Il y avait foule pour visiter le Centre aquatique ce week-end. (photo JCH) |
Le centre nautique CASEO aura été
visité par des milliers de Lovériens et d’habitants de la région depuis vendredi. Certains auront jugé cet équipement surdimensionné. D’autres — et j’en
suis — considèreront qu’un investissement digne de ce nom, réalisé pour des décennies,
doit répondre au maximum de possibilités. Les élus ont donc eu raison de ne pas
mégoter. Qu’il s’agisse de l’agglomération, du conseil général, du conseil régional
ou de l’Etat, chacun a compris que l’argent ainsi dépensé serait utile à la collectivité
et qu’il ne s’agirait pas seulement d’un équipement de prestige. Les
responsables de la CASE ayant cherché à répartir les charges sur divers
intervenants ont agi comme il convenait. Je demeure cependant plus que
suspicieux sur la délégation de service public. Les partenariats « public-privé
» ont malheureusement souvent fait la preuve de leur coût trop élevé pour les
usagers. Le fait que la CASE ait opté pour une gestion privée demeure, selon
moi, regrettable. Tout comme le choix du terrain d’implantation qui posera, à
terme, d’inévitables problèmes de circulation.
Je connais par ailleurs la
propension du maire de Louviers à assurer que notre ville est la plus belle, la
première en ceci ou en cela. C’est parfois vrai, parfois moins vrai. Il est indiscutable
qu’au plan départemental, il n’existe pas d’équipement équivalent à celui
inauguré dernièrement mais quel est l’intérêt de ce constat sinon qu’il
convient de saluer les efforts de tous les contribuables (entreprises et ménages)
qui, à un titre ou à un autre, financent les réalisations communales ou
intercommunales. Rappelons simplement que les élus ont le pouvoir de proposer
des projets et de les faire financer par les citoyens-contribuables.
On nous a confirmé que les
travaux n’étaient pas, aujourd’hui, achevés. On nous a distribué des listes de
tarifs et des conseils d’utilisation. Je déplore par exemple que la société privée délégataire
de la gestion du centre nautique n’ait pas prévu un lieu de restauration. Qu’il
soit impossible d’« apporter son manger » dans les lieux de baignade ou de détente,
je peux le comprendre, mais qu’il soit interdit de se restaurer alors qu’on
propose des activités de dépense physique à la journée, voilà qui devra être
repensé.
Le Centre nautique dénommé
CASEO porte également le nom de l’ancien adjoint au maire de Louviers, Bernard
Lefebvre. Je ne doute pas un seul instant que s’il avait vécu, Bernard aurait
apprécié de voir son rêve enfin réalisé. La présence de son épouse, Denise,
samedi dernier, parmi les visiteurs, prouve simplement que l’obstination mise
par l’ancien proviseur du Lycée des Fontenelles à obtenir cette réalisation ne
tenait pas seulement de l’utopie.
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