14 janvier 2017
Les Lovériens ont reçu leurs étrennes lors de la cérémonie de vœux du maire de Louviers
« Chéri, rallume la lumière »…sensible
aux sentiments, notamment au sentiment d’insécurité ressenti par un certain
nombre de Lovériens dont Olivier Taconet, le responsable des radicaux de gauche
du département et opposant systématique au maire, François-Xavier Priollaud a décidé
de mettre fin à l’expérimentation « extinction des lumières de la ville » de 23
heures à quatre heures du matin. Attention, prévient-il, il ne s’agirait pas d’une reculade.
Le bilan était bon : beaucoup moins de délinquance et quelques économies. Le système d’éclairage public de Louviers, obsolète, ne permettant pas une
analyse fine des besoins, le maire propose de lancer un plan d’investissements étalé
sur plusieurs années. Grâce aux techniques modernes, il sera en effet possible
de distinguer rues et quartiers (dorénavant appelés villages ?) et d’ajuster
l’extinction aux besoins. Fin du premier acte.
Baisse du taux des taxes
Pour la cérémonie de vœux,
très attendue puisque la grande salle du cinéma Forum était archi comble, le
maire a sorti un autre cadeau de son sac : la baisse des taux de
bases servant à calculer les impositions ! Cette promesse faite il y a
quelques mois, sera donc tenue. Certes, il ne s’agit que d’une baisse d’un
demi-point, symbolique donc (1) mais c’est, selon les propres mots du maire, le
début d’un processus qui ne devrait pas s’arrêter de sitôt. Il fallait être
sourd ou aveugle pour ne pas comprendre que le niveau des impôts à Louviers
dissuadait nombre d’éventuels futurs habitants de s’y installer. Franck Martin
(2) était addict à la dette, son successeur, au-delà d’un calcul électoral évidemment
conscient, rompt avec trente ans d’une pratique qui, si elle fut nécessaire
pour rattraper des retards d’équipements, ne répond plus aux exigences du
temps, celles des économies nécessaires et de la rareté de l’argent public.
Travaux de la halle dans huit jours
Pour autant, affirme le
maire dans son discours, les investissements ne s’arrêteront pas. Pour preuves
la halle couverte de la place du même nom avec un début de travaux imminent, l’aménagement
du Parvis de Notre-Dame (lancement des travaux en juin) sans oublier les autres
réalisations dues à la CASE (patinoire, voirie) ou aux promoteurs privés (ilôt
Thorel avec Eiffage). Si la reconstruction du collège du Hamelet est due au
conseil départemental elle figure dans la liste des projets. N’oublions pas,
non plus, l’engagement de l’opérateur Orange visant à équiper 100 % de la ville
en fibre optique (très haut débit) d’aujourd’hui à 2020. La cité numérique
(chez Cinram) figurera au bilan plus tard tout comme l’installation des
services techniques et des archives chez Heinkel rue aux Chevaux.
Ne pas se contenter de l'Université populaire
L’action culturelle était,
hier, de haut niveau avec la programmation de la Scène nationale
Evreux-Louviers. Les ambitions actuelles sont moins élevées même si le nouvel
EPCC (3) avec Evreux continuera de fonctionner ; le maire préfère les
grands amateurs de piano ou l’académie des jeunes talents ou encore l’année de
la lecture et des expositions sérieuses au musée mais ces choix auraient du s’intégrer
dans une politique, disons plus généreuse que celle de l’université populaire
dont je ne sous-estime pas les mérites. Je passe brièvement sur les éloges
adressés au monde associatif de notre ville, au conseil des aînés et au conseil des jeunes hommages obligés pour un élu désirant s'implanter durablement.
Seul à parler, pas seul sur scène
S’il fut seul au micro, FXP
ne fut pas seul en scène. Si l'on excepte le magicien invité à varier les plaisirs, avaient pris place non loin de son pupitre (voir
photo) les conseillers municipaux et ses adjoints qu’il a tenu à associer à l’action
en cours. Sans oublier son rôle au sein du conseil régional de Normandie :
quatre millions d’euros venus de Bruxelles seront dévolus à des projets de l’agglomération,
Louviers devant tirer son épingle du jeu…puisque le maire est également
vice-président de la Région en charge des relations avec l’Europe et, sans
doute, futur candidat aux élections législatives dans la circonscription de
Louviers avec l’étiquette UDI-LR. Mon confrère José Alcala assure que François
Loncle n’y sera plus candidat et que Mme Audrey Azoulay, actuelle ministre de la
culture, un instant envisagée sous son parachute, aurait finalement renoncé à
succéder à PMF, son père étant actuellement le président de l’Institut Mendès
France qu’il connut et fréquenta aux belles heures de la 4e République. Sage décision que ce parachutage rangé au rayon de l'histoire ancienne.
FXP candidat aux législatives ?
François-Xavier Priollaud, quant à lui, n’a
encore rien dit de ses éventuels espoirs nationaux. Bien qu’on m’ait assuré du
contraire, il semblerait que la candidature de Mme Terlez au poste de maire (4)
ne fasse pas l’unanimité au sein de la majorité. Celle qui est (fut ?)
membre du MODEM et donc adhérente du mouvement de François Bayrou, a peut-être
quelques difficultés à s’imposer dans une équipe dont les membres les plus
influents ont soutenu Bruno Le Maire et vécu son aventure aux conclusions peu
enviables. Je vois mal ce dernier accepter sans broncher la promotion de Mme Terlez
même si le député d’Evreux ne devrait pas faire la loi chez nous. Sinon qui, en
cas d’élection de M. Priollaud au Palais bourbon ?
Tout cela, c’est plan sur la
comète tant qu’on ne connaît pas le nom du prochain président de la République
et le contexte qui l’accompagnera. D’ici le mois de mai, bien des espoirs
seront douchés et cela…dans tous les camps.
(1)
un point d’imposition
c’était, il y a peu, autour de 70 000 euros.
(2)
Ce fut la
principale cause de sa défaite aux municipales.
(3)
Etablissement
public de coopération culturelle.
(4)
La loi sur le
cumul des mandats empêche les parlementaires d’être maires ou présidents d’exécutifs
locaux.
13 janvier 2017
Les vœux de Marc-Antoine Jamet : un solide bilan mais attention aux années de vaches maigres
Marc-Antoine Jamet lance une alerte rouge pour la démocratie. |
Hier soir, le département de
l’Eure était en alerte rouge. Le vent soufflait fort. La tempête a même atteint
la scène de l’Arsenal de Val-de-Reuil (1) sur laquelle Marc-Antoine Jamet se
produisait dans son show annuel, spectacle suivi par plus de 500 personnes
assises et debout. Tempête est bien le mot dans la mesure où l’année 2017 sera
placée sous le signe des bourrasques électorales et financières notamment pour
les collectivités locales.
La présidentielle et les
législatives intéressent au plus haut point le maire de Val-de-Reuil. Le lieu
et le moment ne se prêtaient pas à l’expression des états d’âme. On a compris
pourtant qu’il aurait voté pour un Hollande-candidat « qui a beaucoup fait pour
Val-de-Reuil » (2). Il patientera pour manifester publiquement son choix du futur
candidat de la gauche « belle alliance ». Quant aux législatives, MAJ a dressé
un état des lieux regrettable, les postulants, à droite notamment, étant
quasiment tous issus des appareils, des cabinets et des antichambres
parlementaires : « Où sont les chefs d’entreprises, les avocats, les
journalistes…» Il aurait pu ajouter : « et les salariés des entreprises,
et les commerçants, et les femmes » !
Faire mieux avec moins. Ce
remède de grand-mère, selon l’expression du maire rolivalois s’imposera à tous
les élus locaux cette année. Car l’argent public se fait rare, il se fait cher.
Chaque euro devra être un euro utile. « Depuis 17 ans, nous n’avons pas
augmenté les impôts et en 2017, notre résolution sera la même. » Le contexte global a changé, malheureusement pour
Val-de-Reuil : La Région, le Département, la CASE sont à droite.
Val-de-Reuil ne sera donc plus l’enfant chéri. Les oreilles de Bernard Leroy,
président de l’agglomération Seine-Eure, présent au premier rang pour écouter
MAJ, ont forcément sifflé. Surtout quand Marc-Antoine Jamet plaide pour une
fusion de l’ensemble des communes de l’agglomération ou à tout le moins pour
des rapprochements évidents et les économies d’échelle qui iraient avec :
« Vironvay avec Heudebouville, Louviers avec La Haye-le-Comte et Incarville,
Saint-Pierre avec Saint-Etienne, le Vaudreuil avec Val-de-Reuil…» le bon sens
est souvent iconoclaste. A moins qu’il ne soit en avance sur son temps. Il faut
comprendre le maire rolivalois. Il a le droit de s’attendre, par exemple, à plus
de considération de la part de l’exécutif de la base de loisirs de Léry-Poses
puisque les investissements se font pour partie sur le territoire de
Val-de-Reuil ou de Poses dont le maire est également exclu des orientations
majeures. Il sait que des logiques politiques désuètes ne lui donneront pas
raison.
En 17 ans de gestion,
Marc-Antoine Jamet et ses équipes ont sensiblement amélioré l’image, la vie des
habitants et des associations, l’importance des entreprises de Val-de-Reuil.
Près de 1000 inscriptions nouvelles sur les listes électorales en 2016, 250
naissances (pour 50 décès) un développement économique considérable (malgré
1600 chômeurs) une qualité d’équipements collectifs et publics favorisée par le
choix d’hommes de l’art talentueux, des résultats scolaires remarquables avec
un bémol toutefois dû à l’arbitraire d’un Sébastien Lecornu (président du
conseil départemental) obstiné à vouloir fermer l’un des deux collèges de la
ville créant ainsi une friche urbaine du plus mauvais effet. La résistance
acharnée des Rolivalois (élus, parents d’élèves, enseignants, citoyens…)
parviendra-t-elle à modifier le jugement partisan d’un fillonniste récemment
converti ? Faudra-t-il accepter sans sourciller que Michel de Montaigne
capte les « bons élèves » et Alphonse Allais « les moins bons » alors que la
mixité sociale à tous les niveaux de la vie a été érigée en dogme dans
cette ville où 63% des logements sont classés comme sociaux contre 93% il y
encore peu d’années ? Marc-Antoine Jamet a intégré le fait que l’argent public
étant devenu rare, il lui faudra se tourner vers le privé avec ses exigences et
ses garanties. Le privé, il connaît. Les bailleurs et les promoteurs prouvent
qu’ils ne tournent pas le dos à Val-de-Reuil. Les prix des terrains à bâtir et
les maisons « à revendre » affichent des niveaux bien meilleurs qu’à une
certaine époque, là encore « le changement c’est maintenant. »
Si la force de Val-de-Reuil
réside en une fonction publique compétente et adaptée aux besoins administratifs, techniques, scolaires, sportifs, associatifs, en une capacité
d’innovation et d’exigence architecturale, il n’en reste pas moins que le point
noir de la ville c’est son commerce ou plutôt son absence de commerces. Des
projets sont dans les cartons et d’autres sur le point d’être lancés.
Marc-Antoine Jamet ne veut pas déshabiller Pierre pour habiller Paul. Il veut
des équilibres à la fois en nature de commerces et en situation géographique
dans la ville. La création de nouvelles voies ne doit pas s’accompagner d’un
boum de proximité entraînant une perte d’activité en d’autres endroits de la
ville. L’harmonie demeure le maître mot. D’où la demande insistante des élus
rolivalois pour que l’aménagement autoroutier prévu à Heudebouville et
Criquebeuf (A 13) par la SAPN et l’Etat n’oublie pas de supprimer les
aberrations locales et les péages qui vont avec. (3)
La conclusion du maire —
après qu’il a souhaité une année de bonheur à tous et toutes — s’est teintée d'un lyrisme inquiet. Les agglomérations et autres métropoles au sein desquelles
les élus ne sont pas désignés au suffrage universel direct, éloignent les
décideurs des citoyens. Les mairies, les églises et les beffrois ne sont plus
ce qu’ils étaient. Et pourtant, si les poubelles ne sont ramassées en temps et
en heure, les habitants accusent les maires d’impéritie quand bien même les responsabilités
sont ailleurs. Il faudra bien, un jour, revoir le mille-feuilles territorial et
le mode de désignation des exécutifs. On peut comprendre que pendant la phase
de création, le volontarisme ait pris le pas sur la participation des citoyens.
Cela ne pourra pas durer. Les seuls à profiter de cet état de fait étant les
populistes toujours prompts à jeter de l’huile sur le feu. L’avertissement du
maire de Val-de-Reuil doit être pris pour ce qu’il est : une alerte rouge
pour la démocratie.
(1) La programmation de l'Arsenal est d'une haute qualité culturelle.
(2) L'Agence nationale de rénovation urbaine n'a pas oublié Val-de-Reuil, souvent prioritaire.
(3) Entrée à Incarville et sortie à Val-de-Reuil.
12 janvier 2017
Trump le bouffon n'aurait jamais dû quitter le show biz
![]() |
Il se fout bien de la g........ des gens. |
Donald Trump est un marchand
d’aspirateurs. Ce qui n’est pas agréable pour les marchands d’aspirateurs à qui
je ne veux aucun mal d’autant plus qu’aujourd’hui on peut en acheter sur
Internet sans crainte de piratage russe. Le vocabulaire du président élu est on
ne peut plus simple même limité. Beaucoup d’adjectifs, des superlatifs : «
fantastique, formidable, extraordinaire, merveilleux, superbe…» peu d’idées,
pléthore d’insultes, une collection de reproches et d’accusations sans preuves,
avec quelques obsessions narcissiques : les journalistes, les démocrates,
le monde entier quand ce n’est pas le sien. Le monde selon Trump est un monde
binaire : Oui, non, blanc, noir, fort, faible, homme, femme, patron,
esclave…je vends, tu achètes.
Je commence à saisir
pourquoi, depuis juillet 2016, Trump n’a pas osé faire face à la presse pour se
contenter de tweeter à tort la rigaud et asséner ses vérités si contestables.
Cette presse, depuis des semaines, raconte comment les Russes ont piraté les
boites emails des démocrates et comment Poutine a eu la peau d’Hillary Clinton
lors d’une campagne qu’il déclara truquée et pour cause puisqu’elle le fut à
son avantage. Pataud, Trump a commenté brièvement: « Vladimir Poutine ne
recommencera pas ». Pour qui nous prend-il ?
Donald Trump nous prend pour
des gamins. Il croit qu’on va gober ses affirmations péremptoires du genre «
mes fils et moi, on ne parlera pas business ». Il croit, ou plutôt il feint de
croire qu’on va le croire quand il assure que sa feuille d’impôts n’intéresse
personne sauf les méchants et ceux qui lui veulent du mal. Il pense qu’on ne
sait pas qu’il utilise toutes les ficelles fiscales (paradis fiscaux,
dissimulation, etc.) lui permettant de payer peu d’impôts et il se convainc de
notre bêtise virtuelle et de notre aveuglement hypothétique quand il affirme
que les Mexicains paieront le mur que lui, Trump, veut ériger entre les
Etats-Unis et le Mexique !
Donald Trump vend du vent à
la tête de la première puissance mondiale économique et militaire. Personne ne
le croit et lui non plus ne croit pas ce qu’il dit. C’est sa force et il s’en
moque. Il est élu, il a obtenu le poste maintenant il fait le job. Autrement
dit, il place ses pions, ses affidés et ses obligés quand ce n’est pas son
gendre. Quand on écrira l’histoire, on se grattera la tête en se disant :
comment cela a-t-il été possible ? Comment des Américains éduqués,
civilisés ont-ils pu choisir un mec pareil sans culture ni bon goût ?
Je pense à Hillary Clinton
déclarant au cours d’un débat : « vous imaginez ? Donner le code
nucléaire à Trump ? » le 20
janvier prochain ce sera fait. Il pourra appuyer sur le bouton bien qu’une
chaîne de protection soit nécessaire et au demeurant fort utile. Ce qui me
rassure c’est qu’une majorité d’Américains (n’oublions pas que Mme Clinton a
obtenu 2,9 millions de voix de plus que Trump) saisit, aujourd’hui, la portée
du vote récent. Il leur faudra tenir deux ans et compter sur les élections
intermédiaires. Elles devront permettre de corriger le tir et de remettre Trump
à la place qu’il n’aurait jamais dû quitter : celle d’un animateur de show
biz.
11 janvier 2017
La création d'un coin des blogueurs dans La Dépêche de Louviers favorise le pluralisme
![]() |
Le billet consacré à Richard Jacquet a obtenu un succès certain. (capture d'écran) |
Cette ouverture présente un
gros avantage. Elle permet de sortir de l’entre-soi. Cet entre-soi qui, selon
politologues et sociologues, réunit les élites, les intellectuels, les branchés
et les membres du soi-disant système, système qui n’aurait pas permis
d’anticiper le Brexit et l’élection de Trump en oubliant d’associer la majorité
silencieuse. Mon blog ouvert en 2008 quelques mois avant les
municipales et les cantonales, l’a été pour des raisons électorales et pour s'inscrire dans les nouveaux canaux d'informations. Depuis, il a évolué pour devenir une voix plus personnelle dans
le chaos médiatique. Bien que très suivi, il l’est par des amis, des curieux,
des adversaires aussi, mais tous sont politisés et intéressés par la chose
publique. Ma présence, dans les colonnes de La Dépêche, journal local
généraliste, permettra, je l’espère, au débat public de s’élargir en abordant
les domaines les plus divers qui font l’actualité.
Tenir un blog, est-ce
participer au système si honni ? Donner son avis, exprimer une opinion, est-ce
contribuer à la reproduction d’une « mécanique » dont les limites semblent
aujourd’hui atteintes ? Je pense le contraire. L’horizontalité des
expressions offerte par les réseaux sociaux, ouvre un vaste champ de liberté
aux citoyens. A eux de s’en saisir, dans la contradiction (sans anonymat si
possible) et dans le pluralisme des opinions. Que La Dépêche souhaite apporter
sa pierre à cette information pluraliste lui fait honneur. Rendez-vous donc dans La Dépêche dès ce jeudi.
Primaire citoyennes : l'appel à participer au vote de Marc-Antoine Jamet
« La Fédération de
l’Eure du Parti Socialiste a préparé, depuis deux mois, avec transparence et
rigueur, le déroulement des primaires de la Gauche et des écologistes qui
auront lieu les 22 et 29 janvier prochains. Un conseil fédéral et
plusieurs bureaux fédéraux y ont été consacrés. Grâce à la participation de
ses militants, à la mobilisation de ses sympathisants et de ses alliés, 51
bureaux de vote, correspondant au maillage des 822 bureaux de vote communaux,
seront tenus, deux dimanches de suite, dans près de 40 communes de notre
département.
![]() |
Marc-Antoine Jamet (au centre) à la Fédération PS d' Evreux. |
D’Evreux à
Verneuil-sur-Avre, de Vernon à Pont-Audemer, de Guiseniers à Broglie, de
Val-de-Reuil à Conches en Ouche, de Montfort-sur-Risle à Charleval, dans les
principales villes de notre département comme dans les communes situées à leur
périphérie ou dans les bourgs ou villages qui structurent les territoires
ruraux, les 450 000 électeurs eurois pourront dans deux semaines, à proximité
de leur domicile, se déterminer et choisir qui, des sept candidats qui se
présentent devant leur suffrage, saura le mieux représenter leurs attentes et
leurs aspirations, leurs espoirs et leurs préoccupations. C’est un premier
élément de réussite dont il faut se féliciter.
Depuis huit
semaines, des centaines de militants et sympathisants, dans tout le département
travaillent au succès de cet événement. Ils sont les premiers artisans de la
réussite de ces primaires. Ils doivent être chaleureusement remerciés pour leur
engagement dans un moment difficile.
Au-delà des choix personnels et du soutien que chacun apportera librement à un
candidat, chacun a gardé à l’esprit l’objectif premier de ce scrutin : créer
les conditions du plus large rassemblement derrière celui ou celle qui
emportera la majorité des voix au soir du 29 janvier.
Leur exemple paraît
communicatif. Depuis plusieurs jours, nous l’observons, ces primaires trouvent
un écho positif dans la population. Certains « bons esprits » avaient
annoncé prématurément qu’elles seraient promises à l’échec. Aujourd’hui, plus de deux millions d’électeurs
sont annoncés. La Fédération de l’Eure est prête pour accompagner cette
dynamique et à accueillir, par milliers, les électeurs qui, dans un territoire
où les méfaits et l’amateurisme de la Droite sont mesurables, viendront dire
leur envie de Gauche pour la France dans cinq mois et pour cinq ans.
Ces primaires
représentent une opportunité unique pour les socialistes, les écologistes, les
radicaux, pour la Gauche, pour celles et ceux qui pensent que l’élection de la
droite extrême ou de l’extrême droite n’est pas une fatalité en mai et juin 2017. C’est l’occasion pour les hommes
et les femmes de progrès de rappeler leurs valeurs, leur tradition et leur
bilan dans les Villes, au département et à la région, dans le pays. C’est aussi
une réponse au besoin d’unité et à la dynamique de rassemblement qu’exige le
peuple de Gauche. Aux aventures individuelles dictées par la revanche ou l’ego,
aux ambitions personnelles parfois démesurées au regard des parcours et des
expériences, à ceux qui, sottement, ont décliné la main qui leur était tendue
pour y participer, ces primaires rappelleront qu’il faut toujours la voie de la
démocratie. Pas seulement parce qu’elle est inscrite dans nos statuts mais
parce que nous sommes convaincus que ces primaires seront porteuses d’une
clarté, d’une précision, d’une sincérité qui vaut mieux que les effets de
tribune ou les couvertures d’hebdomadaires.
Le vainqueur de ces
primaires aura besoin de toute la force et de toute la légitimité que seul un
vote légitime et reconnu de tous saura lui apporter. C’est pourquoi nous
porterons une attention toute particulière à ce qu’elles ne puissent être
entachées du moindre soupçon ou de la moindre irrégularité. Nous avons donc
fait le choix, sur proposition de la Haute Autorité des Primaires Citoyennes,
seule habilitée à le désigner, de confier cette haute responsabilité à un tiers
extérieur et compétent. Il aura
notamment à vérifier l’authenticité des opérations électorales et le caractère
incontestable des résultats qui en émaneront. Maitre Geoffroy Dezellus,
avocat au barreau d’Evreux, en sa qualité de représentant de la Haute Autorité
dans le département, en toute indépendance, en relation étroite avec la
Fédération et les mandataires départementaux des différents candidats, devra
valider et annoncer publiquement les résultats définitifs enregistrés à l’issue
de chacun des deux tours de scrutin.
Nombreux sont les
électeurs à nous interroger sur les conditions d’accès à cette grande votation.
La Haute Autorité a mis en ligne sur le site internet national des primaires
citoyennes la liste des bureaux de vote par département ainsi qu’un outil de
localisation à partir duquel, sur la seule base de son adresse personnelle ou
de celle de son bureau de vote traditionnel, chacun pourra connaître de
l’endroit où se rendre les dimanches 22 et 29 janvier prochains.
De 9 à 19 heures,
tous les électeurs, incluant ceux qui se sont inscrits pour la première fois au
cours de l’année 2016, pourront participer à ce grand rendez-vous démocratique. Tout a été mis en œuvre pour que l’élan citoyen qui
s’est manifesté, notamment par les inscriptions sur les listes électorales,
dans les derniers jours de l’année dans de très nombreuses communes, soit pris
en compte.
Trois conditions,
les mêmes qui avaient été fixées en 2011, devront pour cela être remplies : une
participation minimale d’un euro couvrant les frais d’organisation de la
consultation, la signature de la charte d’adhésion aux valeurs de la Gauche,
une pièce d’identité assortie d’un justificatif d’inscription sur les listes
électorales pour les nouveaux électeurs de 2016 seront demandées aux personnes
qui se présenteront dans chacun des 51 bureaux de vote du département.
Sept candidats ont
été autorisés, dans des conditions qui avaient été préalablement définies par
ses instances organisatrices, à concourir à cette primaire. Manuel Valls,
Benoît Hamon, Vincent Peillon, Arnaud Montebourg, Sylvia Pinel, Jean-Luc
Benhamias et François de Rugy débattront dans les prochains jours à travers
trois émissions de télévision de la vision qu’ils défendent pour notre pays et
des priorités qu’ils comptent engager pour les Français. La richesse de leurs
idées, la diversité des sensibilités qu’ils représentent dans et à l’extérieur
de notre Parti sont autant d’atouts pour faire de ces primaires un tremplin
vers les élections présidentielles du mois de mai.
La plupart d’entre
eux seront représentés dans notre département. A ce jour et à l’échelle
départementale, Janick Léger pour Benoît Hamon, Arnaud Rodrigue Adonon et
André Moignard pour Vincent Peillon, Bruno Questel pour Arnaud Montebourg,
Olivier Taconet pour Sylvia Pinel, Emeric Jeanne pour Manuel Valls m’ont
transmis leur mandat pour représenter leurs candidats au sein des instances
locales d’organisation des primaires. La Fédération veillera, comme elle s’y est toujours engagée, à
préserver une parfaite équité entre les différents candidats. Nous travaillons
actuellement sur l’organisation d’un débat départemental qui interviendra au
cours de la dernière semaine de campagne à Evreux. C’est un défi qui, pris à la
mesure du calendrier qui nous est imposé, doit être relevé. Nous l’organiserons
donc ce mardi 17 janvier à 20h30 dans les
locaux de notre Fédération.
À deux semaines du
premier tour, la Fédération de l’Eure du Parti Socialiste est prête à relever
ce défi des primaires partout dans le département. J’aurai
personnellement l’occasion et le plaisir de renouveler ses souhaits de réussite
à l’occasion des vœux que je présenterai samedi
prochain à 10h30 à Evreux dans les locaux de notre Fédération. Entouré des candidats aux élections législatives,
des porte-parole des candidats aux primaires dans le département, je porterai
la voix de tous les socialistes, tous ses sympathisants, tous les bénévoles,
amis et alliés qui y sont engagés pour exprimer ensemble leur attachement aux
valeurs de liberté, de solidarité, d’égalité, de laïcité et de fraternité qui
forment notre socle commun, et leur détermination à être en première ligne des
combats qui seront au cœur de l’année 2017 pour faire élire un Président et des
députés de Gauche à l’Assemblée. »
(Communiqué de Marc-Antoine Jamet, premier secrétaire de la Fédération de l'Eure du Parti socialiste)
10 janvier 2017
Quelques réflexions au débotté : statistiques d'un billet, Aquilino Morelle, Bernard Leroy, juges humanistes, Brexit minoritaire
1437 visiteurs uniques
Sidéré ! Je suis sidéré
des statistiques de fréquentation relatives au billet que j’ai consacré à
Richard Jacquet sur ce blog. Grâce au réseau-phénomène Facebook, Près de 1500
pages vues en visiteurs uniques pour ce billet a priori ordinaire. Je ne m’explique
pas trop le succès de ce dernier. De là penser que les législatives suscitent
un engouement exceptionnel, c’est possible car nombreux sont ceux qui pensaient
que François Loncle, le député sortant, serait incontournable. D’ailleurs, j’en
étais.
Si tel avait été le cas, les citoyens de la circonscription de Louviers n’auraient eu, à gauche, qu’un choix réduit puisque habituel et donc un engouement moindre pour ces élections importantes. Si François Loncle renonce à se présenter à nouveau, il serait grand temps qu’il annonce cette information de manière à permettre à celle ou celui qu’il adoubera de lancer sa campagne. Les législatives auront lieu en juin prochain mais des primaires à gauche seront peut-être rendues nécessaires ? J’ai cru comprendre que Franck Martin, ancien maire de Louviers, membre du PRG (ils seraient trente adhérents dans l’Eure !) aurait l’intention de concourir. Richard Jacquet aussi si la formule « je m’engagerai pleinement » a un sens. Attendons les déclarations officielles. Et vive les blogs !
Bernard Thibault avec les élus et militants locaux chez M. Real. |
Si tel avait été le cas, les citoyens de la circonscription de Louviers n’auraient eu, à gauche, qu’un choix réduit puisque habituel et donc un engouement moindre pour ces élections importantes. Si François Loncle renonce à se présenter à nouveau, il serait grand temps qu’il annonce cette information de manière à permettre à celle ou celui qu’il adoubera de lancer sa campagne. Les législatives auront lieu en juin prochain mais des primaires à gauche seront peut-être rendues nécessaires ? J’ai cru comprendre que Franck Martin, ancien maire de Louviers, membre du PRG (ils seraient trente adhérents dans l’Eure !) aurait l’intention de concourir. Richard Jacquet aussi si la formule « je m’engagerai pleinement » a un sens. Attendons les déclarations officielles. Et vive les blogs !
« Un faux gentil et un vrai méchant »
Il s’était fait cirer les pompes dans les bâtiments élyséens et bien que membre de l’IGAS, avait travaillé pour une boîte privée créant ainsi un conflit d’intérêts évident. Sans vraie enquête, il fut blanchi. Aquilino Morelle, puisqu’il s’agit de lui, avait été démissionné par François Hollande devenu depuis sa bête noire. En écrivant « Abdication » la plume de Lionel Jospin ne pensait pas que sa cible préférée renoncerait à se présenter à la présidentielle d’où un timing ajusté pour bien lui nuire. Ce ne sera qu’un coup d’épée dans l’eau.
Il s’était fait cirer les pompes dans les bâtiments élyséens et bien que membre de l’IGAS, avait travaillé pour une boîte privée créant ainsi un conflit d’intérêts évident. Sans vraie enquête, il fut blanchi. Aquilino Morelle, puisqu’il s’agit de lui, avait été démissionné par François Hollande devenu depuis sa bête noire. En écrivant « Abdication » la plume de Lionel Jospin ne pensait pas que sa cible préférée renoncerait à se présenter à la présidentielle d’où un timing ajusté pour bien lui nuire. Ce ne sera qu’un coup d’épée dans l’eau.
Aquilino Morelle aime les
formules qui font mal, du genre : « Hollande ? Un faux gentil et
un vrai méchant. » C’est possible.
Je n’ai pas le plaisir de connaître intimement le président de la République et
si j’en juge par sa conduite à l’égard de Mme Trierweiler, le François Hollande
qu’elle décrit paraît être sans cœur. Est-il pour autant aussi méchant que
le prétend M. Morelle ? Moi qui pensais qu’il ne l’était pas assez !
Que demande-t-on à un
président de la République ? D’exercer ses fonctions dans l’intérêt
général du pays et notamment des plus modestes, des plus fragiles et des plus
défavorisés. Du moins quand on se dit de gauche. Et cette exigence-là demande
qu’on tape fort sur la table à Paris, à Bruxelles et à Berlin. Aquilino Morelle
reproche à François Hollande d’avoir renoncé à exercer le pouvoir quelques
semaines seulement après avoir été élu…Un conseiller normal ne devrait pas dire
ça ?
Absence excusée
J’ai, dans le billet consacré à la cérémonie des vœux de Pont-de-l’Arche, fait remarquer l’absence de Bernard Leroy, président de la CASE. Cette absence m’a choqué. La troisième ville de l’agglomération Seine-Eure est, certes, dirigée par un socialiste mais elle mérite autant d’égards que n’importe quelle autre commune. J’avais pris quelques précautions en indiquant que, peut-être, M. Leroy pouvait être absent pour une raison majeure. C’était le cas puisque le président de l’agglomération se trouvait à Las Vegas où se tenait le plus important salon mondial du numérique et des progrès technologiques l’accompagnant.
J’ai, dans le billet consacré à la cérémonie des vœux de Pont-de-l’Arche, fait remarquer l’absence de Bernard Leroy, président de la CASE. Cette absence m’a choqué. La troisième ville de l’agglomération Seine-Eure est, certes, dirigée par un socialiste mais elle mérite autant d’égards que n’importe quelle autre commune. J’avais pris quelques précautions en indiquant que, peut-être, M. Leroy pouvait être absent pour une raison majeure. C’était le cas puisque le président de l’agglomération se trouvait à Las Vegas où se tenait le plus important salon mondial du numérique et des progrès technologiques l’accompagnant.
Excusons donc M. Leroy. Il
aura l’occasion de se rattraper. Il n’est toutefois pas seul dans l’exécutif de
la CASE et est entouré de plusieurs vice-présidents. Il aurait donc pu en
mandater un pour le représenter. M. Dufour, maire des Damps, élu majoritaire de
l’agglo était présent. Il l’était à cause de la proximité de sa commune avec le
chef-lieu de canton pas comme représentant de la CASE. Un détail, bien sûr.
Juges courageux
Les tribunaux ont, récemment, accordé la relaxe à quelques citoyens ordinaires aux conduites extraordinaires. Du moins si l’on s’en tient strictement aux textes de lois. Les juges de différentes cours considèrent que le fait d’avoir convoyé des migrants en état de besoin ou de nécessité leur permettant d’être nourris et abrités n’est pas un acte méritant une peine quelconque. Il se trouvera toujours un Ciotti ou un Estrosi pour souhaiter une grande sévérité à l’égard de ces humanistes. On les a vus à l’œuvre sous Sarkozy. La France y a-t-elle gagné en fraternité et en sensibilité ? Sûrement pas. Saluons les magistrats pour leur courage qui n’a d’égal que celui des bonnes volontés compassionnelles.
Les tribunaux ont, récemment, accordé la relaxe à quelques citoyens ordinaires aux conduites extraordinaires. Du moins si l’on s’en tient strictement aux textes de lois. Les juges de différentes cours considèrent que le fait d’avoir convoyé des migrants en état de besoin ou de nécessité leur permettant d’être nourris et abrités n’est pas un acte méritant une peine quelconque. Il se trouvera toujours un Ciotti ou un Estrosi pour souhaiter une grande sévérité à l’égard de ces humanistes. On les a vus à l’œuvre sous Sarkozy. La France y a-t-elle gagné en fraternité et en sensibilité ? Sûrement pas. Saluons les magistrats pour leur courage qui n’a d’égal que celui des bonnes volontés compassionnelles.
Brexit minoritaire
Si le Brexit avait lieu aujourd’hui, 46 % seulement des Britanniques voteraient pour sortir de l’Union européenne et 54 % pour continuer à y appartenir. C’est le résultat d’un sondage réalisé dans les 28 pays de l’Union. Même chez les eurosceptiques d’Italie ou des Pays-Bas, il n’y a pas un seul état où les citoyens voteraient pour quitter l’Union ! S’il est vrai que les citoyens européens ne se retrouvent pas toujours dans le maelström politique, administratif, juridique de la l’Union et ne comprennent pas les rôles spécifiques de la Commission, du Parlement, du Conseil des chefs d’Etats, ils ont tous intégré le fait que sans union européenne, il serait difficile de peser sur les affaires du monde. Face aux Etats-Unis, à la Chine, à la Russie, à l’Inde…que pèseraient la France seule, l’Allemagne seule, l’Espagne seule ? Les solutions aux problèmes économiques et financiers, au chômage, doivent se trouver au sein de l’Union européenne. Il y faudra plus de règles communes et moins de chacun pour soi.
Primaires citoyennes
Les primaires citoyennes à gauche auront lieu les 22 et 29 janvier prochains comme indiqué dans un précédent billet. Les lecteurs et lectrices voulant se transformer en électeurs et électrices peuvent consulter le site officiel pour connaître les modalités (lieux des bureaux de vote, horaires, charte, etc.)
Rendez-vous sur http://www.parti-socialiste.fr/evenement/primaires-citoyennes/
https://ouvoter.lesprimairescitoyennes.fr/
Si le Brexit avait lieu aujourd’hui, 46 % seulement des Britanniques voteraient pour sortir de l’Union européenne et 54 % pour continuer à y appartenir. C’est le résultat d’un sondage réalisé dans les 28 pays de l’Union. Même chez les eurosceptiques d’Italie ou des Pays-Bas, il n’y a pas un seul état où les citoyens voteraient pour quitter l’Union ! S’il est vrai que les citoyens européens ne se retrouvent pas toujours dans le maelström politique, administratif, juridique de la l’Union et ne comprennent pas les rôles spécifiques de la Commission, du Parlement, du Conseil des chefs d’Etats, ils ont tous intégré le fait que sans union européenne, il serait difficile de peser sur les affaires du monde. Face aux Etats-Unis, à la Chine, à la Russie, à l’Inde…que pèseraient la France seule, l’Allemagne seule, l’Espagne seule ? Les solutions aux problèmes économiques et financiers, au chômage, doivent se trouver au sein de l’Union européenne. Il y faudra plus de règles communes et moins de chacun pour soi.
Primaires citoyennes
Les primaires citoyennes à gauche auront lieu les 22 et 29 janvier prochains comme indiqué dans un précédent billet. Les lecteurs et lectrices voulant se transformer en électeurs et électrices peuvent consulter le site officiel pour connaître les modalités (lieux des bureaux de vote, horaires, charte, etc.)
Rendez-vous sur http://www.parti-socialiste.fr/evenement/primaires-citoyennes/
https://ouvoter.lesprimairescitoyennes.fr/
8 janvier 2017
Richard Jacquet, le maire de Pont-de-l'Arche, est un homme qui ira loin
![]() |
Richard Jacquet s'engagera « pleinement » dans les campagnes électorales prochaines |
Voilà donc neuf ans qu’il
est devenu maire de Pont-de-l’Arche. Coaché, au départ, par Paulette Lecureux,
ancien premier magistrat de la ville, Richard Jacquet a fait du chemin. L’homme
est solide, patient, il sait écouter et connaît bien les ressorts de la vie
politique. Plusieurs fois battu aux cantonales par son éternel adversaire
d’Alizay, Gaétan Levitre, Richard Jacquet na jamais baissé les bras. Il sait
donc aussi encaisser et mettre son ego dans sa poche en attendant des jours
meilleurs.
La cérémonie de vœux qu’il a
organisée dans sa salle des fêtes de sa ville, vendredi, est un condensé de son
savoir faire : rassembler la population, parler vrai, expliquer l’action
engagée sans jamais oublier comment un élu arrive au pouvoir, comment il peut le
conserver et pourquoi il est redevable constamment envers ceux et celles qu’il
l’ont élu. Ce pourrait être une fausse modestie. Chez Richard Jacquet, il
s’agit de tout autre chose : une sincérité autant innée qu’acquise dans la
confrontation des points de vue et le respect des engagements.
C’est assez rare dans le
monde politique, cela mérite donc d’être relevé. Voilà sans doute pourquoi la
commune archépontaine forme un îlot de mieux vivre doté de toujours plus
d’équipements collectifs utiles et apparaît comme une ville singulière au sein
de l’agglomération Seine-Eure (1). En plus, l’homme n’est pas seul. Richard
Jacquet sait bien que le chef d’orchestre a besoin d’harmonie et de
collaborateurs talentueux. La municipalité n’en manque pas. Pour preuve la présence
nombreuse aux côtés du maire des élus locaux dont certains apportent une
expérience déjà ancienne. Qu’il s’agisse de social, de culture, de services
quotidiens ou d’écoles, de soutien aux salariés en lutte, la mairie est bien présente. Les projets ? Le
maire a des idées : église à restaurer, voie à sécuriser, logements à
construire, médiathèque, base permanente pour bateaux de
croisières…Pont-de-l’Arche a vocation à devenir une ville fer de lance dans le
domaine touristique. N’est-ce pas la 3e ville de l’agglomération Seine-Eure sur
l’axe séquanien majeur pour le développement économique de la Région ?
Et la politique
là-dedans ? Je parle de la politique nationale bien sûr puisque des
élections législatives se profilent en juin prochain. En affirmant qu’il
s’engagerait « pleinement » dans les campagnes à venir, Richard Jacquet n’a-t-il
fait que lever un coin du voile ? Le grand public sait que Richard Jacquet a été
pressenti pour succéder à François Loncle dans la 4e
circonscription de l'Eure. Si le tenant du titre n’est pas candidat, qui pour lui
succéder ? Richard Jacquet connaît bien le monde partisan : ses joies
et ses trahisons. Il doit donc réfléchir sérieusement à la question avant
d’accepter de participer à une éventuelle primaire citoyenne. Bruno Questel,
actuel suppléant de François Loncle, n’a pas été très aimable pour son collègue
maire. L’édile de Bourgtheroulde sait pourtant bien que les vents ont tourné et que
ses déboires aux sénatoriales et aux départementales (au sein du groupe PS de l'assemblée) ont
ruiné ses chances.
Il faudra donc attendre la
fin de la primaire (présidentielle) de la gauche et les déclarations définitives de François
Loncle quant à son avenir pour connaître le nom de(s) éventuel(s) candidat(s) à sa
succession. Après avoir affirmé que je ne croyais pas, mais pas du tout, à son
retrait de la vie politique, je me demande si la réussite d’un
Richard Jacquet n’incitera pas François Loncle à mettre de l’eau dans son vin. On sait qu'il en apprécie les meilleurs crus.
(1) Bernard Leroy, président de la CASE, était absent
lors de la cérémonie des vœux à Pont-de-l’Arche. La troisième ville de l’agglo
mérite-t-elle si peu d’égards ? (sauf excuse pour raison majeure)
Inscription à :
Articles (Atom)