8 novembre 2008

« C'est la preuve authentique du génocide »…

« C'est la preuve authentique du génocide systématiquement planifié des juifs d'Europe ». Le journal allemand « Bild » a publié aujourd'hui des plans originaux, réalisés entre 1941 et 1943 et détaillant le fonctionnement du camp d'Auschwitz-Birkenau. Un responsable des archives allemandes a prononcé, en cette occasion, la phrase reproduite ci-dessus comme s'il existait encore un doute sur l'authenticité des crimes nazis. J'exagère peut-être, j'exagère sans doute.

Le plan des chambres à gaz est authentique, le plan de la chambre des morts l'est aussi. Ne s'agirait-il, comme le dirait un certain Le Pen, qu'un point de détail de l'histoire de la seconde guerre mondiale ? Bien sûr que non. Il s'agit d'un génocide organisé, planifié, industrialisé, qui a nécessité une main d'œuvre considérable, des convois importants et prioritaires sur les lignes de chemin de fer, des recherches scientifiques poussées pour mettre au point le Zyklon B, ce trop célèbre gaz mortel qui permit aux nazis d'assassiner des millions de juifs, tziganes, homosexuels, handicapés, opposants au régime, enfants, hommes, femmes, jeunes, vieux, dans le tourbillon effarant qui devait éliminer ceux que le dictateur fou avait condamné à mort parce qu'ils étaient ce qu'ils étaient.

A quelques jours du 90e anniversaire de l'armistice qui mit fin à la première guerre mondiale, nous devons tous et toutes avoir en mémoire que ce génocide eut lieu il y a quelques décennies, que les survivants aptes à raconter disparaissent les uns après les autres et que, bientôt, il ne restera plus que les livres d'histoire et les archives filmées pour raconter l'indicible.

Un mot enfin sur les élections autrichiennes qui ont eu lieu il y a quelques semaines. Une enquête sérieuse et crédible nous apprend qu'un(e) jeune Autrichien(ne) âgé(e) de 16 à 25 ans a voté pour les deux partis d'extrême-droite dont l'un est ouvertement nazi. Existe-t-il vraiment dans ce pays 50 % de jeunes nostalgiques des SS et de la Gestapo ? Ou bien donnent-ils un sens à leur vie dans la haine des autres…

« La volonté d'un ancrage à gauche du PS »

Martine Aubry lors de sa visite à Pont-Audemer. (photo JCH)

Les responsables nationaux de la motion D m'ont adressé une lettre de remerciement pour l'action conduite par chaque militant soutenant Martine Aubry et qui a permis d'atteindre 25 % de suffrages au niveau national à égalité avec la motion de Bertrand Delanoë. La motion de Ségolène Royal étant arrivée première, à la surprise générale, il lui appartient évidemment de créer les conditions d'une synthèse qui ne soit ni molle ni de façade.

« A l’issue du vote, les écarts entre les principaux textes sont faibles. Notre motion a fait un bon score. Celle de Bertrand Delanoë et de François Hollande, le premier secrétaire sortant et son candidat – avec laquelle nous faisons jeu égal –, s’est affaissée. La motion de Benoît Hamon a permis à la gauche du parti de retrouver son étiage…
…Avec quatre points de plus que notre motion, le résultat de l’ancienne candidate à la Présidence de la République lui donne en premier la responsabilité d’essayer de réaliser le rassemblement des socialistes sur une base politique.
Pour nous, la base politique, ciment du rassemblement, c’est la prise en compte de la signification du vote militant. Il est en effet porteur d’enseignements clairs. Dans la diversité des votes, les adhérents socialistes ont massivement approuvé l’orientation que notre motion a portée avec le plus de constance.
Les militants ont dit leur volonté d’un ancrage à gauche du Parti socialiste. A gauche dans les valeurs. A gauche dans l’opposition à la droite : ce qui nous sépare de l’autocratie Sarkozy ne tient pas à la méthode, au style ou au rythme des mesures gouvernementales, mais à leur contenu qui en fait de véritables régressions. A gauche aussi dans le nouveau modèle de développement qu’elle porte : une économie réelle qui reprend le pas sur la finance, un nouveau partage entre le capital et le travail est indispensable, la question sociale doit redevenir centrale. A gauche dans notre volonté de réorienter la construction européenne : les socialistes veulent une Europe solidaire et volontaire. A gauche dans les alliances : la stratégie du rassemblement des forces de gauche doit rester le cap de notre parti pour préparer l’alternative.
Les militants ont adressé un puissant message de changement. Changement et non ripolinage ou replâtrage : c’est bien le non au statu quo et à l’immobilisme au sein de notre parti qui est le second message de ce scrutin…Pour notre part, nous redisons que dans le Parti socialiste nouveau à construire, le renouvellement générationnel, la diversité des origines et la féminisation devront être bien visibles. Le changement au PS, c’est aussi le dépassement des vieilles querelles et des anciens clivages. De même, nous devons imaginer de nouvelles formes d’action militante, qui conjugue l’engagement de proximité et les outils offerts par les nouvelles technologies, ainsi que l’ouverture à la société…
…Parce que nous avons su construire une synthèse de gauche solide et crédible, notre motion est aujourd’hui centrale dans notre parti et dans la gauche. Notre démarche est d’autant plus forte que nous sommes les seuls à avoir opéré, avant même le congrès, le dépassement des vieux clivages et le rassemblement de sensibilités diverses. Cet acte fondateur correspond à une attente profonde dans le parti et, au-delà, au sein de notre électorat.
Martine Aubry, notre chef d’équipe, a mené sur le terrain une formidable campagne, politique, positive, sérieuse et joyeuse en même temps. Incarnant comme maire de Lille les succès de la gauche dans les collectivités locales et symbolisant la compétence gouvernementale comme ancienne ministre du Travail, elle a réuni autour d’elle un collectif de renouveau et d’expérience, avec ses amis, ceux de Laurent Fabius, de Dominique Strauss-Kahn et d’Arnaud Montebourg et de nombreux militants qui nous ont rejoints. Oui, l’état d’esprit qui anime notre rassemblement est une énergie sur laquelle l’avenir du Parti socialiste peut être bâti…Ce que nous avons dit avant le vote sur les motions, nous le disons après : pour nous, c’est la ligne politique qui fera les alliances, et non les alliances qui feront la ligne politique. C’est cela le Parti socialiste nouveau !
Ensemble, nous incarnons une gauche authentique, crédible et fraternelle. Depuis des mois, autour de Martine Aubry, notre rassemblement se caractérise par le travail collectif, la convivialité et l’esprit d’équipe. Autrement dit, ce qui a manqué à notre parti ces dernières années. Ce que nous avons su faire dans notre motion, nous voulons maintenant le rendre possible pour l’ensemble du Parti socialiste. »

7 novembre 2008

Blanc et noir : Photographies et céramiques à la Galerie Complément d'Objet

Nous ne manquons jamais de signaler à votre attention les expositions qu’organise régulièrement Denis Goudenhooft dans sa galerie de Martot. Sur le thème des arts du feu, sa passion, il présente alternativement les dernières œuvres d’un céramiste ou d’un verrier, sélectionné parmi les meilleurs artistes français contemporains. Et il ne manque jamais d’élargir ces expositions par la présentation de pièces de sa collection personnelle en rapport avec le thème choisi ou l’artiste présenté.
Cette fois-ci, et c’est rare, accompagné du photographe Paul-Richard Perret, c’est lui-même qui présente ses œuvres les plus récentes. Paradoxalement, il allie la porcelaine blanche du tesson à un onctueux émail noir satiné qui, jouant de la matière et des formes, capte admirablement la lumière. Et, en metteur en scène exigeant, il use savamment du jeu magnifique qui s’établit entre elles-mêmes et leurs ombres portées sur le blanc immaculé des plans sur lesquelles elles reposent.
Partageant le même espace, les photographies de Paul-Richard Perret participent à l’unisson de ces recherches exigeantes de lumière, de matière et d’espace. Ensemble, elles dialoguent subtilement pour notre plus grand bonheur dans une magistrale composition.

Reynald Harlaut

Paul-Richard Perret, photographies et Denis Goudenhooft céramiques
Exposition du 8 au 23 novembre 2008
Vernissage le samedi 8 novembre de 15h à 19h
accès libre : Complément d’Objet, Les Fiefs – 27340 Martot (1)
ouvert du jeudi au dimanche de 14h30 à 19heures, contact@denis-goudenhooft.com

(1) Pour s’y rendre, quand on vient de Louviers en direction d’Elbeuf, prendre à droite dans La Vallée, direction Martot ; traverser la forêt de Bord ; la galerie Complément d’Objet est le premier bâtiment sur la gauche, au milieu des terrains maraîchers, après avoir laissé à droite la ferme des Fiefs à la sortie de la forêt.

C'te bonne blague…

Silvio Berlusconi affirme qu'il a de l'humour. Qu'on en juge : l'ami de Poutine et de Bush en visite à Moscou a évoqué la personnalité du nouveau président des Etats-Unis, Barack Obama, en ces termes : « il est beau, jeune et bronzé. » Très drôle en effet.
L'Italie est tout de même le berceau du fascisme, non ? Qu'on ne me fasse pas dire ce que je ne dis pas. Je ne dis pas que Berlusconi est fasciste. Je sais seulement qu'il a plein d'amis qui ont la nostalgie du fascisme et que les supporteurs du Milan AC (club présidé par Berlusconi) comme certains de la Lazzio de Rome, comme ceux d'autres équipes professionnelles d'Italie, lèvent bizarrement le bras droit pour manifester leur appartenance à une lignée raciste, xénophobe, fascisante et poussent des cris de singe quand un joueur noir a la balle au pied.
Les représentants des partis de gauche de la…botte italienne ont vivement protesté contre les propos de Berlusconi. Celui-ci les a écartés d'un revers de main en regrettant qu'ils n'apprécient pas les bonnes blagues. J'aimerais que l'entarteur lui colle une bonne tarte à la crème quelque part pour lui montrer ce qu'est une bonne blague de potache.

Le vote des principales sections socialistes de l'Eure

Pendant le dépouillement à Louviers. (photo JCH)
Il n'est pas inintéressant pour les lecteurs de ce blog de connaître le vote des principales sections socialistes du département à l'occasion du choix des motions. Ce vote préfigure l'accord majoritaire qui permettra à la fédération de définir une ligne politique et de désigner les responsables chargés de la mettre en musique. Rappelons les lettres attribuées aux différentes motions : A (Delanoë) C (Hamon) D (Aubry) et E (Royal).

Section d'Amfreville-la-campagne : A (7,89 %) C (15,79 %) D (74 %) E (2,5 %
Section de Bernay : A (58,9 %) C (5,3 %) D (23,21 %) E (8,9 %)
Section de Conches : A (65 %) C (7,5 %) D (10,6 %) E (10,6 %)
Section d'Evreux : A (21 %) C (9,2 %) D (35,2 %) E (32,7 %)
Section de Fleury : A (20 %) C (34 %) D (28 %) E (16 %)
Section de Gaillon : A (14 %) C (28,5 %) D (47,6 %) E (9,5 %)
Section de Gisors : A (62,9 %) C (3,7 %) D (7,4 %) E (25,9 %)
Section de Pont-Audemer : A (10 %) C (10 %) D (65,5 %) E (13,3 %)
Section de Pont-de-l'Arche : A (30 %) C (26,6 %) D (16,6 %) E (26,6 %)
Section de Val-de-Reuil : A (5,3 %) C (14,6 %) D (69,3 %) E (9,3 %)
Section de Vernon : A (34,4 %) C (13,7 %) D (13,7 %) E (31 %)

Score final départemental : motion Delanoë (25,3 %) Motion Hamon (16,8 %) Motion Aubry (37,8 %) Motion Royal (17,4 %).

6 novembre 2008

la majorité absolue pour la motion Aubry à Louviers

Les militants de la section de Louviers ont voté dans la salle du restaurant communal. (photo JCH)
Trente sept militants de la section de Louviers sur 56 inscrits ont voté, jeudi soir, dans la salle municipale mise à disposition par la mairie. La motion A (Delanoë) a obtenu six suffrages, la motion C (Hamon) huit, la motion D (Aubry) dix-neuf et la motion E (Ségolène Royal) quatre. Je reveidnrai demain matin sur les résultats fédéraux et nationaux.

Tout le monde ne se serre pas la ceinture

Entre septembre 2007 et juillet 2008, selon l'annexe au projet de loi de finances pour 2009, les affectations dans les cabinets ministériels ont crû de 397 personnes et le montant des primes distribuées a progressé de près de 5 millions d'euros.
Ce qui veut dire que le gouvernement : premier ministre, ministres et secrétaires d'Etat, qui devraient donner le bon exemple en faisant des économies, sont ceux qui embauchent à tour de bras et dépensent l'argent public sans compter. Il est vrai que l'opâque budget de l'Elysée a lui aussi connu une inflation débordante.
M. Chatel, porte-parole du gouvernement, dispose même de 18 conseillers en plus des quatre autorisés par le Premier ministre. MM. Bockel et Besson, les socialistes renégats ont vu leur budget croître dans des proportions invraisemblables bien au-delà des besoins de ces sous-ministres venus conforter le Président de la République dans sa stratégie d'affaiblissement de la gauche.
Il est normal que ces excès soient connus du grand public. Ce blog, comme les journaux qui en parlent, ne peut faire l'impasse sur ce qui s'appelle un scandale. Alors que le gouvernement supprime des milliers de postes dans la fonction publique, que l'industrie automobile licencie à tours de bras, que la croissance chute, que le chômage augmente, on apprend que les ministres et les secrétaires d'Etat s'en donnent à cœur joie avec l'argent public.
Quel cynisme ! Comment les croire ? Comment croire ceux qui nous demandent de nous serrer la ceinture et font le contraire de ce qu'ils disent de faire. « Plus que jamais, l'hypocrisie demeure un hommage à l'intérêt ». (Eduard Douwes Dekker).

Quels scenarii pour les socialistes qui votent ce soir ?

Comme ici à Pont-de-l'Arche lors du congrès fédéral des motions, les militants ont défendu avec conviction le texte de leur choix. (photo JCH)
Bien malin qui peut pronostiquer ce qui va sortir des urnes socialistes ce soir-même. De 17 à 22 heures, tous les militants des 3200 sections socialistes (dans toute la France) vont en effet voter pour l'une des six motions soumises à leur examen. J'ai choisi très tôt la motion de Martine Aubry et j'ai dit, sur ce blog, pourquoi cette motion me paraissait la plus actuelle, la plus en phase avec le mouvement social et la plus prometteuse à la fois dans l'opposition à Sarkozy et dans l'élaboration du futur projet présidentiel du ou (de la) futur(e) candidat(e) du Parti socialiste aux élections présidentielles de 2012.
Plusieurs scénarii s'annoncent. Soit l'une des trois grandes motions (Delanoë, Royal, Aubry) est largement en tête et dès lors, la synthèse doit se faire autour de cette motion. Soit ces trois motions sont dans un mouchoir et obligent les principaux signataires à une négociation visant à dégager une ligne majoritaire. Il est essentiel, en ce cas, que les accords se fassent avant le congrès de Reims. Je rappelle les propos de Martine Aubry : « les alliances se font sur une ligne politique, ce n'est pas la ligne qui conditionne les alliances…Il faut qu'il y ait un débat dans le parti, il faut un patron, quelqu'un qui n'ait pas changé de ligne, qui soit crédible, capable de faire travailler ensemble des gens différents" » Les militants de base dont je suis ne comprendraient pas qu'il faille attendre la nuit du samedi 15 au dimanche 16 pour apprendre au petit matin, à la radio, ce qu'ont décidé les ténors du PS.
Je rappelle, enfin, que Martine Aubry était la directrice de cabinet d'un ministre du nom de Jean Auroux sous le gouvernement Mauroy. C'est elle qui a proposé les fameuses lois Auroux dont je rappelle ci-dessous le contenu. Qu'on ne vienne pas nous dire que ces lois n'étaient pas de gauche.

Les lois Auroux modifièrent le Code du travail de l'époque dans une proportion d'environ un tiers. Parmi les principales innovations qu'elles introduisaient, citons entre autres l

  1. — L'encadrement du pouvoir disciplinaire du chef d'entreprise et du règlement intérieur, au moyen notamment de l'interdiction de toute discrimination : "aucun salarié ne peut être sanctionné ou licencié en raison de ses opinions politiques, de ses activités syndicales ou de ses convictions religieuses" (loi du 4 août 1982).
  2. — La création d'un droit d'expression des salariés sur leurs conditions de travail (loi du 4 août 1982).
  3. — L'attribution d'une dotation minimale de fonctionnement au comité d'entreprise égale à 0,2 % de la masse salariale brute (loi du 28 octobre 1982).
  4. —L'instauration d'une obligation annuelle de négocier dans l'entreprise, sur les salaires, la durée et l'organisation du travail (loi du 13 novembre 1982)
  5. —La création du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), qui fusionne et remplace le comité d’hygiène et de sécurité et la commission d’amélioration des conditions de travail, qui existaient précédemment (loi du 23 décembre).
  6. —L'instauration d'un droit de retrait du salarié en cas de situation de danger grave et imminent (loi du 23 décembre 1982).
Quant à la participation de Martine Aubry au gouvernement Jospin, nul ne peut oublier La Couverture maladie universelle, les emplois-jeunes, l'APA (aide personnalisée à l'autonomie) et les fameuses 35 heures que les socialistes devraient défendre avec ardeur. La baisse de la durée du travail est un progrès social historique à comparer aux propositions de la droite qui, subrepticement cherche à repousser l'âge de la retraite à…70 ans !

5 novembre 2008

En France, c'est pour quand ?

Lors des élections législatives de 2007, Safia Otokoré n'a pas été soutenue comme elle aurait dû l'être par certaines sections socialistes, notamment celle de Trappes.
La brillante élection de Barack Obama oblige les politiques français à se regarder en face dans la glace et à se poser la question suivante : pourquoi ce qui s'est passé aux Etats-Unis, avec quelle émotion et quelle joie, ne peut pas aujourd'hui se produire en France ?
« Diversité » voilà la mot inventé par les partis politiques (de droite et de gauche) pour évoquer les adhérents et les candidats aux élections qui ne sont pas blancs. Qu'ils soient noirs, beurs, asiatiques, antillais…ce sont les candidats de la « diversité ». Mais quel parcours semé d'embuches on place devant eux. S'ils sont élus, c'est parce qu'on les a glissés sur des listes à la proportionnelle. Sinon, on leur « offre » des circonscriptions ingagnables ou des circonscriptions gagnables mais alors, les barons et les élus à l'ancienneté, jouent l'obstruction. Ce sont les dures et vraies réalités de la vie politique française
.
J'ai un exemple. Dans le cadre de ses études un de mes fils a effectué un stage de formation de plusieurs mois auprès de Safia Otokoré, candidate aux législatives de 2007 (PS) dans la circonscription de Trappes (Yvelines). Safia était une bonne candidate, proche du premier cercle de Ségolène Royal, vice-présidente d'un conseil régional. Face à elle, un député sortant du nom de Fourgous, aux thèses proches de celles du Front national bien que membre de l'UMP et du MEDEF. Le frère de Djamel Debouzze était également candidat.

Aux présidentielles, Ségolène Royal avait largement dépassé la majorité absolue au second tour. Autrement dit — et le choix de François Hollande était dicté par un certain bon sens — cette circonscription de Trappes pouvait tomber dans l'escarcelle du Parti socialiste.
Malheureusement, malgré les efforts de la fédération socialiste des Yvelines, Georges Malandain, ancien député (PS) et maire de Trappes, a tout fait pour que Safia Otokoré ne soit pas élue, autrement dit, il n'a rien fait pour qu'elle le soit. Malgré le soutien de Catherine Tasca (sénatrice) et de Ségolène Royal entre les deux tours, Safia Otokoré n'a obtenu que 48,5 % des suffrages au second tour de l'élection législative alors qu'objectivement, les conditions politiques étaient réunies pour qu'elle gagne. Il est vrai que TOUTES (soit douze) les circonscriptions des Yvelines sont détenues par des élu(e)s de droite UMP ou Nouveau centre. Je passe, par ailleurs, rapidement sur les lettres racistes arrivées à la permanence de Safia Otokoré. Elles sont le reflet d'une société française devenue, sous l'influence de Le Pen, une machine à rejeter ou à marginaliser. Il n'est qu'à voir comment on traite les sans papiers.

Alors quoi ? Oui, les partis politiques ont encore d'énormes efforts à accomplir pour donner toute leur place aux femmes, aux candidat(e)s de la diversité et pour leur offrir une vraie chance d'être élu(e)s. Il n'est qu'à regarder les travées de l'Assemblée nationale ou du Sénat. Les mâles blancs sont la couleur dominante. Martin Luter King avait fait un rêve : que les enfants noirs et blancs se donnent un jour la main comme des frères et des sœurs. Hier soir à Chicago et dans toute l'Amérique, le rêve est devenu réalité. En France, c'est pour quand ?

Darcos veut raser les RASED

Au premier rang (à droite) Jean-Luc Léger a interpellé les responsables nationaux du PS lors de la réunion de section de Val-de-Reuil. (photo JCH)
Sur les 11 000 postes d'enseignants chargés d'éduquer les enfants au sein des RASED (Les Réseaux d'Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté) 3000 postes vont être supprimés dès la prochaine rentrée et les maîtres réaffectés dans des classes normales. Certains syndicats d'enseignants ont d'ailleurs décidé de lancer un mouvement de protestation pour s'opposer à la casse organisée par M. Darcos, le ministre de l'Education nationale. « La mesure passe d'autant moins bien, écrit le journal « Le Monde » que M. Darcos avait, en amorçant en octobre 2007 sa réforme de l'enseignement primaire, promis de "mettre le paquet" pour "diviser par trois l'échec scolaire lourd" en primaire d'ici à la fin de la législature. » On ne prend pas du tout le chemin de la satisfaction de ces ambitions.

Lors de la réunion de la section socialiste de Val-de-Reuil, Jean-Luc Léger, un spécialiste des questions para-éducatives et para-scolaires, a par ailleurs interpellé les responsables nationaux du Parti socialiste sur le silence dont il font preuve à l'égard des mesures ministérielles et sur leur absence lors des manifestations de rues. « L'éducation populaire, a-t-il assuré, est en danger et ce sont des milliers d'emplois qui risquent d'être supprimés. » Il a cité l'exemple de la Fédération des œuvres laïques de l'Eure (la FOL) qui va devoir se séparer de plusieurs collaborateurs faute d'aides de l'Etat.

Voilà pourquoi il devient urgent et nécessaire de « réarmer » la puissance publique comme le proposent plusieurs signataires des motions soumises au vote des militants. C'est le cas des motions Aubry et Hamon, notamment, qui ont placé les services publics au cœur de leur projet. Souvenons-nous, quand même, que le ministre Darcos avait, il n'y a pas très longtemps, accusé les enseignants de maternelle de passer leur temps à « changer les couches des élèves » (sic). Quand on sait combien ce cycle est décisif dans l'apprentissage de la langue, des techniques manuelles et de la sociabilité…de la part d'un ministre c'est faire preuve d'ignorance crasse.

Lors des questions orales posées aux ministres, mardi dernier à l'Assemblée nationale, M. Darcos a répondu avec un certain mépris au parlementaire qui le mettait en cause.
Il a oublié que, jusqu'à présent, les maîtres spécialisés travaillaient auprès de petits groupes d'élèves, dans plusieurs écoles, en plus du maître de la classe et pendant le temps scolaire. L'aide spécialisée est adaptée à chaque élève en difficulté. Après une étude et une évaluation des difficultés de l'enfant, un projet d'intervention est proposé non seulement à l'élève, à l'enseignant mais aussi aux parents. À chaque fin de trimestre, l'enfant est évalué et le projet réadapté en fonction des résultats obtenus. Pourquoi remettre en cause ce système qui, pour faire vraiment ses preuves, a besoin de temps, de confiance et…d'argent ?

Barack Obama nouveau président des Etats-Unis d'Amérique

C'est un jour nouveau. Le sénateur de l'Illinois, Barack Obama a été élu, cette nuit, président des Etats-Unis d'Amérique. D'abord ma joie. Ensuite la satisfaction de voir qu'une démocratie vivante (avec les jeunes, les noirs, les hispaniques, les femmes et 40 % des hommes blancs) est capable de choisir un afro-américain pour prendre en mains les destinées de ce grand pays confronté à des défis redoutables. Quelle terrible leçon pour une France rabougrie qui n'est pas capable de digérer son passé colonial et se montre incapable d'intégrer les populations d'origine étrangère pourtant munies d'une carte d'identité française.
Mais l'Amérique est en guerre. En Irak, en Afghanistan. La crise financière est née dans ce pays où l'argent roi cause les pires malheurs à ceux qui ne peuvent pas rembourser leurs emprunts. L'immobilier est sinistré, le déficit budgétaire colossal. Barack Obama a gagné parce qu'il incarne l'anti-Bush. Le nouveau président élu pourra-t-il maîtriser les lobbies, pourra-t-il ignorer le poids des pétroliers, pourra-t-il regarder le monde de l'œil de celui qui préside LA superpuissance mondiale avec 25 % de l'économie totale et ne peut ignorer la vieille Europe, l'Afrique martyrisée, les pays émergents comme la Chine, le Brésil, l'Inde ?
Et le défi écologique ? Il ne concerne pas seulement les USA. Barack Obama devra en tenir compte. N'a-t-il pas promis de signer le protocole de Kyoto ? Comme il devra fermer le camp hors droit de Guantanamo, créer une couverture sociale universelle (48 millions d'Américains ne sont pas protégés contre les accidents de la vie) mieux respecter l'ONU…
Que de pain sur la planche pour celui qui n'entrera à la Maison blanche que le 20 janvier 2009. En attendant, goûtons avec plaisir ce grand moment historique et mesurons combien notre pays a de retard dans la confiance qu'il rechigne à accorder aux représentants de la « diversité » comme on dit pudiquement. Parions que l'élection de Barack Obama va lever un vent positif et frais dans notre société. N'a-t-elle pas besoin de tous ses talents ?

4 novembre 2008

Ce blaireau n'aurait pas dû sortir de son terrier

En faisant une marche roborative, ce dimanche, je suis tombé nez à nez avec ce corps de blaireau tué dans des conditions que j'ignore. A-t-il été percuté par une voiture, est-il mort sous les balles d'un chasseur, a-t-il été victime d'un empoisonnement ? Cela m'a donné l'idée dans savoir plus sur le blaireau et d'apprendre que ce mustélidé est classé comme nuisible par les agriculteurset les chasseurs. « Le blaireau, en voie de disparition dans certaines régions, a en effet un gros défaut, selon les chasseurs et agriculteurs qui le traquent à coup de gaz empoisonné, pièges, fusils... il faut qu'il mange. Le blaireau, est omnivore, il mange aussi bien des lombrics (jusqu'à 100 kg par an pour un seul blaireau), des taupes, petits rongeurs, insectes, champignons, plantes herbacées, oeufs d'oiseaux qui nichent à terre, fruits, graines, nids de guêpes (leur piqûre est inoffensive sur son épais pelage). Un chercheur a trouvé 160 guêpes dans une crotte de blaireau). Concernant les agriculteurs, il adore les épis de maïs pas à maturité, encore tendres. Côté chasseurs, il ne dédaigne pas manger des lapereaux (garennes ou lièvres, nuisible dans certaines régions) futures victimes des chasseurs. Chasseurs et agriculteurs s'unissent donc souvent pour lui mener la vie "dure", en oubliant qu'il est très utile dans la nature ... Et oui, comme beaucoup de petits mustélidés (qui consomment des centaines de souris dites "nuisibles", des vers blancs "nuisibles" eux aussi) en France le blaireau est chassé et piégé. » Il vit dans un terrier. Le blaireau de la photo n'aurait pas dû en sortir !

Aux urnes, militants socialistes, votez Aubry !

Yves Léonard (premier secrétaire fédéral) Laurent Fabius, Jean Louis Destans et Alain Le Vern, aux côtés de Martine Aubry avant qu'elle n'aille soutenir les salariés de Sandouville. (photo JCH)
Tous les militants socialistes du département de l'Eure (comme partout en France d'ailleurs) sont appelés à voter pour la motion de leur choix, jeudi entre 17 à 22 heures. Je rappelle que seuls les militants à jour de leur cotisation et régulièrement inscrits sur les fichiers adressés aux fédérations auront le droit de s'exprimer. Aucun vote par procuration ou correspondance n'est autorisé.
Hier soir, à Val-de-Reuil, en présence de Marc Antoine Jamet, maire, et signataire de la motion D (Aubry) se tenait l'une des toutes dernières réunions de sections destinées à former le jugement des socialistes encore dans l'indécision ou amateurs de joutes souvent formelles mais forcément intéressantes puisque chaque jour qui passe apporte son lot d'événements, de déclarations, d'orientations.
J'avais pour tâche exaltante de défendre la motion présentée par Martine Aubry. Une motion placée sous le double signe du changement et du rassemblement. Cette motion rassemble puisqu'elle réunit, avant toute synthèse, des gens qui, dans un passé pas si lointain, s'opposaient comme Laurent Fabius et ses amis, Dominique Strauss-Kahn et ses amis, Arnaud Montebourg et ses amis et bien sûr, Martine Aubry, son père (Jacques Delors) et Pierre Mauroy dont l'action au gouvernement est dans toutes les mémoires. J'insiste sur les amis car la presse aime beaucoup cette expression. Elle offre l'occasion de rendre collective une démarche que trop de gens veulent désigner comme personnelle.
Que veut Martine Aubry et ceux qui la soutiennent : que le parti socialiste parle d'une même voix (pas d'une seule voix) qu'il travaille au sein de conventions nationales thématiques pour préparer un projet présidentiel bâti à gauche, avec une puissance publique réaffirmée (priorité à l'emploi, aux salaires, au pouvoir d'achat, au logement, à la santé, à la culture) des liens forts avec les mondes syndical et associatif, une Europe active (régulée et harmonisée). Martine Aubry est une femme d'autorité. Elle est capable de faire entendre la voix du PS ailleurs qu'à l'Assemblée nationale où le groupe s'oppose autant qu'il le peut, elle est aussi capable de galvaniser les esprits, de susciter un élan créatif et d'associer l'ensemble des socialistes puisque son projet n'est pas obligatoirement celui d'une présidentiable. Mais elle le dit bien haut : je prendrai mes responsabilités. Comme dans le gouvernement Jospin, comme ministre du travail (CMU, emplois-jeunes, APA, 35 heures…) et comme maire de Lille confrontée à l'appauvrissement des communes voulu par l'Etat qui transfère des charges sans compenser les moyens. A Val-de-Reuil, Jérôme Pasco a défendu la motion Delanoë, Eric Villedieu, celle de Ségolène Royal et François Charmot, celle de Benoit Hamon.
Dans l'Eure, de nombreux maires, conseillers généraux, premier secrétaire fédéral, soutiennent la motion de Martine Aubry. Verdict, jeudi vers 23 heures.

3 novembre 2008

François Hollande veut un PS « discipliné »

A minuit, dans la nuit de jeudi à vendredi, on connaîtra — pour ceux et celles qui s'intéressent à l'avenir du Parti socialiste — le poids respectif des différentes motions soumises au choix des militants. Je préfère le mot militant au mot adhérent. Quand on « adhère » à un parti politique, c'est pour militer, pas pour faire de la voile ou collectionner les timbres ce qui, évidemment, n'a rien de péjoratif dans mon esprit.
On est donc à trois jours du vote et les mandataires des différentes motions ainsi que les ténors nationaux s'emploient à soutenir leur chef de file. François Hollande, lundi, a demandé aux militants du PS de donner leur voix à ceux qui préconisent « la discipline ». Quand j'entends ce mot je pense immédiatement à obéissance. François Hollande veut des militants obéissants. Après onze ans comme Premier secrétaire du Parti socialiste, le sortant qui, à son palmarès, collectionne trois échecs aux présidentielles et deux aux législatives (il n'est pas le seul responsable c'est vrai) devrait se faire plus discret. Ce n'est pas en caporalisant le parti que le futur animateur du PS améliorera son fonctionnement. En créant la confiance, en suscitant une dynamique dans l'action, l'opposition et des propositions, les socialistes recouvreront leur crédibilité.
Il est grand temps, d'ailleurs, car les sondages (on peut évidemment en penser ce qu'on veut à huit mois du scrutin) annonce des élections européennes difficiles pour les socialistes compte tenu de la concurrence « solide » des listes conduites par Daniel Cohn Bendit et Olivier Besancenot. Du moins dans les régions où ils seront têtes de liste. Quant à Bayrou, le général sans troupes, il veut nous manger la laine sur le dos, vilaine façon de nous tondre. Les électeurs de gauche auraient bien tort de ne pas le considérer comme un adversaire au même titre que Sarkozy et l'extrême droite.

2 novembre 2008

Les jambes « maigrichonnes » de Barack Obama

John Mac Cain, le candidat républicain à l'élection présidentielle américaine du 4 novembre vient de recevoir un renfort de poids en la personne d'Arnold Schwartzeneger. Au cours d'un meeting, le gouverneur de la Californie a moqué « les jambes maigrichonnes » du candidat démocrate l'invitant « à se muscler et à muscler sa politique. »
On reconnaît bien là les arguments politiques de haut niveau de l'acteur de cinéma plus connu pour son tour de biceps que pour son tour de phrase. Des soutiens comme ceux de Schwartzeneger et de Sarah Palin (Sarah la chasseresse) font sans doute plus de tort que de bien à l'ancien prisonnier de guerre qui passa cinq ans dans les camps nord-vietnamiens et qui, selon sa légende, fut torturé et maltraité. Malheureusement pour lui, des témoins encore vivants contestent vivement le récit qu'il fit de ces années d'emprisonnement. C'était si insupportable qu'il refusa d'être remis en liberté alors que son élargissement avait été négocié au plus haut niveau de l'Etat…Mac Cain n'était-il pas fils d'amiral ?
Barack Obama avait prévu une fin de campagne malodorante de la part de ses adversaires. On vient, à deux jours du scrutin, de lui trouver une tante arrivée du Kenya aux USA il y a quatre ans qui serait une immigrante dans l'illégalité et aurait versé 265 euros (remboursés depuis) au compte de campagne du candidat démocrate.
La crise financière, les relations avec l'Iran, les guerres d'Irak et d'Afghanistan, les quatre millions d'Américains expulsés de leur logement, le bilan de W.georges Bush…voilà des sujets de préoccupations autrement plus importants que la taille des mollets de Barack Obama. J'espère que ce dernier sera nettement élu.

Réponse confraternelle à José Alcala

Mon cher José, tu a publié sur ton blog un texte inutilement méchant contre Reynald Harlaut qui, je le sais, ne te veux pas de mal. Tu as ainsi souhaité répondre à « notre correspondant permanent à Washington » qui s'honore de l'importance que tu lui accordes. Saches que si Reynald peut s'exprimer aussi souvent et aussi pertinemment sur mon blog c'est que j'apprécie son style, les sujets qu'il aborde et surtout son sens de l'humour. Voilà quelqu'un qui sait parler sérieusement des problèmes sans se prendre au sérieux.
Au fond, que lui reproches-tu ? D'être dans l'opposition à Franck Martin ? D'être un de ceux (de plus en plus nombreux) qui dérangent et contribuent à bouleverser le tranquille paysage politique lovérien de ces dernières années ? Franchement, José, n'en sois-pas fâché. Dans une démocratie vivante, il faut des minorités pour empêcher les majorités de s'endormir. Il faut une opposition pour que les « pouvoirs » ne fonctionnent pas en vase clos, enfermés dans une tour d'ivoire qui les éloigne des préoccupations basiques.
L'un des rôles de mon blog, c'est celui-là. Ouvrir les yeux et les oreilles de ceux et celles qui me font confiance ou, au contraire, contestent les arguments que j'avance. Je ne m'offusque pas de ces désaccords. Je les joins aux contributions collectives sans lesquelles nos édiles oublieraient les fondamentaux : informer correctement et complètement les citoyens sur leurs projets, dire la vérité même (et surtout) si c'est difficile, accepter l'opposition non pour l'humilier ou la ridiculer mais pour entendre une autre voix pas forcément moins intelligente ou moins sensée.
Tu vois, José, je suis déçu par ta réaction. Je sais que ton blog « est sans connivence et sans langue de bois » mais j'ai de plus en plus de mal à te croire compte tenu du temps que tu consacres au maire-président de l'agglomération et de la bénédiction que tu accordes à tous ses faits et gestes. Comment, d'ailleurs, pourrai-je te reprocher ton engagement auprès de lui, engagement éminemment respectable dans la mesure où il est assumé. Tu n'as (comme moi) aucun devoir d'objectivité ni d'équilibre à respecter. Ton blog, comme le mien, n'est soumis qu'à notre bon plaisir et à celui de le partager avec ceux et celles qui nous font l'amitié de leur visite.
José, je crois que tu t'es laissé emporter et que tu as oublié cette distance nécessaire qui fait qu'on a plus de facilité à rire de celui qui glisse sur une peau de banane que de se moquer de soi-même quand il nous arrive de faire une chute.
Cher confrère, ce petit mot n'est qu'une remarque de dimanche matin. Ne la prends pas pour plus qu'elle n'est. Mais pas pour moins non plus.
Reçois toutes mes amitiés
Le manque d'humour est l'impolitesse de l'espoir.