A minuit, dans la nuit de jeudi à vendredi, on connaîtra — pour ceux et celles qui s'intéressent à l'avenir du Parti socialiste — le poids respectif des différentes motions soumises au choix des militants. Je préfère le mot militant au mot adhérent. Quand on « adhère » à un parti politique, c'est pour militer, pas pour faire de la voile ou collectionner les timbres ce qui, évidemment, n'a rien de péjoratif dans mon esprit.
On est donc à trois jours du vote et les mandataires des différentes motions ainsi que les ténors nationaux s'emploient à soutenir leur chef de file. François Hollande, lundi, a demandé aux militants du PS de donner leur voix à ceux qui préconisent « la discipline ». Quand j'entends ce mot je pense immédiatement à obéissance. François Hollande veut des militants obéissants. Après onze ans comme Premier secrétaire du Parti socialiste, le sortant qui, à son palmarès, collectionne trois échecs aux présidentielles et deux aux législatives (il n'est pas le seul responsable c'est vrai) devrait se faire plus discret. Ce n'est pas en caporalisant le parti que le futur animateur du PS améliorera son fonctionnement. En créant la confiance, en suscitant une dynamique dans l'action, l'opposition et des propositions, les socialistes recouvreront leur crédibilité.
Il est grand temps, d'ailleurs, car les sondages (on peut évidemment en penser ce qu'on veut à huit mois du scrutin) annonce des élections européennes difficiles pour les socialistes compte tenu de la concurrence « solide » des listes conduites par Daniel Cohn Bendit et Olivier Besancenot. Du moins dans les régions où ils seront têtes de liste. Quant à Bayrou, le général sans troupes, il veut nous manger la laine sur le dos, vilaine façon de nous tondre. Les électeurs de gauche auraient bien tort de ne pas le considérer comme un adversaire au même titre que Sarkozy et l'extrême droite.
1 commentaire:
Et un collectionneur de timbres adhérent... Ça peut aussi coller !
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