12 janvier 2017

Trump le bouffon n'aurait jamais dû quitter le show biz

Il se fout bien de la g........ des gens.
Donald Trump est un marchand d’aspirateurs. Ce qui n’est pas agréable pour les marchands d’aspirateurs à qui je ne veux aucun mal d’autant plus qu’aujourd’hui on peut en acheter sur Internet sans crainte de piratage russe. Le vocabulaire du président élu est on ne peut plus simple même limité. Beaucoup d’adjectifs, des superlatifs : « fantastique, formidable, extraordinaire, merveilleux, superbe…» peu d’idées, pléthore d’insultes, une collection de reproches et d’accusations sans preuves, avec quelques obsessions narcissiques : les journalistes, les démocrates, le monde entier quand ce n’est pas le sien. Le monde selon Trump est un monde binaire : Oui, non, blanc, noir, fort, faible, homme, femme, patron, esclave…je vends, tu achètes.

Je commence à saisir pourquoi, depuis juillet 2016, Trump n’a pas osé faire face à la presse pour se contenter de tweeter à tort la rigaud et asséner ses vérités si contestables. Cette presse, depuis des semaines, raconte comment les Russes ont piraté les boites emails des démocrates et comment Poutine a eu la peau d’Hillary Clinton lors d’une campagne qu’il déclara truquée et pour cause puisqu’elle le fut à son avantage. Pataud, Trump a commenté brièvement: « Vladimir Poutine ne recommencera pas ». Pour qui nous prend-il ?

Donald Trump nous prend pour des gamins. Il croit qu’on va gober ses affirmations péremptoires du genre « mes fils et moi, on ne parlera pas business ». Il croit, ou plutôt il feint de croire qu’on va le croire quand il assure que sa feuille d’impôts n’intéresse personne sauf les méchants et ceux qui lui veulent du mal. Il pense qu’on ne sait pas qu’il utilise toutes les ficelles fiscales (paradis fiscaux, dissimulation, etc.) lui permettant de payer peu d’impôts et il se convainc de notre bêtise virtuelle et de notre aveuglement hypothétique quand il affirme que les Mexicains paieront le mur que lui, Trump, veut ériger entre les Etats-Unis et le Mexique !

Donald Trump vend du vent à la tête de la première puissance mondiale économique et militaire. Personne ne le croit et lui non plus ne croit pas ce qu’il dit. C’est sa force et il s’en moque. Il est élu, il a obtenu le poste maintenant il fait le job. Autrement dit, il place ses pions, ses affidés et ses obligés quand ce n’est pas son gendre. Quand on écrira l’histoire, on se grattera la tête en se disant : comment cela a-t-il été possible ? Comment des Américains éduqués, civilisés ont-ils pu choisir un mec pareil sans culture ni bon goût ?

Je pense à Hillary Clinton déclarant au cours d’un débat : « vous imaginez ? Donner le code nucléaire à Trump ? » le 20 janvier prochain ce sera fait. Il pourra appuyer sur le bouton bien qu’une chaîne de protection soit nécessaire et au demeurant fort utile. Ce qui me rassure c’est qu’une majorité d’Américains (n’oublions pas que Mme Clinton a obtenu 2,9 millions de voix de plus que Trump) saisit, aujourd’hui, la portée du vote récent. Il leur faudra tenir deux ans et compter sur les élections intermédiaires. Elles devront permettre de corriger le tir et de remettre Trump à la place qu’il n’aurait jamais dû quitter : celle d’un animateur de show biz.

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