Il se fout bien de la g........ des gens. |
Donald Trump est un marchand
d’aspirateurs. Ce qui n’est pas agréable pour les marchands d’aspirateurs à qui
je ne veux aucun mal d’autant plus qu’aujourd’hui on peut en acheter sur
Internet sans crainte de piratage russe. Le vocabulaire du président élu est on
ne peut plus simple même limité. Beaucoup d’adjectifs, des superlatifs : «
fantastique, formidable, extraordinaire, merveilleux, superbe…» peu d’idées,
pléthore d’insultes, une collection de reproches et d’accusations sans preuves,
avec quelques obsessions narcissiques : les journalistes, les démocrates,
le monde entier quand ce n’est pas le sien. Le monde selon Trump est un monde
binaire : Oui, non, blanc, noir, fort, faible, homme, femme, patron,
esclave…je vends, tu achètes.
Je commence à saisir
pourquoi, depuis juillet 2016, Trump n’a pas osé faire face à la presse pour se
contenter de tweeter à tort la rigaud et asséner ses vérités si contestables.
Cette presse, depuis des semaines, raconte comment les Russes ont piraté les
boites emails des démocrates et comment Poutine a eu la peau d’Hillary Clinton
lors d’une campagne qu’il déclara truquée et pour cause puisqu’elle le fut à
son avantage. Pataud, Trump a commenté brièvement: « Vladimir Poutine ne
recommencera pas ». Pour qui nous prend-il ?
Donald Trump nous prend pour
des gamins. Il croit qu’on va gober ses affirmations péremptoires du genre «
mes fils et moi, on ne parlera pas business ». Il croit, ou plutôt il feint de
croire qu’on va le croire quand il assure que sa feuille d’impôts n’intéresse
personne sauf les méchants et ceux qui lui veulent du mal. Il pense qu’on ne
sait pas qu’il utilise toutes les ficelles fiscales (paradis fiscaux,
dissimulation, etc.) lui permettant de payer peu d’impôts et il se convainc de
notre bêtise virtuelle et de notre aveuglement hypothétique quand il affirme
que les Mexicains paieront le mur que lui, Trump, veut ériger entre les
Etats-Unis et le Mexique !
Donald Trump vend du vent à
la tête de la première puissance mondiale économique et militaire. Personne ne
le croit et lui non plus ne croit pas ce qu’il dit. C’est sa force et il s’en
moque. Il est élu, il a obtenu le poste maintenant il fait le job. Autrement
dit, il place ses pions, ses affidés et ses obligés quand ce n’est pas son
gendre. Quand on écrira l’histoire, on se grattera la tête en se disant :
comment cela a-t-il été possible ? Comment des Américains éduqués,
civilisés ont-ils pu choisir un mec pareil sans culture ni bon goût ?
Je pense à Hillary Clinton
déclarant au cours d’un débat : « vous imaginez ? Donner le code
nucléaire à Trump ? » le 20
janvier prochain ce sera fait. Il pourra appuyer sur le bouton bien qu’une
chaîne de protection soit nécessaire et au demeurant fort utile. Ce qui me
rassure c’est qu’une majorité d’Américains (n’oublions pas que Mme Clinton a
obtenu 2,9 millions de voix de plus que Trump) saisit, aujourd’hui, la portée
du vote récent. Il leur faudra tenir deux ans et compter sur les élections
intermédiaires. Elles devront permettre de corriger le tir et de remettre Trump
à la place qu’il n’aurait jamais dû quitter : celle d’un animateur de show
biz.
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