2 novembre 2008

Les jambes « maigrichonnes » de Barack Obama

John Mac Cain, le candidat républicain à l'élection présidentielle américaine du 4 novembre vient de recevoir un renfort de poids en la personne d'Arnold Schwartzeneger. Au cours d'un meeting, le gouverneur de la Californie a moqué « les jambes maigrichonnes » du candidat démocrate l'invitant « à se muscler et à muscler sa politique. »
On reconnaît bien là les arguments politiques de haut niveau de l'acteur de cinéma plus connu pour son tour de biceps que pour son tour de phrase. Des soutiens comme ceux de Schwartzeneger et de Sarah Palin (Sarah la chasseresse) font sans doute plus de tort que de bien à l'ancien prisonnier de guerre qui passa cinq ans dans les camps nord-vietnamiens et qui, selon sa légende, fut torturé et maltraité. Malheureusement pour lui, des témoins encore vivants contestent vivement le récit qu'il fit de ces années d'emprisonnement. C'était si insupportable qu'il refusa d'être remis en liberté alors que son élargissement avait été négocié au plus haut niveau de l'Etat…Mac Cain n'était-il pas fils d'amiral ?
Barack Obama avait prévu une fin de campagne malodorante de la part de ses adversaires. On vient, à deux jours du scrutin, de lui trouver une tante arrivée du Kenya aux USA il y a quatre ans qui serait une immigrante dans l'illégalité et aurait versé 265 euros (remboursés depuis) au compte de campagne du candidat démocrate.
La crise financière, les relations avec l'Iran, les guerres d'Irak et d'Afghanistan, les quatre millions d'Américains expulsés de leur logement, le bilan de W.georges Bush…voilà des sujets de préoccupations autrement plus importants que la taille des mollets de Barack Obama. J'espère que ce dernier sera nettement élu.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

je souhatais simplement apporter un témoignage autour de la bâche que Val-de-Reuil a installée, voici trois ou quatre mois, à l'effigie de M. Barack Obama et qui reprend son slogan "Yes, we can".

Il était obligatoire de protéger le bâtiment sur lequel elle s'accroche, bâtiment pont le plus délicat à réhabiliter de l'opération de rénovation urbaine qui offre un redémarrage à la ville, bâtiment dont l'aspect devenait d'autant plus "dur" qu'il est entouré d'immeubles que réhabilitent plusieurs grandes signatures de l'architecture française. Une bâche blanche ou une bâche de chantier, devenue obligatoire pour des raisons de sécurité, aurait coûté le même prix (certainement pas 15000 €, encore moins payés par les contribuables dans une ville qui se désendette massivement et où les impôts n'ont pas augmenté depuis 10 ans !). Simplement elle aurait été moins jolie.

Par ailleurs, cette bâche est arrimée sur un support permanent qui permettra, au cours des deux, trois ou quatre années que prendra malheureusement la reconstruction de cet immeuble, plusieurs autres affichages et, notamment, dès le mois prochain, un rappel du 20ème anniversaire du jumelage Franco-allemand entre Val-de-Reuil et Ritterhude, cause européenne qui mérite d'être défendue.

Enfin, je constate que chaque jour défile devant cette photo des familles, des particuliers, qui la photographient, l’observent, l’apprécient. La joie de tous n'est pas quelque chose à oublier.

Cela d'autant plus que, pour nous autres rolivalois, il existe des liens éternels entre la Normandie et les Etats-Unis. Ils ne s'effaceront jamais, malgré les sourires, qu'il s'agisse du débarquement du 6 juin 1944 ou bien du fait que la ville a été conçue sur la base d’un plan de ville à l'américaine (grandes avenues à angle droit)entre 1967 et 1975 par l'architecte Gérard Thurnauer et l’atelier Montrouge.

Par ailleurs, Val-de-Reuil, plus jeune commune de France, plus grande de l'Eure, accueille 58 communautés venues d'Afrique, d'Asie, d'Europe centrale et près de 50% de sa population a moins de 25 ans. Face à cette réalité, Obama incarne un modèle, une exemplarité, un parcours. Par la force d'une conviction, par la volonté d'un homme, par la vertu des diplômes, par la singularité d'une carrière, par la confiance qu'a eue en lui même le sénateur de l'Illinois, en dépit du racisme, du rejet, de la bêtise à courte vue et à "front de taureau", a prouvé que chacun est maître de son destin et peut le prendre en main. C'est la vieille idée française de "chacun a son bâton de maréchal dans sa gibecière". Sous cet éclairage qui n'est évidemment pas politique (qui serait assez bête pour croire que c'est un manifeste anti Mc Cain que notre maire socialiste, Marc-Antoine Jamet, aurait imaginé, comme si nous avions oublié que notre aide sera d'un assez faible intérêt pour le candidat démocrate) Obama devient un exemple pour toute une ville, le reflet d’une diversité, de la France d’aujourd’hui, comme l’est d’ailleurs le conseil municipal de Val-de-Reuil, un des rares à avoir mis en pratique, quand on en regarde la composition, la diversité dont chacun se revendique sans l'appliquer. C'est important pour la commune de plus de 10000 habitants la plus pauvre de Haute et Basse Normandie, une commune qui compte hélas 1070 demandeurs d'emplois, 441 bénéficiaires du RMI. Dès lors, ce qui est bizarre pour une "ville nouvelle", Val-de-Reuil est souvent repliée sur ses propres problèmes, a rarement une vision lointaine, encore moins une vision universelle. Il était temps de lever un peu les yeux et pour que le "local" aille mieux, de penser global.

Cela d'autant plus que la principale entreprise de Val-de-Reuil est Sanofi Vaccins (2000 salariés) dont le président est américain, qui ne connaît d'équivalent au monde qu'en Pennsylvanie. De même que le seul accident de croissance que connaît Val-de-Reuil est lié au déménagement de Tyco, entreprise de composants électroniques, qui se délocalise en Europe Orientale, qui licencie 300 salariés et qui est gérée par des fonds américains. Il est clair que la décision qui, dans deux jours, sera la plus importante pour le monde même si elle n'est prise que par 200 millions d'électeurs habitants des USA intéresse la planète entière.

Pour en revenir au petit bout de la lorgnette, la ville dont je suis habitante et que j'ai la fierté de défendre n'est pas assez positivement citée. Alors, si un petit passage sur TF1, FR3, France Inter, Canal+ pour un coût que nous n'aurions jamais pu nous payer, me laisse indifférente, en revanche les citations par les média américains, l'agence Bloomberg plus proche des milliardaires que des prolétaires, me fait sourire. Les tournages des télés japonaises font de l'animation dans le quartier et vous deviez voir les enfants rire à gorge déployée. Mais mieux de mieux, quand j'ai vu, juste trois lignes en dessous de votre commentaire peu amène, sur Google, des sites de réservation américains référencer les hôtels de Val-de-Reuil (400 chambres à 15' de Rouen), je me suis dit que nous avions vraiment gagné en attendant que ce soit à Obama de l'emporter. S'associer à l'homme que la planète entière trouve le plus beau et le plus sympathique du moment, c'est sûrement idiot.

Le Parisien
http://www.leparisien.fr/elections-americaines-2008/campagne-internet/des-fetes-un-peu-partout-01-11-2008-295904.php

Bloomberg
http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601088&sid=atxW1cgAQFiw&refer=muse

Polyvalence
http://www.polyvalence.com/actu/?tag=val-de-reuil

Le Figaro
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2008/11/04/01011-20081104FILWWW00345-une-bache-obama-a-val-de-reuil.php