en tire les conséquences : adapter la réglementation (les certificats médicaux par exemple) pratiquer la coordination entre les villes et l’Education nationale pour que le sport soit enfin considéré comme une activité noble et reconnue. Et que la vie associative — dépendant de son ministère — joue à plein son rôle d’éveil et d’occupation du temps libre.
Patrick Le Fur serre la main de la ministre. (photo JCH)
Patrick Le Fur est Rolivalois depuis 1987. Il est attaché à cette ville, à ses partenaires, à ses équipements et, pour tout dire, à son maire. Sans lui, si nous avons bien compris, les salles de squash modernes n’auraient pu voir le jour. Sans l’accompagnement municipal, les clubs prestigieux de Val-de-Reuil (l’entente, le VRAC, le foot etc) n’auraient ni le nombre de licenciés ni les résultats flatteurs qu’ils connaissent. Comme Patrick Le Fur est un acharné de la petite raquette et un technicien redouté, il est devenu membre de la fédération tout en pratiquant son sport au plus haut niveau. Voilà ce que tenait à récompenser la médaille d’or de la jeunesse et des sports distinction que l’Etat, selon la ministre, va proposer plus largement pour promouvoir les efforts d’une vie associative française riche et porteuse de valeurs.
La visite rolivaloise a pris fin avec la signature d’un contrat d’avenir en faveur d’un salarié de la ville et symbole de la lutte du gouvernement et de la municipalité contre le chômage et celui des jeunes en particuliers. Valérie Fourneyron est alors partie pour Conches avant de revenir à Poses pour décorer Leslie Cléret, vice-présidente du conseil général de la médaille du Mérite.
(1) La ministre a commis une petite erreur en rappelant qu'elle avait siégé au Conseil régional avec MAJ en 1998. Cette année-là, le maire de Val-de-Reuil était Bernard Amsalem…lui même conseiller régional.Le président de la FFA n'y trouvera pas malice.

28 février 2014

Quel avenir pour l'Europe aujourd'hui ? Avec Jean-Pierre Dubois le 11 mars à la mairie de Louviers


La section de Louviers de la Ligue des droits de l’Homme vous invite à une soirée-débat sur le thème : Quel avenir pour l’Europe aujourd’hui ? L’Europe est-elle encore un projet permettant de rassembler les citoyens du continent européen ? Dans des pays de plus en plus nombreux, la conjonction des destructions économiques, des régressions sociales et du dessaisissement démocratique ne peut que produire un rejet de l’intégration européenne et un profond désenchantement démocratique.
Pourtant, l’Europe n’est pas responsable de l’ensemble de nos maux et toute sortie de la crise financière, économique et sociale qui la ronge depuis des années suppose une action politiquement légitime à une échelle plus large que les Etats-nations. Les citoyens européens ont une responsabilité particulière d’éclaireurs des temps nouveaux.
Soyez nombreux à venir en débattre en compagnie de Jean-Pierre Dubois, président d’honneur de la Ligue des Droits de l’Homme le mardi 11 mars 2014 à 20 heures précises à la mairie de Louviers, salle Pierre Mendès France
Entrée libreLivres, revues LDH en vente à prix préférentiels. LDH – Section de Louviers louviers@ldh-france.org

La nouvelle répartition par commune des conseillers communautaires de l'agglomération Seine-Eure

Certains lecteurs de ce blog m'ayant demandé de publier la liste complète des communes de Seine-Eure avec le nombre de délégués communautaires affecté à chacune d'entre elles, je m'exécute bien volontiers.

L'armée russe occupe deux aéroports en Crimée ! S'agit-il d'une invasion de l'Ukraine ?

 Il y a plusieurs semaines, j’avais annoncé, sur ce blog, que Vladimir Poutine ne resterait pas les bras ballants face aux événements en Ukraine. J’avais même avancé le fait que comme en Géorgie, Poutine serait capable de faire intervenir son armée afin de préserver son influence sur ce pays voisin et de maintenir Ianoukovitch au pouvoir. Quand j’écrivais ces lignes, Maïdan était encore occupé et on ne comptait pas encore 87 morts dans les rangs des manifestants.
Ce matin, le ministre de l’Intérieur de l’Ukraine, désigné hier, accuse la Russie et donc Poutine d’occuper militairement deux aéroports de Crimée, Simféropol et Sébastopol. Clairement, il s’agit d’une rupture formelle des accords conventionnels passés entre les gouvernements russe et ukrainien.
Si, depuis plusieurs jours, les chancelleries occidentales insistaient sur l’intégrité territoriale de l’Ukraine, c’est bien parce qu’elles craignaient ce qui s’est passé ce matin. Les ministres des affaires étrangères français, allemand et polonais connaissent bien Poutine. Ils le savaient capable du pire. Ils savaient que le nouveau « tyran » de Moscou attendrait la fin des jeux olympiques d’hiver pour passer à l’action. Ils savaient que Poutine ne tolèrerait pas longtemps la chute de Ianoukovtich, son protégé, et ferait tout pour empêcher l’Ukraine de se tourner vers l’Union européenne.
Avec le recul, je continue de penser, malgré mon désaccord avec François Loncle sur ce sujet, qu’un boycott des JO d’hiver de Sotchi aurait été une alerte sérieuse à l’égard de Poutine et l’aurait sans doute incité à plus de réflexion sereine sur l’avenir de l’Ukraine. L’occupation des deux aéroports a-t-elle un autre objectif qu’un simple avertissement à l’égard du nouveau pouvoir à Kiev ? Les heures qui viennent nous éclaireront.

27 février 2014

François Bayrou sait-il où il habite ? Et ses électeurs avec lui ?


Pauvre François Bayrou. Pauvre éternel candidat à l’élection présidentielle. Pauvre tête de liste à Pau où le leader du MODEM associé à l’UDI soutenu par quelques maires UMP mais pas par Copé, président du parti, court après un mandat, lui qui n’en a plus depuis un certain temps. Et comme Bayrou a voté Hollande à la présidentielle de 2012, que des élus MODEM ont choisi le PS dans certaines villes et l’UMP dans d’autres, les électeurs du centre et donc de la droite ne savent plus à quel Bayrou se vouer.
S’agit-il du Bayrou ministre de Chirac ? Du Bayrou candidat contre Ségolène Royal et contre Sarkozy ? Du Bayrou anti-Sarkozy devenu pro-Hollande ? Du Bayrou ami de Borloo son ancien adversaire avant qu’il ne le redevienne bientôt ? A Pau, les électeurs(trices) se demandent bien quel Bayrou ils ont en face d’eux. Ils se posent tellement la question qu’un sondage publié aujourd’hui fait apparaître l’extrême volatilité de l’adhésion à François Bayrou.
Avec ses 9,7 % à la dernière élection présidentielle et ses deux ou trois parlementaires, le Béarnais, comme disent les médias, joue son va-tout lors de l’élection municipale de Pau. S’il gagne, il ne redevient pas pour autant un personnage d’envergure nationale mais pourra jouer les « Juppé » du pauvre, s’il perd, il demeurera l’éternel looser, le mal aimé de la politique et des électeurs(trices).
En fait, que constate-t-on ? Que les centristes du MODEM ne sont pas une force stable, cohérente, durable. Tantôt ils jouent l’appoint de l’UMP, tantôt les faire-valoir des maires PS habiles, comme Gérard Colomb à Lyon ou Martine Aubry à Lille. Il se pourrait même que des ex-MODEM de Marseille fassent une entrée fracassante dans la nouvelle majorité de gauche sur la Canebière. Si les électeurs de Bayrou s’y retrouvent, qu’ils m’adressent un commentaire. Je serais heureux d’apprendre s’ils savent où François Bayrou habite.

Des préfets tirent le signal d'alarme : des communes manquent de candidats aux élections municipales prochaines


C'est l'honneur des élus que d'aller devant la population expliquer leurs projets. (photo d'archives JCH)
J’ignore si c’est le cas dans l’Eure (on le saura le 6 mars à 18 heures) mais j’entends et je lis que dans certains départements, de nombreuses communes n’ont pas encore déposé de listes pour participer aux prochaines élections municipales. Les préfets tirent le signal d’alarme et attirent l’attention du ministère de l’Intérieur sur une situation désastreuse pour la démocratie locale.
Il ne fait pas de doute que le changement de loi dans les communes de plus de 1000 habitants a des conséquences non prévues par le législateur. Si dans certaines communes sensibles il y a pléthore de candidats ce n’est pas le cas dans des cités où la vie politique se résume souvent à un encéphalogramme plat. Comme chacun sait, les listes d’intérêt communal se distinguent par un refus de reconnaître une étiquette quelconque afin d’éviter tout conflit « inutile ». La loi nouvelle oblige donc les candidats des communes de plus de 1000 habitants à présenter des listes paritaires et interdit le panachage, un art consommé de la mauvaise humeur et du délit de sale gueule. Le panachage était l’occasion de régler des comptes personnels ou de marier la carpe et le lapin. La nouvelle loi oblige à plus de clarté et d’homogénéité surtout depuis la création des communautés de communes. On ne peut plus travailler tout seul dans son coin. Et la participation à l’intercommunalité nécessite des qualités et des compétences acquises ou à acquérir, ce qui freine l’engagement.
Il y a d’autres raisons à cette désaffection à l’égard des mandats locaux. Le statut de l’élu, maintes fois promis, n’a jamais vu le jour et les candidats non fonctionnaires (ces derniers peuvent se mettre en disponibilité le temps du mandat et retrouver leur job à la sortie) hésitent à porter atteinte peu ou prou à leur efficacité professionnelle et à leur carrière. L’appartenance aux instances intercommunales nécessite également une disponibilité énorme (réunion de commissions, séances plénières, etc.) dont peu d’élus peuvent se prévaloir. Pour les femmes, dont les journées professionnelles et familiales sont ce qu’elles sont, c’est encore plus difficile. Alors, on trouve des listes avec de plus en plus de retraité(e)s ce qui nuit à un équilibre des âges, des fonctions et, peut-être aussi, au dynamisme et à l’ouverture…
Je suis toujours étonné des réactions des citoyens à l’égard de la perception d’indemnités par les élus. Sauf exception dans les exécutifs importants, les maires et les adjoints touchent des indemnités de misère et il y vont souvent de leur poche pour accomplir correctement leur mission. Il est faux de dire que les élus locaux font « cela pour l’argent ». Il est également faux, dans l’immense majorité des cas, d’assurer qu’ils sont corrompus ou véreux. Au contraire, les élus locaux accomplissent des tâches désintéressées, ils sont mus par la passion de l’action collective et une vie meilleure dans leur cité. D’autres aiment bien le pouvoir ou la reconnaissance. Le narcissisme étant assez répandu chez les élus.
Des élus locaux qui sont, par ailleurs en première ligne, quels que soient les problèmes ou les tâches quotidiennes. Jour et nuit, les maires peuvent être interpellés, consultés, informés. Ils ne reçoivent, en retour, que peu de reconnaissance de la part d’autrui mais perçoivent à l’inverse beaucoup d’ingratitude. J’en parle d’autant plus aisément que je n’ai jamais été élu et que durant ma déjà longue carrière politique citoyenne j’ai pu constater cette injustice inhérente à la fonction.
Alors, si personne ne veut se présenter aux suffrages dans une commune, quelle sera la solution ? Il est impensable que les tâches soient remplies par des autorités désignées ! Il est impossible d’élire quelqu’un qui ne souhaite pas l’être ? J’avoue être dubitatif vis-à-vis d’une situation jusque là rarissime. Gageons que les cerveaux du ministère de l’Intérieur trouveront une solution.

26 février 2014

Ni Manuel Valls ni le gouvernement ne présenteront d'excuses au député UMP Goasguen, ancien de l'extrême droite et pas fier de l'avoir été


Claude Goasguen. (photo Tribune Juive)
Je suis très surpris par la…surprise de Claude Goasguen, député UMP de Paris. Manuel Valls lui a reproché, hier, d’avoir été un membre de l’extrême droite française et M. Goasguen a très mal pris ce qu’il n’a pas considéré comme un compliment. Il suffit d’écouter un enregistrement de 2007 dans lequel il rappelle avoir été président de la Corpo d’Assas (faculté de droit…à droite) « ce qui n’était guère mieux, reconnaît-il, que d’avoir été membre du mouvement Occident » dont étaient adhérents ses amis Patrick Devedjian, Alain Madelin, Gérard Longuet, tous devenus ministres UMP de différents gouvernements.
La droite avait même menacé Manuel Valls de sécher les questions au gouvernement en signe de mécontentement, Jean-Marc Ayrault n’ayant pas accepté d’offrir les excuses solennelles demandées par Christian Jacob, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale. D'ailleurs, cet après-midi, les députés UMP étaient absents de l'hémicycle alors qu'ils avaient des questions à poser aux ministres. 
Mais au fait, pourquoi présenter des excuses alors que la vérité est que M. Goasguen, même s’il le regrette aujourd’hui, s’est engagé à l’extrême droite pour protester « contre l’indépendance de l’Algérie et la décolonisation. » A cette époque, seule la gauche — et encore pas toute la gauche — soutenait le Front de libération nationale destiné à favoriser l’indépendance de l’Algérie, colonie depuis 1830.
Il faut croire que rappeler le passé de certains semble relever de la diffamation alors que chacun devrait faire face à sa propre histoire et à ses choix. M. Goasguen a l’honnêteté de reconnaître que son engagement d’alors correspondait au hasard des rencontres, à la solitude estudiantine et qu’il aurait pu « être trotskyste. » Je ne sais si ceux qui sont ou ont été trotskystes apprécieront.
En politique comme en toute chose, nos actes parlent pour nous. Plus que nos paroles ou nos écrits, nos actions concrètes expliquent nos choix et il ne sert à rien de tenter de gommer, d’oublier, de nier ce que l’on était hier. Ce qui compte, certes, c’est ce que nous sommes aujourd’hui. M. Goasguen est membre d’un parti, l’UMP, considéré comme un parti de gouvernement et républicain. A ce titre, il mérite les égards dus à un parlementaire représentant de la nation. Ni plus, ni moins. Rappelons quand même que la réaction de Manuel Valls était due à la comparaison osée avancée par un député UMP entre les manifestations de la place Maïdan à Kiev et le mouvement de protestation contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. En toute chose, il faut raison garder.

25 février 2014

Bruno Le Maire n'a pas l'étoffe d'un homme d'Etat


(DR)
En votant contre la poursuite de l’opération Sangaris, ce soir à L’Assemblée nationale, avec une petite dizaine d’autres députés UMP et UDI, Bruno Le Maire continue de se discréditer. Pour quelqu’un qui dit avoir vocation à devenir président de la République, voter non à une opération militaire de la France destinée à éviter un bain de sang ou pire un véritable génocide des Centre-Africains musulmans, c’est faire la preuve que l’idéologie oppositionnelle systématique l’emporte sur une politique rationnelle conforme au rôle de notre pays et de son influence dans le monde.
Il n’est pas satisfaisant de constater que des décennies après l’indépendance de nombreuses colonies africaines, des états souverains soient incapables de faire face à des guerres tribales ou religieuses. Il n’est pas heureux que l’armée française soit contrainte de conserver des bases militaires à l’ouest et à l’est de l’Afrique et devienne ainsi la seule à pouvoir intervenir en cas de besoins humanitaires. Bruno Le Maire, avec une hypocrisie évidente regrette que la France n’ait pas d’alliés européens en Centre-Afrique. Il s’en est fallu de 48 heures pour empêcher un massacre programmé de civils à Bangui et on peut louer la décision de François Hollande, soutenu par 6000 soldats de la force africaine d'avoir agi si rapidement en décembre dernier pour éviter le bain de sang. D’ailleurs, 1000 soldats européens — pour faire mentir l’ex-candidat à la mairie d’Evreux (1) — vont arriver en Centre-Afrique très prochainement en plus des 2000 militaires français déjà à l’ouvrage pour désarmer les milices anti-séléka ou anti-balaka.
L’attitude de Bruno Le Maire (ancien ministre de Sarkozy) est d’autant plus choquante que Jean-François Copé, président de l’UMP et Christian Jacob, président du groupe UMP de l’Assemblée nationale, voteront en faveur de la poursuite de l’opération Sangaris. Quand un parti dit de gouvernement aspire à l’alternance, il doit faire preuve de responsabilité et placer les intérêts de la France et de ses alliés au-dessus de ses intérêts particuliers. Une fois de plus Bruno Le Maire se distingue. Il n’a pas l’étoffe d’un homme d’Etat et au final je crains que ses aspirations soient largement au-dessus de ses capacités réelles.
(1) Bruno Le Maire sera le dernier de la liste Lefrand à Evreux. Il ne sera donc pas élu. Un échec de la droite risquerait de lui porter préjudice.

Petit état des lieux un mois avant le premier tour des élections municipales sur le territoire de Seine-Eure


A un mois à peine du premier tour des élections municipales, il est temps de faire le point sur la situation politique des principales villes de l’agglomération Seine-Eure. Si les résultats vont être importants pour l’avenir des 37 communes de l’agglomération, ils vont l’être encore plus pour celui de la CASE dont les compétences impliquent des projets de dimension régionale qu’il s’agisse des infrastructures, du développement économique et de l’emploi, de l’habitat et de la transition écologique ou encore du tourisme et de l’attraction des bassins de vie.
La CASE ancienne formule aura vécu le 30 mars au soir du second tour des élections municipales. (photo JCH)
Les rapports de force vont changer au sein de la CASE puisque sur les 80 élus (109 aujourd’hui) Louviers en aura 17 (dont des élus de l’opposition) Val-de-Reuil, 12, Pont-de-l’Arche 4, les autres communes ne disposant plus que de deux représentants (Le Vaudreuil par exemple) et un seul le plus souvent. La nouvelle loi donne ainsi un poids plus important aux communes les plus peuplées…et les plus riches aussi.
On va donc suivre à la loupe les résultats avec d’autant plus de curiosité à Louviers, Val-de-Reuil et Pont-de-l’Arche. Dans la ville centre de la CASE, cinq listes devraient s’affronter : la liste du maire sortant, Franck Martin (PRG,PS,EELV) la liste UMP-UDI conduite par François-Xavier Priollaud, la liste « sans étiquette » mais de droite d’Anne Terlez, la liste NPA-PC de Philippe Thouément et la liste FN de M. Larue. Il y aura à l’évidence un second tour. Qui y participera ? Les listes ayant rassemblé au premier tour 10 % des suffrages. Au-dessus de 5 % il y aura mariage…ou pas. On le pressent entre l’UMP et Mme Terlez, adhérente du MODEM.
Je ne vois pas ce qui, aujourd’hui, pourrait empêcher Franck Martin de se succéder à lui-même. L’accord réalisé avec le PS local et Europe-Ecologie-Les Verts lui donne un avantage sérieux et puis passer 19 ans à la tête de la municipalité lovérienne, ça use, certes, mais ça permet de faire connaître et d’être connu. A droite FX Priollaud est trop pressé et Anne Terlez pas encore assez charismatique. Le FN aura un ou deux élus. Le NPA atteindra-t-il les 10 % pour avoir au moins un élu ? Suspense. Si j’en juge par les incidents qui ont opposé le maire sortant à des représentants du NPA ce week-end, en cas d’abence de la liste Thouément au second tour, les reports de voix en faveur de M. Martin ne seront pas si faciles.
A Val-de-Reuil, Marc-Antoine Jamet bat la campagne avec conviction. Il a, d’ores et déjà, face à lui la liste de Michaël Amsalem (divers gauche) et aura peut-être à nouveau Catherine Cascajarès dans l’opposition au conseil municipal si la droite UMP parvient à trouver 33 candidat(e)s d’ici le 6 mars. Le maire sortant ne réunira pas 82 % des suffrages au premier tour (comme en 2008) mais il devrait l’emporter avec netteté.
A Pont-de-l’Arche, Richard Jacquet présente un bon bilan. Il a face à lui un vieux cheval de retour avec Dominique Jachimiak qui un jour part, un autre ne part pas. Sa crédibilité est sérieusement entamée et le maire sortant pourra dormir sur ses deux oreilles. Au Vaudreuil, Bernard Leroy fait cavalier seul. Ou il est très bon et dépasse les clivages gauche-droite ou la droite est tellement forte que la gauche ne parvient pas à fédérer autour d’un (ou une) leader prêt(e) à affronter le maire sortant. On suivra avec intérêt ses prochaines saillies au sein de la CASE.
Les résultats de quelques communes seront intéressants à suivre : Léry, Incarville, Saint-Pierre-du-Vauvray, Pîtres, Martot communes dans lesquelles les sortants trouvent une opposition sur leur route.

23 février 2014

Le centre nautique de la CASE répond à de réels besoins mais il manque un lieu de restauration

Il y avait foule pour visiter le Centre aquatique ce week-end. (photo JCH)

Le centre nautique CASEO aura été visité par des milliers de Lovériens et d’habitants de la région depuis vendredi. Certains auront jugé cet équipement surdimensionné. D’autres — et j’en suis — considèreront qu’un investissement digne de ce nom, réalisé pour des décennies, doit répondre au maximum de possibilités. Les élus ont donc eu raison de ne pas mégoter. Qu’il s’agisse de l’agglomération, du conseil général, du conseil régional ou de l’Etat, chacun a compris que l’argent ainsi dépensé serait utile à la collectivité et qu’il ne s’agirait pas seulement d’un équipement de prestige. Les responsables de la CASE ayant cherché à répartir les charges sur divers intervenants ont agi comme il convenait. Je demeure cependant plus que suspicieux sur la délégation de service public. Les partenariats « public-privé » ont malheureusement souvent fait la preuve de leur coût trop élevé pour les usagers. Le fait que la CASE ait opté pour une gestion privée demeure, selon moi, regrettable. Tout comme le choix du terrain d’implantation qui posera, à terme, d’inévitables problèmes de circulation.
Je connais par ailleurs la propension du maire de Louviers à assurer que notre ville est la plus belle, la première en ceci ou en cela. C’est parfois vrai, parfois moins vrai. Il est indiscutable qu’au plan départemental, il n’existe pas d’équipement équivalent à celui inauguré dernièrement mais quel est l’intérêt de ce constat sinon qu’il convient de saluer les efforts de tous les contribuables (entreprises et ménages) qui, à un titre ou à un autre, financent les réalisations communales ou intercommunales. Rappelons simplement que les élus ont le pouvoir de proposer des projets et de les faire financer par les citoyens-contribuables.
On nous a confirmé que les travaux n’étaient pas, aujourd’hui, achevés. On nous a distribué des listes de tarifs et des conseils d’utilisation. Je déplore par exemple que la société privée délégataire de la gestion du centre nautique n’ait pas prévu un lieu de restauration. Qu’il soit impossible d’« apporter son manger » dans les lieux de baignade ou de détente, je peux le comprendre, mais qu’il soit interdit de se restaurer alors qu’on propose des activités de dépense physique à la journée, voilà qui devra être repensé.
Le Centre nautique dénommé CASEO porte également le nom de l’ancien adjoint au maire de Louviers, Bernard Lefebvre. Je ne doute pas un seul instant que s’il avait vécu, Bernard aurait apprécié de voir son rêve enfin réalisé. La présence de son épouse, Denise, samedi dernier, parmi les visiteurs, prouve simplement que l’obstination mise par l’ancien proviseur du Lycée des Fontenelles à obtenir cette réalisation ne tenait pas seulement de l’utopie.