25 février 2014

Petit état des lieux un mois avant le premier tour des élections municipales sur le territoire de Seine-Eure


A un mois à peine du premier tour des élections municipales, il est temps de faire le point sur la situation politique des principales villes de l’agglomération Seine-Eure. Si les résultats vont être importants pour l’avenir des 37 communes de l’agglomération, ils vont l’être encore plus pour celui de la CASE dont les compétences impliquent des projets de dimension régionale qu’il s’agisse des infrastructures, du développement économique et de l’emploi, de l’habitat et de la transition écologique ou encore du tourisme et de l’attraction des bassins de vie.
La CASE ancienne formule aura vécu le 30 mars au soir du second tour des élections municipales. (photo JCH)
Les rapports de force vont changer au sein de la CASE puisque sur les 80 élus (109 aujourd’hui) Louviers en aura 17 (dont des élus de l’opposition) Val-de-Reuil, 12, Pont-de-l’Arche 4, les autres communes ne disposant plus que de deux représentants (Le Vaudreuil par exemple) et un seul le plus souvent. La nouvelle loi donne ainsi un poids plus important aux communes les plus peuplées…et les plus riches aussi.
On va donc suivre à la loupe les résultats avec d’autant plus de curiosité à Louviers, Val-de-Reuil et Pont-de-l’Arche. Dans la ville centre de la CASE, cinq listes devraient s’affronter : la liste du maire sortant, Franck Martin (PRG,PS,EELV) la liste UMP-UDI conduite par François-Xavier Priollaud, la liste « sans étiquette » mais de droite d’Anne Terlez, la liste NPA-PC de Philippe Thouément et la liste FN de M. Larue. Il y aura à l’évidence un second tour. Qui y participera ? Les listes ayant rassemblé au premier tour 10 % des suffrages. Au-dessus de 5 % il y aura mariage…ou pas. On le pressent entre l’UMP et Mme Terlez, adhérente du MODEM.
Je ne vois pas ce qui, aujourd’hui, pourrait empêcher Franck Martin de se succéder à lui-même. L’accord réalisé avec le PS local et Europe-Ecologie-Les Verts lui donne un avantage sérieux et puis passer 19 ans à la tête de la municipalité lovérienne, ça use, certes, mais ça permet de faire connaître et d’être connu. A droite FX Priollaud est trop pressé et Anne Terlez pas encore assez charismatique. Le FN aura un ou deux élus. Le NPA atteindra-t-il les 10 % pour avoir au moins un élu ? Suspense. Si j’en juge par les incidents qui ont opposé le maire sortant à des représentants du NPA ce week-end, en cas d’abence de la liste Thouément au second tour, les reports de voix en faveur de M. Martin ne seront pas si faciles.
A Val-de-Reuil, Marc-Antoine Jamet bat la campagne avec conviction. Il a, d’ores et déjà, face à lui la liste de Michaël Amsalem (divers gauche) et aura peut-être à nouveau Catherine Cascajarès dans l’opposition au conseil municipal si la droite UMP parvient à trouver 33 candidat(e)s d’ici le 6 mars. Le maire sortant ne réunira pas 82 % des suffrages au premier tour (comme en 2008) mais il devrait l’emporter avec netteté.
A Pont-de-l’Arche, Richard Jacquet présente un bon bilan. Il a face à lui un vieux cheval de retour avec Dominique Jachimiak qui un jour part, un autre ne part pas. Sa crédibilité est sérieusement entamée et le maire sortant pourra dormir sur ses deux oreilles. Au Vaudreuil, Bernard Leroy fait cavalier seul. Ou il est très bon et dépasse les clivages gauche-droite ou la droite est tellement forte que la gauche ne parvient pas à fédérer autour d’un (ou une) leader prêt(e) à affronter le maire sortant. On suivra avec intérêt ses prochaines saillies au sein de la CASE.
Les résultats de quelques communes seront intéressants à suivre : Léry, Incarville, Saint-Pierre-du-Vauvray, Pîtres, Martot communes dans lesquelles les sortants trouvent une opposition sur leur route.

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