13 février 2010

Carton rouge à la Fédération française de football

« Prétextant une légitime décision de la Fifa visant à protéger les joueurs mineurs issus de différents pays soumis à des transferts le plus souvent abusifs de la part de certains clubs professionnels, la Fédération française de football (FFF) et la Ligue Paris Ile-de-France de football viennent de se mettre hors-jeu en prenant des mesures discriminatoires à l’encontre de mineurs d’origine étrangère et en bafouant, de fait, la Convention internationale des droits de l’enfant.

Depuis plusieurs mois, ces deux organisations refusent d’accorder à de jeunes mineurs - même possesseurs d’une autorisation de séjour - le droit de pouvoir signer une première licence de football, en exigeant, pour certains d’entre eux, une attestation de séjour de cinq ans de résidence pour avoir l’autorisation d’exercer ce sport. Cette pratique est inacceptable d’autant que ces jeunes n’ont aucun rapport avec un quelconque transfert international, et elle les prive d’un droit : celui de pratiquer le football dans le club de leur choix.

La LDH dénonce la situation discriminatoire dont sont victimes ces jeunes étrangers et l’atteinte aux droits de l’enfant. Elle emploiera tous les moyens et recours en sa possession pour faire connaître cette situation au plus grand nombre et fera en sorte d’obtenir l’annulation de ces décisions discriminantes et humiliantes.»
(communiqué de la Ligue des droits de l'homme)

12 février 2010

Quid de la jurisprudence Dray ?

Le bureau national du Parti socialiste a attendu de savoir quel sort le procureur de la République Marin allait réserver à Julien Dray pour statuer sur sa candidature aux régionales. S'il avait été mis en examen et fait l'objet d'une instruction, Le PS ne lui aurait pas permis d'être tête de liste dans son département. Comme il a bénéficié d'un simple rappel à la loi, Julien Dray peut aujourd'hui battre la campagne et distribuer des tracts sur les marchés. Le procureur a, si j'ose dire, remis à l'heure les montres de Julien Dray.

Ainsi, j'ai cru comprendre que le PS refuserait toute candidature d'un(e) mis en examen afin de ne pas nuire à la nécessaire cohésion collective des listes soutenues par ce grand parti. Tellement grand qu'il a décidé de faire le ménage en Languedoc-Roussillon et de ne plus accorder son soutien direct ou tacite au braillard Frèche. Celui-ci ne manque d'ailleurs pas de culot en accusant Martine Aubry d'être «l'élue de la fraude» quand on connaît les manœuvres utilisées dans quelques fédérations telle que celle de l'Hérault à chaque vote interne. Ségolène Royal en rit encore.

Tout le monde comprend où je veux en venir. La fédération de l'Eure du Parti socialiste s'est-elle interrogée sur le fait qu'elle avait placé sur sa liste aux régionales un candidat (PRG) en position éligible et mis en examen pour diffamation si l'on en croit «La Dépêche» de cette semaine ? Et, cerise sur le gâteau, mis en examen sur plainte de la tête de liste PS-PRG !

11 février 2010

« Politiquement, le mal est fait »

Le maire de Louviers, 55 ans, éditeur, a publié l'histoire du Marité. Il figure en 5e position sur la liste PS-PRG conduite par Marc-Antoine Jamet.

«La Dépêche fait son métier et nul ne peut lui reprocher. Mais politiquement, le mal est fait…»sur son blog, Franck Martin reconnaît que la plainte de Marc Antoine Jamet contre lui et qui a abouti, selon mon hebdomadaire préféré, à sa mise en examen, fait politiquement mal. Ce n'est pas faute d'avoir alerté, quand il en était encore temps, les responsables socialistes régionaux et départementaux sur cette faute consistant à placer sur une même liste (en position éligible) deux personnalités antagonistes que tout sépare. Les socialistes de Louviers ne seraient donc pas tous des idiots.

«L'intérêt de la gauche n'est pas de voir ses candidats s'affronter dans un prétoire…» ajoute le maire de Louviers. Pour sûr mon gars. Voilà un beau sujet pour le prochain café radical qui pourrait avoir lieu à Val-de-Reuil, par exemple, mais ce n'est qu'un exemple. Le thème en serait : comment s'aimer les uns les autres quand on y est contraint mais qu'on se déteste. Cordialement bien sûr.

Cessons de plaisanter car l'heure est grave. S'il est vrai qu'en cas de victoire de la Gauche dans l'Eure, tous ces petits soucis seront vite oubliés et balayés par le vent de l'histoire, parions qu'il en ira différemment si seule la Seine-Maritime permet à ladite Gauche de conserver la majorité à la région. Les reproches et les regrets tomberont comme à Gravelotte. Il faudra trouver «des responsables mais pas coupables», affronter des «on vous l'avait bien dit». Parions également que rien ne bougera et que les fautifs — si fautifs il y a — sauront passer entre les gouttes.

«Alors, malgré les menaces, je n'ai jamais enlevé de mon blog le billet incriminé, dont j'assume chaque ligne, chaque mot.» Franck Martin a, par contre, ôté de son blog le billet fameux sur le « Maj de Schangaï» dont nous avons, heureusement, conservé une copie. Assume-t-il chaque ligne, chaque mot de ce billet tellement semblable à tant d'autres billets tout aussi venimeux et tout aussi « borderline »? La question est posée. Elle restera sans réponse.

Bannir l'invective et la provocation

Eric Besson est ce ministre qui, croyant ne pas être filmé, avait fait un doigt d'honneur aux journalistes de Canal Plus (photo) ! Quelle élégance et quelle classe pour un membre du gouvernement, ministre de l'identité nationale ET de l'immigration ! Besson vient de récidiver. Alors qu'il se trouvait dans un couloir d'une station de radio et se croyait à l'abri de tout micro et caméra, il a prononcé cette phrase : « les journalistes, il faudrait tous les passer à la kalaschnikov ». Heureusement pour nous, un micro se tenait à distance qui n'a pas manqué de relayer le propos infâme.

Ce sentiment, ne le cachons pas, est partagé par un trop grand nombre de politiques. Dans une démocratie, la presse (du moins la presse libre) joue un rôle irremplaçable en rendant publics des faits, des réflexions, des projets que les pouvoirs voudraient taire ou cacher. La presse est un contre-pouvoir puissant apte à révéler la réalité des ressorts profonds de ceux qui nous gouvernent. Le «casse toi pov con» et les saillies à l'emporte pièce de notre président portent atteinte à la dignité de la fonction. Il est sain que les Français connaissent mieux les «élans» de celui qui possède tant de pouvoir.

Les récents propos de Georges Frèche, heureusement portés à notre connaissance, apportent de l'eau au moulin de ceux qui croient qu'un(e) élu(e) a des devoirs particuliers et exigeants. Choisis par le suffrage universel, ces élus représentent le peuple et à ce titre doivent avoir des égards pour la langue française, pour les électeurs et pour l'opposition. Un élu responsable évite le trivial, le gras, l'insulte. Un élu responsable doit donner une image sereine de l'engagement. Il doit à tout prix bannir l'invective et la provocation. Ce qui n'exclut nullement les convictions.

Directive services : de l’art de prendre les Français pour des idiots

En dépit de la crise qui a signé l’échec des politiques néolibérales, l’Europe a remis sur le métier la fameuse directive Bolkestein, plus connue comme la figure du plombier polonais. Cet homme qui, venant travailler en France, serait payé sur la base du salaire et des charges de son pays d’origine. Comme les députés du PPE (la Droite européenne) ne sont pas stupides, ils l’ont rebaptisée du nom de « directive services ». Jean-Luc Mélenchon, le leader du Parti de Gauche, en a tiré quelques conclusions pour la France.

La transposition de la directive services en France

«Le gouvernement français a abandonné l’objectif, qu’il avait initialement envisagé, de déposer un projet de loi-cadre pour transposer la « directive services». «Une loi-cadre de transposition pourrait en effet servir d'«épouvantail» à tous ceux qui seraient tentés d'instrumentaliser un exercice essentiellement technique à des fins électorales. Elle ne doit pas constituer un prétexte à la «cristallisation» des mécontentements de tous ordres, d'autant plus nombreux en période de crise.» (rapport Bizet du Sénat, juin 2009).

Vous avez bien lu : il s’agit délibérément de sortir le sujet du débat public et d’empêcher que le mouvement social s’en empare. La bonne méthode pour ne pas se faire repérer c’est de saucissonner la transposition : «L'abandon par le gouvernement français d'une loi-cadre de transposition conduit à instiller plusieurs dispositions de nature technique à l'occasion de l'examen de différents projets ou propositions de loi afin de mettre la législation française en conformité avec les prescriptions de la directive. Cette méthode est sans doute moins lisible, tant pour les parlementaires que pour l'opinion publique, mais elle permet, en «technicisant» la transposition, d'éviter l'apparition de polémiques stériles.» (rapport Bizet du Sénat, juin 2009).


Quelques exemples des premières mesures de transposition passées sans crier gare.

Ainsi la loi de modernisation de l’économie de 2008 comporte des mesures de transposition pour déréglementer l’urbanisme commercial. Certaines obligations comme le recours préalable à des tests économiques pour autoriser les implantations de grandes surfaces étaient en effet considérées par la Commission comme des entraves à la concurrence au sens de la directive services. […]

Plus inattendu, la transposition de la «directive services» est aussi allée se nicher dans la loi de réforme de l’hôpital. Pour alléger les modalités d’autorisation et de contrôle des établissements et services médico-sociaux, là encore jugées attentatoires à la libre concurrence… Avec le risque de dérapage que l’on peut facilement imaginer au détriment d’un public souvent démuni.


Le dogmatisme libéral jusqu’au bout malgré la crise

Dans sa version de juin 2009, le rapport du sénateur Bizet craignait qu’avec la crise, le contexte ne soit plus porteur pour la transposition de la directive services. «Il est à craindre, soupire le sénateur, que la crise financière et économique, et ses conséquences notamment sociales, qui affecte l'ensemble de l'Union européenne, ne relègue la transposition de la directive au second rang des priorités de bien des États membres.» C’est ce que devraient faire des gens censés, après le désastre produit par les déréglementations en matière financière ! Le bon sens commanderait de mettre la directive services à la poubelle. Elle va être transposée en droit français. La crise va donc s’aggraver. L’Europe devait être la solution, elle est le problème. »

Un citoyen responsable est d’abord un citoyen correctement informé. On voit ici concrètement la duplicité de la Droite sarkozyste au pouvoir, la façon dont elle bafoue la démocratie pour réaliser dans la pratique le contraire de ce que le président de la République déclare aux Français lorsqu’il est interviewé sur TF1. »

Reynald Harlaut
Parti de Gauche

10 février 2010

La Cour des comptes fustige les déficits de l'Etat

La crise a bon dos. Pour nombre d'élus et de responsables gouvernementaux, elle serait la cause des déficits, des difficultés de financement et donc des augmentations d'impôts inévitables pour aller à l'équilibre. En analysant les comptes de l'Etat les juges comptables ont reconnu, certes, les effets de la crise économique et financière mais ils ont surtout insisté sur les déficits structurels qu'ils estiment à 50 % du montant total du trou à boucher.

En lisant le rapport annuel de la Cour des comptes, on découvre avec un certain effarement que les mises en garde anciennes et les mesures préconisées par la Cour ne sont pas respectées par l'Etat. La gabegie continue de plus belle. Qu'il s'agisse des voitures banalisées de la police nationale, des inspecteurs de l'enseignement utilisés comme conseillers de l'Elysée, des frasques immobilières ou encore des niches fiscales Outre-mer, sans omettre les remarques acerbes sur la réduction du taux de TVA dans l'Hôtellerie-restauration qui a fait chuter les recettes fiscales de l'Etat de manière considérable (de 1,5 Md€ en 2009 et de 3,0 Md€ par an à partir de 2010).La Cour estime que 4 % des 8 % du déficit 2009 par rapport au PIB sont dûs à ces handicaps structurels.

Il en va de même pour les finances de la ville de Louviers. On peut craindre que la part la plus importante du déficit budgétaire municipal soit la conséquence structurelle consécutive à une gestion trop longtemps relâchée voire laxiste. Depuis la réélection de la majorité actuelle, le maire serre les boulons mais le mouvement déficitaire est si fort, l'inertie si puissante, qu'une nouvelle augmentation d'impôts s'annonce au budget 2010. Les 12 % (dont 9% dus à la ville de Louviers) votés en 2009 n'auront pas suffi à redresser la barre.

La Cour des comptes constate : « Certaines règles budgétaires fixent des limites aux déficits et à l’endettement. Si ces limites sont souvent seulement indicatives, elles constituent des références pour le pilotage des finances publiques. Or, elles ont été largement dépassées, et certaines règles contournées, de sorte qu’elles paraissent ne plus pouvoir servir de repères. » La Cour des comptes affirme : «Le redressement des finances publiques doit avant tout reposer sur une meilleure maîtrise des dépenses.»Elémentaire mon cher Watson.

9 février 2010

Garde à vue : le scandale continue

Je ne me lasserai pas d'insister sur ce phénomène répété de la garde à vue non justifiée. Un épisode rendu public, aujourd'hui, me conforte dans l'idée qu'il est plus que jamais nécessaire d'attirer l'attention des Français sur le comportement excessif (même aux apparences légales) des policiers qui vous coffrent pour un oui ou pour un non.

France Info a narré ce matin l'aventure — car c'en est une quand on est une jeune fille de 14 ans — de cette collégienne attrapée au saut du lit par des enquêteurs scrupuleux afin d'être ramenée au poste, gardée à vue et interrogée pendant plusieurs heures à la suite d'une bagarre de lycéens comme il s'en produit entre ados depuis des siècles. Depuis cette annonce, les parents de deux autres collégiennes et d'un collégien ont confirmé l'interpellation de leur enfant considéré comme un danger public pour la société.

Franchement, on se demande ce qui se passe dans la tête des chefs qui exigent de telles pratiques. Des collégiennes arrêtées, mises en cellule, qu'on prive de lacets et de liberté pendant 20 ou 25 heures et pour apprendre quoi ? Pour trouver quoi ? Quel danger font-elles courir à l'ordre public ?

Je rappelle que les syndicats de policiers protestent contre la politique du chiffre et contre le zèle quantitatif qu'on leur impose. Le durcissement des lois, l'obsession sécuritaire, le discours punitif du pouvoir n'empêchent pas la grave augmentation du nombre des agressions et des violences physiques. Cette politique électoraliste qui a montré ses limites, doit être remisée au…placard. D'ailleurs une enquête administrative va être ouverte pour tenter de comprendre comment des policiers en arrivent à ces extrémités aussi scandaleuses qu'inutiles. Dans quel pays vit-on ?

8 février 2010

Flash info : Bernard-Henri Levy victime du botulisme !

Bernard-Henri Lévy est un homme pressé. Tellement pressé que dans un de ses derniers ouvrages « De la guerre en philosophie », il s’en prend à Kant et pour étayer sa démonstration s’appuie sur les recherches effectuées par un certain Jean-Baptiste Botul.
Seul ennui, mais il est de taille : Jean-Baptiste Botul n’a jamais existé. Il est la pure invention, il y a quelques années déjà, d’un journaliste du Canard enchaîné. C’est le site Rue89 qui révèle aujourd’hui l’affaire, laquelle démontre, s’il en était encore besoin, que BHL est à la philosophie ce qu’Élisabeth Tessier est à l’astronomie.

À lire, sans modération !

http://www.rue89.com/2010/02/08/bhl-piege-les-amis-de-botul-consternes-et-allegres-137436

Sophie versus Franck

J'ai reçu ce commentaire : «le 12 février aura lieu à Louviers une réunion publique de la liste Europe-écologie…Savez-vous si Sophie Martin, soeur du maire de Louviers et néanmoins 26ème sur la liste, sera présente ? Ca serait savoureux, non ?» Savoureux, cher(e) inconnu(e), est le mot qui convient. Mais j'ignore totalement si Sophie viendra «se perdre» en terre ébroïcienne pour écouter Noël Mamère ?

Ainsi Sophie, que j'ai bien connue et appréciée, hier, pour ses engagements dans les associations d'échanges de savoirs et, aujourd'hui, dans la défense des droits des salariés, a accepté de s'engager concrètement en étant candidate sur une liste de Gauche sans le PS et sans le PRG…et en Seine-Maritime, département où elle vit et où elle travaille.

A dire vrai, je ne suis pas surpris de la présence de Sophie sur la liste d'Europe-Ecologie. Bien qu'elle ne soit pas membre des Verts, tout chez elle, incline vers cette option : elle est, depuis longtemps, attentive aux autres et animée de convictions sincères sur les plans social, solidaire et environnemental. Récemment, je lisais qu'un créateur d'entreprise affirmait que l'humanité n'avait, au fond, connu que trois vraies révolutions : le feu, la roue et Internet. Il a oublié l'imprimerie et la conscience de notre finitude. Une conscience très développée chez les écologistes.

Si je votais en Seine-Maritime et si je n'étais pas membre du Parti socialiste, la présence de Sophie Martin sur une liste serait un réconfort. Et une incitation à faire le bon choix.

Une France toute rose le 21 mars, pourquoi tant d'«arrogance» ?

En Suisse aussi, il existe des socialistes et des Verts. (photo JCH)

Une France toute rose le 21 mars lors des élections régionales ? C'est le pronostic de Martine Aubry, c'est la crainte de la droite. Au-delà des résultats eux-mêmes, chacun a bien compris qu'il s'agit d'une stratégie de campagne. Martine Aubry a-t-elle raison de se montrer aussi «arrogante» d'autant plus que l'affaire Frèche et la situation dans certaines régions (Champagne-Ardenne, le Centre, l'Alsace) pourraient réduire les ambitions de la première secrétaire.

Pourquoi Martine Aubry s'avance-t-elle à ce point ? Pour accréditer le fait que le Parti socialiste sera en mesure, au soir du premier tour, d'être le fédérateur pivot autour duquel se constitueront les listes d'union de la Gauche au second tour. Autrement dit, il s'agit pour Martine Aubry de creuser l'écart avec les listes d'Europe-Ecologie dont les candidats ont fait le choix (risqué) de partir seuls au premier tour et avec les listes du Front de Gauche. Le choix des partenaires de concourir en solo suscite une saine émulation. Que le meilleur gagne !

Nous sommes bien placés à Louviers, pour savoir que la «dissidence» ne favorise pas, ceux qui en sont, à tort ou à raison, considérés comme les responsables. Mais si à Louviers, nous semons pour l'avenir, les Verts n'en étaient plus là. Ils avaient des responsabilités, des délégations et dans leur secteur d'intervention, ils ont souvent fait avancer leurs dossiers sans être méprisés ou marginalisés. Les résultats des Européennes (je l'avais écrit à l'époque) leur ont donné la grosse tête. Seul Daniel Cohn-Bendit s'est montré lucide dès le départ mais rien n'y a fait. Les Verts ont voulu se compter pour peser plus lourd dans la constitution des listes de second tour. Et prendre date pour les législatives. L'important, finalement, est que tous soient d'accord sur la fusion au soir du 14 mars.

On saura, ce soir-là, si le pari des Verts a été gagné. Si j'en crois les sondages d'aujourd'hui, leurs presque 17 % des Européennes deviendraient 10 % aux régionales. J'avais écrit qu'aucun scrutin n'est comparable. La réalité des chiffres nous donnera peut-être raison. C'est tellement vrai que Martine Aubry, en cas de grand chelem, aurait grand tort de croire que la présidentielle est dans la poche. Il s'agira d'un autre scrutin, d'une autre campagne, d'autres candidats. Et d'une autre mobilisation des électeurs. En attendant ne boudons pas notre plaisir.

7 février 2010

Les tribunaux français annulent de plus en plus de gardes à vue

Il y a quelques jours, j'ai écrit un texte sur les 900 000 gardes à vue réalisées par la police et la gendarmerie. La garde à vue est devenue quasiment systématique au nom de la religion du chiffre même si les nécessités de l'enquête ou de la protection de l'ordre public ne l'exigent pas. Brice Hortefeux et Nicolas Sarkozy font de cette religion leur assurance «sécuritaire» en espérant que les électeurs frileux ou peureux leur en donneront acte aux prochaines élections.

Cinq gardes à vue viennent pourtant d'être annulées par le tribunal correctionnel de Paris, fin janvier, parce qu'elles ne respectaient pas les normes européennes en matière de respect des droits de la défense, révèle ce samedi France Info. Dans les attendus de son jugement le tribunal a constaté que l'aide que l'avocat peut apporter à un client placé en garde à vue est insuffisante, au regard de la norme en Europe.

Le rôle de l'avocat n'est pas d'empêcher l'éclosion de la vérité ni de gêner l'enquête des policiers. L'avocat a un devoir d'assistance et de contrôle, il s'agit de l'une des garanties essentielles au bon déroulement d'une garde à vue conçue comme un moyen et non une fin. Certains syndicats de policiers (classés à droite) ne souhaitent pas la présence de l'avocat dès le début de l'enquête. Ils craignent des fuites, des contacts avec d'éventuels complices, considérant l'avocat comme un intermédiaire «commercialement» intéressé puisque payé par un client. Et le serment, et la clause de conscience…c'est aussi stupide que de considérer tous les policiers comme des tortionnaires ou des machines à broyer les individus.

Un état de Droit, surtout quand il s'agit de la France, doit être irréprochable. L'affaire des gardés à vue de Tarnac est à cet égard exemplaire de ce qu'il ne faudrait pas faire. Il suffit qu'un juge d'instruction — sans s'appuyer sur des preuves concrètes et établies — ait une intime conviction pour qu'il se permette de jeter l'opprobre sur des citoyens en marge d'une société qu'ils exècrent, certes, sans que ce choix puisse impliquer une quelconque culpabilité.

Souvenons-nous du procès d'Outreau et de l'énorme erreur judiciaire. Il faudra bien que notre code de procédure pénale tienne compte des exigences européennes pour que la France ne soit plus classée 43e par Amnesty International aux côtés de pays peu fréquentables.

Magnifique succès du meeting d'athlétisme indoor à Val-de-Reuil



Très beau succès sportif, immense réussite populaire…le meeting d'athlétisme organisé, samedi, dans la halle des sports de Val-de-Reuil fait honneur à notre région, à notre département et évidemment à la ville que dirige Marc-Antoine Jamet.
Sous l'œil expert d'Alain Le Vern, président de la Région Haute-Normandie, de François Loncle, député et de Bernard Amsalem, président de la fédération française d'athlétisme et de plusieurs milliers de spectateurs, les athlètes invités ont donné le meilleur d'eux-mêmes et bénéficié d'installations haut de gamme.

Stéphane Diagana était présent avec sa famille tout comme Christine Arron et Patricia Girard, vraies ambassadeurs(drices) de l'athlétisme hexagonal et ultramarin puisque de nombreux athlètes sont originaires des Antilles ce qui ne devrait pas faire plaisir à Georges Frèche !

Je ne vais pas m'étendre sur les performances, ce n'est pas mon propos. Je souhaite simplement signaler aux lecteurs de ce blog que le 276 (qui rassemble la Région et les départements de l'Eure, principal financeur, et de la Seine-Maritime) a conçu là un équipement de qualité internationale que certains animateurs de la CASE auraient bien tort de bouder. Hier c'était du sport, demain ce sera d'autres animations dans un espace remarquable, où le confort s'allie à une acoustique et une vision d'une qualité exceptionnelle.

Les syndicats de salariés de Louviers cherchent un toit

Dans les conflits, les syndicats sont les interlocuteurs naturels des chefs d'entreprises. (photo JCH)

Les unions locales des syndicats CGT, FO, CFDT et CFTC, ont adressé une lettre au maire et aux conseillers municipaux de Louviers, pour leur faire part de leurs inquiétudes. Dans cette missive, les secrétaires expliquent que depuis de nombreuses années, les organisations syndicales de salariés sont hébergées dans des locaux appartenant à la ville de Louviers et situés rue Pierre Mendès France.

Lors d'une réunion en mairie le 6 octobre dernier, il a été confirmé que suite à leur vente, il ne restait plus que douze mois avant de devoir les libérer. Les organisations syndicales ont expliqué au maire à différentes reprises qu'elles souhaitaient être «relogées» ensemble. Malgré divers appels en mairie, aucune réponse n'a été formulée qui rassurerait les organisations représentatives.

Il est évident que le rôle des syndicats est vital. Ils défendent les intérêts des salariés, des retraités et des chômeurs et sont des organes essentiels dans l'organisation sociale de notre pays et de notre ville. Il est normal que les animateurs des unions locales connaissent les intentions de la mairie.

Le silence de la municipalité et celui du maire, en particulier, sont suspects voire inquiétants. Lors de la dernière réunion du conseil municipal, Sophie Ozanne, élue NPA, a interpellé le maire sur cette question. Il a répondu ainsi : « je vous remercie de votre question, la séance est levée. » Voilà ce qui s'appelle un comportement méprisable.

Quand un maire se dit de Gauche, il doit s'inquiéter du sort des organisations syndicales et les informer de ses intentions voire de son ignorance. Il est autorisé à ne pas avoir la réponse à tout, tout le temps. Mais il doit le dire.